Hiesbök est un fabricant tchèque qui propose de
nombreux petits modèles tout bois à construire. Certains
sont destinés au vol libre tandis que d'autres sont prévus
en RC. Le petit planeur présenté ici peut être utilisé
d'une façon ou de l'autre. Le nôtre est bien sûr
équipé d'une radiocommande en 2 axes et d'un petit moteur
électrique amovible monté en pylône.
Le Rudy est idéal
pour les vacances. Facile à ranger, léger, passe-partout,
très silencieux...
Caractéristiques
techniques
Marque : Hiesbök
Modèle : Rudy
Importateur France : Silence Model
Type de kit : Structure bois à assembler
Prix indicatif : 78 €
Envergure : 113 cm
Longueur : 84,5 cm
Cordes : 13,7 et 11 cm
Profil : Jedelsky
Surface : 14,5 dm²
Masse : 304 g
Charge alaire : 21 g/dm²
Equipements
Moteur : Graupner 16570 3500 kV
Contrôleur : Turnigy 6A
Hélice : Cam Slim Prop Graupner 3x3
Accu propulsion : Li-Po 2S 850 à 1000 mAh
Servos : 2x D03013 Blue Arrow 3,5 g
Le Rudy est un petit
motoplaneur 2 axes en bois très simple à assembler,
produit en Tchéquie.
Hiesbök est une petite entreprise familiale travaillant à
l'origine dans l'informatique, qui s'est spécialisée
depuis près d'une vingtaine d'années dans la fabrication
de modèles réduits à l'aide des outils de dessins
et de découpes numériques. La gamme comprend de nombreux
kits, depuis le petit planeur lancé-main de vol libre pour
l'initiation des plus jeunes, valant quelques euros, jusqu'au trainer
3 axes à volets de 1,60 m d'envergure coûtant moins
de 100 €. En plus d'être financièrement abordables,
ils le sont aussi par leur mode de construction très bien
pensé, ce qui a permis au fabricant de remporter à
de nombreuses reprises le prix du "modèle de l'année"
lors du fameux salon de Prague. Tous ces modèles sont découpés
au laser dans du bois de qualité, balsa, contre-plaqué
et pin. Une partie de cette gamme est importée en France
par Silence Model.
A propos
La boîte est toute petite mais remplie
de toutes les pièces, des accessoires, du plan, de la notice
et même d'autocollants pour la déco.
La boîte du Rudy est minuscule mais pleine comme un œuf
avec tous les accessoires nécessaires, et même plus que
ce qu'on pouvait attendre... Les pièces en bois sont découpées
à la forme définitive, les chutes étant retirées
pour ne pas prendre de la place et peser inutilement. Elles sont soigneusement
regroupées par des élastiques, du ruban adhésif
et de nombreux petits sachets en plastique. Elles sont gravées
pour bien les identifier ou repérées par des étiquettes
illustrées. Les flancs et coffrages sont mortaisés pour
recevoir les tenons des couples. Il n'y a donc aucune raison d'obtenir
un fuselage vrillé. L'arrière est constitué d'une
poutre carbone qui recevra les empennages. Le stabilisateur horizontal
est prévu démontable, c'est un avantage pour le transport.
L'aile est dotée d'un profil type Jedelsky astucieusement confectionné
à base d'un profilé fraisé à l'avant suivi
d'une baguette triangulaire puis d'une planche de coffrage sur l'arrière.
L'assemblage est suffisamment rigide pour se passer de nervures et de
longeron. Elle possède un triple dièdre très élégant.
Chaque élément
est parfaitement identifié et repéré sur
le joli plan en couleurs.
Les commandes en gaine plastique et cordes à piano sont livrées,
tout comme le crochet de treuillage, la clé d'aile en jonc carbone,
les élastiques de fixation d'aile, la vis nylon et son écrou
pour le stab démontable, un morceau de fil de pêche (!)
qui servira à confectionner les charnières... Le fabricant
a pensé à tout, y compris aux autocollants avec le nom
du planeur en plusieurs couleurs et les vagues noires en vinyle découpé
pour reproduire le décor de la boîte.
