Retour à la page 1
Des maquettes en tous genres
Les reproductions d’appareils ayant existé sont nombreuses
et déjà bien imposantes si on met de côté
les 3 p’tits gros qui viennent d’être cités.
Malgré ses 9 kg en ordre
de vol, le Pitts S2A de Thomas Shunk est capable d'effectuer
une voltige digne de son aîné. |
Le Pitts S2A de Thomas Shunk, de l’équipe
Torcman est issu d’un kit Rowi Modellbau Gärtringen. Il
mesure tout de même 2,03 m, ce qui prend, là encore,
un certain volume. La puissance se fait sentir dès le décollage
et la voltige musclée passe comme en est capable l’appareil
grandeur. Le pilote maîtrise parfaitement bien son pur-sang
et la présentation en vol était très remarquée.
Il est motorisé par un Torcman TM430-30 10 pôles qui
tourne une hélice Menz 22”x10” avec 30 éléments
Sanyo RC1600 4/5 et pèse 8 kg, ou bien des GP3300 pour augmenter
un peu le temps de vol, et le poids aussi qui passe à 9 kg,
mais le comportement en vol ne change pas, seule l’autonomie
est supérieure.
Très remarqué aussi avec sa finition
soignée, le célèbre Spirit of Saint Louis de
Robert Mahoney, fabriqué aux Philippines par K&W Model
Airplanes. Ce fabricant propose une gamme incroyablement riche de
grands modèles du début du siècle à la
fin des années 30 en version “prêt à voler”,
fignolés dans les moindres détails.
Un autre appareil très remarqué également,
mais pas pour les mêmes raisons : l’Arado 555 dont
la corde d’aile doit bien dépasser les 2 m à l’emplanture !
On l’avait déjà vu l’an dernier à
Inter-Ex, pas encore décoré à l’époque.
L’Axi 4130 alimenté par 20 éléments 3300
Ni-MH donne tout ce qu’il peut pour faire voler cette monstruosité
de 9,500 kg qui doit cependant avoir une charge alaire très
faible. La construction est intégralement en Dépron
et le train composé de pas moins de 10 roues est rentrant.
Le pilotage n’a pas l’air de tout repos malgré
la très faible vitesse de vol, le nez ayant tendance à
vouloir se relever dès qu’il accélère un
tout petit peu. En revanche, l’atterrissage se fait sur des
œufs, dans une ambiance curieuse car le temps semble alors s’écouler
au ralenti tellement la vitesse de vol est faible.
Magnifique réalisation : cet
A300-B4 est équipé d’un train rentrant mais
aussi de volets Fowler, de phares d’atterrissage. Il volait
à l’origine équipé de moteurs thermiques
mais a été converti en électrique.
|
Les liners plaisent aussi beaucoup. Parmi eux, on
remarque particulièrement l’A300-B4 du Danois John Borgen.
Même s’il ne s’agit pas d’une maquette exacte
au niveau des formes, cet avion de 1,90 m d’envergure et 6,400
kg fourmille de détails. L’aile possède des becs
de bord d’attaque et des volets Fowler opérationnels
comme sur un appareil grandeur. On y trouve aussi un train d’atterrissage
rétractable avec des trappes qui s’ouvrent et se referment
au moment où il est actionné, des phares… Il n’est
pas à mettre entre toutes les mains car la charge alaire est
élevée mais en vol, on a vraiment l’impression
de voir passer le vrai. Prévu à l’origine pour
une motorisation thermique, il a été converti en électrique
et a nécessité pas mal de mise au point.
Un avion peu reproduit : le Do-23. Notez les roues carénées,
c’était plutôt rare à l’époque
(1935) sur ce type d’avion. |
Un superbe Saab 2000 de 2,60 m, équipé de 2 Ultra
930/7 réductés. Le fuselage est un tube de polystyrène
coffré.
|
Un Gee-Bee, modèle Y. Il mesure 2,14 m et vole avec un
Torcman 430/30/14 et 30 éléments GP-3300. |
Ce petit Bellanca WB-2 (1,40 m) est construit à base
de Dépron. En vol, il déroulait une banderole.
|
Ce Fokker embarquait un parachutiste télécommandé
entre ses jambes de train. |
Toujours très apprécié, le Pilatus PC-6.
Celui-ci mesure 3,20 m et pèse plus de 9 kg. |
Voilures tournantes
Le Hollandais Jan Bakker s’est spécialisé dans
les autogyres.
Quelques-uns des autogyres du Hollandais Jan Bakker. Ils n’ont
pas de gouvernes, c’est le rotor articulé sur 2 axes
qui permet de les diriger. |
Il présentait deux modèles particuliers
puisque le pilotage n’était pas assuré de façon
tout à fait classique. Généralement, le régime
du moteur fait varier l’altitude et un volet de direction permet
d’agir sur l’axe de lacet tandis que le rotor tourne en
roue libre et assure la portance en fonction de la vitesse de vol.
