Cet aigle n’a pas la prétention d’être
une reproduction fidèle du roi des airs mais il fait illusion
en plein ciel. Vite monté, il reçoit un équipement
simple et abordable. Le pilotage est facile. Et pour l’amusement,
un bruiteur peut être ajouté en option afin de lui faire
pousser des cris !
Une petite vidéo avec caméra
embarquée et poursuite en immersion.
Cet aigle est piloté en 2 axes, direction/profondeur.
L’aile est plate, seuls les saumons donnent le dièdre.
Le pilote donne l’échelle. On voit que
la surface de l’aile est importante.
Tout en mousse
Cet Adler ne surprendra sans doute pas les internautes puisque son
plan s’est déjà répandu sur la toile ces
dernières années. A la base, il était assemblé
à partir de feuilles de polystyrène extrudé (Depron).
Arkai en propose maintenant un kit en polypropylène expansé
imprimé qui solutionne du coup le problème de la décoration
fastidieuse, plume après plume, indispensable si on veut que
le mimétisme se dévoile lorsqu’il est en vol.
Les pièces sont pour la plupart imprimées
sur les deux faces. Les quelques accessoires pour terminer le montage
sont livrés.
Pour le fuselage, c’est toujours une caisse à assembler
à partir de quelques morceaux de plaques décorés
sur une face. Deux flancs en feuilles de 6 mm, le dessus et le dessous
de même épaisseur. Il n’y a pas de couple à
part la cloison support moteur, plutôt sous-dimensionnée,
nous y reviendrons… Les flancs sont renforcés seulement
au niveau de l’assise de l’aile par des doublages en contre-plaqué
qui emprisonnent une petite platine horizontale destinée à
recevoir les 2 servos de profondeur et direction.
L’empennage en V est réalisé à partir de
plaques de 8 mm imprimées sur les 2 côtés. Un longeron
en plat de carbone est intégré dans l’épaisseur
par le dessous. L’articulation des gouvernes est assurée
par une découpe au fil chaud à l’intrados laissant
juste ce qu’il faut de matière pour former la charnière
souple.
Les noyaux d’ailes sont rectangulaires, dotés d’un
véritable profil plan convexe, avec bord d’attaque arrondi.
A l’arrière, l’épaisseur est tout de même
de 6 mm et correspond à celle du bord de fuite plat découpé
en forme de plumes qui vient s’ajouter dans le prolongement.
La découpe des plumes et surtout
le joli décor prendraient un temps fou à réaliser.
Tout est déjà fait sur ce kit en EPP.
Les ailes sont profilées. Pour
les empennages, ce sont de simples feuilles renforcées par
un longeron. Les charnières sont réalisées
par amincissement du matériau.
Pour la cassure au bord d’attaque qui donne une jolie géométrie
à l’aile, c’est un triangle étiré qui
vient se coller devant. Si c’est obligatoire pour donner une jolie
forme à la voilure, ça détruit par contre partiellement
les qualités aérodynamiques du profil. Les demi-ailes
sont collées bord à bord, à plat, renforcées
par un unique longeron en profilé de carbone et deux petites
clés. Seuls les saumons rapportés en forme de rémiges
donnent à la voilure le double dièdre nécessaire
pour se mettre en virage. En effet, cet oiseau est piloté en
deux axes profondeur/direction.
Les accessoires pour former les commandes et ceux pour fixer l’aile
sont livrés. Une petite notice de 2 pages illustrée s’ajoute
à cet inventaire.
L’assemblage ne demande que quelques heures. En deux petites soirées,
l’affaire est réglée. Même si l’EPP
est adapté à recevoir tout type de cyano, j’ai préféré
un assemblage à la colle néoprène transparente
qui laisse un peu de souplesse dans les assemblages, ainsi que de l’époxy
à 2 composants pour les collages stratégiques.
Option : bruiteur
"cri d'aigle"
En option pour ce modèle, le
module Arkai
Vogel E-Göle (c'est moi qui l'ai baptisé ainsi...
)
est pratiquement indispensable. Il est vendu moins de 20 €,
pas de quoi se faire plumer… Il s’agit d’un
petit haut-parleur de 40 mm de diamètre accompagné
d’une platine électronique et d’un micro-switch.
