Le prototype de la Speed-Wing a effectué
son premier vol en janvier 1996... ça fait déjà
quelques années !
Elle avait été réalisée pour participer
aux courses de Racer 400 de l'époque, pour tourner
autour des pylônes pendant 4 minutes. Son fuselage fibre
était tiré d'un moule de lancé-main perso.
Deux ans plus tard, un nouveau modèle avait été
construit avec un fuselage en bois et un plan avait été
publié dans Looping. Je m'étais séparé
de ces deux modèles depuis longtemps, et je les ai
souvent regrettés.
Ces dernières années, de nombreux
modèles prévus pour être motorisés
par des Speed 400 ont été équipés
de brushless et le vol a été métamorphosé.
C'est aussi le cas pour la Speed-Wing, et Jean-Michel "Nhâlyn"
a sans douté été le premier à
lui avoir greffé un Typhoon Micro 6/13 dans le nez.
On croise donc à nouveau cet étrange volatile
sur les terrains.
Personnellement, je trouvais que le moteur rajouté
à l'avant par l'extérieur gâchait la ligne
du fuselage. Il est ainsi monté à cause de sa
cage tournante qui pourrait frotter à l'intérieur
des flancs. Difficile dans une construction classique d'aller
poncer les baguettes d'angles au ras du couple.
En travaillant depuis l'avant du fuselage, on peut par contre
évider l'intérieur beaucoup plus facilement.
Le fuselage a donc été redessiné pour
y adapter ce moteur en le fixant par l'intérieur, en
le vissant sur un couple. Il est également un tour
petit peu plus volumineux afin de pouvoir y glisser des packs
Li-Po 3S jusqu'à 3100 mAh !
La forme de la voilure
de la Speed-Wing est librement inspirée de celle de
la frégate.
Sur fond rouge, le modèle de l'article publié
en 1998.
La Speed-Wing 2020 est désormais
motorisée par un brushless Himax BL28 3000 kV entrainant
une hélice 5x5 avec un pack 3S 2200. C'est une petite
bombe capable de chandelle presque à l'infini, très
rapide. Les vols durent un bon quart d'heure avec ce combo.
Le plan papier imprimé échelle
1 sur une feuille de 55 x 80 cm, (comportant les éléments
pour construire 2 types de fuselages différents
: l'un pour moteur à rotor interne, l'autre pour moteur
à cage tournante), est disponible contre 10 € port
compris (pour un envoi en France). Contact : laurent@jivaro-models.org
Caractéristiques / characteristic
Envergure / wingspan : 101 cm
Longueur / lenght : 60 cm
Surface / wing aera : 12 dm²
Masse / weight : 450 à 500 g
Charge alaire / wing loading : 37,5 à 42 g/dm²
Profil / airfoil : SB96FW 8.93/2
Radio : 3 voies (avec mixage delta) / 3 channels (with
detla mix)
Moteur brushless / brushless motor
: Typhoon-micro 6-13
Hélice / propeller : Cam Prop 4,7"x4,7"
ou (or) 5"x5"
Batterie / battery : Li-Po 3S 1200 à (to)
2000 mAh
Ou Moteur brushless / brushless motor
: Himax 28BL 3000 kV
Hélice / propeller : Cam Prop 4,7"x4,7"
ou (or) 5"x5"
Batterie / battery : Li-Po 3S 2200 mAh
C'est bien connu, les machines volantes
nécessitent de sérieux calculs d'aérodynamique
pour pouvoir voler correctement.
Pourtant, cette aile volante a été conçue
sans le moindre calcul, à partir d'une simple idée
même pas dessinée. Je serais presque tenté
de dire que je l'ai construite presque sans espoir de la voir
voler un jour, et pourtant...
Un décor
contrasté est indispensable pour bien visualiser
cette aile volante.
Sous une bonne étoile
L'histoire a commencé quelques jours avant les courses
de racer 400 d'Epinay-sur-Orge, début janvier 1996,
autour d'un fuselage de lancé-main "maison"
moulé en carbone/kevlar avec le nez coupé pour
faciliter le travail de moulage. L'idée de l'utiliser
avec un moteur électrique n'a pas mis de temps à
germer. Par contre, la place étant comptée,
il fallait ruser et la solution de transformer ce fuselage
en aile volante avec deux servos dans l'aile s'avérait
être idéale. Le profil adopté fut le RG15,
qui, comme chacun le sait, est plutôt destiné
aux planeurs de pente au vol rapide et aucunement pour une
aile volante. 3Menfin", j'étais inspiré...
