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Sujet ajouté le
11 mars 2007
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Présentation : Mathieu Davy
Photos de l’auteur et de Laurent Berlivet

Un ticket pour planer

La Banne d’Ordanche 1997, en haut d’une page d’un magazine : une photo. Elle m’attire car le planeur, décoré superbement à l’aérographe, possède une structure qui me plaît beaucoup, et répond au doux nom de “Bird of time”.


La touche "Mathieu" se reconnait au premier regard. Il n'y a que lui pour réaliser des décors pareils !

2002, fait ch... J’ai encore rien pour participer au GFC, et il ne me reste plus que deux semaines avant la compétition ! Tiens, un bouquin qui traîne ! (C’est le fameux magazine de 1997 !) Je le feuillette et tombe pile sur la photo du planeur en question, maculé de traits de crayon à papier car j’avais déjà essayé d’en dessiner un plan ! C’était parfait pour le GFC : on réduit les cotes, on arrange un peu le tout et on extrapole un plan vite fait bien fait pour que ça vole dans deux semaines. Eh oui, ce planeur a été dessiné pour le GFC, ce qui explique un peu la taille, et les éléments sont tous démontables. Vu la taille du Tyk’eï, vous pourrez sans problème réaliser l’aile d’une seule pièce, et l’ensemble fuselage/empennage non démontable.


Un planeur dans une valise ?
Le Tyk'eï a été conçu pour participer au Gentleman Flyer Contest,
"le concours le plus fou de l'année", qui n'existe malheureusement plus.
Ca n'empêche qu'on peut transporter ce petit planeur partout.

Entièrement démonté, les éléments s'assemblent heureusement assez rapidement sur le terrain
mais vous n'êtes pas non plus obligé
de le tronçonner ainsi.

Un petit tour sur Internet me permet de me rendre compte que l’original est en fait un kit américain produit par Dynaflite aux Etats-Unis, et que les photos ne manquent pas.
Mais attaquons le vif du sujet, et pour se mettre en jambe :

... les empennages
Ils sont constitués de simples planches de 60/10 rabotées puis évidées. Pour faire les trous, je les ai dégrossis à l’emporte-pièce et au scalpel puis terminés à la mini-perceuse, avec un rouleau abrasif de petit diamètre.


Les empennages sont découpés dans une planche
de balsa poncée au profil et joliment ajourée.

Notez que l’articulation du stab monobloc se fait à l’aide d’une clé carrée 4x4 mm en carbone. Si vous n’avez pas sous la main - contrairement à moi -un ami qui est tombé dans un bain de résine étant petit, vous n’aurez que de minimes modifications à réaliser pour articuler votre stab avec deux cordes à piano et un beau haricot dans la dérive ! Ca sera juste un peu plus lourd.


Le raccord de la commande se fait au moyen d'un domino de serrage.

Un karman permet de vérifier facilement l'incidence du stabilisateur pendulaire.

Bref, une fois les empennages profilés et évidés comme il faut, détachez le volet de dérive, rabotez le chant pour permettre le débattement, et coupez le stab en 3 : 2 volets et une mini-partie fixe pour l’articulation. Réalisez les trous de passage de la clé en faisant une rainure de 4 mm et en recoupant le morceau obtenu dans l’épaisseur pour ne garder que deux petites languettes qui constitueront le dessus et le dessous du fourreau. Vous verrez qu’il ne reste pas beaucoup de matière pour ces 2 languettes et un renforcement à l’aide de cyano fluide s’impose ! Collez un morceau de tube alu de 4 mm de diamètre intérieur dans la partie centrale et réalisez le passage du stab dans la dérive, en prenant garde à réaliser une coupe bien d’équerre avec elle, pour que votre stab soit bien positionné dès le début.


L'un des demi-stab reçoit le guignol
et la clé réalisée en carbone.

L'emplanture de l'autre demi-stab. Le fourreau est de section carrée mais on peut faire plus simple.

