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Comment fabriquer un premier
avion pour 15 €
Présentation : Christian Stolz
J'ai choisi le WILDCAT pour ses performances en vol, sa capacité
à supporter un vent soutenu et son look sympa.
Le modèle dont je me suis inspiré, proportion et déco,
est un mixte entre la version « Guadalcanal » de 1942 et
celle de PARKZONE, que la marque a cessé de distribuer, et qui
était vendu environ 170 €.
Un peu d'histoire |
Le Grumman F4F Wildcat était un chasseur embarqué
utilisé par l'US Navy et la Royal Navy anglaise. D'abord
utilisé en combat par les anglais en Europe, le Wildcat fut
aussi et surtout utilisé par les américains dans le
théâtre du Pacifique en 1941-1942. Le Wildcat fut remplacé
par le rapide F6F Hellcat pour faire face au Zéro. Mais le
FM Wildcat fut toujours fabriqué par General Motors pour
servir sur les porte-avions d'escorte où des chasseurs plus
lourds et plus gros ne pouvaient être utilisés. |
Caractéristiques
du modèle
Nom : Grumman FAF Wildcat
Envergure : 93 cm
Longueur : 67 cm
Poids en ordre de vol (hors accu) : 540 g
Moteur : 850 kv - 380W - 110 g
ESC 40 A
4 servos de 9 g, dont 2 aux câbles rallongés
LiPo : 3S - 25 C de 1500 à 2200 mAh
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Cout approximatif :
50 €
Avion : 15 €
EPP de 6 mm, 1 longeron de 3x3 en bois dur, 1 autre de 5x5, un
morceau de contre-plaqué en 3 mm de 25x20 cm, 1 tige de
carbone de 2 mm de diamètre, 1 corde à piano de
1 mm de diamètre, colle et accessoires.
Si vous en disposez, quelques chutes de Dépron en 6 mm
et d'EPP en 8 mm pour les gouvernes de queue.
Electronique : à partir de 35 €
Moteur, ESC, servos, hélice 9''x6'' |
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Clic droit puis "enregistrer la cible
du lien sous" pour télécharger la planche 1 du
plan du Wildcat, sur feuilles A4 à assembler. (8 feuilles
A4 à assembler. PDF 632 ko) |
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Clic droit puis "enregistrer la cible
du lien sous" pour télécharger la planche 2 du
plan du Wildcat, sur feuilles A4 à assembler. (16 feuilles
A4 à assembler. PDF 990 ko) |
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Clic droit puis "enregistrer la cible
du lien sous" pour télécharger la planche 3 du
plan du Wildcat, sur feuilles A4 à assembler. (5 feuilles
A4 à assembler. PDF 260 ko) |
Fabriquer un avion en EPP est assez facile avec un outillage rudimentaire
: un cutter, un réglet plat, un réglet en « L »,
une équerre, un mètre ruban, de l'adhésif en rouleau,
un poinçon, des aiguilles de couturière, des épingles
à linges.
Sauf à casser
un bout de lame presque à chaque coupe, une bonne solution
est d'utiliser une pierre à affuter (3 ou 4 €
chez Casto-truc ou Leroy-machin) qui vous garantira un tranchant
incomparable, tout en conservant la même lame très
longtemps.
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Pour les colles, j'ai
abandonné la cyanoacrylate + accélérateur
de prise, vendue très cher et qui durcit le collage jusqu'à
le rendre cassant et souvent jaunâtre.
Je lui préfère la colle à bois classique,
plus longue à sécher (même en version «
express »), mais qui reste souple et transparente et permet
de repositionner tranquillement les pièces à assembler.
Compter environ 7 € les 250 g.
Pour réparer, ou quand j'ai besoin de combler un vide ou
m'assurer d'un collage très résistant, la colle
PU (polyuréthane) expansive est parfaite. Choisir le plus
petit biberon possible (6,50 € les 200 g) car c'est
une colle qui sèche dans le pot dès qu'il est ouvert. |
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Pour finir, et parce que parfois il est utile de réaliser un
collage instantanée, la colle UHU POR, elle aussi vendue dans
les 6,50 €, reste souple et transparente après séchage.
Autre colle intéressante à utiliser mais difficile à
trouver et assez chère, la colle universelle TESA, vendue environ
6 € les 100 g, mais qui permet tous types de collage,
y compris les collages « contact ». Certains en sont des
inconditionnels…
A noter que ces mêmes colles sont utilisables avec le Dépron
et le balsa.