L’ensemble pèse 27 g et doit être actionné
par un micro-servo supplémentaire. C’est une masse
négligeable vu la surface de l’aile de notre volatile.
La charge alaire ne sera pas affectée. L’alimentation
se fait directement depuis le récepteur, via une prise
servo ou un cordon en Y s’il ne reste plus de voie disponible.
Le fonctionnement se fait en tout ou rien. Lorsque le servo
est actionné pour mettre en contact le circuit, un condensateur
se décharge et fait siffler le haut-parleur.
Est-ce que le bruit est réaliste ? Sans doute pas suffisamment
pour espérer tromper une buse ou un aigle, mais c’est
amusant et audible d’assez loin. En attendant, ça
leurre déjà les passants…
Arkai propose en exclusivité
un bruiteur électronique qui fait pousser des cris
stridents à l’oiseau. Une option presque inévitable
! 27 g tout de même, mais vu la surface de l'aile,
ça ne pénalisera pas
Le haut-parleur mesure 40 mm de
diamètre. Le trou de sortie doit être dirigé
vers le bas, donc sous le fuselage.
La platine électronique
avec ses composants standard. Tout est à l'air libre.
Les bornes du micro-switch sont
isolées avec un congé de colle thermofusible.
Le fil blanc n'est pas utilisé. Il peut être
complètement retiré.
Un morceau de gaine thermorétractable
évitera les risques de court-circuits.
Les câbles peuvent
également être verrouillés au niveau
de la sortie du boîtier pour ne pas risque de les
arracher.
Un cutter-compas est bien pratique
pour creuser un trou circulaire dans le fond du fuselage.
Le trou doit être découpé
un peu plus étroit que le haut-parleur, afin qu'il
y entre en forçant légèrement.
Le haut-parleur sera glissé
à travers ce trou avant de coller le fond du fuselage
entre les flancs.
Un micro-servo supplémentaire
actionne le micro-switch qui commute le bruiteur cri d’aigle.
Le micro-switch est collé
en biais sur le servo, de façon à ce que le
palonnier appuie sur la languette et active le contact.
La languette bien trop longue peut être raccourcie.
J'avais envie depuis longtemps de faire
voler moi aussi un Adler.
J'ai un peu modifié le branchement interne comme expliqué
ci-dessous.
A la place du servo d'activation
du module son, j'ai mis un switch directement commandé
par le récepteur.
Il se branche et s'active comme un servo classique.
Je l'ai trouvé ici
chez Banggood.
Attention toutefois :
le vendeur a collé une farce pour ceux trop pressés
de l'utiliser.
En effet, la sortie
comporte un connecteur type batterie avec un fil rouge
et un fil noir... qu'il ne faut surtout pas brancher
sur une batterie ! Sous peine de transformer le switch
en générateur de fumée !
Il vaut mieux suivre
ce schéma de branchement et ça marchera
du premier coup.
J'ai également monté
le module son indiqué qui fonctionne parfaitement, trop
bien même...
En fait la modulation ne s'arrête jamais et on est obligé
de manier en permanence l'inter d'activation, quand on est sous
OpenTX c'est un peu dommage.
J'ai donc programmé un astable (flip-flop pour nos ami
anglophones). Du coup il suffit d'abaisser l'inter pour entendre
rugir le bestiaux et de le relever pour qu'il se taise.
Je joins les copies d'écran des trois lignes de programmation
à écrire.
Dans mon cas :
L'oiseau crie pendant 1,5 seconde et se tait 2,5 pendant secondes
si l'inter SB n'est pas en position haute.
Dans les mixages, la voie 6 est active si la fonction logique
L10 est vraie, elle est inactive si L10 est fausse.
Voilà, c'est aussi simple que
ça et c'est bien pratique.
Pour info on peut très bien garder le montage avec servo
décrit plus haut, ça marche aussi bien.
Les flancs sont dans un premier temps renforcés par les 2 assises
d’aile en contre-plaqué de 3 mm. Attention, il y a un sens
de montage qui n’est pas précisé : la partie la
plus courte du renfort depuis le décrochement pour la platine
radio se place vers l’avant. Bien aligner les trous qui serviront
à passer les tourillons de fixation d’aile.
La platine support-servos est composée de 2 pièces en
contre-plaqué à contre-coller. J’ai supprimé
les tenons sur l’un des morceaux car les mortaises dans les renforts
de flancs ne sont creusées que pour une seule épaisseur.
