Présentation : Laurent
Berlivet
Difficile au premier coup d’œil de déterminer
l’échelle de ce Super Stearman semi-maquette lorsqu'on
ne l’a vu qu'en photo. Il s’agit d’une des dernières
productions de la gamme Electrifly du fabricant Great Planes proposée
à une échelle voisine du dixième, soit 0,91
m d'envergure. Malgré des dimensions plutôt réduites,
l’avion a fière allure et se comporte comme un grand.
Caractéristiques
techniques |
Envergure : 915 mm
Longueur : 750 mm
Corde : 142 mm
Profil : Biconvexe symétrique à 13%
Surface : 23,5 dm²
Masse : 1030 g
Charge alaire : 44 g/dm² |
Equipements
Servos : 4 servos 7455 MG-D Pro-Tronik
Contrôleur : Pro-Tronik BF 30A
Moteur : Rimfire .10 35-30-1250
Hélice : APCe 10''x7''
Pack prop : Lipo 3S 2200 mAh
Radio : 4 voies
Prix TTC indicatif : 155 € |
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Petit vol avec une caméra Mobius placée sur
le capot moteur. Un fumigène à poudre a été
utilisé pour la fumée. |
Une
jolie petite maquette |
La boîte colorée n'est pas très grande mais
elle est remplie comme un œuf. La longueur de l’emballage
est dictée par l'envergure de l'aile haute, la plus grande
des deux, toute plate et livrée d’un seul tenant.
L’aile basse est légèrement plus courte et
comporte quelques degrés de dièdre. Le profil choisi
est un symétrique de 13% d’épaisseur relative,
coffré sur le premier quart de la corde, ce qui procure
une bonne rigidité même sans les haubans. En effet,
la cellule est entièrement construite de façon traditionnelle,
en balsa et contre-plaqué très ajouré.
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La petite boîte
colorée (17x17x95 cm...) est pleine comme un œuf
et contient tous les accessoires hormis les équipements
électrique et électronique. |
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Quelques collages, des éléments
à visser et l'avion aura très rapidement pris
forme. |
Des trappes sont présentes sous l'aile
basse pour recevoir les servos. On y trouve un fil qui permettra
de tirer le câblage électrique jusqu'à l'emplanture.
Les ailerons existent sur les deux ailes, ceux de l'aile basse
actionnant ceux de l'aile haute via des commandes rigides.
Le fuselage est assez volumineux. La partie avant forme un solide
caisson rectangulaire habillé par de nombreuses baguettes
lui donnant une belle forme ovoïde. Le support moteur est
une boîte rapportée sur le couple avant. Les inserts
pour le support en croix du moteur sont en place.
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Entre les pilotes
et les tableaux de bord, des ouvertures discrètes
servent à l'évacuation des calories de la
propulsion. |
Le poste de pilotage en plastique thermoformé
est amovible, tenu à l'avant par deux tourillons et à
l'arrière par des aimants. Les pilotes et tableaux de bord
sont en place. Entre les deux, des ouvertures finalement discrètes
permettent l'évacuation des calories de la chaîne
de propulsion. Les vitrages transparents sont également
collés, sans bavure. Un « dos de tortue »
en plastique viendra se placer sur le fuselage, entre le pilote
et la pointe de la dérive.
Le grand capot rond est moulé en fibre
de verre et peint avec les mêmes teintes que l'entoilage.
Le décor se raccorde parfaitement avec celui du fuselage.
La fixation se fait avec des aimants immobilisés sur un
anneau interne en contre-plaqué, c'est simple et efficace.
Le faux moteur est déjà collé en place. Il
n'est donc pas très facile d'aller donner un coup de pinceau
qui ferait davantage ressortir les cylindres.
Les empennages sont plats mais cependant en structure évidée.
Les collages sont très propres, on ne trouve pas une goutte
de colle excédentaire... mais les essais en vol démontreront
qu'il en manque cependant parfois un peu...
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Au déballage,
on découvre que le film d'entoilage s'est un peu
détendu. Il faudra passer un coup de fer à
entoiler avec délicatesse pour ne pas altérer
la déco. |
L'entoilage est réalisé au Monokote
qu'il faut retendre au fer car il présente quelques plis
un peu partout. Attention à ne pas trop chauffer afin de
ne pas déformer le joli décor qui est en place,
constitué de lignes de 3 couleurs et de damiers à
l'intrados.