Afin de compenser le poids du moteur, j'avais opté
pour une flèche inverse prononcée. Mon ami Daniel
m'a gentiment découpé les deux noyaux dans du
Roof-mate.
Rien à faire, quel que soit l'angle de flèche,
la forme ne me plaisait pas. Peu importe, j'ai pris mon cutter,
3 coups de lame dans les noyaux et la forme était définie.
Le look de frégate était parfait. Il ne restait
qu'à coffrer et à faire la finition pour les
courses le week-end suivant. L'aile ne s'adaptait pas vraiment
au fuselage : l'intrados du RG15 et celui de l'Eppler 193
d'origine n'avaient pas grand-chose en commun, d'autant plus
que les cordes d'aile étaient totalement différentes.
Radio et propulsion furent rapidement "jetées"
dans la cellule. Au fur et à mesure de l'assemblage,
le modèle prenait de l'allure mais je doutais de plus
en plus des probabilités de vol. La dérive collée
sur un tube carbone fut même prévue amovible,
dans le but de pouvoir modifier l'engin en plaçant
un tube beaucoup plus long, surmonté d'un stab classique,
au cas où... Enfin, le dimanche arriva. Sur le terrain,
les copains étaient tous très interrogateurs
et souhaitaient en savoir plus sur les qualités de
vol. Je leur avouais que le modèle n'avait pas encore
volé et que je n'avais pas calculé le centrage.
En fait, je considérais le modèle centré
puisqu'il tenait en équilibre posé sur 2 doigts...
(J'ai sans doute été pris pour fou !) Les premières
manches ont été courues avec un racer classique
et les essais de la Speed-Wing ont été faits
pendant l'heure du repas. Quelques lancers plus que timide
dans de hautes herbes puis j'ai décidé de mettre
le moteur en marche. Surprise, ça voulait voler ! Après
une ou deux minutes de prise en main pendant lesquelles j'ai
effectué des virages serrés, des remises de
"gaz" et même des tonneaux, j'ai fini par
atterrir.
Incroyable, l'engin volait vraiment. Alors j'ai relancé
pour vider le pack d'accus. Les manches suivantes ont été
faite avec ce modèle qui tournait tout à fait
dans les temps. Malheureusement, n'ayant pas fait de test
d'autonomie, la batterie était vide avant les 4 minutes
de course obligatoires. Pas grave, l'important est de participer.
Par la suite, avec un Speed 400 6 V et 7 éléments
Ni-Cd de 700 mAh, une hélice 6''x5.5'' recoupée
et les servos soigneusement carénés à
l'intrados, la vitesse était vraiment impressionnante.
Les copains m'ont souvent suggéré de publier
le plan mais j'avais un peu honte de présenter cet
appareil totalement conçu "au pif".
En plus, le fuselage moulé en fibre n'aurait pas été
facile à reproduire par ceux qui ne possèdent
pas le moule...
En lisant le dossier "ailes volantes" de Serge Barth
publié dans Looping n°46, j'ai eu envie de tester
le profil SB97FW 8.93/2.
Une nouvelle aile a donc été mise en chantier
et vous est présentée ici. Les formes sont très
ressemblantes et le fuselage est bien sûr en bois.
Petit rappel des courses
Les courses de racers 400 ont été crées
pour satisfaire le plus grand nombre, en limitant d'office
la course à l'armement. L'équipement est donc
limité aux moteurs format classiques (Speed 400...)
non modifiés et la batterie ne doit pas comporter plus
de 7 éléments.
Le plus grand nombre de tours doit être effectué
autour d'un circuit triangulaire de 150 x 30 m environ, pendant
4 minutes. Il faut donc optimiser la propulsion en recoupant
parfois les hélices pour obtenir le meilleur rapport
vitesse/autonomie.
Les manches se font avec un maximum de 4 pilotes. Il faut
également 4 chronométreurs et 4 juges indiquant
le passage des pylônes. Bien sûr, les pilotes
se relaient en prenant chacun leur tour le chrono ou le drapeau
; ainsi l'organisation est réduite au minimum. L'ambiance
est en général très bonne. Le club de
Boissy-sous-Saint-Yon a programmé une couse de racers
400 le 20 septembre 1998 sur son terrain et j'espère
que les amateurs seront nombreux.
