Avec une faible charge alaire, une motorisation propulsive
qui n'est pas exposée aux chocs et un pilotage en 2 axes profondeur-direction,
le Wingo 2 est un appareil tranquille pour s'initier au pilotage. Mais
c'est aussi un appareil maniable, robuste et évolutif puisqu'il
peut être équipé de divers accessoires permettant
d'étendre largement son domaine de vol. Ainsi, il n'est pas destiné
qu'aux débutants. Les pilotes aguerris souhaitant un appareil
de détente prendront beaucoup de plaisir à le faire évoluer
partout.
Le Wingo 2 en version hydravion
sur un lac de montagne.
Le Wingo 2 est la version modernisée
d'un modèle sorti il y a plus de 25 ans. Mousse EPO, moteur
brushless et batterie Li-Po lui apportent robustesse et vitamines.
Il reste aussi amusant qu'à l'époque, avec toujours
des accessoires en option comme le kit de flotteurs. Il existe même
des skis.
Caractéristiques
techniques
Marque : Robbe
Modèle : Wingo 2
Type de kit : Mousse EPO
Prix indicatif : 169,99 € pour la version terrestre
199,99 € pour la Summer Edition (avec roues, flotteurs, baquet
et coiffe)
Envergure : 110 cm
Longueur : 90 cm
Profil : Naca 4408 modifié
Surface : 26 dm²
Masse : 670 g en terrestre / 772 g en hydravion
Charge alaire : 28 g/dm² en terrestre / 29,6 g/dm² en
hydravion
Equipements
Moteur : Ro-Power 2822-23
Contrôleur : Ro-Control 25A BEC
Hélice : 5''x4'' ou 6,7''x3,5''
Accu propulsion : Li-Po 3S 1100 à 2400 mAh
Servos : x2 S0009
Les anciens se souviennent peut-être du Wingo de Conzelman/Kavan,
premier du nom. Son allure particulière ne plaisait pas toujours
mais elle a marqué les esprits. Le kit était produit à
la fin des années '90, intégralement moulé en polystyrène
avec juste la poutre de son fuselage en bois dur. Il pouvait déjà
voler en terrestre avec son train classique très près
du sol mais aussi en hydravion en ajoutant les flotteurs optionnels.
Un « gros » appareil photo jetable maintenu sur son fuselage
par des élastiques, dont le déclencheur était actionné
par un servo supplémentaire, permettait des prises de vue aériennes...
à condition d'atterrir à chaque fois pour recharger la
pellicule ! C’était avant l’ère du numérique
et de la miniaturisation extrême des équipements photos
et vidéos.
Cette version 2020 produite par Robbe a exactement la même allure
qu'à l'époque, avec son fuselage façon têtard
prolongé par une poutre supportant l'empennage, son aile haut
perchée, de surface énorme et donc gage de stabilité
et de charge alaire modérée, dotée d'un dièdre
elliptique prononcé - deux axes oblige - et d’un moteur
propulsif.
Elle bénéficie cependant d'un certain nombre d'améliorations.
Tout d'abord, le polystyrène expansé a laissé place
à la mousse EPO nettement plus résistante aux chocs et
à l'écrasement. L’état de surface est bien
plus propre, très doux au toucher, même si on devine encore
les billes lorsqu’on regarde de près. La poutre en bois
du fuselage est désormais un profilé en aluminium anodisé
bleu du plus bel effet, qui ne bougera donc pas avec l'humidité.
Ouvrons le carton
Le carton est très
coloré. A l'intérieur, tous les morceaux sont imbriqués
les uns contre les autres, sans place perdue.
Le carton très coloré est assez volumineux. Pourtant,
tous les éléments sont calés sans place perdue
dans un bloc de polystyrène très travaillé. Tout
est donc parfaitement protégé pour le transport sur cette
version Plug&Play. Le fuselage est composé de deux demi-coquilles
déjà assemblées qui emprisonnent dans la partie
basse la poutre en alu et le support de train en plastique prolongé
pour recevoir les haubans. La poutre est en deux parties qui s'emboîtent
sur un manchon en plastique, pouvant éventuellement rester démontable
si on se contente de la solidariser avec un morceau de ruban adhésif.