Sur les deux appareils présentés, le rotor est monté
sur un support articulé qui s’incline d’avant en
arrière et sur les côtés. C’est paraît-il
beaucoup plus efficace et précis. Jan pratique également
l’hydravion avec ce type d’appareil. Seule contrainte
pour pouvoir décoller de l’eau : il faut un vent
suffisant pour entraîner le rotor quand le modèle est
à l’arrêt.
Amusant : la carrosserie
de ce Piccolo Cobra est en carton, téléchargeable
sur Internet. On voit en plus que la cellule a été
customisée, avec entre autres deux petits LRK sur les
rotors principal et anti-couple.
|
Aussi violent qu’un hélico
thermique, le Logo 14 parfaitement maîtrisé de
Andy Rummer a effectué des vols 3D mémorables.
|
Des hélicoptères
BK117 à toutes les échelles. Heliguenter commercialise
toutes sortes de carrosseries.
|
Un Augusta A109 d’origine
Graupner, capable de voler 6 à 8 mn avec 24 éléments
Ni-Cd. |
Plus classiques, des hélicoptères de
toutes tailles étaient présentés. On peut noter
la présence de nombreux Piccolo transformés, volant
souvent avec des petits brushless de CD-Rom aussi bien pour le rotor
principal que pour celui de l’anticouple. L’appareil connaît
tant de succès depuis plusieurs années qu’on trouve
différentes carrosseries qui s’adaptent au châssis.
Parmi elles, celle du BK 117 thermoformée, également
disponible à d’autres échelles, ou bien d’autres
plus étonnantes comme celle d’un Cobra imprimée
sur du carton découpé. Pourquoi pas ?
Une démo époustouflante de vol 3D a été
réalisée par Andy Rummer avec un Logo 14. Franchement,
il n’y a rien à envier à un thermique car la puissance
est bien là. Ce qui manque peut-être ? La fumée
bien grasse qui permet de souligner les trajectoires et de comprendre
un peu plus dans quel sens il vole. Ca va très vite, aussi
bien à l’endroit qu’à l’envers et
les changements de pas font fouetter les pales de façon impressionnante.
Des motoplaneurs aussi
On pourrait penser que les rares motoplaneurs présents ont
un vol plus calme. Il n’en est rien pour le vice-champion du
monde de F5B, Guntmar Rüb et sa machine de concours. Les trajectoires
sont incroyables de régularité : Plein pot, virage
sur l’aile, le claquement de l’hélice qui se replie
se fait entendre puis l’appareil plonge et enchaîne les
bases avant son passage au ras de la piste. La grimpée qui
suit est exactement la même que la précédente :
vitesse identique, trajectoires également. On n’imagine
même pas les heures d’entraînement pour réussir
cela, et à vitesse aussi élevée. Pour le plaisir,
le pilote présente son modèle de façon à
bien montrer les efforts encaissés par la cellule. Virages
très serrés, boules à facettes façon parkinson.
Tout simplement hallucinant.
La plus impressionnante des démonstrations
était peut-être celle de Guntmar Rüb, vice-champion
du Monde en F5B. Une maîtrise du pilotage incroyable.
La cellule était mise à rude épreuve. |
Départ assisté par
une catapulte pour le Nimbus 4D HKM.
Passages très spectaculaire
du Nimbus 4D de Egon Becker qui mesure tout de même 6,60
m et pèse 12 kg. Aucun doute, la cellule encaisse... |
Que dire d’Egon Becker et de son magnifique
Nimbus 4D d’origine HKM. C’est également un pilote
de démonstration formidable qui enchaîne les passages
dos plein badin au ras de la piste pour qu’on puisse bien voir
la déformation de l’aile, ou qui serre les boucles à
en faire presque toucher les saumons. J’exagère là,
mais c’est l’impression qui s’en dégage…
Et ce planeur est un véritable traqueur de bulles comme on
pouvait s’y attendre. Difficile de résister à
la tentation après une telle présentation.
Du côté des stands…
Nous terminerons notre visite par un passage aux stands. Une vingtaine
de fabricants et revendeurs sont installés sous les immenses
tentes ou devant leurs camping-cars. Il y en a pour tous les goûts :
matériels, kits, accessoires…
Celui qui ne trouverait pas le moteur particulier dont il a besoin
parmi le vaste choix que présente chaque marque peut trouver
ici tous les éléments qui lui permettront une réalisation
à la demande. Les stators sont vendus en tranche, on achète
l’épaisseur que l’on souhaite, comme une tranche
de jambon chez le charcutier… Ensuite, on choisit son bobinage,
les aimants de dimensions souhaitées et on n’a plus qu’à
assembler tout ça dans une cloche fraisée à la
demande. De nombreux petits artisans proposent un ou deux moteurs
aux caractéristiques particulières ou d’un prix
attractif.