Règles
de base pour commencer |
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Ne jamais
se précipiter, car alors le point n°2 ne sera pas
respecté et c'est la presque assurance de faire une
erreur.
-
Vérifier,
toujours vérifier. L'alignement, les dimensions, avec
des outils, visuellement. Vérifier et encore vérifier.
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Prendre son
temps. Fabriquer, c'est un loisir, pas une course. Sinon acheter
du RTF, BNF, ARF !
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Disposer
de suffisamment de place pour travailler confortablement sans
tout avoir à ramasser à chaque fois. Négocier
avec le reste de la maisonnée si besoin…
-
Protéger
le plan de travail (« le chantier »). Un grand
calendrier en carton est très bien pour éviter
les coups de cutter dans la table, les coulures de colle et
les taches de peinture…
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Traçage et découpage
: l'aile |
L'aile étant partie prenante du fuselage, c'est par elle que
je vous propose de commencer.
Une fois le tirage du plan effectué, découper les nervures
dans de l'EPP de 6 mm soit en tenant votre cutter à 90°,
soit en lui donnant un très léger angle qui correspondra
à l'affinement de l'aile.
Dans ce cas, attention à couper les nervures de la seconde demi-aile
en inversant le sens de l'angle…
Une fois en place, et avant collage, les longerons en bois dur de
5x5 mm doivent permettre un parfait alignement des nervures. Au besoin,
trichez un peu en faisant glisser ces dernières vers la droite
ou la gauche jusqu'à obtenir le bon alignement.
Tailler ensuite les
2 demi-ailes.
Superposez-les pour vous assurer qu'elles sont rigoureusement
identiques, puis repérer l'envers en vous rappelant d'en
inverser le sens, d'une aile à l'autre.
A l'intérieur de l'aile, tracez son axe, puis 4 mm en arrière
de ce trait, repérer l'emplacement des nervures, en commençant
par la plus petite côté saumon, sur les demi-ailes
côté intrados (le futur dessous) et la position du
longeron.
Les 4 mm de retrait vont permettre à la feuille d'EPP de
se replier sur elle-même. |
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Pour l'y aider, un passage de poinçon (une
pointe peut faire l'affaire, mais attention à ne pas se bruler
les doigts), chauffé sur la gazinière et sur 3 mm
de profondeur, permettra d'avoir une pliure franche et facile. |
Faire la même
chose sur l'autre aile, en miroir, et vérifier que la position
des nervures et du longeron sont bien identiques sur les 2 ailes.
Vérifier, toujours vérifier… |
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Comme il ne convient pas de se contenter de superposer les
2 épaisseurs d'EPP une fois que l'aile sera repliée,
ce qui ferait un bord de fuite de 12 mm d'épaisseur,
l'intrados doit être taillé en biais à environ
30° et sur 1,2 cm.
Sans un cutter qui tranche à la perfection, le résultat
sera loin d'être satisfaisant…
Il est temps de coller le longeron inférieur sur l'intrados
en se basant sur le tracé, à la colle à
bois, et en s'aidant d'aiguilles pour tenir le tout. Prévoir
quelques poids pour lester le longeron peut être une bonne
idée pour éviter que celui-ci se déforme
et se cintre au contact de l'eau contenue dans la colle.
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Avant de coller les
nervures, positionnez-les sur l'intrados, mettez en place le longeron
supérieur et pliez l'aile pour vous assurer que tout viendra
en place parfaitement. Ne vous étonnez pas si la partie
supérieure de l'aile vient à déborder un
peu sur le dessous ou sur les bords, ce sera facile à couper
plus tard, par contre l'inverse… Vérifier, toujours
vérifier…
Après cette nouvelle étape, préparez
les contre-clés d'aile en les taillant au cutter dans du
contre-plaqué de 3 mm.
Repérez bien, sur la contre-clé découpée,
l'angle qui vous donnera le dièdre de l'aile. |
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Vous utiliserez cette pièce comme une cale pour positionner
la première nervure (la plus grande) suivant l'angle
attendu.
Normalement, le bord de votre aile devrait à peu près
correspondre à la position de la nervure centrale, ce
qui n'est pas le cas sur la photo ci-contre (je n'avais pas
encore défini la taille exacte de l'aile).
Les nervures suivantes seront mises en place sur leur tracé,
puis leur équerrage par rapport au longeron bas et leur
aplomb vérifiés. L'avantage de la colle à
bois, même à séchage rapide, est de permettre
de positionner tranquillement la nervure puis de la bloquer
avec des aiguilles.
