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Un ticket pour planer La Banne d’Ordanche 1997, en haut d’une page d’un magazine : une photo. Elle m’attire car le planeur, décoré superbement à l’aérographe, possède une structure qui me plaît beaucoup, et répond au doux nom de “Bird of time”. 2002, fait ch... J’ai encore rien pour participer au GFC, et il ne me reste plus que deux semaines avant la compétition ! Tiens, un bouquin qui traîne ! (C’est le fameux magazine de 1997 !) Je le feuillette et tombe pile sur la photo du planeur en question, maculé de traits de crayon à papier car j’avais déjà essayé d’en dessiner un plan ! C’était parfait pour le GFC : on réduit les cotes, on arrange un peu le tout et on extrapole un plan vite fait bien fait pour que ça vole dans deux semaines. Eh oui, ce planeur a été dessiné pour le GFC, ce qui explique un peu la taille, et les éléments sont tous démontables. Vu la taille du Tyk’eï, vous pourrez sans problème réaliser l’aile d’une seule pièce, et l’ensemble fuselage/empennage non démontable. Un petit tour sur Internet me permet de me rendre
compte que l’original est en fait un kit américain produit
par Dynaflite aux Etats-Unis, et que les photos ne manquent pas. ... les empennages Notez que l’articulation du stab monobloc se fait à l’aide d’une clé carrée 4x4 mm en carbone. Si vous n’avez pas sous la main - contrairement à moi -un ami qui est tombé dans un bain de résine étant petit, vous n’aurez que de minimes modifications à réaliser pour articuler votre stab avec deux cordes à piano et un beau haricot dans la dérive ! Ca sera juste un peu plus lourd.
Bref, une fois les empennages profilés et évidés comme il faut, détachez le volet de dérive, rabotez le chant pour permettre le débattement, et coupez le stab en 3 : 2 volets et une mini-partie fixe pour l’articulation. Réalisez les trous de passage de la clé en faisant une rainure de 4 mm et en recoupant le morceau obtenu dans l’épaisseur pour ne garder que deux petites languettes qui constitueront le dessus et le dessous du fourreau. Vous verrez qu’il ne reste pas beaucoup de matière pour ces 2 languettes et un renforcement à l’aide de cyano fluide s’impose ! Collez un morceau de tube alu de 4 mm de diamètre intérieur dans la partie centrale et réalisez le passage du stab dans la dérive, en prenant garde à réaliser une coupe bien d’équerre avec elle, pour que votre stab soit bien positionné dès le début.
Pour que la clé carrée tourne correctement
dans le tube en alu, j’ai tout simplement inséré
de la résine époxy autour de la clé, là
où elle est en contact avec le tube, en ayant graissé
ce dernier auparavant. Une fois polymérisé, un coup sec
pour détacher la clé et ça tourne sans problème !
... le fuselage
Collez les baguettes d’angles triangulaires de l’avant, puis celles de section carrée de l’arrière en terminant celles du dessus plutôt que celles du dessous du fuselage, ceci pour laisser passer la dérive entre elles lors de l’assemblage des deux flancs. Collez ensuite les couples, en ménageant l’espace d’une lame de cutter entre les deux derniers si d’aventure vous choisissez de rendre votre Tyk’eï démontable, pour pouvoir couper le fuselage en deux sans tout arracher. Tous les couples sont en contre-plaqué 20/10 sauf C1 qui est en balsa. Si vous ne souhaitez pas démonter votre Tyk’eï, vous pouvez remplacer les deux derniers couples par un unique en balsa 30/10 ou 40/10. Pour l’arrière, pincez les flancs sur la base de la dérive, en évitant de faire une “banane” avec le fuselage. Coffrez tout puis collez le bloc du nez et faites de beaux tas de copeaux et nuages de poussière. Détachez la verrière à l’aide d’un scalpel et d’une lame neuve en prenant votre temps pour éviter d’arracher tout (il y a du contre-plaqué derrière !) et admirez votre œuvre : la massue est devenue un vrai petit fuselage mignon tout plein ! Maintenant, ceux qui ne se sentent pas une âme de dentellière vont souffrir car on attaque le plus dur, mais aussi le plus joli : ... l’aile Les longerons des parties marginales sont remplacés
au-delà des deux dernières nervures par une baguette balsa
encastrée entre les deux longerons : c’est plus facile
à construire, plus léger et diminue d’autant l’inerte
en bout d’aile.
