Tout a commencé par la diffusion sur Youtube d'une vidéo
de John Woodfied dans laquelle il faisait évoluer un planeur
old timer sur une pente anglaise. Cette vidéo a très vite
fait le « buzz » et un nom a rapidement fait bouillir la
sphère modéliste : Leprechaun !
Un planeur de vol libre des années 1950 que John a remis au goût
du jour en le passant en version RC. Il suffit de voir la vidéo
pour comprendre le côté magique de ce type de planeur.
Le Leprechaun de John Woodfield,
par qui tout a commencé.
Beaucoup de modélistes se sont lancés
dans la construction du Leprechaun et c'est ainsi que j'ai acquis une
occasion en version motorisée et que j'ai rapidement mis en l'air.
Quel pied de le faire voler les soirs d'été, au soleil
couchant !
Les collègues du club étaient tous pantois devant la lenteur
de vol, la facilité de pilotage et la vision squelettique dans
le soleil rougeoyant.
Malgré ses 2,50 m d'envergure,
ce motoplaneur se transporte dans une caisse de dimensions réduites
grâce à son aile qui se démonte en 2 parties,
sont stab amovible mais aussi, et c'est moins courant, son fuselage
scindé en deux.
Vidéo du 1er vol du Cabotin
d'Alain.
Arrive la pandémie du Covid 19 et le 1er confinement... Les
copains se sont bien ennuyés, pas de vols et pas de construction
prévue à l'avance. L'ennui…
Arrive le déconfinement, retour au terrain et discussions et
il en émane : Et si on se fait reconfiner, il faudrait trouver
une occupation à l'atelier ! Et si on construisait des Leprechaun
? L'idée est lancée et 9 modélistes sont partants
!
OK, des Leprechaun seraient bien en « projet club »... mais
il y a quand même des problèmes avec ce planeur :
• Le fuselage est tellement long que s'en est une horreur à
transporter et à stocker à cause des grandes surfaces
d'entoilage
• Il faut pas mal de lest pour le centrer. En planeur pur, pratiquement
700 g !
• Le fuselage est fragile à l'endroit où l'on met
les mains pour le lancer
• Le profil creux d'aile est assez « spéc’
» avec son aspect vintage « zip zip » et son bord
d'attaque pointu. Cela ne vole pas vite, ça porte bien... mais
quand ça décroche, ça décroche !
• La fixation de l'aile par élastiques n'est pas terrible
et, de plus, malmène la structure par leur tension importante
afin de maintenir une telle surface
• Son poids extra léger pour sa taille exige un temps très
calme pour le faire voler
J'ai donc commencé le dessin d'un modèle qui essaye de
supprimer tous ces défauts, et ainsi, naquis le Cabotin et qui,
finalement, est assez différent du Leprechaun quand on regarde
de plus près, d'où la décision de le baptiser d'un
autre nom.
Pourquoi « Cabotin » ? Tout simplement, nous sommes membres
du Club d'Aéromodélisme de Bais, autrement dit «
CAB » et je voulais un jeu de mots avec ses lettres pour le nom
de notre futur planeur « club ». Marc a eu une fulgurance
lors d'une réunion où nous parlions du projet et s'est
écrié « CABotin » ! Nom immédiatement
adopté par tous !
Cabotin : montage, vol et poursuite
Petite vidéo du Cabotin
de Julien Watier qui sert d'entraînement à mon fils
souhaitant se mettre à la prise de vue FPV.
Caractéristiques techniques
Envergure : 250 cm
Longueur : 222,5 cm
Profil : creux
Poids : 3600 g
Surface : 97 dm²
Charge alaire : 37 g/dm²
Servos : 2 mini 25 g avec pignons métal
Moteur : 500 W type Turnigy 3548 1050kv SK3
Contrôleur : 60A
Hélice : 13x7 repliable
Cône : 50 mm de diamètre
Le plan échelle 1 du fuselage
du Cabotin est téléchargeable en PDF (690 ko).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible du lien
sous...).
Le plan échelle 1 de l'aile
du Cabotin est téléchargeable en PDF (690 ko).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible du lien
sous...).
Le plan échelle 1 du fuselage
du Cabotin est téléchargeable en DXF (3,5 Mo).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible du lien
sous...).
Le plan échelle 1 de l'aile
du Cabotin est téléchargeable en DXF (3,5 Mo).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible du lien
sous...).
Ce fichier DXF (2,9 Mo) regroupe toutes les pièces
réparties sur des planches de 125 x 37 cm. Bien utile pour
faire le moins de chutes possibles. Fichiers exploitables aussi
pour ceux qui disposent d'une fraiseuse ou d'un laser (ou autre
machine à commande numérique).