Pour que la clé carrée tourne correctement dans le tube en alu, j’ai tout simplement inséré de la résine époxy autour de la clé, là où elle est en contact avec le tube, en ayant graissé ce dernier auparavant. Une fois polymérisé, un coup sec pour détacher la clé et ça tourne sans problème !
Maintenant, direction...

... le fuselage
Les flancs sont réalisés en 20/10, puis doublés de contre-plaqué 4/10 ou 6/10 jusqu’au couple de raccordement des deux parties du fuselage. Si vous faites le fuseau en une seule partie, terminez les doublages de flancs approximativement 5 à 6 cm derrière le bord de fuite de l’aile.


Le fuselage se sépare en deux parties. Les gaines de commande doivent être sectionnées avec soin pour éviter les frottements.

Le raccord du fuselage est discret. Le verrouillage se fait en force, sans cependant bloquer les commandes. Il faut être soigneux lors de l'ajustage.

Collez les baguettes d’angles triangulaires de l’avant, puis celles de section carrée de l’arrière en terminant celles du dessus plutôt que celles du dessous du fuselage, ceci pour laisser passer la dérive entre elles lors de l’assemblage des deux flancs. Collez ensuite les couples, en ménageant l’espace d’une lame de cutter entre les deux derniers si d’aventure vous choisissez de rendre votre Tyk’eï démontable, pour pouvoir couper le fuselage en deux sans tout arracher. Tous les couples sont en contre-plaqué 20/10 sauf C1 qui est en balsa. Si vous ne souhaitez pas démonter votre Tyk’eï, vous pouvez remplacer les deux derniers couples par un unique en balsa 30/10 ou 40/10. Pour l’arrière, pincez les flancs sur la base de la dérive, en évitant de faire une “banane” avec le fuselage. Coffrez tout puis collez le bloc du nez et faites de beaux tas de copeaux et nuages de poussière. Détachez la verrière à l’aide d’un scalpel et d’une lame neuve en prenant votre temps pour éviter d’arracher tout (il y a du contre-plaqué derrière !) et admirez votre œuvre : la massue est devenue un vrai petit fuselage mignon tout plein ! Maintenant, ceux qui ne se sentent pas une âme de dentellière vont souffrir car on attaque le plus dur, mais aussi le plus joli :

... l’aile
Sa construction n’est pas difficile dans l’ensemble, mais minutieuse : tous les coffrages sont en 10/10 et leur forme assez élaborée. Une fois assemblés, les morceaux ne tiennent pas par grand-chose jusqu’à ce que l’on y colle les nervures. Celles de la partie centrale sont réalisées suivant la méthode du bloc, mais j’ai préféré faire celles des parties marginales une à une car l’effilement est assez important. Libre à vous d’employer la méthode que vous préférez, de toute façon, sur de si petites cordes, n’espérez pas un respect irréprochable du profil.


La nervure d'emplanture de l'aile. La clé est en contre-plaqué.

Les longerons des parties marginales sont remplacés au-delà des deux dernières nervures par une baguette balsa encastrée entre les deux longerons : c’est plus facile à construire, plus léger et diminue d’autant l’inerte en bout d’aile.
Bref, une fois les coffrages tous réalisés, collez dessus les longerons d’intrados, puis les nervures, le faux bord d’attaque et le faux bord de fuite. Collez ensuite le longeron d’extrados puis toutes les âmes, les taquets pour les tétons de fixation des panneaux marginaux et les languettes en contre-plaqué de fixation de la partie centrale.


On voit l'œillet en contre-plaqué à l'arrière, décalé vers le haut.
Sur le tronçon opposé, c'est l'inverse.

Les deux panneaux centraux sur le point
d'être réunis.
Une vis glissée dans les œillets vient les solidariser.

