Présentation : Emmanuel
Elie
A 53 ans passés, je reste un grand gamin. Et c'est avec
plaisir que j'ai reçu, pour Noël, un kit nu du SkySurfer,
aussi connu sous le nom de Bixler, entre autres.
Petite parenthèse : Mon épouse,
car c'est elle ma bienfaitrice, s'est débattue avec Banggood
pour commander et obtenir ce kit. Un kit qui est arrivé
en retard et un peu cabossé, dans un carton bousillé,
clairement pas adapté pour une expédition. Le mal
n'était pas irrémédiable, j'ai donc assisté
mon épouse pour un remboursement partiel.
Conclusion, le service client de Banggood, c'est moyen mais on
s'en sort…
L'achat de modèles complets via ce site : plus jamais ! |
Passé ce petit moment de nerfs, dont je pense qu'il fallait
que ce soit dit, vient le moment d'assembler et d'équiper le
modèle. Bonne surprise, le stabilisateur s’emboîte
à l'arrière du fuselage, d'une manière qui laisse
envisager de le rendre démontable. Les ailes sont, par conception,
déjà démontables.
Le kit propose trop peu de pièces pour fixer le moteur de manière
convenable, et j'ai l'intention de mettre une hélice bipale repliable
au lieu de la tripale prévue. Du coup, il faut prévoir
un autre support moteur, à venir fixer dans l'actuelle tuyère
supposée cacher le moteur.
Aussi, la notice propose un CG (centre de gravité) qui me semble
plutôt avant. Nous verrons qu'il est TRES avant, mais cela veut
dire qu'il faut ajouter de l'angle au moteur pour aligner l'axe de poussée
au plus près du CG.
Ayant découvert depuis peu l'impression 3D (voir l'article sur
ma
radio perso), je me lance.
Rapidement un insert est conçu pour se planter dans l'arrière
du fuselage, à 45° vers l'avant et vers le bas afin de pouvoir
guider une vis en nylon jusqu'au stabilisateur. L’insert se retrouve
à la limite entre le bossage de queue et la poutre du fuselage.
Il est volontairement trop long pour être poncé en place,
ajusté au fuselage. Un cylindre abrasif monté sur une
mini-perceuse fera cela très bien.
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L'ensemble avant et
après montage, mais avant ponçage d'ajustement. |
Le stabilisateur est percé grossièrement dans le prolongement
de ce support, et est équipé sur sa face supérieure,
d'un insert fileté dans lequel la vis nylon vient prendre. L’insert
est fileté direct d’impression, mais on s’approche
d’un niveau de précision délicat pour certaines
imprimantes. Un taraud, ou, à défaut, une vis métallique
avec les filets entaillés longitudinalement, permettra de parfaire
les filets de l’insert.
L'insert présente une surface qui vient s'enfoncer au ras de
la surface du stabilisateur, dans un creux qui correspond au pied de
dérive. En fonction du point précis de positionnement
de cet insert, il sera nécessaire de retailler cette surface
pour un engagement correct du stabilisateur dans son logement.
Une fois ceci imprimé, mis en place et bien collé, il
faut rendre la commande de profondeur démontable. Je choisi de
monter la corde à piano fournie avec la baïonnette côté
servo. Côté gouverne, un simple coude à angle droit,
un peu long, permet à un petit clip de coulisser sur la corde
à piano pour sécuriser la gouverne en place.
Je me suis occupé des ailes ensuite. Elles s'emboitent dans
une clé en tube carbone et dans le fuselage au travers de couples
en contre-plaqué. Le tout est sécurisé sur chaque
aile avec une vis noyée à empreinte Allen, et c'est plutôt
pas mal fait.
Au passage, les câbles des servos d'ailerons traversent aussi
les couples en contre-plaqué pour se brancher sur les rallonges
jusqu'au récepteur. Le problème est qu'à l'endroit
du passage des prises, le fuselage est étroit et qu'il est délicat
de bien passer les prises, puis d'y pousser le supplément de
câbles. Il est encore plus délicat de récupérer
les prises, qui ont la fâcheuse manie de se débrancher
DANS le fuselage, obligeant à partir ensuite en exploration avec
moult précautions et encore plus de baguettes, pinces à
bec long et autres ficelles...