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Le dessous de la nervure étant plat à partir de l'encoche
du longeron et vers le bord de fuite, commencez par coller cette partie
pour l'ensemble des nervures.
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Il ne va plus rester qu'à coller le longeron supérieur
et celui de l'aileron qui sert à rigidifier l'aile et
délimiter sa position future. Pendant le séchage,
lester la demi-aile, bien à plat.
Une fois la colle sèche, la partie avant du dessous
de la nervure est encollée à son tour et maintenue
par des aiguilles. Une règle posée sur l'avant
des nervure et un lest permettront d'assurer un cintrage parfait
de l'intrados et un bon assemblage.
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La contre-clé va être à tailler et ajuster entre
les longerons et les nervures, côté bord de fuite. L'EPP
devant les longerons, côté bord d'attaque, sera à
découper sur 3 mm pour permettre d'insérer par la suite
la clé d'aile. La position du longeron de l'aileron sera repérée
en plantant quelques aiguilles dans l'aile.
Une fois la demi-aile bien sèche, couper les excédents
d'EPP si nécessaire, au niveau des nervures d'extrémités
et du bord de fuite en tenant votre cutter le plus incliné possible
pour profiler le bord de fuite.
Pour terminer la demi-aile, il ne reste plus qu'à réaliser
le saumon d'extrémité, soit en 3 épaisseurs de
Dépron de 6 mm soit en EPP, profilé au cutter puis poncé
avec un grain très fin (360).
Pour le collage du saumon contre la nervure, j'ai utilisé de
la colle PU pour garantir un parfait remplissage entre le saumon et
l'extrémité en EPP de l'aile.
La seconde demi-aile se traite comme sa petite soeur.
Par contre, avant de refermer la demi-aile, les 2 nervures centrales
sont collées l'une contre l'autre à la colle à
bois et la clé vient prendre sa place contre les longerons.
Pensez à repérer la position du longeron d'ailerons à
l'aide d'aiguilles ainsi que le bord de la 4e nervure en partant de
l'extrémité de l'aile.
L'extrados de la seconde demi-aile sera ajustéà blanc
avant d'être collé à la colle PU. En s'expensant,
la colle rattrapera les petits problèmes de coupes et d'ajustement
éventuels.
Une fois la colle sèche, les excédents sont ébavurés
à l'aide d'un cutter bien tranchant, puis l'aile sera «
aplatie » de la largeur intérieure du fuselage.
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A ce stade, appliquer de la peinture sur l'aile est facile
en utilisant un rouleau en mousse. J'utilise un tampon, toujours
en mousse, qui me permet de réaliser les motifs (étoile
ou autre), en m'aidant de caches découpés dans
du papier ordinaire, ou mieux dans des feuilles de papier auto-collantes.
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Attention à la position de l'étoile (diamètre
10,5 cm) qui ne doit pas être coupée par l'aileron.
Pour la peinture, j'utilise de l'acrylique en tube, comme la «
Basics » de chez Liquitex ou la « Studio » de chez
Pébéo pour environ 4 € les 100 ml.
Une fois l'aile peinte, il va falloir repérer sur l'extrados
la position exacte de la 4e nervure en partant de l'extrémité
de l'aile et celle du longeron de l'aileron.
L'aileron se découpe au ras du saumon, au ras de la 4e nervure
et au ras du longeron.
L'aile est creusée pour accueillir les servos. Ces derniers
sont collés à la colle à chaud ou à la colle
PU.
Une entaille de 3 mm de profondeur est réalisée pour y
glisser le fil du servo qui sera collé à la colle à
bois.
Un trou au milieu de l'aile permettra de faire traverser les 2 connexions
vers l'extrados.
L'aileron va être relié à l'aile à l'aide
de charnières taillées dans le disque d'une vielle disquette.
Même la partie en alu peut être utilisée pour réaliser
des guignols sur des petits modèles. A défaut de disquette,
une vielle radiographie, plus rigide, fait très bien l'affaire
(j'ai pris mon pied, sur ce coup là !). L'arrondi des bords facilitera
l'introduction de la charnière dans la fente que vous aurez pratiquée
au cutter dans l'EPP.
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L'angle donné lors de la coupe de l'aileron crée un
jeu fonctionnel permettant l'articulation.