Le plan qui accompagne le kit est superbe, comme toujours chez Hiesbök,
imprimé en couleurs avec de nombreux détails présentant
les différentes options. Le Rudy peut effectivement être
monté en planeur pur avec un bloc de balsa à l'avant ou
bien électrifié avec un moteur dans le nez, ou encore
en pylône propulsif, comme ici.
Une notice de 4 pages imprimées sur papier accompagne tout ça.
Elle est en tchèque mais la trentaine de photos en couleurs illustre
toutes les étapes. Un débutant, même isolé,
ne sera pas perdu pour construire ce modèle.
L'équipement électronique
Pour équiper ce motoplaneur, il faut prévoir deux micro-servos
adaptés à la platine déjà ajourée.
J'ai installé des D03013 Blue Arrow de 3,5 g. Ils sont livrés
avec plusieurs rallonges pour être compatibles avec la plupart
des récepteurs dont certains sont équipés de micro-prises,
c'est utile. Le moteur brushless préconisé n’est
pas bien gros avec ses 18 mm de diamètre. C’est un Graupner
16570 avec un kV de 3500, destiné aux quadricoptères de
course FPV. Il entraîne une minuscule hélice Cam Slim Prop
Graupner 3x3 par l’intermédiaire d’un contrôleur
Turnigy 6A. La batterie est une Li-Po 2S 850 à 1000 mAh, la plus
grosse des deux permettant d'obtenir un centrage sans plomb. Pour une
motorisation sur le petit pylône, la hauteur est limitée
et on ne pourra pas installer beaucoup plus gros comme hélice.
Il est possible d’installer une motorisation un peu plus puissante
dans le nez avec une hélice repliable, les infos figurent sur
le plan. Si c'est l'option choisie, il ne faudra pas oublier de fraiser
les ouïes d'aération dont les contours sont gravés
au laser sur les flancs pour bien ventiler l’équipement.
Construction du fuselage
Le montage s’effectue sur un petit chantier qui n'a même
pas besoin de faire la taille du plan car celui-ci n'est finalement
pas utile au montage, il ne sert qu’à bien identifier les
pièces et voir où elles se placent. En fait, une simple
planche de 50x15 cm peut suffire. Les collages peuvent être faits
à la cyano medium pour les plus pressés mais la colle
blanche est plus adaptée, surtout qu’on peut travailler
sur d’autres éléments pendant que les premiers assemblages
sèchent.
Doublage des flancs
avec une armature en contre-plaqué largement évidé.
Assemblage des couples
par tenons et mortaises. Les collages sont effectués avec
de la colle blanche à bois.
Collage des couples
entre les flancs. Ne pas oublier d'insérer la platine radio.
Des serres-joints
permettent de plaquer le tout durant le séchage. Une petite
platine servira à la fixation du crochet
Le dessus et le dessous
sont déjà découpés à la bonne
forme.
Les doublages de flancs du fuselage sont en contre-plaqué 3
plis perforés par de nombreuses mortaises prêtes à
recevoir les couples. Ces raccords sont masqués derrière
les flancs en balsa. Avant de passer à l'assemblage, si vous
choisissez une motorisation en pylône, il faut percer le bas du
couple 18 afin d'y passer plus tard les câbles du contrôleur.
Rien n'est prévu sur le plan ni dans la notice concernant ce
point. C'est bien plus facile à effectuer avant assemblage.
Le fond et la trappe
sont constituées de plusieurs épaisseur contre-collées.
Après séchage,
les coffrages sont ajustés par ponçage. La cale
livrée convient très bien.
Les planches formant le capot sont simplement
pointées à la cyano pour pouvoir séparer facilement
celui-ci.
Le nez de la version planeur
pur (ou celle motorisée en pylône) est constitué
d'un empilement de couches de balsa.
Ce couple en contre-plaqué permet de rendre le nez amovible
grâce à des boutonnières..
