Présentation
: Jean-Baptiste Gallez
Tout le monde est
d’accord : La majorité des ennuis radios que nous
connaissons sont dus à un problème d’alimentation
électrique.
Bien sûr,
pour celui qui a les moyens, il existe des boîtiers fort
coûteux qui gèrent deux accus de réception,
alimentent directement chaque servo, stabilisent l’alimentation
du récepteur et vont même jusqu’à amplifier
le signal de commande, permettant l’usage de servos multiples
sur un seul canal (par exemple à la dérive des gros
avions de VGM).
Une solution plus
démocratique consiste à mettre simplement une «
double alimentation », deux accus de réception qui
travaillent, soit en même temps, soit une « relève
» quand l’accu principal fait défaut. Beaucoup
de techniques circulent sur les terrains, propices à de
nombreuses discussions. Je ne reviendrai pas ici sur les avantages
et les inconvénients des différentes formules. Personnellement
je suis adepte de la simplicité et ne fait pas trop confiance
à tous ces circuits compliqués. J’utilise
un accu de 6V en direct et un accu de 4,8V au travers d’une
diode. Si le premier à un problème ou si sa tension
passe en dessous de 4,7V, c’est le deuxième qui prend
la relève. Un simple buzzer me prévient alors et
il me reste encore toute la capacité du « secours
».
Je veux vous parler
ici de petites choses simples et qui augmentent grandement la
sécurité de l’alimentation électrique
de nos modèles.
Première
chose : une prise, même sécurisée par un dispositif
quelconque reste un point faible, il faut donc réserver
son usage là où elle se justifie c’est à
dire quand la connexion doit être démontable. En
général les seules prises que je conserve sont une
« Multiplex » (les vertes, à 6 contacts, excellentes
!) à chaque emplanture d’aile, et les fiches «
uni » pour entrer dans le récepteur. Deux autres
petites prises pour la recharge des accus et c’est tout.
Pour toutes les
autres connexions : soudure et protection par un petit bout de
gaine thermo-rétractable.
Deuxième
chose : le récepteur et chaque servo ont tous besoin d’un
positif (fil rouge) et d’un négatif (fil noir). Hé
bien, chaque fois que cela est possible : groupons ces fils, cela
permettra d’alimenter directement un maximum de servos et,
dans notre cas, d’alimenter le récepteur par quatre
endroits différents. Comme en aviation grandeur, le maître-mot
est « redondance ».
Prenons le cas
d’un avion qui possède deux servos dans chaque aile.
Les fils de ces servos sont soudés à la prise Multiplex,
éventuellement avec une rallonge soudée aux fils
d’origine du servo (utilisez du fil trois conducteurs torsadé
de section convenable). Remarquez que les deux positifs et les
deux négatifs sont pontés de chaque côté
de la prise. Redondance encore !
Dans le fuselage,
un petit montage (de toute façon vous auriez dû souder
tous les fils pour rendre l’aile démontable), tel
que sur le schéma.
Tous les positifs
sont soudés ensemble soit :
- les quatre fils qui vont aux prises d’emplanture
- les quatre fils qui vont au récepteur
- les deux fils qui viennent des accus (après interrupteurs)
Idem avec les négatifs
(les deux alimentations ne passent pas par les interrupteurs)
Evidemment, chaque
fil de signal de servo reste indépendant.
Pour les servos
proches du récepteur, qui y arrivent par leur fil «
naturel », laissez-les comme cela, mais des servos éloignés,
comme deux servos pour chaque demi-profondeur, dont vous devez
de toute façon rallonger les fils, rien ne vous empêche
de passer aussi par l’alimentation « commune ».
Pas de prise non
plus sur les accus, vous ne les démontez pas tous les jours
et dans ce cas vous pouvez toujours couper les fils puis les ressouder.
Prévoyez du fil des section min 0,75 mm², tout doit
passer par là. Pour les interrupteurs, du simple et du
fiable, à l’abri de huile de l’échappement.
N’oubliez
pas de bien fixer vos fils, les vibrations et les « G »
ne doivent pas tirer sur les connexions.
Rien de bien coûteux
(au contraire), pas vraiment de travail en plus, et vous voilà
avec un maximum de sécurité dans l’électricité
de vos modèles favoris.
Sujet mis en
ligne le 29 mars 2009
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