Les montants de cabane sont en aluminium plié tandis que
les haubans sont en contre-plaqué. Le tout est peint en
blanc.
Le train plié et percé est en alu sablé.
Les roues en mousse de 50 mm se montent sur des axes métalliques
partiellement filetés, plaqués contre les jambes
de train avec des écrous Nylstop.
Les carénages moulés en fibre de verre comportent
des inserts filetés solidement fixés sur un renfort
en bois intégré lors du moulage. Ils se montent
donc très facilement et efficacement avec deux vis métal.
On trouve encore quelques pièces thermoformées en
plastique blanc, comme les raccords trains-fuselage ou le dessous
de l'aile basse.
Toute la visserie est livrée, mais n'est pas repérée.
Il faudra bien suivre les indications pour ne pas se tromper.
Deux notices sont fournies... en anglais et en allemand ! Heureusement,
chaque étape est illustrée et suffit pour s'y retrouver.
Conçu au milieu des années 30
par Stearman Aircraft, une filiale de Boeing, le modèle
75 a servi à former de très nombreux pilotes qui
ont participé à la 2e Guerre mondiale. A la fin
du conflit, plus de 9 700 exemplaires du fameux biplan étaient
sortis des chaînes de montage. L’avion aurait pu finir
sa carrière juste après mais, réputé
pour sa cellule robuste, fiable et tolérante, il en fut
tout autrement. De nombreux appareils ont été convertis
en machines agricoles comme avions épandeurs puisque la
maniabilité à basse vitesse était excellente.
On se souvient tous de la fameuse scène d’Hitchcock
au cinéma, dans son film « La mort aux trousses »
où le héros joué par Cary Grant est poursuivi
par le biplan pulvérisateur…
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Le
Super Stearman est l'avion des shows aériens. Il
est souvent utilisé par les acrobates comme les Breitling
Wingwalkers, ici accompagnés par Jetman
(photo Ernoult-Breitling SA) ou encore Dave Dacy et Tony
Kazian dont les couleurs ont sans doute inspiré Great
Planes pour cette semi-maquette. |
De nos jours, de nombreux Stearman octogénaires
font encore le show dans les meetings aériens aux mains
de collectionneurs.
Remotorisé, équipé d'un capot moteur profilé,
de carénages de roues, le Super Stearman est souvent utilisé
par les Wingwalkers. Le pilote reste sanglé dans l’habitacle
arrière tandis que le passager, véritable acrobate,
quitte le siège avant pour aller marcher sur l’aile
ou se suspendre dans les haubans, l’avion enchaînant
les figures de voltige dans un panache de fumée. Le décor
du modèle reproduit par Great Planes est d’ailleurs
inspiré de l’avion de Dave Dacy sur lequel Tony Kazian
se promène…
Le moteur recommandé pour cet avion est
un Rimfire .10 35-30-250. Ne parvenant pas à le dénicher
chez un détaillant français, il a été
commandé sur E-Bay contre environ 70 $. On doit pouvoir
trouver un équivalent moins cher mais vu la qualité
de réalisation et les performances, je ne regrette pas
mon achat. Ce moteur est prévu pour entraîner une
hélice APCe 10''x7'' qui dépasse largement du grand
capot. L'écartement des inserts filetés correspond
tout à fait à la croix métallique servant
à fixer le moteur. Cependant, j'ai ajouté quelques
rondelles entre la cloison et la croix afin d'avancer le moteur
car l'hélice passe vraiment très près du
capot.
Un robuste porte-hélice qui se fixe sur la cage tournante
avec 4 vis est livré avec le moteur. A l'opposé,
l'axe du moteur dépasse à l'arrière et débouche
dans le fuselage à travers le bâti en bois. Il est
impératif d'intégrer une cale à ce niveau
afin que le pack de propulsion ne vienne pas frotter dessus. Comme
il faut l'avancer au maximum pour obtenir le centrage, le risque
existe vraiment.
Une batterie 3S de 2200 mAh se glisse dans le compartiment prévu.
Des anneaux de velcro sont utiles pour bien la maintenir en place.
Le contrôleur 35A est glissé en dessous.
4 mini-servos de 22 mm sont nécessaires.
J'ai utilisé des Pro-Tronik 7455 MG-D un peu plus longs.