Avant de coller les charnières au niveau de l'aileron, vérifier
(toujours vérifier…) que la rotation de ce dernier se fera
facilement que ce soit vers le haut ou vers le bas.
Le guignol peut être réalisé à l'aide d'une
(vieille) carte de crédit ou toute autre carte rigide. Les trous
de passage de la corde à piano (CAP) devront être le plus
petit possible pour éviter d'avoir du jeu. Remarquez la position
du guignol, placé très avant sur l'aileron.
Au niveau de la liaison entre le servo et la CAP, les adaptateurs du
commerce permettent un réglage facile. A défaut, un morceau
de CAP plié comme ci-dessous permettra d'ajuster parfaitement
la longueur de la commande en ouvrant ou en fermant le « V ».
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L'âme centrale est réalisée en contre-collant
2 épaisseurs d'EPP de 6 mm autour d'une épaisseur de Dépron
6 mm. Le résultat reste très léger et pour autant
très rigide. A défaut de Dépron, une 3e épaisseur
d'EPP dans laquelle vous aurez glissé un bout de carbone permettra
d'obtenir la rigidité souhaitée.
Petite astuce : les flèches fendues et inutilisables pour un
archer sont très intéressantes pour nous, quelles soient
en carbone ou en aluminium !
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La partie arrière viendra au contact de l'aile là
où elle a été « aplatie ».
La partie avant sera profilée pour s'adapter à
la forme de l'aile.
Sur cette pièce va venir se fixer le pare-feu et la boîte
support du moteur. La boîte est réalisée
en contre-plaqué de 3 mm sauf la partie sur laquelle
se fixera le moteur qui sera en contre-plaqué de 5 mm.
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Les trous dans le
support moteur et le pare-feu permettront le passage de l'air
dans le fuselage. Dans la réalité ils se sont montrés
insuffisants, l'air circule mal dans le fuselage et l'électronique
ne refroidit pas bien. Prévoir de réaliser les trous
les plus grands que la résistance du contre-plaqué
permettra, dans le pare-feu, au contour de la boîte support.
La partie avant de l'âme est collée
à la colle à bois sur le pare-feu en veillant à
la positionner parfaitement. L'ensemble avant est complété
par des chutes d'EPP qui augmenteront l'épaisseur du pare-feu
et faciliteront le collage du fuselage. J'appellerai désormais
cet ensemble du même non de pare-feu : CTP + EPP. |
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Sur le dessous de la partie arrière de l'âme, positionner
les couples inférieurs en vérifiant (Eh oui…) leur
parfait alignement, puis coller-les en veillant à leur bon équerrage.
Faites la même chose avec les couples supérieurs et si
par hasard les couples hauts et bas ne sont pas parfaitement en face
les uns des autres, ce n'est pas bien important, comparativement au
bon alignement des couples d'un même côté.
Avant de réunir le corps de l'aile et les parties avant et
arrière de l'âme, vérifiez bien (toujours, toujours…)
:
-
Que les 2 extrémités de l'aile sont
à égale distance du sol en vous aidant de cales (des
livres….)
-
Que le contre-plaqué du pare-feu sera parallèle
à l'axe de l'aile (mètre en jaune + 1er réglet)
-
Que la partie avant de l'âme sera bien axée
avec la totalité de l'âme arrière, en vous aidant
d'un repère tracé sur chacun des couples et d'une règle
-
Que la distance, d'un angle de l'aile à
l'extrémité de l'âme arrière, est identique
des 2 côtés
-
Que la hauteur de l'âme par rapport au sol
soit la même en tout point
J'ai effectué le collage des âmes à la PU pour
garantir un collage solide et de qualité et bien avant que la
colle ait durcie, refaites toutes les vérifications précédentes.
Pour habiller le dessous
du fuselage, découpez sa forme dans de l'EPP de 6 mm. Si
vous positionnez le gabarit papier (bon réflexe…)
sur les couples inférieurs, ne soyez pas surpris qu'il
paraisse trop grand. En fait, il doit mesurer 12 mm de plus. Mathématiquement
parlant, ce n'est pas tout à fait exact, mais pour ce qui
nous concerne, c'est largement suffisant.
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L'entaille va permettre de mettre en forme le dessous du fuselage.
C'est par elle qu'il va falloir commencer en utilisant la colle
UHU POR.
Appliquer un film de colle sur chaque côté et attendez
que ces films soient secs au toucher. Visez bien, et mettez
les bords en contact, puis pressez fortement. Attention, il
n'y a aucune possibilité de repositionnement avec cette
technique, le collage est instantané !