Il ne reste plus grand-chose à faire : passez les rallonges dans les parties centrales et coffrez tout l’extrados. Notez que pour faire rapide lors du montage, j’ai tout bêtement collé les prises mâles dans les nervures marginales du panneau central. Si cela a le désavantage de ne pas pouvoir se démonter, ça évite les mauvaises surprises du genre : “Tiens, la rallonge est dans l’aile, comment je fais pour la récupérer ?”
Après ponçage des coffrages, collez et mettez en forme bords d’attaque, de fuite et saumons avant un ponçage fin et définitif.
Vous pouvez aussi installer les servos à demeure en ayant préalablement remplacé leurs fils par de plus longs et plus fins, mais n’oubliez pas de les prévoir tout de même démontables. On ne sait jamais, les pignons de ces petits servos sont si fragiles !


A l'avant de l'aile, deux tourillons dépassent
pour sa fixation sur le fuselage.

Les panneaux externes se raccordent de façon classique, avec une clé et une téton d'incidence.

La déco
Là, c’est l’imagination qui parle, et vu que vous en avez tous beaucoup, je pense que vous n’aurez pas de mal à en réaliser une superbe ! Pour la mienne, j’ai utilisé la technique ancestrale du pochoir! Les zones blanches sont masquées par un film autocollant puis le tout est peint à la bombe en dégradé “pifométrique”.

L’entoilage est bien entendu en Oralight incolore pour voir la déco dessous, et les charnières des ailerons sont faites avec.
Pour la dérive, les charnières sont faites avec de la toile de cerf-volant, très souple et qui se colle parfaitement bien avec de la cyano fluide, sans jamais se casser par la suite.


Le décor très réussi a été réalisé au pochoir suivant la technique décrite par Mathieu.

Installation radio
Là, le plus simple est le mieux. Pour les ailerons : les servos sont emballés dans de la gaine thermo, le neutre réglé, les palonniers fixés, et le tout collé sur les trapes situées à l’extrados de l’aile. Celles-ci sont réalisées en balsa 10/10 comme les coffrages, et si cela peut paraître léger, il n’en est rien car une fois les servos collés dessus, le tout est assez solide.


Détail d'une commande d'aileron très courte.
Le guignol est en plaque époxy.

Le servo est solidaire de son carénage. L'entoilage vient fixer l'ensemble.

Les commandes sont en simple corde à piano 8/10 avec un “Z” à chaque extrémité. Les trappes sont ensuite fixées directement avec leur entoilage, en laissant dépasser celui-ci de 5 mm tout autour lors de leur recouvrement. Ainsi, pas de vis ni de scotch disgracieux.


Les deux servos de profondeur et direction
trouvent largement leur place dans le fuselage.

Le récepteur et la batterie, placés tout à l'avant
pour permettre d'obtenir le centrage souhaité.

Pour la dérive et la profondeur, il faut juste coller les traverses dans le fuselage, puis passer les cordes à piano 8/10 dans leurs gaines, et ajuster leur longueur avec les dispositifs de serrage rapide. Ceux qui ne souhaitent pas rendre leur planeur démontable pourront toujours faire des “Z”, mais ces petits systèmes sont tout de même pratiques et rapides pour faire les réglages. Le récepteur et l’accu prennent place tout à l’avant du fuselage, classiquement. Cependant, j’ai été obligé de mettre un accu de 600 mA pour le centrage, le nez étant relativement court. Je l’ai rallongé de quelques centimètres sur le plan.


Pour ne pas avoir à glisser l'antenne dans la partie arrière lors de l'assemblage, celle-ci sort par un trou pratiqué dans le fond du fuselage.

Derniers réglages
Débattements :
- Ailerons : 8 mm vers le haut, 5 mm vers le bas 20 % d’expo
- Dérive : ± 40 mm 40 % d’expo (Car elle est très très très efficace !)
- Profondeur : ± 8mm au point le plus éloigné de l’axe de rotation, sur le bord de fuite 20 % d’expo
Voilà, maintenant que tout est OK, une bonne charge des accus et direction le terrain.


Un crochet de treuillage permet de voler en plaine
à l'aide d'un sandow.
La voilure du Tyk'eï est inspirée du Bird of Time, un planeur très connu outre-Atlantique.
Les amateurs de belle structure seront comblés avec ce plan à télécharger.