Bien s’assurer que les servos se glissent dans l’ouverture
prévue avant de la coller. Tout va bien avec les servos 9 g conseillés
par le distributeur.
Les renforts de flancs et la platine support-servos
sont en contre-plaqué. Faire attention à coller les
renforts de flancs dans le bon sens.
La platine servo est en deux morceaux.
Les mortaises ne sont prévues que pour une seule épaisseur,
donc l'une des platine a été retouchée.
Le couple avant est plutôt léger puisqu’il s’agit
simplement de coller une cloison en contre-plaqué qui prend appui
entre les flancs et le dessus du fuselage. En dessous, le fond du fuselage
s’arrête à son niveau pour ne pas être décalé
et dépasser, ce qui défigurerait la tête. Ca cassera
au moindre choc. Après avoir fixé les écrous noyés
qui permettront de visser le moteur, j’ai anticipé en collant
un morceau de mousse Vector de 10 mm plaqué derrière le
couple, qui augmente la surface de collage. A la longue, ça s’est
révélé insuffisant. J’ai alors décollé
les flancs pour rajouter un morceau de mousse contre le fond du fuselage,
et des bandes plaquées sur les flancs pour répartir les
efforts. Depuis, ça ne bouge plus. Il a fallu aussi ajouter environ
8 mm entre le moteur et la cloison afin que l’hélice soit
suffisamment avancée pour ne pas taper contre le bec de l’oiseau.
En fait, tout dépend ici de la longueur du moteur utilisé
et de son porte-hélice.
Les flancs sont alignés autour
de la platine servos. Les coffrages sont emprisonnées
entre les flancs.
Le couple livré est en deux parties
à contre-coller. Des écrous sont noyés sur
la face intérieure.
Le couple support-moteur a été
épaissi avec une couche de polystyrène rigide afin
d’augmenter la surface de collage.
Le couple support-moteur ne peut pas être
trop avancé sinon il dépasserait des flancs. Il a
donc été épaissi pour que le moteur dépasse
suffisamment.
Les petits servos conseillés sont
installés avec leur serre-câble.
L'aile est tenue par des élastiques.
Des tourillons en hêtre passent au travers des flancs.
L'ouverture du stab en V est déterminée
par la baguette triangulaire en bois dur. Attention à bien
coller l'ensemble dans l'axe du fuselage, en vérifiant la
triangulation.
Un tube en plastique permet de guider
les câbles du contrôleur à travers le trou du
couple avant, peu accessible depuis l'intérieur.
Les guignols en plastique sont bien adaptés
à l'EPP, avec le base en plastique assez large et les efforts
repris sur les deux faces. Les chapes sont en plastique, à
immobiliser avec une goutte de cyano.
Avant de coller le dessous du fuselage, il faudra intégrer
le bruiteur si vous avez choisi cette option. Le fond du fuselage doit
être percé pour que le son soit plus audible. Pour cela,
une découpe circulaire est effectuée avec un cutter-compas,
juste en avant des pattes de l’oiseau. Le trou doit être
un peu plus étroit que le diamètre du haut-parleur afin
que ce dernier y entre un peu en force. Pas d’inquiétude
pour cette position un peu arrière, le centrage s’obtiendra
facilement. Sur le module, le fil blanc de la prise d’alimentation
peut être retiré, il ne sert à rien. Le circuit
à nu sera emballé dans de la gaine thermo pour éviter
tout risque de court-circuit. De même, les pattes du micro-switch
seront isolées avec quelques gouttes de colle thermofusible,
on n’est jamais trop prudent. La fixation sur le servo s’effectue
avec la même colle, en l’inclinant pour que le palonnier
vienne l’actionner correctement. La gâchette est beaucoup
trop longue et sera tronçonnée pour ne conserver que 20
à 25 mm environ.
L’empennage en deux parties vient se coller à l’époxy
contre une baguette triangulaire en pin qui donne directement l’angle
d’ouverture. Cette baguette est trop longue et devra être
raccourcie de plusieurs cm d’un coup de scie. L’ensemble
est collé à l’arrière, bien dans l’axe
du fuselage.