Les hélices Ramoser sont
disponibles en bipale, tripale ou quadripale dans de nombreuses
tailles. Leur pas peut être modifié facilement
au sol. Idéal pour faire des essais ou pour équiper
des petites machines réalistes. |
On voit très rarement des hélices Ramoser
montées sur nos modèles, et pourtant elles sont très
intéressantes. Un porte-pale bi, tri ou quadri, peut recevoir
différents types de pales mais le point qui fait toute la différence
est qu’il est possible en un petit tour de clé de modifier
le pas de celles-ci. C’est une caractéristique vraiment
intéressante pour optimiser la chaîne de propulsion directement
sur une cellule donnée. Le prix peut paraître élevé
mais il faut le comparer à un lot d’hélices complet
pour un diamètre donné.
A noter sur ce stand la présence d’un magnifique petit
Consolidated PBY Catalina. Il est issu d’un kit HVP Modell
et mesure 1,40 m. Les détails maquettes sont tous poussés
dans leurs extrêmes : les flotteurs sur balancines en bout
d’aile sont articulés, le train particulier est rentrant
car le modèle peut également évoluer sur l’eau,
les hélices sont bien sûr à pas variable (au sol),
tout ça pour une masse de seulement 1,300 kg. Du beau travail !
Côté turbine, on a le choix aussi mais celles qui remportent
tous les suffrages actuellement sont les Schübeler. Après
les avoir essayées, on jette à la poubelle les vieux
moteurs thermiques et on oublie le rêve d’un réacteur
au kérosène inabordable.
Le TM Baby pèse 30 g et peut entraîner
des hélices jusqu’à 9” pour des slow
flyer. Le Monster de 1,500 kg, disponible en petite série
de 1500 à 4500 W mais testé seulement jusqu’à
3200 W pour cause de variateur et de batteries pas encore
adaptés à de telles puissances tourne des hélices
de 26”, il peut recevoir un réducteur et entraîner
alors une 36” (91 cm de diamètre !) |
Côté accus, on a le choix. Même
si les Li-Po ont permis un gain de masse qui pénalisait de
nombreux modèles pour obtenir une charge alaire raisonnable
ou un temps de vol acceptable, ces accus ne sont pas employés
systématiquement. Les plus classiques ne sont pas encore passés
aux oubliettes et les RC-2400 Ni-Cd ou les GP-3300 Ni-MH sont encore
très utilisés. Ces accus sont quand même bien
plus abordables et acceptent des courants de décharge bien
supérieurs aux Li-po, pour le moment en tout cas. Quelques
points grappillés sur la charge alaire ne sont pas indispensables
sur tous les modèles. Les Konions semblent aussi très
prometteurs, les rares expérimentateurs à les utiliser
semblent très satisfaits.
Un gros Arado 240-V5 de 3 m et
11 kg, dont la construction date de 1992...
|
La créativité est
de mise sur cet étrange appareil bi-turbine à
flèche inverse et becs de bord d’attaque. Il terminera
son vol dans les maïs... |
Durch hier den Ausgang…*
*Par ici la sortie…
On peut constater en faisant le déplacement à une telle
rencontre que notre loisir technique est pris beaucoup plus au sérieux
là-bas qu’il ne l’est chez nous. La qualité
des modèles présentés, le niveau de pilotage
sont vraiment un cran au-dessus de ce qu’on voit en France.
Il ne s’agit pourtant pas d’une rencontre où les
pilotes sont triés sur le volet pour présenter un panel
de modèles exceptionnels pour satisfaire le public. S’inscrit
qui veut, avec la machine qu’il souhaite. Devant une telle diversité,
on ne peut que se réjouir de ce que chacun de nous a encore
à essayer et des surprises que nous réserve l’avenir.
Rendez-vous l’an prochain, il y aura forcément encore
des tas de choses à découvrir.
Impensable, et pourtant il vole a merveille : le
Beechcraft Staggerwing de Andreas Zitz.
|
2 Speed 250 entraînent ce petit Wright Flyer de
80 cm et 340 g. Tous les appareils ne sont pas encore équipés
de brushless… |
De très jolies maquettes étaient présentes,
comme ce DH-82 Tiger Moth issu d’un kit Toni Clark.
|
Cliquer ici
pour télécharger le tableau des caractéristiques
de tous les modèles présents à l'édition
2004.