Un fuselage moulé au plus
juste
La traînée est l'ennemie de la vitesse et tout
sur cette aile a été pensé en chassant
la trainée. Le fuselage est donc réduit au minimum
pour pouvoir embarquer le moteur, son variateur, le récepteur
et l'accu de propulsion.
On commence par découper les flancs dans du balsa 30/10
puis on les coffre avec du contre-plaqué fin (4 à
8/10). Des baguettes triangulaires de 12x12 ou 15x15 permettront
d'arrondir joliment tous les angles. Afin de pouvoir former
les courbes, ces baguettes devront être encochées
tous les 5 mm environ. Un bloc de 2 cm est percé au
diamètre du moteur. On y colle le couple support moteur
soigneusement découpé dans du contre-plaqué
multiplis de 30/10 en s'assurant que les vis de fixation sont
placées à l'horizontal pour que les ouïes
du moteur débouchent sur les flancs. Attention à
bien le centrer. Pour bien faire, le mieux est d'y fixer d'abord
le moteur. Les emplacements des deux autres couples seront
tracés à l'intérieur des flancs puis
on pourra commencer à assembler le fuselage. Lorsque
le collage est sec, on peut pincer l'avant suivant la vue
de dessus du plan, puis enfin l'arrière, autour du
bloc percé au diamètre 5 mm pour le tube de
queue en carbone. Le coffrage du dessous est en 4 mm tandis
que le dessus est en 6 mm. Il ne resye plus qu'à transformer
tous les angles en un joli tas de poussière. L'avant
sera poncé dans le prolongement du cône d'hélice.
La dérive découpée dans du 3 mm sera
collée à la cyano sur
le tube en carbone. Prenez garde à bien l'aligner.
Il ne reste plus qu'à coller ce tube.
Pour refroidir la propulsion, deux entrées d'air façon
NACA sont fraisées dans les flancs, en face des ouïes
du moteur, tandis qu'une évacuation est percée
à l'arrière du fuselage.
Un écrou à griffes diamètre 4 mm est
collé sous la platine et servira à la fixation
de l'aile.
Avant de passer à la finition, il ne faut pas oublier
l'aile.
L'aile si caractéristique
Etant donné la forme particulière de la voilure,
la solution la plus rapide est bien sûr le polystyrène
expansé ou extrudé coffré. Si vous n'êtes
pas équipé pour la découpe au fil chaud,
Bat Modélisme peut vous découper les noyaux
(voir encadré).
Les plus courageux pourront envisager une construction en
structure à leur manière mais je doute qu'ils
puissent faire une aile aussi solide et plus légère.
Malgré la forme particulière, il suffit d'un
seul noyau par demi-aile. Les dimensions sont indiquées
sur le plan. J'ai coffré mes ailes avec du balsa 1
mm, tenez-en compte si vous utilisez une autre épaisseur
de coffrage en découpant vos gabarits.
Lorsque les noyaux sont découpés, on dégraisse
une partie à l'emplanture et on supprime un triangle
un peu plus loin. Le plan est là pour vous donner les
cotes, même si celles-ci ont été définies...
au feeling ! Les dépouilles sont réunies avec
du ruban adhésif et les noyaux collés entre-eux
à l'époxy rapide. Vous pouvez prévoir
le passage des câbles de servos dès maintenant
en fraisant l'intrados.
Après avoir assemblé les planches de coffrage
bord à bord, vous n'avez plus qu'à les enduire
de résine et à mettre l'ensemble sous presse.
Le coffrage épouse sans problème le bord d'attaque.
J'ai ajouté sous le coffrage un peu de tissus de verre
au niveau des puits de servos et des points de fixation de
l'aile sur le fuselage. Quand la résine est bien sèche,
on démoule puis on recoupe le coffrage aux bonnes dimensions.
Il faut supprimer 5 mm au bord d'attaque et y coller une baguette
en 10 x 5 dure qui sera profilée.
Poncer le bord de fuite façon lame de rasoir (la résine
permet de garder la rigidité). Découpez les
ailerons en prévoyant l'épaisseur des chants
qui seront en balsa 3 mm.