Au sommet, l’assise de l’aile comporte deux renflements
qui viendront se placer dans des saignées à l’intrados,
l’empêcheront de tourner même si elle n’est
maintenue plaquée que par une seule vis. L’ouverture à
l’avant est très large et on pourra y glisser n’importe
quelle batterie. Un baquet thermoformé à découper
et à peindre servira de couvercle, maintenu par 2 petits aimants.
Le contrôleur de promène à l’intérieur,
avec une prise détrompée qui sort pour connecter le moteur.
Le récepteur sera installé au même endroit, avec
un morceau de Velcro adhésif ou de ruban double-face.
Deux servos de 9 g à pignons plastique dépassent des flancs.
Ils auraient pu être mieux intégrés vu la place
disponible, à l’intérieur ou éventuellement
avec seulement les palonniers qui sortent. Les commandes sont en corde
à piano glissant dans des gaines souples qui suivent les flancs
et la poutre.
Le stab est creusé d’un côté et reçoit
la poutre prolongée par une béquille en plastique qui
peut sembler fragile mais qui finalement résiste bien. De l’autre,
une encoche permet d’y glisser la dérive. L’articulation
des gouvernes est réalisée par amincissement du matériau.
C’est la version PNP qui est présentée.
Le plus gros de l’assemblage est fait, l’équipement
est installé. Le plus long sera de découper et de
coller les très nombreux autocollants.
L'équipement radio
est installé. Les servos dépassent des flancs. A l'intérieur
du fuselage, il n'y a que le contrôleur.
Le moteur brushless Ro-Power 2822-23 est
fixé sur un support en plastique, percé à l'avant
pour le passage de l'unique vis de fixation de l'aile.
L'aile est guidée
par 2 rails qui la maintiennent pour éviter la rotation.
La poutre en aluminium
est en deux parties assemblées autour d’un manchon
en plastique.
L’aile est en trois tronçons, dotée d’un
profil fin très creux. Les oreilles elliptiques viendront se
coller bord à bord contre la partie centrale via 3 minuscules
clés d’ailes en plastique, une côté extrados
et deux à l’intrados. Au centre du côté bord
d’attaque se trouve la platine rainurée et le passage de
l’unique vis de fixation. Au-dessus, un profilé ajouré
fait office de support moteur. L’ouverture à l’avant
ne sert strictement à rien vu que la cloison où est fixé
le moteur n’est pas évidée... Celui-ci est un brushless
monté à l’air libre donc bien ventilé quand
même.
A l’intrados, on trouve encore deux inserts permettant de fixer
les haubans en corde à piano qui seront fonctionnels car il n’y
a aucun longeron.
Une paire de roues en plastique est livrée avec la quincaillerie
: bagues d’arrêts, chapes et serres-câbles. Il ne
manque rien.
4 immenses planches d’autocollants complètent l’inventaire.
Elles permettront de décorer le modèle tout en renforçant
l’aile au niveau de la jonction des tronçons. Les autocollants
à découper sont très nombreux et la pose du décor
prendra plus de temps que le montage du modèle, mais ça
vaut le coup, surtout qu’il est très différent dessus-dessous
pour favoriser la visualisation.
Sur cette version PNP, le moteur à balais de l’époque
a laissé place à un puissant brushless alimenté
avec un pack Li-Po classique en 3S.
2 hélices sont fournies. La plus petite est une 5''x4'' pour
un vol tranquille plutôt destiné à l'initiation
tandis que la 6,7''x3,5'' procure un supplément de poussée
d'environ 15%. Cette dernière sera préférable en
hydravion ou lorsque le vent est présent.
Une notice multilingue illustrée et très complète
détaille toutes les étapes du montage et même davantage
car elle décrit le modèle en kit entièrement à
construire alors qu’une très grande partie est déjà
réalisée sur la version PNP.
L'articulation des
gouvernes est réalisée par amincissement du matériau.
Les assises renforcées
de la poutre et de la dérive dans le stab.
La plupart des pièces en plastique
sont déjà collées dans les ailes, comme les
clés d'ailes et ou les supports des haubans.
Tous les accessoires sont fournis, même
du plomb pour le centrage. Les 2 hélices servent pour la
version terrestre et la version hydravion.
Décoration
4 très grandes planches d'autocollants sont livrées,
à découper et à coller suivant les indications.