Pour rappel, cette mise à
disposition gratuite des fichiers ne signifie aucunement que
chacun, particulier ou professionnel, est libre d'exploiter
financièrement, de quelque façon que ce soit,
le travail de l'auteur.
Le plan ne peut donc pas être vendu, des kits ou même
des short-kits ne peuvent pas non plus être commercialisés
sans son accord.
En cas de demande particulière, contacter l'auteur
: Stéphane
Pinson
Merci également de ne
pas diffuser ces plans sur des forums et autres sites sans
en citer la source.
Les informations associées se trouvent sur cette page
et seront utiles à toute personne intéressée.
En cas
d'usurpation, toutes les mesures nécessaires seront
prises pour obtenir une réquisition judiciaire de la
part des autorités compétentes.
Stéphane
Pinson a accordé à
CD Design l'autorisation exclusive de produire des short-kits de
Cabotin. Contacter Didier
Cervera pour plus de détails
sur les tarifs et délais.
Le Cabotin est décliné
en 3 versions chez CD Design :
La version Short
Kit comprend
toutes les pièces en CTP 3 (8 planches de 100 x 25 cm)
et 2 planches de CTP 5 mm découpée au laser.
La version Kit
comprend en plus toutes les pièces en balsa découpées
au laser, les baguettes balsa et samba, un bâti de montage
pour la réalisation du capot moteur, les guignols de
profondeur et dérive, les ergots de fixation d'aile et
le couple avant du capot moteur en époxy fraisé
CNC. Et tous les accessoires avec les plans imprimés.
La version Combo
comprend en plus : le moteur RAY 3548/900, le contrôleur
RAY 60 A, le cône de 50 mm et son porte-hélice
repliable, un jeu de pales Foxy carbon 13 x 7.
La partie avant est imprimée.
Deux fichiers STL sont disponibles. Version 1 ci-dessus (800 ko).
Version 2 ci-dessus (800 ko) avec
le fond qui se plaque sur la cloison avant.
Notre planeur fera 2500 mm d'envergure et 2225 mm de longueur, aura
un fuselage qui se sépare en 2 rapidement et simplement, un vrai
profil creux avec un bord d'attaque bien épais, une motorisation,
quitte à mettre du lest à l'avant, autant que cela soit
utile ! Et cela permet aussi de voler en autonome en plaine) et qu'il
soit le moins cher possible, donc essentiellement construit à
partir de contre-plaqué peuplier (que notre sponsor club, L&H
Design nous revend à prix coûtant, quand il ne nous
donne pas carrément les planches ! MERCI !).
Nous en étions là quand est arrivé le 2e confinement.
Cela a laissé du temps pour finaliser le plan… Au 2e déconfinement,
Didier s'est lancé dans la découpe des 9 kits. Rien de
moins que 45 heures à regarder la fraiseuse CN fonctionner !
Passionnant... Didier, on te doit des bières à vie pour
te remercier de ta patience ! ! Marc a imprimé 3D les 9 capots
moteur, Patrice a découpé les longerons en ayous à
partir d'un bloc.
Les kits furent distribués la veille du 3e confinement... Et
plusieurs planeurs étaient prêts au 3e déconfinement
! Les gars ne sont donc pas ennuyés durant celui-là !
Dois-je dire qu'un kit bois de Cabotin nous revenait à un peu
moins de 40 Euros ! Vous voulez moins cher ? Impossible !
Le matériel utilisé
Pour construire un CABotin, il vous faudra
l'équivalent en surface de :
4 planches de contre-plaqué peuplier 3 mm
1250 x 380,
1 planche de contre-plaqué peuplier 5 mm,
10 planches de balsa 15/10,
1 planche balsa 30/10
3 planches balsa 100/10
10 m d'entoilage de votre choix
Construction du fuselage
Si vous avez accès à une CNC (fraise ou laser), les fichiers
sont fournis, il suffit d'adapter par rapport à votre CN. Si
vous n'avez pas accès à ces machines, soit vous coupez
de façon classique les pièces en contre-plaqué,
soit vous adaptez pour le construire en balsa comme un Baron... ou un
Leprechaun.
Il est clair que ce motoplaneur est conçu principalement pour
être réalisé à base de contre-plaqué
peuplier découpé CNC. Donc, pour une autre méthode...
c'est vous qui voyez !
Inutile de renforcer ici ou là en plus de ce qui est indiqué
sur le plan car le Cabotin est suffisamment « armoire normande
» comme cela !
Fabrication de la
partie avant du fuselage. Tous les morceaux sont en contre-plaqué
très ajouré.