Coller les saumons et profilez le tout.
Finition
Percez l'aile au bord d'attaque et collez-y un tourillon diamètre
4 mm. Une vis recoupée et taillée en pointe
est vissée dans l'écrou à griffes immobilisé
dans le fuselage. En mettant l'aile en place et en appuyant,
on fait une marque pour pouvoir percer.
Entoilez à votre convenance en utilisant des couleurs
très contrastées et voyantes pour différentier
le dessus du dessous. J'ai réalisé les charnières
avec l'entoilage, toujours pour chasser la traînée.
Une fois le modèle entoilé, j'ai replié
l'élevon vers le haut et j'ai posé une bande
adhésive à cheval sur la fente d'articulation
puis j'ai saupoudré le côté collant avec
du talc. Ainsi, les fentes sont totalement masquées.
Sur cette vidéo, un exemple de marouflage
du fuselage avec du vinyle adhésif. Ce film légèrement
étirable permet d'entoiler toutes les faces avec
un seul morceau, et donc un seul raccord visible.
Equipement électrique et électronique
Les servos sont fixés à la colle au pistolet
dans des emplacements fraisés jusqu'au coffrage. Ils
peuvent être ainsi facilement démontés.
Le moteur sera dans un premier temps un Speed 400 7,2 V monté
avec une hélice Speed Prop 6''x5.5'' (3'40 d'autonomie
en vol avec des 500 mAh, donc il faudra recouper l'hélice
de quelques mm pour les courses) ou bien un Speed 400 6 V
avec une Cam Prop 5.5''x5.5''. Pour la batterie, vous pouvez
utiliser 7 éléments de 500 mAh AR rouge ou 7
de 700 mAh AR, rouge également. Dans ce dernier cas,
le pack entre au chausse-pied.
Un contacteur passant 10, voire 15 ampères conviendra
mais un variateur offre beaucoup plus de souplesse pour piloter.
Il sera soudé au plus près du moteur. Le récepteur
est logé juste dessous dans l'avant du fuselage. Je
n'ai aucun problème de parasite avec mon Pico 2000
Simprop. Ce récepteur est l'évolution du Nano
bien connu qu'il valait mieux ne pas utiliser en électrique.
Cette nouvelle version a l'antenne qui sort dans l'axe et
non plus sur le côté.
Les essais en vol
Le premier essai a été fait sur la plate-forme
du club de Cormeilles en Parisis, par un temps froid où
il aurait mieux fallu rester faire du vol d'intérieur
dans le grand gymnase chauffé... La prise en main est
très bonne et il est facile de lancer le modèle.
J'insisterais sur le lancer qui ne doit pas être trop
puissant, comme en lancé-main car certaines ailes volantes
ont tendance à "marsouiné", ni trop
mou. Guillaume s'était contenté de lâcher
l'aile qui s'est posée devant ses pieds. Heureusement
qu'il ne chaussait pas du 45... Devant tant d'énergie,
j'ai préféré lancer moi-même. La
prise de vitesse se fait très rapidement et il faut
enchaîner les virages car la Speed-Wing devient vite
petite, surtout si le temps est couvert. Les trajectoires
sont tendues et le vol rapide. Le centrage un peut trop arrière
rendait le comportement horizontal un peu cahotant, d'autant
que j'avais trop de débattements en profondeur. Vous
trouverez ci-dessous les réglages peaufinés
depuis qui permettent un vol sûr et non stressant (si
l'on ne tient pas compte de la vitesse et que l'on a une certaine
habitude de ce type de modèle).
Centrage : 14 mm par rapport au
bord d'attaque, à l'emplanture.
Profondeur : 5 mm vers le bas, 4 mm vers le haut.
Ailerons : 8 mm vers le haut, 6 mm vers le bas
Les passages plein badin sont impressionnants
et l'on entend un léger sifflement. Il faudra que je
carène les commandes et que je m'arrange pour dissimuler
les servos dans l'épaisseur du profil.
La montée qui suit un passage pleine vitesse devra
être interrompue si l'on ne veux pas croiser un satellite
! :)
Pour la voltige, la boucle est de très grand diamètre
et l'allure du modèle fantastique. En dos, si le centrage
est bon, il ne faut que très faiblement pousser sur
le manche.
