Présentation : Frédéric Klein
Caractéristiques techniques
Marque : HT
Modellbau / Jet Arrow
Nom : DH 100 Vampire
Envergure : 145 cm
Longueur : 121 cm
Surface : 39,2 dm²
Masse : 3000 g
Charge alaire : 76,5 g/dm²
Moteur : Kontronik Fun 500-18 (1800 t/V)
Turbine : Schuebeler 90 mm
Batterie : 5S Lipo 4200 mAh
Train rentrant : Pneumatique Aero-naut |
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Le Vampire, construit par De Havilland, la
firme qui avait déjà à son actif le Mosquito, a
produit un des premiers jet anglais à entrer en service avec
la RAF. Cet avion fit les beaux jours des forces aériennes européennes
des années 50. La France le construisit même sous licence
sous le nom de Mistral. Un beau sujet pour les amateurs de turbines
électriques, avec une aile pourvue d'une surface conséquente,
ce qui ne gache rien et laisse présager de bonnes qualités
de vols.
HT Modellbau et Jet Arrow se sont penchés sur le sujet et nous
offrent un avion beaucoup plus juste en forme que celui produit par
Aeronaut. Le modèle est tout composite ce qui n'est pas non plus
pour me déplaire.
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Le De Havilland Vampire
a été conçu dans les années 50, au
début de l'ère du jet.
A cette époque, la puissance n'était pas phénoménale
et il fallait quand même une surface d'aile généreuse
pour que ça vole. La maquette a donc une charge alaire
raisonnable. |
Le kit
Il arrive bien emballé dans un grand carton tout plat. Comment
l'avion rentre-t-il là dedans ? J'ouvre le paquet pour être
sûr qu'il ne manque rien, et comprend mieux la forme et l'épaisseur
réduite de la boîte.
Un fuselage moulé avec les ailes finition gris métallisé,
deux poutres de queue et le stab du même tonneau composent la
cellule. Un sachet avec pièces en contre-plaqué bien découpées,
les guignols en fibres, les chappes et leur cordes à piano, la
gaine de commande de la prof, la verrière et la baquet du cockpit,
les vis nylons, composent le tout.
J'ai opté pour le modèle à train rentrant, et les
puits sont déjà découpés dans l'aile, mais
pas sur le fuseau pour la roulette de nez. Les articulations des gouvernes,
déjà découpées au milimètre, viennent
de moulage avec un tissu d'arrachage.
Une notice dans la douce langue de Göthe, illustrée de photos
se suffisant à elle mêmes, me permettra de pratiquer un
peu le rejet du verbe en fin de phrase si cher aux germanophones. La
séquence de construction est suffisamment détaillée
pour qui a déjà monté quelques modèles.
La première impression que me laisse le kit est très très
bonne et je pèse mes mots.
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Ce Vampire est un kit
tout composites, avec des ailes creuses, un état de surface
parfait et réaliste. |
En détail
L'examen plus attentif en dit un peu plus, la structure est tout fibre
moulée creuse.
Le fuselage est en simple peau de tissu de verre avec des renforts en
carbone UD là où il faut, les couples nécessaires
pour acceuillir les veines d'entrée d'air, déjà
en place en fibre également. La trappe d'accès au compartiemnt
turbine est déjà préparée. Des panneaux
de structures complètent le tout.
Les ailes solidaires du fuseau, sont elles aussi creuses, avec un sandwich
fibre/airex/fibre de très belle facture. Les renforts du trains
sont en pin, déjà collés en place et il n'y a rien
à dire. Comme évoqué plus haut les ailerons sont
déjà découpés et articulés. Les puits
de servos attendant l'electronique. Là aussi des panneaux de
structure donnent du relief à l'ensemble
Les poutres sont contruites de la même manière que le fuseau
et intègrent les dérives qui sont fixes. Un puit pour
le servos est pratiqué.
Le stab est comme les ailes constitué par un sandwich fibre/airex/fibre
et le moulage est encore une fois exemplaire. Le volet mobile est articulé
comme les ailerons.
Deuxième impression sur le kit 22/20. Ca fait toujours plaisir
quand on regarde le relevé de la carte bleue.
Montage
Préparer votre papier de verre et votre colle époxy 5
ou 30 minutes. Toutes les zones de collage seront poncées et
époustées de façon à garantir la meilleure
adhésion possible de la colle.
La préfabrication de l'ensemble et l'ajustage des pièces
font ici merveille, et je ne vais pas m'étendre sur le sujet.
Le travail restant à faire est basique.