Cela prendra plus de temps que le montage lui-même mais ça
vaut la peine de s’y attarder. Ces stickers sont de bonne qualité,
avec des couleurs bien couvrantes et opaques, une belle transparence
sur les bords et une adhérence optimale sur l'EPO. Pour faciliter
leur placement, le support papier est d'abord retiré sur la moitié
de la surface afin de pouvoir les manipuler et les appliquer précisément.
Une fois plaqué, on retire l’autre partie du support et
on lisse l’ensemble.
4 planches d'autocollants, bien
remplies, serviront à la déco, peut-être un
peu chargée.
Les autocollants doivent
être découpées aux ciseaux. Ils sont de belle
qualité avec des couleurs soutenues et une bonne adhérence
sur la mousse.
Montage express
Inutile de réécrire la notice. En fait, le montage est
très rapide. La poutre est assemblée, la dérive
collée bien verticalement sur le stab puis les commandes sont
ajustées en appliquant les débattements conseillés.
Les roues sont immobilisées sur leur axe avec les baguettes d’arrêt,
en choisissant les entretoises adaptées (les longueurs sont différentes
pour la version terrestre et la marine).
Les panneaux externes de l’aile sont fixés sur la partie
centrale avec de la colle néoprène transparente. La batterie
conseillée est un pack Li-Po 3S 1100 mAh. Cependant, le centrage
ne pourra être obtenu avec ce type de batterie qu'en ajoutant
un lest important. Même si une barrette de plombs autocollants
est livrée (40 grammes par blocs de 5 g), j'ai préféré
lester utile en mettant une batterie bien plus grosse, en l'occurrence
un 3S 2400 mAh EPS qui procure une très grande autonomie quasiment
avec la même masse finale. Un nez plus long aurait été
préférable mais finalement la charge alaire reste très
faible donc on s’en contente.
L’hélice sera installée au dernier moment, en la
mettant dans le bon sens, c’est-à-dire avec le bord d’attaque
(légèrement arrondi) dirigé vers l’avant.
On voit souvent cette erreur commise par des débutants.
Pour bien placer les autocollants, on
retire le support papier sur la moitié de leur surface, ce
qui permet de les tenir et de les positionner précisément.
Une fois placé, on retire le reste du support.
Collage de la poutre dans le stabilisateur.
N'importe quelle cyano convient, la mousse EPO n'est pas attaquée.
Les autocollants sont fendus au niveau
des charnières pour permettre le débattement. Les
guignols doivent être collés sur la mousse, pas sur
l'autocollant.
Collage de la dérive
à la cyano, dans l'encastrement prévu, bien perpendiculaire.
Pose des autocollants
sur le fuselage, en suivant les illustrations de la notice.
Même pour recouvrir
les roues, des autocollants sont prévus. Ils sont prédécoupés.
L'axe de roues est glissé dans
le support au fond du fuselage. Les entretoises en tube rouge ont
un longueur différentes quand on installe les flotteurs.
Les deux tronçons de la poutre
sont réunis autour de l'entretoise en plastique. Collage
à la cyano ou simplement avec du ruban adhésif. Les
commandes sont fixées de la même manière.
Les bords de fuites
peuvent être ébavurés. Ce n'est pas indispensable
mais c'est plus joli.
Les tronçons
d’ailes sont réunis pas 3 toutes petites clés.
L'aile est plaquée contre le fuselage
avec une seule vis. Des rails en plastique limitent les mouvements
en rotation, c'est très efficace.
Le connecteur 3 points
pour raccorder le moteur au contrôleur est doté d'un
détrompeur.
Les haubans sont fonctionnels. Il est
donc impératif de ne pas les oublier. Sous l'aile, c'est
une chape réglable qui permet d'ajuster la longueur tandis
que c'est une baïonnette côté train.
Découpes des nombreux autocollants.
Il y en a même pour l'intrados, avec un décor plus
simple qu'à l'extrados.
Il faut s'appliquer
pour ceux de l'aile, ce sont les plus grands. Un peu d'ajustage
est nécessaire au niveau du support moteur.
Découpe pour
le passage de la vis de fixation. A l'intrados, un grand autocollant
recouvre la jonction des tronçons d'aile.