Le tonneau ne pose aucun problème. Sur un passage,
on peut en enchaîner 4 sans correction avant que la
trajectoire ne devienne vraiment descendante.
En cas de tonneau lent, il vaut mieux cabrer un peu au départ
pour ne pas chuter.
Le décrochage est on ne peut plus doux : moteur coupé,
on arrive à amener le manche en butée à
cabrer tout en conservant de l'efficacité en roulis.
La vitesse est alors incroyablement faible. Si l'on insiste
trop en virage, le modèle finit par basculer sur l'aile.
En vol dos, si on pousse à fond sur le manche et que
l'aile vole vite, on fait une boucle inverse. A faible vitesse,
on retrouver le même comportement qu'en vol à
plat, avec le manche en butée. L'aile oscille de façon
quasi imperceptible.
Les virages serrés façon course aux pylônes
s'enchaînent sans compter. Un ordre aux élevons
pour passer en vol tranche, on cabre et quand l'aile a fait
demi-tour, on remet à plat. La vitesse ne chute pas.
Il faudra s'entrainer à ce petit jeu pour virer au
plus près des pylônes.
Pour l'atterro, il faut couper le moteur très loin
car la finesse est énorme. On se fait surprendre les
premières fois en passant à hauteur des yeux
alors qu'on espérait un atterrissage aux pieds. Il
ne faut pas craindre de freiner le modèle, sauf si
l'on tire d'un coup sec. Dans ce cas, l'aile met le nez en
l'air puis fait une abattée pour reprendre son vol
quelques mètres plus bas.
Pour finir
Avec ce nouveau profil, la vitesse est au moins équivalente
à celle du proto malgré un moteur moins puissant.
J'ai hâte d'essayer d'autres groupes de propulsion plus
puissants afin de voir quelle vitesse est peu atteindre.
Si la vitesse vous tente avec un engin qui sort un peu des
sentiers battus, vous n'avez plus qu'à déplier
le plan et à vous y mettre.
Ceux qui n'apprécient pas l'électrique pourront
envisager un moteur thermique genre Cox ou MP-Jet.
N'oubliez pas de me faire part de vos impressions.
Et surtout, laissez-vous porter au gré de votre imagination,
l'aéromodélisme permet tellement de fantaisies...
Des ailes chez Bat Modélisme (91)
Bat Modélisme d'Athis-Mons (01 69 84 87 51) peut vous
livrer des noyaux d'aile pour votre Speed-Wing, découpés
avec une machine à commande numérique, dans
du polystyrène blanc.
N'oubliez pas de préciser l'épaisseur du coffrage
que vous envisagez à la commande.
Pour ceux, comme moi, qui préfèrent utiliser
du Roof-mate un peu plus dense, c'est un peu plus cher.
Speed-Wing de Greg Zietek.
Speed-Wing de Jérôme
R.
Speed-Wing
de Claude L.
Speed-Wing
de Pascal C.
Les pièces ont été découpées
au laser par un professionnel.
Les ouïes de ventilation sont nombreuses.
Collage des doublages contre les flancs. Les pièces
sont contraintes pendant le séchage pour obtenir la forme
arrondie du fuselage.
On voit ici les courbes que suivent les flancs. La
mise en forme du fuselage sera plus aisée.
Des baguettes d'angles encochées pour suivre
les courbes permettront d'obtenir un fuselage de section ronde
après ponçage.
Le support de l'écrou à griffes est
confectionné avec 2 couches de contre-plaqué.
L'écrou en place. Il est maintenu à
l'aide d'une goutte de colle époxy.
Les couples sont glissés à l'intérieur
des flancs. L'ensemble est maintenu avec des élastiques
pendant le séchage.
On voit sur l'arrière que le bloc n'a pas encore
été mis en place.
Le bloc de balsa fermant le fuselage à taillé
sur mesure.
Il sera percé au diamètre du tube carbone
avant ponçage définitif.
Les noyaux sont découpés dans du polystyrène
expansé ou extrudé.
Les parties hachurées sont suprimées.
Ce sont elles qui donnent la forme si particulière à
l'aile.
On voit tout de suite à quoi va ressembler
l'aile. La différence de cordes, une fois la matière
enlevée, reste infime et sans conséquence.
Les dépouilles sont réunis avec des
morceaux de rubans adhésif. Elles vont bien entendu servir
pour le coffrage.