Il ne reste plus grand-chose à faire : passez
les rallonges dans les parties centrales et coffrez tout l’extrados.
Notez que pour faire rapide lors du montage, j’ai tout bêtement
collé les prises mâles dans les nervures marginales du
panneau central. Si cela a le désavantage de ne pas pouvoir se
démonter, ça évite les mauvaises surprises du genre : “Tiens,
la rallonge est dans l’aile, comment je fais pour la récupérer ?”
La déco
L’entoilage est bien entendu en Oralight incolore
pour voir la déco dessous, et les charnières des ailerons
sont faites avec. Installation radio
Les commandes sont en simple corde à piano 8/10 avec un “Z” à chaque extrémité. Les trappes sont ensuite fixées directement avec leur entoilage, en laissant dépasser celui-ci de 5 mm tout autour lors de leur recouvrement. Ainsi, pas de vis ni de scotch disgracieux.
Pour la dérive et la profondeur, il faut juste coller les traverses dans le fuselage, puis passer les cordes à piano 8/10 dans leurs gaines, et ajuster leur longueur avec les dispositifs de serrage rapide. Ceux qui ne souhaitent pas rendre leur planeur démontable pourront toujours faire des “Z”, mais ces petits systèmes sont tout de même pratiques et rapides pour faire les réglages. Le récepteur et l’accu prennent place tout à l’avant du fuselage, classiquement. Cependant, j’ai été obligé de mettre un accu de 600 mA pour le centrage, le nez étant relativement court. Je l’ai rallongé de quelques centimètres sur le plan. Derniers réglages
Vols Bref, après cet épisode mouvementé, une clé toute neuve et une radio chargée (!), les vols se sont succédés aussi bien à la pente qu’en plaine, au sandow ou à la course. Et je dois dire que ce dernier mode de mise en altitude me plaît tout particulièrement, car avec un fil assez court, il devient très plaisant de batailler pour trouver des ascendances, et la vivacité du Tyk’eï permet des changements de trajectoires rapides et nets, sans se faire trop embarquer par les pompes, légèreté oblige. Il faut cependant bien travailler à la dérive, car même avec de bonnes surfaces d’ailerons comme ici, sa faible vitesse et son manque d’inertie ne favorisent pas leur efficacité.
A la pente, et c’est là tout l’intérêt
de ce petit planeur, le Tyk’eï reste très vivace et
permet de passer toute la voltige dans un mouchoir de poche. Son comportement
change du tout au tout avec la plaine : il supporte très bien
le vent, et même chahuté, il ne bronche pas. L’aile
plie un peu au milieu et la clé demanderait à être
un peu renforcée, comme il est suggéré sur le plan,
par une lamelle en aluminium. Cependant, pour une utilisation “cool”,
le contre-plaqué seul reste suffisant. C’est un autre terrain
de jeu que l’on peut ainsi découvrir, la polyvalence du
joujou étant assez bluffante. Les ailerons sont cependant moyennement
efficaces et il faudra penser à prendre suffisamment de vitesse
avant de tenter les tonneaux. La dérive en revanche est d’une
efficacité redoutable, et demande pas mal d’expo si vous
avez mis beaucoup de débattement. A cause de l’inclinaison
assez prononcée de son articulation, celle-ci génère
un assez fort couple cabreur, si bien que les glissades sont très
difficiles à réaliser, et les tonneaux ne passent pas
dans l’axe ! Mais vu la taille du bestiau, il ne faut pas
lui en demander trop tout de même ! Il est avant tout agréable
à l’œil et c’est déjà pas mal,
vous ne trouvez pas ?
Contact : mathieu@jivaro-models.org |
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