Les tourillons de fixation d’aile sont un peu longs et peuvent
être légèrement tronqués en ne laissant dépasser
que 10 à 15 mm puis poncés en arrondi pour éviter
d’endommager les élastiques. Ils sont fixés bien
centrés dans le fuselage, en renforçant le collage par
l’intérieur.
Assemblage de l'aile
Les extrémités des noyaux côté saumon sont
découpées avec une inclinaison. Les plumes en bout d’ailes
se collent contre ces découpes. Attention à bien les placer
de façon symétrique. La partie qui dépasse à
l’intrados sera recoupée d’un coup de cutter après
séchage, dans le prolongement du profil.
Le bec de bord d’attaque se colle sur la partie arrondie du profil.
La surface de contact n’est pas énorme mais ça tient
avec la colle contact souple. A l’arrière, c’est
le bord de fuite simulant les plumes qui est ajouté, en l’alignant
côté saumon pour laisser libre l’emplanture où
se placeront les élastiques de fixation d’aile.
L’emplacement pour le longeron est déjà fendu à
l’intrados. Il suffit d’y glisser un peu de cyano épaisse
tout du long puis d’enfoncer le longeron en plat de carbone, en
s’assurant que l’aile reste bien plane.
Deux autres plats sont insérés, l’un vers l’avant,
l’autre à l’arrière, au niveau du passage
des élastiques pour éviter l’écrasement du
noyau.
Les saumons sont collés
sur les noyaux coupés en biseau. Ce sont eux qui donnent
le double dièdre à la voilure.
Les bords de fuites taillés en
plume et les bords d'attaque en forme de pointe sont rapportés
sur les noyaux, rectangulaires à la base, apportant une jolie
forme à la voilure... mais à l'encontre de tout aspect
aérodynamique.
Les noyaux sont réunis l'un contre
l'autre puis renforcé par un longeron en plat carbone à
l'intrados, collé à la cyano dans la saignée
prévue. Bien repérer le milieu afin de bien le centrer.
Il court sur une partie de l'envergure. A l'extrados et au bord
de fuite, il y a deux autres clés, également en plat
carbone.
La tripaille
Les deux servos 9 g R-SV3 de l’empennage sont vissés
sur la platine. Deux tringles en métal se glissent dans les fentes
à l’arrière du fuselage. C’est le seul endroit
où elles sont guidées. C’est cependant suffisant,
ça ne flambe pas. Des guignols en plastique prennent en sandwich
les gouvernes sur une zone assez large. Sur le guignol, une chape en
plastique se pince à l’extrémité de la tringlerie
puis est solidarisée par une goutte de cyano. Côté
servo, c’est un domino serre-câble qui permet l’ajustage
en longueur.
Le circuit électronique du bruiteur est immobilisé contre
un flanc avec du Velcro adhésif. En face sur l’autre flanc,
le servo associé et le micro-switch sont simplement collés.
Les câbles du contrôleur Flycolor 15A sont glissés
à travers le couple pare-feu puis soudés au moteur. Ce
dernier est alors vissé sur son bâti, en s’assurant
que l’hélice EP 8’’x4’’ plaquée
par un joint torique sur son support dépasse suffisamment. Si
besoin, ajouter quelques entretoises.
La batterie repose sur un lit de Velcro au fond du fuselage.
L'équipement installé :
un moteur brushless Emax 2822 accompagné de son contrôleur
15 A et 2 servos R-SV3 de 9 g.
L’hélice passe juste devant
le bec de l’oiseau. Elle est plaquée sur le porte-hélice
avec un joint torique.
Le haut-parleur placé
vers le bas s’entend de très loin.
Pas très souriant, notre oiseau. Et en plus, i' gueule
!
Les commandes de l’empennage en
corde à piano passent à travers les flancs. On voit
le longeron en carbone inséré dans le stab.
Les servos de profondeur et direction
montés sur la platine. Derrière, le bruiteur et le
servo qui le met en marche.
Il faut retirer l’aile pour accéder
à la batterie qui repose sur une plaque de Velcro.
Réglages
Petit rappel pour régler le sens des débattements d’un
empennage papillon. Comme pour un stabilisateur classique, les deux
gouvernes se lèvent pour grimper. Pour tourner, c’est un
peu plus compliqué de savoir dans quel sens le volet va agir.
La petite astuce consiste à basculer le modèle pour qu’une
partie de l’empennage soit vertical, comme une dérive.