Les noyaux sont recollés ensembles à
la colle époxy.
Les puits de servos et passages des fils sont réalisés
avec un fer à souder. On s'appuie sur une règle
métallique (lame de scie à métaux) pour
travailler proprement.
Les fils sont passés, maintenus en force dans
le emplacement, ou avec quelques morceaux de scotch.
La photo utile, surtout si on abandonne le modèle
un certain temps. Avec les dimensions indiquées clairement,
on saura exactement où percer après coffrage.
Avec du polystyrène blanc, il est préférable
de glisser sous le coffrage un tissu de verre d'environ 80 g/dm².
Un trou est percé dans le tissu au niveau de
la sortie des câbles servos. C'est plus facile à
faire quand le tissu n'est pas imbibé de résine.
Le bord d'attaque doit être renforcé
pour soutenir le tourillon de fixation de l'aile.
Une encoche propre, un morceau de bois dur et un peu
d'ajustage. Ca sera parfait après coffrage.
Le bloc a pris sa forme. Il est collé en place
à l'époxy.
Même chose sur l'arrière au passage de
la vis de fixation d'aile. Même si l'épaisseur
est faible, le renfort évitera à l'aile d'être
écrasée à cet endroit.
Le coffrage est ici en samba 6/10. Il est également
possible d'utiliser du balsa 10/10, qui se marquera cependant
plus facilement.
Mise sous vide avec un compresseur de frigo. Il ne
faut pas dépasser 0,2 à 0,3 bars.
On voit ici la bâche qui plaque parfaitement
la dépouille contre les noyaux.
Après séchage, l'aile est "béton"
et cependant assez légère.
Les saumons sont recoupés façon "Dornier",
pour le style.
On travaille sur les dépouilles, pour rester
à plat et ne pas abîmer l'aile.
Même chose pour les bords d'attaques. Une lame
fine évite au bois de se fendre.
Les bords d'attaque en bois dur encaisseront les chocs
à l'atterrissage.
A l'intrados, on voit les fils des servos qui débouchent
à travers le coffrage.
Les saumons sont finement poncés à la
forme du profil.
Les ailerons sont découpés, toujours
dans les dépouilles, puis biseautés au niveau
de l'articulation. Les chants peuvent alors être coffrés.
Les puits de servos sont creusés, les câbles
soudés. Après entoilage, seul le palonnier dépasse.
Retour sur le fuselage. Les angles ont été
poncés énergiquement afin d'obtenir une jolie
section.
Plus on ponce, plus le fuselage est beau, aérodynamique
et léger !...
Le couple avant doit être ajouré pour
laisser passer le moteur à cage tournante fixé
par l'arrière.
Un cylindre à poncer monté sur une mini-perceuse
permet d'évider l'avant du fuselage, en creusant les
baguettes d'angles.
Le contrôleur est glissé par l'intérieur
du fuselage. Il faut alors souder les câbles au moteur
et les isoler.
Pour fixer le moteur, il faut un tournevis assez long
puisqu'on doit passer par l'intérieur.
Un morceau de durit tient la vis sur la pointe du
tournevis. On peut s'aider en regardant par les aérations
latérales.
L'espace qui existe entre le cône et le fuselage
suffit au refroidissement du moteur puisque le couple est ajouré.
Bat
Modélisme propose un "combo" moteur
Typhoon Micro 6/13 et contrôleur adapté pour 65 €.
Avec une telle puissance, une simple impulsion suffit
pour le départ.
La vitesse de vol est rapide, c'est du bonheur. On
grimpe presque à la verticale.
Le centrage doit être respecté très
précisément. Trop avant, l'aile est "lourde"
et vole avec les ailerons relevés. Trop arrière,
on pilote tout juste aux trims...
Le vol dos tient en poussant très peu.
Le premier vol de cette nouvelle version s'est déroulé
en compagnie de buses. A un moment, elles étaient 5 !
Un vol mémorable.
Ici, c'est un planeur grandeur qui spirale quelques
centaines de mètre plus haut.
L'atterrissage est précis. Il faut juste un
peu de place car l'approche est très longue.
La silhouette est parfois trompeuse. Une déco
bien voyante aiderait beaucoup...
Une caméra FlyCamOne a pris place sur l'aile.
Le comportement en vol reste inchangé... à
condition d'avoir vérifié le centrage !