On commence par le seul point que j'ai trouvé peu commode, à
savoir percer les trous des vis nylon qui traversent l'aile et silidarisent
les poutres avec l'aile.
Les trous sont déjà en place sur les poutres, ça
doit être facile non ? Euh, bin pas pour moi ! Je prépare
l'ensemble poutres + stab et met tout ça en place dans les réservations
prévues sur les ailes. J'immobilise le tout avec du scotch et
commance à percer avec un foret plus petit que le diamètre
final voulu. A mi chemin je dépose les poutres et termine la
traversée de l'aile.
J'agrandi le trou au diamètre final et là horreur, je
loupe mon coup et pars de travers !
J'ai été obligé d'ovaliser « à
la barbare » le trou pour qu'il coïncide avec le filetage
de la partie supérieure de la poutre. C'est pas beau, mais au
bout du compte en serrant bien, ça va, il n'y a pas de jeu.
Ma méthode n'était pas la bonne mais je n'ai pas la moindre
idée de quelle serait l'alternative. Je vous laisse cogiter.
Le reste du montage s'est bien passé.
Collage du support de servo de profondeur dans la poutre de queue, puis
installation dudit servo et sa gaine de commande. Attention à
enfoncer suffisament le support pour ne pas avoir le palonnier du servo
qui dépasse de la trappe. Ça a failli être mon cas,
emporté par mon enthousiasme. La gaine commandant le volet de
profondeur sera collé sûr aussi long que possible pour
éviter le flambement et le flou qui en résulterait sur
la profondeur.
Le stab mis en place avec la vis nylon de 3 mm (le filetage du renfort
CTP est déjà fait en usine, le luxe), le guignol est collé
à l'époxy après avoir pratiqué une saignée
dans le volet de profondeur. On ajuste le tout et voilà.
Les servos d'ailes seront du genre 20 grammes, il y a de l'épaisseur,
ça n'est donc pas un soucis, j'ai mis des HS 125 MG tout plat
qui passaient par là.
Les fils se tirent sans difficultés à travers l'aile à
l'aide d'une corde à piano où l'on aura pris soin de scotcher
le fil.
Motorisation
- Turbine
Je l'avais achété d'occasion il y a une paire d'années,
un très belle Schuebeler 90 mm tout carbone, elle venait enfin
de trouver une cellule à sa taille. Elle s'adapte très
bien au conduit, après un léger ponçage. Elle
est maintenu en force et n'a encore jamais montré une quelconque
veilléité d'indépendance.
- Moteur
Un Kontronik Fun 500-18 (1800 t/V) et 220 grammes de masse. Ça
s'accorde bien avec l'accu que je prévois.
- Accu
Un 5S lipo capable de 50 ampères en continu, j'ai pour ma part
un 4200 mAh, et vu que le vol peut se faire à mi gaz... l'autonomie
est là et 10 minutes sont facilement atteintes.
Certains font voler cet avion avec plus de puissance mais je n'en
vois pas l'interet.
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Le pack d'accus Lipo 5S de 4200 mAh est accessible en
retirant la verrière. Il est maintenu au moyen d'une sangle
en Velcro. |
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Controller
60 ampères de chez les chinois. Je pense sans trop me tromper
qu'un produit de marque, style Phoenix, Hacker Master, Jeti Spin
ou MGM apporteraient une plus grande douceur de la manette des gaz,
et des perf encores meilleures par une Ri plus faible. J'attends
vos retour sur ce sujet.
Train rentrant
Oui bien sûr, mon Vampire aura des roues, et en plus elle se feront
discrètes en vol ! Na !
Si vous n'en voulez pas, il faut le préciser à la commande,
il n'y aura pas les puits de roues découpés du coup.
Le train avant doit voir sa trappe découpée soi même,
comme ça la correspondance avec le matériel utilisé
sera parfaite. Un coup de disque diamenté ou une scie rasoir
permettent de réaliser le travail rapidement et proprement.
Sur mon avion le train est un pneumatique simple effet, Aeronaut, j'avais
ça aussi qui attendait sur une étagère. Le kit
est prévu pour un train Jet1A 45. Le Spring Air 602 fera tout
aussi bien l'affaire (même côtes que le modèle Aeronaut).
Le réservoir d'air comprimé est glissé dans le
couple supportant la turbine et immobilisé avec du double face.
Léger et simple. Je n'ai pas eu à m'en pleindre.
Les tuyaux vennant des ailes suivent le même chemin que les fils
des servos.