En le collant même
si le nez reste fixe, il permet un profilage précis lors
du ponçage.
Le fond du fuselage est constitué de 2 planchettes collées
l’une sur l’autre, et la trappe de 3 épaisseurs.
Cette dernière doit simplement être pointée avec
quelques gouttes de cyano, qui seront détachées après
mise en forme. Ainsi, sans avoir ajouté de baguettes d’angles,
il sera possible d’obtenir un joli fuselage joliment profilé
après un ponçage conséquent. Le nez est constitué
de différentes épaisseurs contre-collées. Le bois
est marqué au laser pour guider la cale à poncer. On casse
les angles à 45° d’abord avec une grosse râpe
puis on termine à la cale en suivant les tracés.
Une râpe permet
de dégrossir rapidement les angles. La gravure sur le bois
sert de guide.
Le premier ponçage
consiste à casser toutes les arêtes à 45°.
Au fur et à
mesure, les facettes sont poncées pour obtenir un joli
fuselage aux formes bien arrondies.
De la cyano est infiltrée lors
du ponçage au niveau des mortaises. La sciure vient combler
les trous. Utiliser un vieux morceau de papier de verre car il sera
vite usé.
Le trou pour la poutre
est ajusté avec une lime queue-de-rat.
La partie arrière
du capot est soigneusement recoupée pour s'ajuster au bord
d'attaque de l'aile.
Une sice à denture fine permet de couper proprement le
couvercle.
En glissant une lame
de cutter, on sépare la cabine du reste du fuselage.
La petite languette prévue à l'avant a été
remplacée par une plus large qui se glisse en appui contre
les flancs.
Les empennages
Les empennages sont de simples planches avec des saumons collés
à contre-fil. La partie fixe du stab est percée de trois
trous. Celui du centre pour le passage de la vis nylon et les deux autres
pour y glisser deux petits ergots en hêtre qui le maintiendront
dans l’axe tout en permettant sa rotation lors d’un choc.
C’est simple et efficace.
Passons aux charnières d'antan, en fil de pêche. La tranche
à l'avant de la gouverne et poncée en arrondi ou en V
puis percée bien dans l'épaisseur de la planche avec une
aiguille. Une goutte de cyano lente est glissée au mieux dans
le trou puis un morceau de fil de 10 à 12 mm est enfoncé
aussitôt dedans jusqu'à mi-longueur. Ensuite, c'est la
partie fixe qui est percée en face des fils qui dépassent,
de la même façon. Quelques autres gouttes de cyano puis
la gouverne est mise en place. J'ai installé ce système
par curiosité mais des charnières du commerce, plus classiques,
en toile plastifiée, recoupées en bandes de 3 mm de large,
conviendraient aussi.
Les saumons des empennages
sont rapportés, à contre-fil, afin de les rigidifier.
La platine support de
stab est en contre-plaqué fin. L'écrou nylon qui
vient s'y glisser est trop épais. Il devra être recoupé
après collage.
La poutre est légèrement
aplanie au niveau de l'assise du stab.
La poutre est percée afin de créer le passage de la
vis de fixation du stab. Quelques va-et-viens avec une lime permettent
de faire le trou.
La vis nylon est retaillée
en longueur pour bien pincer le stab sur son assise.
Le fabricant pense
à tout : cet assemblage de baguettes est en fait un astucieux
gabarit de collage pour la dérive.
Il est plaqué contre l'assise du
stab avec la vis de fixation.
La dérive est glissée dans le gabarit, prête
à être collée bien dans l'axe de la poutre et
parfaitement perpendiculaire au stab.
Le kit prévoit des
charnières en fil de pêche. J'ai essayé le système,
en utilisant de la cyano pour coller le fil. Résultat peu
convainquant. J'ai remplacé le système par des charnières
tissées, sans axes, plus classiques et plus fiables.
Un patin est collé à l'arrière
sous la poutre. Les petits guignols en contre-plaqué doivent
être collés solidement dans les gouvernes.