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Utilisez à nouveau la UHU POR pour coller le dessous du fuselage
contre l'aile, toujours en collage « contact ». Attendez
que la colle ait bien durci (une nuit pas exemple), puis coller le bord
du fuselage le long de l'âme. Attendez à nouveau. Passez
à l'encollage des couples (colle blanche éventuellement,
sauf pour le couple du pare-feu qui sera collé à la PU),
puis à l'autre bord à la UHU POR en traitant d'un coup
l'aile et le bord du fuselage.
La partie supérieure
du fuselage va être à renforcer. Taillez 2 pièces
comme ci-contre en donnant du biais à la partie correspondant
à la forme de l'aile.
Découpez ensuite une entaille sur les 3 couples au niveau
de l'aile pour que les flans viennent s'y loger. |
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Préparez un support pour 2 servos à l'aide d'un bout
de contre-plaqué, dans lequel il sera facile d'enfoncer des vis
pour bloquer le servo, et d'EPP pour créer de l'épaisseur.
2 trous peu profond dans l'aile permettront de terminer le support
de servos qui sera collé à la colle à bois ou a
la PU. Remarquer les 2 tubes en plastique blanc qui traversent les couples
et dans lesquels viendront coulisser les tiges de CAP des commandes
de queue : dérive et profondeur.
La partie supérieure du fuselage se pose de la même façon
que le dessus.
L'avion commence sérieusement à ressembler à quelque
chose. Sur le dessus du fuselage, coller les derniers couples, toujours
en vérifiant leur alignement avec la prise définitive
de la colle.
Le 1er couple sera renforcé par une petite équerre en
EPP.
La partie arrière de la cabine sera taillée dans de
l'EPP de 6 mm aux bords fortement biseautés.
Comme pour le fuselage, commencez par coller un côté, à
la colle UHU POR en collage « contact », puis l'autre. Eventuellement,
chauffer un peu l'EPP au décapeur thermique pour faciliter sa
mise en forme. Vu la forme à obtenir, il est très important
de réussir le collage « contact ». Si vous vous précipitez
trop, vous aurez ensuite les pires difficultés à bien
positionner le morceau d'EPP.
Si vous avez besoin de boucher quelques trous, vous trouverez dans
les magasins de bricolage des enduits super légers, très
efficaces et qui restent souples après séchage. Pour identifier
le pot qui conviendra, outre ce qui pourra être inscrit dessus,
soupesez-le. S'il vous paraît vide, alors c'est le bon…
Dans de l'EPP de 8 mm, ou du 6 mm renforcé par un brin de carbone
collé dans une entaille réalisée au cutter, découpez
la dérive et le stabilisateur arrière.
La commande de profondeur sera taillée en biais le long du
stabilisateur et renforcée par un brin de carbone.
Les charnières seront réalisées à l'aide
de morceaux de disquette ou de radiographie.
La gouverne de direction sera peinte avant d'être assemblée
à la dérive. Comme la profondeur, cette pièce sera
taillée en biais sur le bord où se trouveront ensuite
les charnières.
Le collage n'interviendra, dans l'ordre, qu'après avoir :
-
Collé la dérive en veillant à
ce qu'elle soit à la fois dans l'axe du fuselage et perpendiculaire
au plan d'aile.
-
Collé le stabilisateur en veillant à
être à 90° par rapport à la dérive.
Le plan du stabilisateur doit être identique à celui
de l'aile.
-
Mis en place la commande de profondeur à
l'aide des charnières.
-
Mis en place la gouverne de direction
Remarquez la sortie des 2 CAP.
Idéalement elles devraient sortir bien plus proche de la dérive
en formant une courbe à l'intérieur du fuselage, mais
sans point dur, comme figuré par le trait mixte en blanc.
Il faudra installer
les guignols dans l'axe de la sortie de la CAP pour éviter
de forcer sur la tringlerie qui à son tour forcera sur
le servo.
Les guignols peuvent être réalisés soi-même
dans du contre-plaqué de faible épaisseur ou dans
de la carte, type carte de crédit (périmée…).
Le collage se fait très bien à la UHU POR après
avoir entaillé l'EPP sur toute son épaisseur. |
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Mise en place du récepteur au niveau de la cabine et du contrôleur
au niveau du logement de la batterie. L'ouverture dans le couple entre
les 2 compartiments permettra de loger une LiPo 3S 1500 à 2200
mAh.