Le baquet thermoformé en lexan
doit être découpé avec une paire de ciseaux,
de préférence à extrémités courbées
pour suivre les arrondis.
Le siège est ensuite peint par
l’intérieur avec une peinture pour lexan ou maquette
plastique.
Le baquet est fixé
au moyen de petits aimants adhésifs de forme cylindrique.
Du plaisir en option
Le kit « flotteurs »,
incontournables pour étendre la plage de vol. Ils s’installent
en un instant, avec 1 élastique et des bagues d’arrêt
de roue.
La coiffe en plastique thermoformée profile bien le modèle
en réduisant la traînée. Elle protège
aussi des projections d’eau.
Les flotteurs sont bien évidemment
en mousse. Ils sont livrés avec tous les accessoires pour
les fixer et bien sur encore des autocollants pour les décorer.
4 pièces en plastiques
sont à coller sur les flotteurs. Elles accueilleront les
jambes en corde à piano. Ils sont nervurés
pour offrir une grande zone de collage.
Des feuilles de plastique viennent se
coller à l'arrière du redan et à l'arrière
du flotteur. Pour favoriser le collage, la surface est dépolie.
Les feuilles dépassent de quelques
millimètres, c'est voulu et il ne faut surtout pas les aligner
avec les arêtes du polystyrène. Elle faciliteront le
déjaugeage.
Découpe
et pose des autocollants sur les flotteurs.
Les entretoises pour
les flotteurs sont plus courtes que celles pour les roues.
La coiffe en plastique
tient avec un petit aimant et une pastille métallique autocollante.
Un trou est déjà
fait dans la coque. Il servira de guide pour percer la mousse.
L'aimant est collé dans la mousse.
Un foret permet de le glisser dans le trou sans se mettre de colle
sur les doigts.
La pastille est collée
dans la coiffe.
L'autocollant pour la couvrir doit être
découpé en plusieurs morceaux car il ne pourrait pas
recouvrir la forme arrondie sans faire de plis.
Le modèle de base permet déjà de bien s’amuser
mais c’est encore mieux en y ajoutant le kit de flotteurs disponible
séparément. Ceux-ci sont également moulés
en EPO. Ils pèsent 120 g. Deux raccords de trains sont à
coller sur le dessus, permettant d’y glisser la jambe de train
ainsi qu’une autre à l’arrière qui s’attache
sur la poutre au moyen d’un élastique. Ca peut sembler
un peu juste comme fixation mais ça fonctionne sans histoire.
Le montage s’effectue avec des bagues d’arrêt et il
est donc très rapide de passer de la version terrestre à
la version marine.
Des autocollants viendront se coller sur les flancs des flotteurs pour
conserver le style de l’avion.
Côté cabine, le baquet avec le siège sera avantageusement
remplacé par la coiffe en plastique bien plus aérodynamique
qui englobe tout l’avant du fuselage, protégeant donc très
efficacement l’électronique des éventuelles projections
d’eau. Cette coiffe est simplement tenue en place avec un aimant,
c’est suffisant et très pratique.
Pour voler vraiment en toutes saisons, il existe également un
kit de skis à semelles bien larges, à installer à
la place des roues tandis qu'un patin se place à l'arrière
pour masquer la béquille. Je n’ai malheureusement pas eu
l’occasion d’essayer cette variante. C’est pourtant
un vrai bonheur d’enchaîner les décollages et atterrissages
sur un tapis de neige fraîche formant un véritable amortisseur
moelleux.
Réglages
Centrage à 100 mm du bord d'attaque à
l'emplanture
Débattements profondeur : 8 mm de chaque
côté
Débattements direction : 20 mm de chaque
côté
Le moteur est fixé à l’air
libre. Deux hélices sont livrées avec des diamètres
et pas différents, afin d’obtenir plus de couple en
version hydravion.
Une béquille en plastique
solide est collée à l’arrière de la
poutre.
Le haut du fuselage est équipé
d’une pièce en plastique qui centre l’aile en
l’empêchant de tourner. Une seule vis suffit pour la
fixer.
Il suffit de retirer
les 2 bagues d'arrêt pour enlever les roues et installer
les flotteurs.
Les feuilles de plastique dépassent
du redan et à l'arrière pour faciliter le déjeaugeage.