J'ai donc voulu fabriquer des prises de rallonges, à la fois
plus courtes, avec une propension à rentrer en place en s'alignant
dans le fuselage, et capables de s'auto-sécuriser sur les prises
des servos d'ailerons. Là, j'ai surtout repris un design disponible
sur l'excellent site Thingiverse et l'ai adapté à mon
besoin ; on dit "remixé" sur Thingiverse.
Il s'agit d'une petite pièce qui embarque un connecteur 3 broches
en ligne, collé dessus. C'est ensuite maintenu par une gaine
thermorétractable refroidie coudée, pour le côté
alignement facile dans le fuselage. La pièce se prolonge par
une sorte de griffe qui accroche à la prise de servo et se clipse
sur les fils sortant de cette prise.
Puis vint le tour du
moteur. Initialement, je comptais utiliser une hélice repliable
Graupner de 11 pouces. Là aussi, j'ai commencé par
remixer une conception existante, ce qui a donné une sorte
de pylône arrière emboîté dans la tuyère
moteur. Je me suis attaché à un design profilé,
que j'oserais qualifier d'un peu plus élégant que
l'original tout plat.

Au premiers essai, la poussée était là mais
faible, et le modèle avait une très forte tendance
à piquer, et encore plus à la mise des gaz. Il s'est
avéré que la bonne hélice pour mon moteur
était plutôt une 8''x4.5'', ce qui permet de réduire
la hauteur du pylône. J'ai aussi revu le centrage qui était
VRAIMENT trop avant. En fait la batterie est passée de
la position extrême avant à... sous la verrière
!
Finalement la batterie 2200 mAh est remplacée
par une 1300 mAh. Le bon centrage étant obtenu avec
la batterie glissée dans le nez, son petit côté
arrière à l’aplomb du début de la verrière.
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Ancien support moteur |
Centre de gravité reculé ? Alors il faut aussi piquer
encore plus l'axe moteur pour l'aligner au mieux sur le CG et éviter
le couple piqueur à la mise des gaz.
J'ai arraché le premier support, et refait un système
avec une tuyère fixe, et des plaques moteur amovibles suivant
le diamètre d'hélice choisi. Jusqu'à 7 pouces,
le moteur reste assez bas sur la tuyère, la plaque moteur se
monte totalement dedans, et 4° sont ajoutés à l'angle
de la tuyère.
Pour une hélice de 8 pouces, le moteur remonte de quelques millimètres
et recule d'autant, et l'angle piqueur passe à 7°. Du coup
la plaque épouse le haut du rebord de la tuyère, ce qui
se fait facilement avec les outils de conception 3D modernes, et on
ne peut garder que 3 des 4 vis de fixation du moteur, mais elles peuvent
ne pas avoir de tête fraisée.
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Moteur et plaque 7 pouces |
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Tuyère et plaque 7 pouces |
Le cône porte-hélice Graupner est trop gros, en propulsif,
derrière mon moteur. J'enlève le cône, et découpe
la plaque de fond de cône pour ne garder que la fixation sur l’arbre
et les bras porte-pale. Une plaque porteuse de 2 doigts-butées
est réalisée en impression 3D et serrée contre
les bras porte-pale, via l'écrou de serrage du mécanisme
de fixation sur l'arbre moteur. Puis cela est chapeauté par un
cône, lui aussi réalisé en impression 3D. Il est
fixé par la vis de nez de cône, mais il faut ajuster la
longueur de l'axe fileté dans lequel prend cette vis de nez de
cône.
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Hélice 7 pouces |
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Hélice 8 pouces |
Si vous voulez vous lancer, les fichiers d’impression, format
STL et les fichiers de conception, en RSDOC, sont, avec d’anciennes
versions et quelques tentatives audacieuses, dans ma collection ThingiverseBixler/SkySurfermods.
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L'ensemble avec la plaque pour hélice jusqu’à
7 pouces, modélisé avec DesignSparkMechanical avant
impression. |