Pas de problème pour loger ceux des ailerons contre les
trappes amovibles dans l'aile basse. En revanche, j'ai dû
donner quelques coups de lime dans la platine située dans
le fuselage pour qu'ils entrent dans le compartiment prévu.
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L'équipement installé
: 4 mini-servos Pro-Tronik 7455 MG-D et un contrôleur
BF-30A de la même marque pour accompagner le moteur
Rimfire .10. |
Le plus long consiste à installer l'équipement
radio et les commandes, c'est dire si le temps de montage est
réduit. On suit les étapes en s'appliquant à
utiliser la bonne visserie qui pourrait être mieux repérée.
Le contrôle de l'équerrage de l'empennage lors la
mise en croix doit être soigné même si la marge
de manœuvre est réduite. Les charnières sont
en fibre, à coller précautionneusement à
la cyano.
Tout est prévu et s'encastre parfaitement, même l'étambot
en balsa entoilé qui masque l'articulation de la roulette
de queue.
Le train est tenu par 2 vis puis 2 carénages en plastique
thermoformé sont ajoutés à la jonction du
fuselage. Le collage peut se faire à la cyano. Pour le
« turtle deck » qui se pose sur l'entoilage
tendu situé derrière le pilote, j'ai préféré
la colle universelle Tesa. Des rubans d'adhésif papier
le maintiennent durant toute la durée du séchage.
Les montants de la cabane doivent également être
bien repérés car il est possible de les inverser,
ce qui modifierait fortement l'incidence de l'aile. Les plus courts
se placent vers l'avant. Il est recommandé d'utiliser du
frein-filet pour toutes les vis métalliques afin d'éviter
tout desserrage intempestif.
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Après
avoir retendu l'entoilage, on colle les guignols. La base
au niveau du collage peut être dépolie au papier
de verre pour améliorer l'accroche. |
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Collage à l'époxy
5 minutes. Les fentes sont déjà faites. |
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Même chose au niveau des ailerons
avec les petites pièces permettant de raccorder les
haubans. |
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Au bord d'attaque de l'aile basse,
on colle les 2 tétons de centrage dans les trous prévus. |
Un profilé en plastique se colle sous
l'aile basse, une fois que celle-ci est installée sous
le fuselage. Là encore, la colle Tesa convient pour le
collage direct sur l'entoilage. Deux trous permettent l'accès
aux vis qui plaquent l'aile contre le fuselage.
Les haubans se fixent chacun avec 4 vis à bois dans des
renforts intégrés aux ailes. On préférera
donc garder le modèle assemblé pour le transport
et le stockage. Il n'est pas très grand et tient tout monté
dans un coffre de voiture.
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Des raccords métalliques
sont livrés pour les commandes d'ailerons. |
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Le petit plot en caoutchouc est
enfoncé à l'aide d'une pince. |
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Les servos d'ailerons ne sont pas
fixés dans l'aile mais sur les trappes. En plus de
tasseaux de bois, de l'adhésif double-face a été
ajouté. |
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Les tasseaux sont percés
puis les vis serrées en place. Le servo ne bougera
pas. |
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Des fils permettant de tirer les
câbles de servos jusqu'à l'emplanture existent
dans l'aile. Il suffit d'y accrocher les prises et de tirer
délicatement. |
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Les trappes supportant les servos
sont immobilisées avec 4 vis à bois. |
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Deux rondelles en bois sont collées
au niveau du passage des vis pour la fixation de l'aile basse. |
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Un U en corde à piano raccorde
les deux volets de profondeur. Les branches sont dépolies
pour permettre une bonne accroche de la colle. On glisse ce
U avant de mettre le stab. Ca ne peut plus être fait
après. |
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Ca, c'est bien : le fabricant n'a
pas entoilé les surfaces au niveau des collages. Ca
évite les coups de cutter malheureux qui pourraient
blesser le balsa et créer un point de faiblesse.
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Le stab et la dérive sont
mis en place, à blanc, afin de s'assurer que tout se
monte correctement. |
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Après triangulation, si toutes
les mesures sont correctes, le stabilisateur est collé
par infiltration de cyano. |
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Les charnières en toile sont
collées à la cyano dans les gouvernes. |
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Collage du U en corde à piano dans les
volets, à l'époxy. |
La roulette de queue est bien sûr directrice.