La poutre en carbone doit être percée pour laisser passer
la vis nylon de fixation du stab afin que cette dernière ne serre
pas seulement sur sa pointe. Ce n'est pas indispensable mais c'est préférable.
Quelques va-et-vient avec une lime permettent d’usiner le tube.
Le trou est agrandi si nécessaire avec une queue-de-rat.
L’assise du stab est une plaque de contre-plaqué, malheureusement
un peu plus fine que l’écrou de fixation en nylon qui vient
s’y intégrer. Il est donc nécessaire de recouper
celui-ci dans la hauteur. On y arrive avec une lame de cutter bien affûtée
ou quelques coups de cale à poncer. L’assise est collée
sur la poutre puis le stab est vissé en place. Pour coller la
dérive, il faut confectionner un gabarit de montage constitué
de deux baguettes qui l’emprisonnent tout en se plaquant contre
l’assise du stab. Ainsi, elle se colle parfaitement dans l’axe
de la poutre et bien perpendiculairement, sans risque d’erreur.
Assemblage de l'aile
Les ailes sont assemblées autour
d'un profilé pour le bord d'attaque et d'une baguette triangulaire
plaquée derrière. A l'emplanture, on note le fraisage
pour le fourreau de clé d'aile.
Les baguettes sont
collées à plat contre les bords d'attaque, formant
une marche.
Les planches formant
l'arrière de l'aile sont collées sur les baguettes
triangulaires.
Les panneaux externes
de l'aile (droit et gauche) sont collés sur un même
bord d'attaque avent d'être recoupés.
Pour obtenir le triple dièdre,
des cales improvisées sont placées sous l'aile de
façon à la réhausser de la valeur souhaitée.
L'emplanture est alors poncée verticalement, en prenant appui
sur le chantier.
Même chose pour
les panneaux externes, avec cette fois une cale plus épaisse.
Pour assembler les
panneaux d'aile, une baguette est ajoutée sur le chantier
de façon à bien creuser le profil.
Les saumons
en planche de balsa sont collés via des baguettes triangulaires.
Les baguettes collées contre l'aile sont poncées
dans le prolongement du profil avant de raccorder les tronçons
externes..
Les saumons sont des planchettes rapportées
sur les baguettes triangulaires. Le dessous doit être ajusté
au profil.
A l'endroit où appuieront les élastiques
de fixation d'aile, les bords d'attaque et de fuite sont renforcés
à l'aide de contre-plaqué fin.
La clé en jonc
carbone est collée dans le fourreau de clé d'aile.
La clé d'aile est collée
à l'époxy dans l'aile. Un petit coup de ponçage
lisse le tout.
Les ailes sont assemblées avec 3 morceaux de balsa par tronçons
: un large bord d’attaque fraisé pour le tiers avant, prolongé
par une baguette triangulaire, elle-même coffrée par une
planche pour les deux autres tiers. Pas de nervure, pas de longeron,
c’est monté en quelques minutes ou plutôt juste la
durée de séchage de la colle. Côté emplanture,
une fente permet de glisser la clé d’aile constituée
d’un cadre en contre-plaqué englobant un jonc carbone.
Les parties externes sont simplement collées bout à bout
en s'assurant que les angles sont bien les mêmes de chaque côté.
On peut noter que le bord de fuite des panneaux externes est recoupé,
ce qui donne un aspect moins rectangulaire à l'aile mais qui
apporte surtout une évolution de profil donnant un vrillage négatif
en bout d'aile, bénéfique lors du décrochage en
vol à faible vitesse. Pour finir, une baguette triangulaire est
placée à l’extrémité pour recevoir
le saumon réalisé avec un simple morceau de planche, fibres
en travers.
Comme les ailes sont plaquées sur le fuselage par des élastiques,
les bords d'attaque et de fuite sont renforcés à ce niveau
par des petits morceaux de contre-plaqué qui évitent l'écrasement
du balsa.
Protection et couleurs
Puisque la cellule du Rudy n'offre pas de surface ajourée,
un entoilage au film thermo n'est pas nécessaire. Pour l'aspect
« vintage » du modèle, un marouflage au papier Modelspan
ou Japon reste possible mais attention à la surcharge pondérale.