Ne pas oublier les
haubans, ils sont indispensable pour rigidifier l'aile.
Le baquet d’origine
peut recevoir une peluche. Il recouvre la batterie plaquée
sur un lit de Velcro. A droite, le baquet ou la coiffe, au
choix, pour couvrir l'avant du fuselage.
Sur le terrain
Le décor est vraiment très
coloré et différent dessus-dessous pour une bonne
visualisation. Les autocollants sont
de belle qualité, avec une adhérence parfaite sur
la mousse et des couleurs bien opaques.
L’aile se fixe par une unique vis. Le rainurage en haut du pylône
et à l’intrados est parfait pour bien aligner l’ensemble
et empêcher le pivotement. Il ne faut surtout pas oublier de raccorder
les haubans fonctionnels entre le fuselage et l’aile. Les chapes
permettent un montage rapide, en ajustant si nécessaire la longueur
pour une bonne triangulation. Ne pas omettre non plus de connecter la
prise 3 broches alimentant le moteur. Elle est pourvue d’un détrompeur
donc aucun risque de la brancher dans le mauvais sens, ce qui ferait
tourner le moteur à l’envers.
La batterie se glisse sous le baquet thermoformé, sous le siège,
en la mettant en butée à l’avant pour respecter
le centrage. Un lit de Velcro permet de l’immobiliser. Par la
suite, il sera possible de la reculer car le Wingo vole encore mieux
centré à 100 mm (au lieu des 95 mm indiqués).
Si le terrain n’est pas très carrossable, le Wingo 2 peut
facilement être lancé à la main, le fuselage s’amincissant
à l’endroit où on le saisit. Une bonne poussée
suffit sans même courir pour l’envoyer dans son élément.
Sur piste en dur ou en herbe rase, ou un chemin de terre, le modèle
roule sur quelques mètres, lève très légèrement
la queue et s’élève dès qu’on le sollicite.
Il faut cependant décoller bien face au vent, sinon l’aile
se soulève assez vite, les roues dérapent et la trajectoire
devient aléatoire. L’aile est cependant très haute
et il y a de la marge avant de frotter les saumons.
A pleine puissance, la vitesse reste modérée mais ça
grimpe assez fort. Malgré le moteur propulsif, le bruit de l’hélice
n’est heureusement pas très strident. Le palier tient correctement
à mi-gaz, l’appareil peut alors évoluer dans un
volume restreint comme celui d’un terrain de basket. Le Wingo
2 pourra donc voler ailleurs que sur la piste du club, pas toujours
à portée d’un modéliste non véhiculé
souhaitant voler souvent.
La version terrestre
décolle de n’importe quelle surface, piste en dur
ou herbe rase.
La puissance disponible
permet de grimper rapidement et en sécurité.
Avec son dièdre elliptique prononcé,
le pilotage en deux axes profondeur/direction est très efficace.
Le décrochage est inexistant. Quand on tire sur la profondeur,
la vitesse chute, la pente de descente s’accentue mais le modèle
ne bascule pas sur l’aile. En ajoutant la dérive à
fond dans le coin, la vrille ne passe même pas. On obtient une
large spirale descendante qui s’arrête d’elle-même
en remettant les commandes au neutre.
Il est possible de secouer l’avion même s’il n’est
pas fait pour ça. La cellule ne cassera pas en vol. Lors d’un
piqué prononcé, la traînée devient importante
et la vitesse n’augmente plus. En tirant d’un coup, on obtient
une boucle assez serrée, l’aile prend du dièdre
et c’est tout. Les quelques figures acrobatiques consistent donc
à quelques boucles, des tonneaux qui passent doucement, en poussant
fortement sur le dos. Le vol inversé ne peut être prolongé
que quelques instants, les ordres à la dérive sont inversés
et l’avion veut se remettre à plat donc ce n’est
pas agréable. Les déclenchés sont mous en positifs
et impossibles en négatif.
Li-Po qui partent
en fumée ? Non, juste un fumigène accroché
sous l'avion, pour le fun.
Les renversements s’effectuent sur une faible hauteur, il faut
botter tôt et ils ne ressortent pas bien dans l’axe. Mais
toutes ces figures fantaisistes sortent du domaine de vol du Wingo 2
qui est plutôt fait pour voler lentement, virer serré ou
effectuer des touch&go.