L'étambot rapporté en balsa entoilé vient
masquer la charnière. |
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La charnière supportant la
roulette de queue est collé à l'époxy
dans l'arrière du fuselage. |
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Collage de l'étambot
en s'assurant que la corde à piano reste libre. La
roulette est alors maintenue par sa bague d'arrêt. |
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Bien dépolir les guignols
avant de les coller dans les gouvernes. Ils sont enfilés
sur les tringleries avant collage. Après, le montage
serait impossible. |
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Des petits profilés thermoformés
forment la jonction entre le train d'atterrissage et le fuselage.
Ils sont hélas fragiles. |
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Les axes de roues sont partiellement
filetés. Un écrou nylstop permet de les plaquer
contre la jambe de train. |
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Les rondelles permettent à la
roue de tourner librement. |
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Des inserts filetés sont
intégrés à l'intérieur des carénages
moulés en fibre. La fixation sur la jambe de train
est assurée par 2 vis métal. |
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Le monteur Rimfire .10 accompagné
d'un contrôleur BF-30A Pro-Tronik. |
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Le porte-hélice est solidement
fixé d'un côté, la croix pour le bâtis
moteur à l'opposé. Comme on le voit, l'axe dépasse
de chaque côté. |
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Le porte-hélice est solidement
fixé d'un côté, la croix pour le bâti
moteur à l'opposé. |
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Les montants de la cabane sont percés
et pliés. Ils se glissent dans des fentes découpées
sur le fuselage. |
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L'avion est très bien conçu.
Ici, ce sont les montants métalliques de la cabane
qui sont vissés sur le fuselage, par l'intérieur. |
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La platine a été légèrement
retaillée pour y faire entrer les servos choisis. Les
commandes sont en corde à piano coulissant dans des
gaines en plastique. |
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Une
longue pièce en plastique se colle sous l'aile basse
dans le prolongement du fuselage. Elle est déjà
découpée à la forme exacte.
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Les trous pour le passage des vis
sont percés d'usine. Dommage qu'ils ne soient pas bien
alignés. |
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Le dos de tortue est rapporté.
Il s'agit d'une pièce thermoformée en plastique.
La colle Tesa universelle et du ruban adhésif en papier
sont utilisés pour le mettre en place. |
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Les ailes sont tenues par de nombreuses
vis. L'avion sera donc stocké et transporté
tout monté de préférence. |
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Des inserts en bois s'intègrent
dans les ailes. Attention à bien les repérer
car ils n'ont pas tous la même forme. |
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Les haubans sont maintenus entre
les ailes par des vis à bois. On évitera les
démontages pour ne pas détériorer le
pas de vis. |
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Une tringle rigide raccorde les
ailerons de l'aile basse à ceux de l'aile haute. Une
chape plastique permet le réglage et le démontage. |
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Ultime étape : la finition,
qui consiste à coller l'immatriculation et quelques
autocollants. |
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La batterie est logée très
en avant. Elle pourrait appuyer contre l'axe du moteur qui
dépasse à l'intérieur, donc il ne faut
pas trop l'enfoncer. |
Petit
bricolage indispensable pour éviter les surprises |
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Ca ne fait pas partie du kit mais
le fabricant s'en inspirera peut-être : Un morceau de
contre-plaqué et deux baguettes servent à confectionner
une cloison qui empêchera la batterie d'avancer. |
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Un morceau de mousse adhésive
sert d'amortisseur. |
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La batterie peut-être enfoncée
au maximum, elle ne viendra pas appuyer sur l'axe du moteur. |
Avec l’équipement recommandé,
la consommation au sol avec une hélice 10''x7'' APCe est
de 33 A soit environ 4 minutes d'autonomie plein pot. Heureusement,
les essais en vol montrent un large excédent de puissance,
on évolue donc à régime réduit pratiquement
tout le temps ce qui double ou même triple l'autonomie,
Pour obtenir le centrage préconisé, j'ai dû
ajouter 20 g de plomb sous le support -moteur. Ce lest pourrait
avantageusement être remplacé par un joli cône-écrou
en métal poli.
Les petits débattements mentionnés dans la notice
sont suffisants dans la plupart des cas pour évoluer de
façon réaliste, même pour ceux qui aiment
les modèles vifs. Les plus grands permettent des figures
violentes qui sortent du domaine de vol de l'avion grandeur. Même
si la cellule encaisse, il n'est à mon avis pas utile de
les programmer.