Les couples pour le train avant se positionnent facilement,
il faut veiller à le placer bien horizontal vu de face et de
profil. Je le positionne, le pointe à la cyano, et ensuite je
pose un bon congé en époxy chargé au microballon.
Simple et suffisamment robuste.
Le servo actionnant la roulette de nez directrice est placé tête
ne bas sur la platine prévue à cet effet, où prendra
aussi place le récepteur.
Il faudra confectionner un support batterie aux côtes de votre
accu. Le mien est placé au fond du fuselage, juste après
le trou pour la roulette de nez. Il est recouvert de bandes pour immobiliser
l'accu.
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Les roues
en mousse montées sur les jambes en dural. |
La verrière
Je la découpe avec une paire de ciseaux pour les carrosseries
de voitures RC. C'est à mon sens un investissemement bien vite
rentabilisé, les courbes sont faciles à suivre, le rève
pour qui a déjà coupé une bulle avec des ciseaux
droits.
Le baquet subit le même traitemement.
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Le cockpit est aménagé et reçoit
un pilote. L'allure en vol devient aussitôt plus réaliste. |
Le vol, c'est quand même pour ça qu'on fait tout
ça non ?
On vérifie le centrage en ajustant la position de la batterie,
soit dans mon cas celui de la notice, à 110 mm du bord d'attaque
aux droit des poutres.
Pour le premier vol, débattements un peu au pif, bien que la
notice indique des valeurs. Avec un dual rate pour passer de grand à
petit au cas ou, et en piste.
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La puissance est amplement
suffisante, même pour un décollage depuis une piste
en herbe. |
Je pose le modèle sur son train et ouvre doucement
la vanne à éléctrons qui filent s'enrouler dans
le bobinage du Kontronik et le Vampire s'ébranle gentiment. Alignement
au seuil de piste et j'ouvre les gaz de plus en plus, le modèle
accélère franchement et je n'ai même pas encore
parcouru toute la course des gaz (pour faire genre maquette au décollage)
qu'il est en l'air ! Bon, bah voilà il vole. Allez plein gaz
alors, et la pente de montée s'embellit.
Plein watt train sorti, le modèle file déjà bien,
alors un petit clic, les roues rentrent et là, même avec
ma motorisation pas phénoménale ça avance vite,
et en même temps très maquette, avec un joli sifflement.
Je revois le Vampire qui passe au meeting grandeur de la Ferté,
et tout y est sauf l'odeur.
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Le comportement en vol est sain, mais c'est un modèle très
fin, qui accélère vite et ralentit doucement, il ne faut
pas perdre cela de vue.
Les ailerons sont sensibles et très efficaces, il conviendra
d'y ajouter une bonne dose d'expo pour adoucir les réactions.
La profondeur aussi est efficace et le débattement devra être
mesuré, les valeurs de la notices étant les bonnes.
Boucles et tonneaux sont faciles, les tonneaux plutôt lents sont
très beaux.
Allez il faut revenir sur terre, et là ça se corse un
peu. Roues sorties, le modèle ralentit mais peu. La prise de
terrain en U devra être réalisée à basse
altitude, avec un filet de gaz jusqu'au dernier virage, ensuite on coupe
les gaz, et le Vampire allonge et ne se freine pas. D'où l'interet
d'arriver bas. Trop haut, vous allez effacer la piste et c'est reparti
pour un tour.
Une fois bien dans l'oeil la hauteur où il faut arriver pour
espérer être dans la piste, vous ferrez connaissance avec
notre ami l'effet de sol, l'avion refusant de toucher le sol, ce qui
est assez déroutant. Quand les roues touchent vous êtes
sorti d'affaire.
Épilogue et modification pour installer
des volets (et améliorer la phase d'atterro) :
Le modèle a été crashé suite à un
pack d'accus mal fixé, et une brusque modification en vol du
centrage, devenu très arrière, genre rodéo. Peu
de dégâts heureusement, l'accu ayant retrouvé une
place correcte à force de ruades.
J'en ai profité pour rajouter des volets d'intrados.
Pour l'instant pas encore vraiment testé, mais
des nouvelles bientôt dès que le temps le permet.
Alors ce Vampire est-il un bon avion ?
Affirmatif, facile au décollage, en vol, onctueux avec de l'expo
aux ailerons et à la prof, il est rapide et se place où
l'on veut. Par contre il est vraiment exigeant à l'attero, et
j'avoue ne pas trop maitriser mon sujet, mais le pilote est aussi en
cause, il n'y a pas que la machine.
Contacter l'auteur : fredk@jivaro-models.org