Ces couples forment les "boutonnières"
qui permettent de réunir la partie avant du fuselage à
celle de l'arrière.
Si c'est votre première construction (Les ready to fly ont fait
perdre un précieux savoir-faire modéliste pour beaucoup
!), faites appel au «vieux crouton» qui vient toujours sur
le terrain du club avec des modèles fait maison. Je suis persuadé
qu'il sera ravi de vous donner un coup de main et vous vous apercevrez
ainsi qu'il est, finalement, vachement sympa !
Tout s'emboîte
par tenons-mortaises. Impossible de se tromper. Et l'assemblage
va très vite.
Le fuselage est une
caisse à angles vifs.
Parties avant et arrière
du fuselage.
C'est la pose de l'aile, sur le fuselage et son serrage par 2 vis nylon
M6 qui vient verrouiller la fixation des 2 parties, C'est aussi simple
que cela.
Commencez par ajuster les couple C4 et C5 pour qu'ils s'assemblent en
glissant via les boutonnières. Pour réaliser les 4 pions
alu de centrage, ils sont tirés d'une barre alu diamètre
10 mm venant d'un « Brico ». Il faut un perçage de
3 mm parfaitement dans leurs centres, l'idéal étant de
les fabriquer avec un tour.
Il faut être précis car cela doit se démonter facilement
SANS avoir de jeu. C'est le point de construction délicat de
ce modèle !
L'avantage d'avoir fait une coupe du fuselage en biais est que cela
permet un accès aisé aux 2 mini servos. Ils sont connectés
à la première partie du fuselage via une prise verte Multiplex
(MPX).
Une fois cela fait, le reste est une formalité car tout s'assemble
précisément et sans erreur possible
C'est 10 fois plus simple à construire qu'un fuselage de Baron
car il n'y a rien à ajuster ! On présente les pièces
et on colle. S'il faut jouer de la cale à poncer pour enlever
3 mm ici et là... c'est que ce n'est pas cette pièce qui
vient là !
Détail de la platine servos.
La partie avant est réalisée
par impression 3D.
Construction de l'aile
Rien de spécial, Il faut simplement donner un trait de scie
sur le bord de fuite à côté de N2 pour pouvoir le
plier afin qu'il vienne appuyer bien à plat sur la section arrière
du fuselage et bien verrouiller sa fixation. Les gabarits d'inclinaisons
sont prévus sur le plan pour faire cela. Toutes les nervures
sont dotées de talons, ce qui permet de construire une aile bien
droite. Les crochets d'ailes à l'avant, réalisés
en époxy 3 mm, sont collés à l'époxy, leur
indexage se fait via des cure-dents venant dans les trous de la nervures
N1.
Les nervures à profil creux possèdent
des talons qui permettent une construction à plat sans risque
de vrillage.
Pose du faux bord
d'attaque et du coffrage.
Les talons de nervures
vont pouvoir être recoupés.
Pose du bord d'attaque
et mise en forme par ponçage.
Construction de la dérive et du stabilisateur
C'est de la construction ultra basique. A noter, pour la dérive
au sujet de son contour extérieur, la possibilité de la
réaliser en lamellé/collé au lieu de l'assemblage
de baguettes 100/10. Il en va de même pour réaliser le
bord d’attaque du stabilisateur. Gilles en a profité de
faire sa dérive de cette façon pour apprendre cette technique.
Pour raccorder la commande de profondeur sur le guignol du stabilisateur,
privilégiez l'utilisation d'une chape à boule clipsable,
c'est sûr et facile à mettre en place.
La construction des
empennages est très simple.
Les contours de la dérive peuvent être réalisés
en lamellé-collé.
Pour les charnières, il faut utiliser des modèles en
fibres et coller à la cyano. Dans tous les cas, essayer de faire
léger, de grapiller le maximum de poids sur tout ce qui est derrière
le centre de gravité. Pour la petite histoire, à l'origine,
le mini servo (25 g) de profondeur devait être logés dans
le stab, pour la facilité de branchement. Après un rapide
calcul, ce dernier a montré que de le mettre à sa place
actuelle faisait gagner 45 g de lest à l'avant.
La commande de profondeur est un tube de carbone 4 mm et la commande
de dérive est faite par des câbles aller-retour.
La cellule entièrement
terminée du Cabotin, en attente de son entoilage.
Les réglages
La cellule est principalement en contre-plaqué
de peuplier très ajouré. Seuls les longerons sont
en bois dur et les coffrages de l'aile en balsa.
L'accu, le récepteur et le contrôleur seront plaqués
au velcro, sur les flancs, tout à l'avant du fuselage.