Réglages
Centrage : 67 mm du bord d'attaque de l'aile haute
Petits débattements :
Tangage : + 6 mm, - 6 mm
Roulis : + 6 mm, - 6 mm
Lacet : 22 mm de chaque côté
Grands débattements
Tangage : + 13 mm, - 13 mm, 30% d’expo
Roulis : + 10 mm, - 10 mm, 30% d’expo
Lacet : 30 mm de chaque côté |
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20 g de lest ont été
ajoutés sous le bâti moteur pour obtenir le centrage
préconisé. A droite, on voit les aimants qui
servent à maintenir le capot. |
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L'hélice passe vraiment très
près du capot. Une rondelle a été ajoutée
afin qu'elle ne frotte pas dessus. |
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La verrière du poste avant
frotte sous l'aile haute quand on retire le baquet pour
accéder à l'intérieur du fuselage.
Attention à ne pas la décoller. |
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Les postes de pilotage sont aménagés.
Devant les pilotes, les rectangles sont des trous d'aération. |
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Quelques détails du train
d'atterrissage avec ses roues en mousse. |
En
vol, tout le charme du biplan |
Surprise un peu désagréable mais
pas insurmontable lorsque l'on retire le poste de pilotage pour
accéder à la batterie : le verrière avant
vient frotter contre l'aile haute. Ca passe mais il ne faut pas
forcer afin d'éviter de la décoller.
A cause des petites roues et des carénages, une piste en
dur est obligatoire.
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A cause des petites roues et des
carénages, une piste en dur est indispensable pour
décoller et atterrir. |
Par temps calme, la roulage ne pose pas de difficulté,
la roulette permet de faire demi-tour sur 3 à 4 mètres.
Le décollage s'effectue manche au ventre, on met doucement
les gaz en relâchant la profondeur. La dérive est
très efficace et contre facilement le couple lors de la
montée en puissance. L'avion prend rapidement sa vitesse
et une petite sollicitation lui fait quitter le sol comme un grand.
Lorsque le vent se lève, au-dessus de 15 km/h, le taxiage
devient vraiment délicat. L'avion fait girouette et il
faut se battre pour le promener sur la piste. Si une aile se soulève,
le saumon opposé frottera presque à coup sûr
car la garde au sol à cause de sa petite taille est réduite.
Et si on insiste encore, il risque de passer sur le nez. Dans
ce cas, la fond du capot et l'avant des carénages de roues
touchent le sol. Gare si l'avion se met à reculer dans
cette position, le frottement aura tôt fait d'enlever la
peinture, ou pire, d'user la fibre.
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Les dimensions sont réduites
mais l'avion bénéficie cependant d'une bonne
présence en vol grâce au volume qu'il occupe. |
Pour éviter de se faire piéger,
la solution est de mettre toute la puissance. L'avion quitte alors
le sol en une petite dizaine de mètres et se retrouve dans
son élément. Tant pis pour le réalisme, il
est plus en sécurité en l'air...
Les gouvernes sont donc très mordantes sur les 3 axes malgré
les petits débattements. La vitesse est bien trop élevée
si on reste plein pot. Même à mi-puissance, il vole
déjà trop vite pour être réaliste.
Mais le charme du biplan opère de suite grâce au
volume occupé par la cellule.
La motorisation est si puissante que l'avion grimpe à la
verticale pendu par l'hélice !
Les renversements sont très efficaces, la dérive
étant bien soufflée.
Les boucles peuvent être de grand diamètre et tournent
à vitesse assez constante grâce à la forte
traînée de la cellule dans la descente.
Une faible action en roulis permet de passer des tonneaux réalistes
qui doivent être le plus lent possible.
A l'opposé, les déclenchés sont violents,
et encore davantage si on ajoute les ailerons. La cellule encaisse
mais on sort complètement du domaine de vol de l'appareil.
Le vol dos s'effectue en poussant modérément. En
virage dans cette position, il faut soigner le pilotage 3 axes
car le lacet inverse se fait sentir, l'action à la direction
étant bien sûr inversée par rapport au vol
à plat.
Le vol en glissade est magnifique et peut être prolongé
sur toute la longueur de la piste, dans un sens comme dans l'autre
sans être pénalisé par le couple moteur. Ailerons
dans une position, dérive à contre, il suffit d'un
filet de gaz pour maintenir le palier.