La gouverne agit alors comme un volet de direction classique, en basculant
vers la gauche pour tourner à gauche…
Le centrage s’obtient facilement sans devoir ajouter de plomb,
simplement en déplaçant la batterie. Le point indiqué
est sûr, un peu trop avant. Après essais, il peut sans
problème être reculé de 1 cm pour accroitre la maniabilité
et améliorer un peu le plané.
Centrage : 60 mm du bord d'attaque
Débattements :
Tangage : + 25 mm, - 25 mm,
Lacet : + 30 mm, - 30 mm
L'oiseau prend son
vol
L’aile est en
un seul morceau. Elle est assez imposante avec 1,40 m d’envergure.
L’aile est tenue
sur le fuselage au moyen d’élastiques.
Une bonne impulsion
propulse l’oiseau dans son élément.
L’aile d’un seul tenant est assez volumineuse dans la voiture...
Elle est plaquée sur le fuselage avec 4 élastiques. Prendre
le temps de vérifier le centrage avant de lancer. J’ai
piqué 2 aiguilles à tête de verre sous l’aile
à l’emplacement indiqué par le fabricant. Ainsi,
la vérification sur le terrain se fait sans contrôle visuel,
juste avec 2 doigts.
Le fuselage est un peu souple à l’endroit où on
l’agrippe puisqu’il n’y a pas de couple à l’intérieur.
Une impulsion franche propulse le modèle qui se métamorphose
aussitôt dans son élément. La caisse à voler
devient un oiseau de proie poussant de petits cris lorsque le bruiteur
est actionné.
La grimpée se fait tranquillement sous une pente de 40 degrés.
La consommation avec l’hélice 8"x4" n’est
que de 7 A, ce qui autorise des vols de 15 minutes avec constamment
du moteur, en gardant une marge pour ne pas altérer la batterie.
Une hélice 9"x4" permet toutefois des grimpées
plus toniques mais la première citée est suffisante.
J’avais quelques craintes quant à l’efficacité
de l’empennage papillon et le peu de dièdre sur l’aile,
mais ça tourne convenablement. On ressent quand même une
certaine inertie dans les virages à cause du poids de l’aile.
Il faut parfois un peu anticiper pour virer près du sol ou éviter
un obstacle. Vu la charge alaire réduite, le volume de vol peut
être assez faible. A faible allure, ne pas hésiter à
remettre un coup de moteur pour souffler les gouvernes, ça aide
pour tourner serré sans s’écrouler.
Le pilotage est malgré tout efficace
sans ailerons, avec juste les gouvernes de l’empennage mixées.
Le domaine de vol n’est pas très étendu, ce n’est
pas un voltigeur. On se contentera donc de virages serrés, de
boucles droites qui tournent sans problème et de renversements.
Les tonneaux sont très lents et barriqués, consommateurs
d’altitude. Quant au vol dos, il faut pousser fortement et la
dérive est inversée. Le modèle ne demande qu’à
revenir à plat lorsqu’il est dans cette position.
Le décrochage est très tardif. On obtient d’abord
un vol parachuté qui reste contrôlable et qui pourrait
se prolonger jusqu’à un atterrissage peu conventionnel.
Pour éviter que l’hélice tourne en roue libre lors
des phases de plané, il est utile de programmer le frein sur
le contrôleur. Cependant, il ne faut pas espérer rester
longtemps en l’air et enrouler une ascendance : la trainée
est très importante. Ce sera surtout utile à l’atterrissage
pour éviter de casser l’hélice.
Le décor est bien visible. Il est
différent entre le dessus et le dessous.
Avec un pack 3S 2200 mAh, les vols dépassent
systématiquement le quart d’heure.
Avec sa charge alaire réduite, l’Adler
peut évoluer dans un espace assez restreint.
L'oiseau fait son nid...
On ne va pas en faire tout un fromage : même s’il n’a
pas le corps beau (!), le ramage de l’Adler se rapporte à
son plumage.
La forme de la voilure et le décor sont sympas, ils font illusion
en l’air et on l’entend de loin grâce au bruiteur
qui apporte un côté amusant. C’est un modèle
différent, assez imposant mais qui ne demande pas une place folle
pour évoluer.
Quelques passages un peu osés
de l'aigle en EPP dans la pinède.