Vol circulaire : F2B
au Chouette Club
Par Jean-Marie
Guyader
Je ne vous ferai pas l'affront de vous demander si vous connaissez
le vol circulaire (VCC), mais combien d'entre nous avons déjà
assisté à une compétition de l'une de ses catégories
(6 au total : F2A à F2F) ?
Pour moi, ce fut la première fois en ce dimanche 15 octobre 2017...
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En effet, le Chouette Club au Coudray-Montceaux (91) organisait sa
traditionnelle compétition d'acrobatie F2B (terme récusé
par certains qui préférerait l'appellation "voltige"
plutôt qu'acro...).
Etant voisin des Chouettes, je m'y suis rendu par ce dimanche ensoleillé.
Par curiosité, mais aussi pour prendre quelques photos pour le
site du MCB.
Inutile de vous dire que j'ai passé une magnifique journée
avec des compétiteurs et des juges très loquaces pour
parler de leur discipline...
Il y avait une compétition plutôt axée "débutants"
et un véritable concours national.
La catégorie débutants fourmillait de modèles très
simples type "fuselage planche" et ailes en structure, pour
moteur 3,5 cc... Vite construits, peu onéreux, c'est un bon tremplin
pour les jeunes (et les moins jeunes). Le programme est plus court,
mais la rigueur des figures est bien là...
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Concernant le concours national, on changeait de catégorie
avec des avions magnifiques en termes de construction/finition.
On cherche aussi à présenter de beaux avions et certaines
machines pourraient mériter l'appellation de semi maquettes (CAP,
YAK, ...), même si les maître-couples sont réduits
au strict minimum et que les profils atteignent 18 ou 20 % d'épaisseur
relative pour les plus extrémistes...
Certains de ces modèles viennent directement d'Ukraine et sont
livrés prêts à voler avec moteur et caisse de transport
pour faciliter les déplacements (ils sont entièrement
démontables). Inutile de vous dire que les prix de tels engins
sont sans commune mesure avec la catégorie débutants et
atteignent des sommets...
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Ce qui m'a surpris dans cette discipline, c'est la sur-motorisation
qui semble être de rigueur. En effet, ces superbes machines pèsent
environ 1600 grammes et sont propulsées par des 10 cc 2 temps
(un peu plus en 4 temps). Quand je me remémore feu mon Bizuth
qui virevoltait allègrement avec un 4 cc pour 1800/2000 grammes
!
Eh bien, selon les compétiteurs avec lesquels j'ai échangé,
cette surenchère est indispensable car une grosse partie de la
puissance est absorbée par les câbles... près de
50% selon eux. Impressionnant !
Côté technique, là aussi c'est du haut niveau :
La double carburation : Bon, on la connaît aussi en RC, on règle
la pointe au sol, on ouvre un peu pour tourner gras afin d'avoir la
pointe en vol. Là, c'est la règle et c'est une des clés
de la discipline. Le mélange s'appauvrissant dans les montées,
le moteur prend des tours et on conserve une vitesse constante. C'est
un réglage déterminant qui demande du doigté. En
F2B pas de carbu commandable, une simple buse et un pointeau, point
barre...
Câbles graissés : Le programme impose 4 loopings consécutifs,
les câbles se croisent et il serait dommage que les frottements
engendrés gênent la précision du pilotage...
Hélices : A priori, sur les 4 temps, la bonne hélice n'est
pas dispo dans le commerce. L'un des compétiteurs réalisait
les siennes en lamellés collés, confiait les "sandwichs
bruts" à un ébéniste pour une mise sous presse
de 6 mois (oui, oui, 6 mois), puis taillait son hélice (avec
évolution du pas pour optimiser les montées en régime
en phase ascendante) et la finissait avec plusieurs couches de V33...
bref du grand art (honte à moi, je n'ai pas pris de photos de
ces chefs-d'œuvre...).
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La longueur des câbles est aussi réglementée (entre
15 et 20/21 mètres je crois) et dépend principalement
de la motorisation. Certaines catégories imposent des longueurs
strictes pour qu'un tour de piste fasse pile 100 mètres afin
de comptabiliser facilement les distances parcourues (10 tours au kilomètre).
Inutile de vous dire que je n'ai pas vu un seul morceau d'EPP ou assimilé
durant cette journée. Quelques modèles "RTF"
en structure existent tout de même et sont approvisionnables à
pas cher en Asie, tel le "Nobler" qu'on trouve entre 100 et
150 $ sur le Net (pour un 6,5 cc je crois).
Bref, vous l'aurez compris, le VCC n'est pas une discipline vieillotte
en perte de vitesse (il y avait beaucoup de jeunes) et j'ai personnellement
pris énormément de plaisir à assister à
cet événement.
Vous trouverez sur cette page
quelques photos faites par mes soins (soyez indulgents...) et
si vous voulez en voir plus, je vous invite à faire un
tour sur le site du Modèle
Club Buxéen. Vous y trouverez un diaporama complet
dans la partie "Manifestations".
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Les prochains championnats du monde auront
lieu en France à Landres, entre le 14 et le 20 juillet
2018.
Toutes les catégories y seront représentées...
Faites vous plaisir...
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Amicalement,
Jean-Marie Guyader
Contacter l'auteur : jean.marie@jivaro-models.org