Vols
Ceux-ci ont débuté le jour de la finition du joujou, car j’étais assez impatient de le voir en l’air. Et même s’il y avait un peu trop de vent pour le Tyk’eï, celui-ci s’est bien comporté, et même un peu plus... En effet, j’étais tellement pressé que je n’ai pas fait attention à l’alarme batterie de la radio, et j’ai planté mon nouveau jouet dès ce premier vol ! Heureusement sans gravité, grâce à la faible masse de l’engin : juste la clé d’aile cassée ! Mais le truc à retenir de ce premier vol avorté, c’est que le Tyk’eï n’aime pas trop le vent en plaine à cause de sa faible masse, il vaut mieux une chaude journée d’été où le vent est absent et les thermiques en nombre. Le vol en sera d’autant plus plaisant et technique.


Le Tyk'eï n'est pas un véritable planeur lancé-main, mais avec un peu d'adresse on arrive à le lancer et à le rattraper à la main.

Bref, après cet épisode mouvementé, une clé toute neuve et une radio chargée (!), les vols se sont succédés aussi bien à la pente qu’en plaine, au sandow ou à la course. Et je dois dire que ce dernier mode de mise en altitude me plaît tout particulièrement, car avec un fil assez court, il devient très plaisant de batailler pour trouver des ascendances, et la vivacité du Tyk’eï permet des changements de trajectoires rapides et nets, sans se faire trop embarquer par les pompes, légèreté oblige. Il faut cependant bien travailler à la dérive, car même avec de bonnes surfaces d’ailerons comme ici, sa faible vitesse et son manque d’inertie ne favorisent pas leur efficacité.

Piloté en 3 axes, le Tyk'eï peut voler en pente
mais également en plaine avec un sandow ou même treuillé à la course.

A la pente, et c’est là tout l’intérêt de ce petit planeur, le Tyk’eï reste très vivace et permet de passer toute la voltige dans un mouchoir de poche. Son comportement change du tout au tout avec la plaine : il supporte très bien le vent, et même chahuté, il ne bronche pas. L’aile plie un peu au milieu et la clé demanderait à être un peu renforcée, comme il est suggéré sur le plan, par une lamelle en aluminium. Cependant, pour une utilisation “cool”, le contre-plaqué seul reste suffisant. C’est un autre terrain de jeu que l’on peut ainsi découvrir, la polyvalence du joujou étant assez bluffante. Les ailerons sont cependant moyennement efficaces et il faudra penser à prendre suffisamment de vitesse avant de tenter les tonneaux. La dérive en revanche est d’une efficacité redoutable, et demande pas mal d’expo si vous avez mis beaucoup de débattement. A cause de l’inclinaison assez prononcée de son articulation, celle-ci génère un assez fort couple cabreur, si bien que les glissades sont très difficiles à réaliser, et les tonneaux ne passent pas dans l’axe ! Mais vu la taille du bestiau, il ne faut pas lui en demander trop tout de même ! Il est avant tout agréable à l’œil et c’est déjà pas mal, vous ne trouvez pas ?
Le Tyk’eï va grandir un peu, pour atteindre 3 mètres d’envergure prochainement, mais en attendant, c’est l’heure de sortir le petit… A bientôt !


Petite séance de vol de pente au-dessus des falaises du Cotentin.

Vol de groupe avec une mouette.
"Qui se ressemble s'assemble..."

Le plan du Tyk'eï est téléchargeable sous différents formats :


Planche 1 .jpg (8,3 Mo)
Planche 1 .tiff (7 Mo)
Planche 1 .pdf (4,5 Mo)


 

Caractéristiques

Nom : Tyk’eï
Concepteur : Mathieu Davy

Envergure : 145 cm
Longueur : 78 cm
Profil : SB 96 10.5-3
Surface : 14,8 dm²
Masse : 285 g
Charge alaire : 19,5 g/dm²

Equipement
Radio : 3 voies (4 servos)

Contact : mathieu@jivaro-models.org

 
 
 
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