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J’avais devant moi un petit stock de balsa
et de contre-plaqué. Une fois étalé sur la table,
il était évident que je ne pourrai pas en faire un VGM !
Les exigences ont donc été revue à la baisse pour
construire un modèle plus modeste, de 1 m d’envergure.
L’idée de concevoir un avion de transition aile basse, un
avion pour se faire plaisir, se défouler ou apprendre les bases
de la voltige me plaît bien.
En fouillant dans le tiroir de matériel électronique,
j’ai mis de côté un moteur 2212 2200 kV, sachant qu'il
fonctionne très bien en 3S avec une 6''x4'' ou 7''x4'' voire 8''x6''.
Les caractéristiques commencent à se dessiner...
Quelques croquis ont été tracés,
en optant donc pour une conception « classique »,
en bois entoilé. Le fuselage est d'une grande simplicité
pour que tout modéliste puisse également le construire sans
difficulté. Les empennages sont en courbes, ce qui confère
à l’avion une ligne un peu racée.
Quelques soirées plus tard, l'Again est né !
Caractéristiques
techniques
Envergure : 100 cm
Longueur : cm
Surface : 17,3 dm²
Poids : 920 g
Charge alaire : 53,2 g/dm²
Profil : Biconvexe dissymétrique 15%
Equipement
Moteur : brushless 2212/6 ou 2826 suivant les sites de vente
et 2200 kV (310 watts)
Hélice : 7''x4''
Esc 30A
Lipo: 3S 2200 mAh
Servos : 4 x 9 g
Réglages
Débattements :
Les ailerons très sportifs : –12 / +10 ou -4/+3
La profondeur : -10 / + 10
La dérive : 7 mm de chaque côté
Centre de gravité : 68 mm du bord d’attaque
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Planche 1 de l'Again dessinée
sur une grande feuille, au format PDF (790 ko).
Clic droit sur l'image puis "enregistrer la cible sous"... |
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Planche 2 de l'Again dessinée
sur une grande feuille, au format PDF (490 ko). |
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Planche 1 de l'Again en 10 feuilles
A4 à assembler, au format PDF (2,8 Mo). |
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Planche 2 de l'Again en 10 feuilles
A4 à assembler, au format PDF (1,8 Mo). |
Liste des
matériaux |
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7 planches de balsa 1,5 mm
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1 planche de balsa 2 mm
- 2 planches de balsa 3 mm
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1 planche de balsa 4 mm
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2 planches de balsa 5 mm
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1 planche de balsa 8 mm
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1 planche de balsa 10 mm
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Contre-plaqué 3 mm, 250x190 mm
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Contre-plaqué 1,5 mm
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Contre-plaqué 2 mm
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J’ai décidé de commencer par l’aile
car elle représente le plus gros du travail. Les nervures sont
découpées en utilisant la méthode du bloc. Des gabarits
sont découpés en contre-plaqué de 3 mm (deux pour
la partie centrale de l'aile et deux autres pour la partie comportant
les ailerons). Entre ceux-ci sont placés autant de rectangles en
balsa 2 mm que de nervures. Deux trous sont percés à travers
ce bloc pour y insérer deux tiges filetées avec écrou.
Il ne reste plus qu’à poncer l'ensemble et à réaliser
les encoches pour des longerons de 5x5. Ainsi, un jeu de nervures parfaitement
identiques est obtenu.
Pour le plan de travail, une plaque de polystyrène
extrudé de 50 mm permet de travailler bien à plat. Le plan
est scotché dessus, protégé de la colle avec du film
alimentaire. L’assemblage de l’aile peut alors commencer.
Placer les longerons sur le plan et coller les nervures bien perpendiculaires
au plan de travail.
Pratiquer des saignées dans le bord d'attaque et le bord de fuite
pour y encastrer les nervures en laissant 1,5 mm au-dessus et dessous
(le coffrage de l'aile viendra se coller sur le bord d’attaque et
bord de fuite, ce qui facilite la finition).
Vous remarquerez qu'il y a un dièdre de 2°,
il sera respecté avec les cales des nervures qui seront bien évidement
coupées avant le coffrage de l'intrados.
Tout est sec ? Percez les deux trous diamètre
3 mm qui viendront accueillir les taquets. Pour ma part, ce sont des tubes
en carbone.
Nous pouvons donc maintenant coffrer avec du balsa 1,5 mm l'extrados.
Nous allons souder les rallonges sur les servos et les placer dans l'aile
puis coffrer l'intrados.
Il faut découper dans le coffrage les puits de servos, qui seront
fermés par des trappes en contre-plaqué 1,5 mm.
Percer les trous de diamètre 3 mm dans le bord
de fuite, ceux-ci serviront à attacher l'aile au fuselage par le
biais de vis de 3x20 mm.
Pour les ailerons, on ne se complique pas la vie. Ils
sont issus d’un bord de fuite de 40x8 poncé pour obtenir
la bonne forme. Leur bord d'attaque est quant à lui poncé
à 45°. Ils sont articulés sur l’aile après
entoilage à l'aide de scotch spécial charnières que
l'on trouve dans tout bon magasin de modélisme.
Les saumons sont réalisés dans une planche
de balsa, découpés en arrondi puis poncés conformément
au plan.
C’est une construction relativement basique et
simple puisqu'il est composé de 7 couples, de longerons, de la
platine servos et des capots.
Découper les deux flancs dans le balsa 1,5 mm, les couples dans
le balsa 3 mm (couples 4 et 5 en contre-plaqué) et les longerons
dans le balsa 4 mm.
Coller sur un des flancs les longerons et les couples,
sans oublier le support servos et les doublages de flancs intérieurs
qui se positionnent au-dessus de l'aile.