Côté résistance, il est arrivé que le modèle
se fasse retourner au décollage ou à l’atterrissage,
à cause d’un vent traversier ou d’un obstacle accrochant
une aile. Malgré quelques soleils, la cellule résiste
sans broncher.
Avec le pack 2400 mAh, on dispose de 15 minutes d’autonomie à
pleine puissance, c’est énorme. A part au décollage
et lors des figures serrées ou verticales, le régime nécessaire
est moitié moindre ce qui fait que les vols tournent autour d’1/2
heure… et qu’il reste bien souvent encore plus de 1/3 dans
la batterie après tout ce temps. Vraiment pratique pour les vacances
!
Avec le gros accu Li-Po
installé pour éviter du lest inutile, les vols durent
1/2 heure !
Sur un plan d'eau
Modèle passe-partout, le Wingo
2 est équipé ici de deux options : le kit «
flotteurs » qui permet de le convertir en hydravion et le
« nez aéro » qui profile bien l’avant.
La version « Summer Edition »
du Wingo 2 est livrée avec les roues, le baquet, les flotteurs
et la coiffe. Il existera peut-être une version « Winter
» car des skis sont disponibles en option.
Sur l’eau, l’avion fait girouette
s’il y a du vent. Des petits coups de moteur permettent de
souffler la dérive pour le remettre dans l’axe.
La puissance est encore bien suffisante
pour emmener les 100 g de flotteurs et combattre la traînée
supplémentaire.
Le fond des flotteurs est plat. La pièce
rapportée en plastique qui dépasse évite que
la semelle reste collée à la surface de l’eau.
Les flotteurs ont une géométrie
très efficace. Ils ne soulèvent que très peu
d’embruns et ne font pas du tout ventouse sur l’eau.
Le Wingo 2 est très facile sur
l’eau. Si vous n’avez jamais essayé la formule,
c’est une valeur sure.
Retour sur l’eau,
avec un filet de moteur pour arrondir proprement et éviter
les rebonds.
Après avoir installé la plus grande des deux hélices
fournies pour avoir un supplément de puissance, le décollage
de l'eau est un régal. Il faut bien sûr un vent léger
car l'avion fait la girouette bien plus facilement que sur le sol. Des
petits coups de gaz permettre de souffler très efficacement le
volet de direction et de ramener l'avion face au vent. Si vraiment il
faut lutter, on peut ruser en effectuant ¾ de tour dans l’autre
sens, ça passe sur la lancée.
Montée en puissance progressive, le Wingo 2 accélère,
glisse sur l'eau, grimpe sur ses redans et déjauge sans même
qu'on s'en rendre compte, suivant une tangente parfaite. C'est vraiment
une étape facile et rassurante. La montée est un peu moins
prononcée qu’en version terrestre car avec les flotteurs,
on ressent la masse de la centaine de grammes qui s’ajoute à
la traînée supplémentaire. Le Wingo semble encore
plus stable dans cette configuration. Les gouvernes restent efficaces
et il est toujours possible d'effectuer quelques figures simples mais
le plus agréable est peut-être d'enchaîner les glissades
et les passages à hauteur des yeux. L'approche s'effectue avec
un filet de moteur pour bien arrondir avant le toucher des flotteurs
afin d'éviter les rebonds. L'avion glisse sur quelques mètres
avant de stopper franchement dès que les flotteurs s'enfoncent.
Si la pente est trop rapide, le modèle rebondit et ricoche tant
qu’il n’est pas arrêté.
Prêt pour la 2e dose
Robbe a eu une bonne idée en ressortant ce kit. Le Wingo 2
est un vrai modèle de détente, une machine anti-stress
aux multiples facettes. Sa faible charge alaire lui permet de voler
sur des petits terrains et plans d’eau. Il est simple à
piloter, solide, dispose d’une grande autonomie et d’un
large domaine de vol grâce à ses options.
A noter que toutes les pièces sont disponibles séparément
en cas de casse. Le Wingo 2 n’est donc pas près de finir
aux oubliettes.
Les vols en fin de journée, quand le vent est
totalement tombé, sont un régal.
Le pilote, visiblement très inspiré
par le décor de l’avion, fourni avec la coiffe optionnelle.