Le capot du compartiment batterie est taillé dans le fuselage
au ras de l'EPP collé derrière le pare-feu et au ras du
couple du milieu de l'aile. Pour que la pièce découpée
garde sa forme, taillez 2 couples dans de l'EPP que vous renforcerez
par avec une bande du même matériau.
Des aimants collés sur chacun des couples du capot ainsi que
sur ceux du fuselage (attention à la polarité) permettront
de maintenir le capot en vol. Un bout de ruban adhésif sur les
aimants renforcera le collage à la UHU POR.
Le capot moteur est taillé dans une bande d'EPP suivant le
gabarit du plan. Sur 1,5 cm, plusieurs entailles en « V »
seront pratiquées en tenant le cutter en biais pour que l'entaille
côté intérieur soit plus large que coté extérieur.
Avant de fermer le capot en collant ses 2 extrémités
bord à bord à la UHU POR en collage « contact »,
vérifier que le capot s'ajustera parfaitement au fuselage.
Coller entre elles le bord des entailles du capot moteur sans vous
inquiéter des arrêtes que vous obtiendrez, puis couper
un cercle pour fermer le capot en taillant ses bords en biais. Privilégier
la Colle PU pour ce dernier collage.
Améliorez le
résultat en coupant les arêtes vives au niveau des
entailles et finissez au papier de verre très fin, grain
360.
A ce stade, la partie EPP de l'avion est terminée. |
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Il vous reste à
raccorder les tiges en CAP aux guignols de l'empennage et aux
servos, en vous aidant éventuellement de ce petit accessoire
bien pratique qui se fixe au niveau du bras du servo et permet
un réglage très fin de la longueur de la tige de
commande. A défaut la méthode déjà
vu plus avant (la CAP pliée avec un « V »)
fonctionne aussi. |
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Pour finir cet avion, il ne reste plus qu'à réaliser
une « zolie verrière ». Sa faible taille permet de
la façonner à l'aide d'une bouteille. J'aurais bien aimé
de la « Quézac » (bouteille bleue), mais tous les
essais ont ratés.
Commencez par réaliser un « master » dans un matériau
qui résistera à la chaleur.
J'utilise des chutes de polyuréthane servant d'isolant dans le
bâtiment, lisse, très facile à façonner et
poncer, donnant une finition très précise. D'autres les
fabriquent avec du plâtre, du bois, etc.
Prévoyez un « master » plus grand que de besoin.
Il sera toujours plus facile de réduire le résultat obtenu
que l'inverse…
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Dans la bouteille dont vous aurez coupé la partie arrière,
le master doit être bien calé.
Ensuite, il y a plusieurs solutions pour faire fondre la bouteille pour
qu'elle prenne la forme du « master » : au décapeur
thermique en veillant à chauffer la bouteille de manière
uniforme ou au four (thermostat 150).
La batterie vient se loger dans son compartiment, à quelques
cm du pare-feu pour une LiPo de 1500 mAh, et au contact du pare-feu
pour une 2200 mAh.
Le centre de gravité se situe à 7cm en arrière
du bord d'attaque.
La rigidité de l'empennage est renforcée par 2 petits
brins de carbone de 1,5 mm de diamètre collés dans le
fuselage et le stabilisateur.
Le capot moteur est maintenu à l'aide d'aimants ou d'aiguilles,
au choix, de façon à pouvoir bouger sans tout arracher
lors d'atterrissages un peu sec…
Le résultat va être un avion peu fragile, résistant
bien aux arrivées au sol un soupçon brutales, facile à
réparer au besoin.
Pour peu que vous ayez choisit un moteur suffisamment puissant, il se
comportera très bien dans le vent. Plus le vent sera fort, plus
la batterie devra être lourde.
Le vol de ce Wildcat est précis et tendu. Les tonneaux sont
bien un peu barriqués mais ça renforce le côté
« maquette ». Le vol dos ne pose aucun problème.
Comme son homologue de chez Parkzone, le Grumman F4F plane bien tant
qu'il a de la vitesse. Ensuite il pique brutalement vers le sol. Aussi,
attention à l'atterrissage et n'hésitez pas à remettre
un filet de gaz pour soutenir l'angle d'approche de l'appareil avant
le contact avec le sol. Ainsi, vous vous poserez comme une fleur, mais
en contrepartie il faudra prévoir une longueur de piste plus
importante les jours sans vent car l'avion allongera beaucoup.
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