Passer les gaines de tringlerie immobilisées avec un point de colle
époxy
Poncer légèrement les longerons à
partir du couple 7 jusque l’arrière du fuselage.
Coller la platine en contre-plaqué du support de train (à
l’intérieur du fuselage).
La partie du dessus à l’avant est en balsa de 7 mm, celle
à l’arrière est en 8 mm. Lui donner une forme arrondie.
Le coffrage du dessous est en 1,5 mm.
Découper les morceaux de balsa dans du 4 mm suivant
l'assemblage indiqué sur le plan, en construisant à plat
sur le chantier. Arrondir le bord d’attaque par ponçage.
Les parties mobiles du stab et dérive sont biseautées et
seront tout comme les ailerons articulées avec du ruban adhésif.
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Le capot Li-Po : il est découpé dans
le balsa 7 mm et mis en forme par ponçage.
Le capot cockpit : Découpez le dans une petit bout de polystyrène
extrudé, puis poncez, donnez-lui la forme du plan ou laissez court
à votre imagination, par exemple faites un cockpit type voltigeur !
Pour la finition, je passe 3 couches de peinture acrylique, que je ponce
au papier de verre 300 entre chaque couche. Une fois que nous obtenons
un bon état de surface, je passe un coup d’aérographe,
ou de bombe de peinture (attention d'avoir bien recouvert d'acrylique
le polystyrène car la bombe peut attaquer la matière).
Il doit rentrer légèrement en force dans le fuselage, placez
du scotch double face sur les arrêtes, pour le sécuriser.
Le capot moteur : Mise en forme d'un petit bout
de polystyrène, le recouvrir de scotch marron d’emballage,
puis fibrez 2 couches de 25 g/m² de fibre. La rigidité se
fera avec du mastic fibre de carrosserie. Démoulez, c'est prêt !
Deux petites vis serviront à le fixer.
TRAIN PRINCIPAL ET ROULETTE
DE QUEUE |
Nous avons trouvé de l'alu de 3 mm en magasin
de bricolage, parfait ! Après avoir effectué quelques
mesures et testé ses dimensions sur un prototype, il était
temps d'attaquer sa construction.
Sa conception est très facile : reporter les cotes sur le
plat d'aluminium puis découper. Passer un coup de lime pour ébavurer
les arrêtes.
Percer les trous de fixations et axes de roues.
Plier en se référant au plan.
C'est fini !
Il ne reste plus qu'à le positionner sous le fuselage et percer
les trois trous.
La roulette de queue a été achetée dans le commerce,
je l'ai bloquée en la collant à la époxy pour éviter
d'avoir une roulette folle. Vous pouvez la construire avec de la corde
à piano pliée ou juste mettre un patin (attention de respecter
la hauteur, pour ne pas que le stabilisateur ne frotte le sol).
Finissons sur une note légère ! Tout comme la construction,
c’est du classique avec du film thermorétractable. Un fer
à entoiler, un peu de patience, de l’imagination et voilà
la recette d’un décor réussi !
Le soleil est là ! Il est temps de prendre
la direction du terrain.
Il est très rare que le stress du 1er vol (surtout après
avoir conçu le plan) ne soit pas au rendez-vous ! Mais peut-être,
pour la 1e fois depuis de nombreuses années que je pilote, celui-ci
n'est que partiellement présent.
J'ai beau me retourner : personne !
L'Again est posé sur la piste !
Check liste d'avant vol :
Radio allumée OK
Batterie branchée OK
Profondeur, ailerons, dérives, moteur OK
Sens des gouvernes OK
Finalement le stress arrive (plutôt bon signe diront les moustachus…)
Profondeur tirée, le moteur monte dans les tours…
Les premiers tours de roues arrivent, l'Again ne tarde pas à prendre
sa vitesse, il est temps de relâcher doucement la profondeur, les
roues quittent rapidement le sol, je tire délicatement la profondeur
pour entamer la monter.
C'est parti !
Les gaz à moitié, je lui fais prendre son premier virage,
le remet à plat, je vérifie les trims, parfait !
Passage à l'anglaise au-dessus de la piste, ¾ de gaz :
il ne manque pas de ressource,
Il se montre très sain, ce qui me met en confiance très
rapidement, fin de piste plein pot, je tire la profondeur, montée
à la verticale, j’enchaîne les tonneaux en pleine montée.
Je tire à nouveau la profondeur pour passer sur le dos, un coup
d'ailerons, le revoilà au-dessus de la piste : sacré
Again !
Le vol dos passe aussi très bien, il faut bien sûr soutenir
un peu à la profondeur
Les tonneaux s’enchaînent sans difficulté, à
un taux très convenable, on peut augmenter les débattements
aux ailerons pour les accélérer encore plus.
Je le positionne face au vent pour entamer une boucle, aucune difficulté
pour l'Again, il la fait avec grand plaisir.
Après 10 minutes de vol à une vitesse soutenue, il est temps
de regagner la piste, je réduis la puissance et commence mon approche,
une fois aligné, je le laisse descendre gentiment. Je conserve
un filet de moteur, il arrive à une allure raisonnable, pour se
poser délicatement.
Voilà donc un petit avion (de par son envergure)
mais qui est capable de passer la voltige de base, de s'amuser sans arrière-pensée,
de se défouler grâce à sa motorisation.
A l'heure du RFT/ARF en mousse, l'Again ne passe pas inaperçu sur
le terrain. Son vol se révèle agréable, digne d'un
avion de transition. La voltige de base ne vous laissera pas indifférente
non plus !
Contacter l'auteur : alexis@jivaro-models.org
Ci-dessous,
la construction détaillée de l'Again d'un lecteur,
Perez (Merci à lui).
D'autres photos sur son blog
brocante-modelismerc.site/jivarorc
Mise à jour du 13 mai 2020
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