Le centre de gravité se situe au niveau de la clé d'aile,
soit 155 mm du bord d’attaque de l'emplanture. Mettre un accu
le plus gros possible qui contribuera au lest. Gilles a un 3S 6000 mAh
dans le sien !
Les débattements doivent être réglés au maximum,
avec une grosse dose d'exponentiel (30 %) pour des corrections fines.
Idéalement, il faut +/- 45 degrés sur la dérive,
+ 45 degrés sur la position cabré du volet de stab et
presque à toucher le fuselage pour la position piqueur.
Le nez est court.
Il faudra mettre une grosse batterie et certainement du plomb
pour centrer.
Il faut un mixage radio gaz vers profondeur pour éviter que
le modèle ne grimpe trop brutalement pleins gaz car 500W, c'est
pêchu sur ce type de modèle ! En mettant une courbe de
0% moteur coupé et 15% à piquer /plein gaz, vous aurez
une bonne base mais qui sera à affiner suivant la motorisation
utilisée.
Normalement, votre Cabotin devrait peser dans les 3700 g prêt
au vol. C'est plus lourd qu'un Leprechaun mais cela lui permet de voler
par des conditions météorologiques un peu moins restrictives.
Gros plans sur la jonction
du fuselage. Les servos sont solidaires de la partie arrière
mais très avancés pour éviter de devoir trop
lester l'avant pour compenser.
La commande de profondeur
est faite d'un tube carbone.
Fixation des ailes. Un ergot en époxy
à l'avant entre dans un couple. A l'arrière par vis
qui solidarise en même temps les 2 tronçons du fuselage.
La structure des ailes
est très légère.
Gros plan sur la fixtion du stabilisateur
horizontal amovible. Deux tourillons de centrage à l'avant
et à l'arrière et une vis centrale.
Un entoilage translucide
renforce le sentiment de légèreté.
Les 3 premiers Cabotin.
Le Cabotin entre dans cette grosse
caisse confectionnée sur mesure.
Le vol
Ce fut Alain qui gagna la course et son planeur fut le premier à
prendre l'air.
Choisissez une journée où le vent est léger. Montez
le planeur, branchez une prise Multiplex, serrez 3 vis, clipez une chape
à boule, et c'est prêt.
Mettez l'accu et lancez. Le Cabotin part bien droit et est rapidement
en hauteur.
Première chose, le poids plus élevé du Cabotin
lui permet de voler là où un Leprechaun devra rester dans
le (très grand !) coffre de la voiture pour cause de vent trop
fort. Son poids plus élevé lui permet de pénétrer
mieux, d'être un poil plus rapide et donc d'avoir un peu plus
de défense.
Deuxième chose, au lancer, vous n'aurez pas passé les
doigts à travers l'entoilage du fuselage grâce à
la surface bois prévue à cet endroit !
Une fois là-haut, coupez les gaz, réglez les trims de
façon à ce qu'il vole horizontal et un soupçon
de trim à la direction pour qu'il tourne tout seul sur un grand
rayon, Ca y est, c'est réglé ? Eh bien, posez l'émetteur...
Et laissez-le voler tout seul en savourant le vol comme si c'était
un Château Cheval Blanc 1961 ! On peut tenir plusieurs minutes
sans toucher la radio ! Ne jamais l'oublier, son ADN vient du vol libre
!
Tiens, bizarre, il est de plus en plus petit ?! Dammned ! Il est dans
une pompe ! Pas de panique ! Les débattements importants de la
direction et du stab permettent de le mettre en spirale engagée.
C'est la seule façon possible de sortir d'une pompe joufflue
! Surtout ne pas pousser pour le mettre en piqué prononcé
!
Si vous voulez le piloter de façon plus « dynamique »,
il faut utiliser le manche de profondeur comme si c'était une
boite de vitesse : il ralenti ? Il faut légèrement pousser.
Il accélère ? Il faut légèrement tirer.
Il faut essayer de toujours conserver une vitesse constante et on peut
ainsi faire des passages piste. Il faut avouer que c'est la seule «
figure de voltige » que puisse faire le Cabotin.
Pour l'atterrissage, il faut venir de loin et le laisser descendre tranquillement.
S'il est encore trop haut, ne surtout pas pousser... mais tirer ! Il
va prendre de l'incidence et perdre de la hauteur sans prendre de vitesse.
Arrivé à la hauteur voulue, on pousse légèrement
et il reprend sa « course ». Un soupçon d'arrondi
et il glisse sur l'herbe. Autre variante, faire une approche d'attero
en cercle, pratique pour se poser sur un petit terrain !
Il y a déjà quelques Cabotin qui ont
pris forme au club de Bais. Et ce n'est pas fini, 6 autres sont
encore en chantier.