En vol tranche, c'est par contre bien plus compliqué. Dans
cette position, l'action à la dérive entraîne
un fort couple piqueur qu'il faut contrer en cabrant complètement,
la traînée devient énorme et oblige à
mettre pratiquement toute la puissance.
Les vrilles sont consommatrices d'altitude. Elles passent avec
la profondeur et la direction mais les ailerons aident bien pour
accélérer la rotation.
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La visualisation est bonne grâce
au joli décor contrasté ; des damiers sont présents
à l'intrados. Seule l'immatriculation reste à
poser. |
La plage de vitesse n’est pas très
étendue. Pleins gaz, on sent que la cellule traîne
beaucoup à cause du volumineux capot rond et des haubans.
La traction dans le plan vertical est par contre excellente avec
la grande hélice qui dépasse largement. A l’inverse,
le décrochage arrive sans tarder si on freine trop l'avion,
les petites cordes d’ailes ne favorisant pas le vol lent.
Il part sur une aile et peut même entamer une vrille si
on ne rend pas la main.
L'atterrissage s'effectue en venant d'assez loin
pour effectuer un beau posé sur le train principal. L'avion
n'a pas trop tendance à rebondir, il perd sa vitesse rapidement.
Par vent calme, on peut arriver plus lentement et poser 3 points.
Lors d'une sortie de piste après un atterrissage vent de
travers, l'avion a fini sa course dans l'herbe pourtant bien rase.
Il est aussitôt passé sur le nez. En allant le chercher,
mauvaise surprise : bâti moteur décollé, train
partiellement arraché. Le choc n'a pourtant pas été
violent, en attestent l'hélice encore intacte et la capot
même pas marqué. En fait, côté moteur,
le collage de la tranche du bâti est insuffisant. Il a été
recollé à l'époxy lente. L'anneau en contre-plaqué
situé dans le capot est lui aussi à peine collé,
on ne sent même pas de sur-épaisseur au toucher avec
le doigt. De la cyano a été ajoutée tout
autour, de chaque côté, en effectuant un congé
avec du filler (micro-ballon).
Le support de train est fixé sur une platine qui tient
par mortaises et tenons mais ces derniers sont un peu courts et
la colle fait là encore défaut. Il arrive à
se déboîter partiellement par déformation.
C'est vite recollé et invisible après pose d'un
morceau d'entoilage. Par contre, les carénages qui font
la jonction entre le train et le fuselage, en plastique très
fin sont fragiles et portent de nombreux marquages. Un petit renfort
dès le début du montage sera donc bienvenu à
cet endroit mais c'est peu accessible.
L'autonomie avec un pack 3S de 2200 mAh dépasse à
chaque fois les 10 minutes, en effectuant pourtant de nombreuses
figures, tout en gardant dans le pack de quoi effectuer un nouveau
tour de piste si nécessaire. Largement de quoi se faire
plaisir.
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Pas besoin de grands débattements
pour secouer l'avion, les gouvernes sont très efficaces.
On pousse à peine pour maintenir le vol dos. |
Great Planes propose une jolie petite semi-maquette
avec un peu de tempérament mais qui s'avère accessible
après un avion à aile basse. La taille relativement
réduite permet un transport facile et évite de perdre
du temps au montage sur le terrain. Cependant, malgré ses
faibles dimensions, le Super Stearman vole de façon tendue
et précise, on se plaît à survoler la piste
dans toutes les positions.
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A cause de sa hauteur et de son
train classique, l'appareil est assez sensible au vent de
travers. Le guidage au sol est facile, l'action sur la direction
très efficace.
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Inutile de voler plein pot, la vitesse
est bien trop élevée pour être réaliste.
Le manche à mi-gaz suffit pour évoluer en sécurité. |
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Petit vol démonstratif avec un fumigène
à poudre placé sous l'aile et une caméra
Mobius fixée sur le capot. |
On
a aimé |
On
a moins aimé |
- Réalisation soignée
- Matériaux de qualité
- Décor et finition
soignés
- Allure générale
- Trajectoires tendues
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- Le cockpit frotte sur
l’aile à l'ouverture
- La batterie risque d’appuyer
sur l’axe du moteur
- Sensible au vent de travers
- Le support de train assez
fragile
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