J'ai préféré garder le bois apparent. Après
avoir reçu un coup de ponçage soigné à l'abrasif
très fin, la cellule a été recouverte de 4 couches
d'enduit bouche-pores finement poncées entre chaque pour obtenir
une surface très douce au toucher, qui permettra au bois de résister
à l'humidité en le protégeant des petits chocs.
C'est rapidement effectué mais il vaut mieux travailler à
l'extérieur à cause de l'odeur.
Comme les filets noirs autocollants sont livrés, j'ai reproduit
le décor de la boîte. Je les ai scannés afin de
réaliser des gabarits en papier pour reporter les courbes sur
le bois. La peinture acrylique a été posée au pinceau
en suivant au mieux les tracés. Après séchage,
les filets de vinyle ont été posés en chevauchant
légèrement les contours et plaqués avec un fer
à entoiler. Un morceau d'essuie-tout intercalé entre les
deux évite que le film ne fonde tout en l'assouplissant pour
qu'il épouse parfaitement le relief.
La cellule complète a été
recouverte de plusieurs couches d'enduit bouche-pore poncées
entre chaque, pour bien imperméabiliser le bois. Les
vagues noires pour le décor sont fournies, découpées
dans du vinyle. Elles ont été photocopiées
pour servir de gabarit de traçage sur la cellule.
Le décor est tracé au crayon,
sans trop insister pour ne pas être visible sous la peinture.
C'est une peinture acrylique qui a été appliquée.
La couleur est posée au pinceau
(ou mieux, à l'aide d'un petit rouleau).
Pour bien coller, les filets
de vinyle mis en place sont repassés à l'aide d'un
fer à entoiler à 120-130° environ, en intercalant
une feuille d'essuie-tout pour ne pas fondre le plastique.
Installation des équipements
Les servos conseillés entre parfaitement
dans la platine prévue, en utilisant éventuellement
des rallonges avec des connecteurs différents dépendants
de l'équipement installé.
Si le couple 18 n'a pas été percé au préalable
pour y glisser le connecteur allant au moteur, il faut le faire
maintenant, ce qui n'est pas simple...
Les commandes en gaine souple et corde
à piano sont immobilisées le long de la poutre avec
des morceaux de gaine thermo.
Les servos sont vissés sur la platine accompagnés de
leur commande par corde à piano coulissant dans un tube plastique.
Celle de profondeur passe dans la poutre de queue tandis que celle de
direction court à l'extérieur. Elle est immobilisée
le long de la poutre à 3 endroits pour éviter le flambage,
à l'aide d'anneaux de gaine thermorétractable. Une fois
la longueur des commandes ajustées, ce n'est qu'à ce moment
qu'on collera la poutre sur le fuselage avec quelques gouttes de cyano,
en mettant l'aile en place pour s'assurer d'un bon équerrage.
Le récepteur et le contrôleur trouvent leur place dans
le compartiment sous la trappe tandis que la batterie est placée
dans le nez.
Deux petits morceaux de tourillon traversent
le stab. Ils dépassent dessous d'environ 1 mm pour se caler
dans la platine. Ainsi, le stab est immobilisé en rotation
mais peut quand même pivoté lors d'un choc.
L'aile est mise en place avant de coller
la poutre, pour s'assurer d'un parfait alignement. Quand tout est
bon, de la cyano est infiltrée dans le trou, de part et d'autre.
Le pylône moteur est assemblé avec 3 morceaux de contre-plaqué,
qu'il faut peindre avant d'y visser le moteur. Une fois que celui-ci
est en place, un petit bloc de balsa profilé vient masquer les
vis... qui ne seront plus accessibles !
Comme ce pylône est prévu amovible, j'ai ajouté
un connecteur 3 broches entre le moteur et le contrôleur. Il se
glisse dans le compartiment arrière, le long de la poutre. C'est
là qu'on est content si on a pensé à percer le
fameux couple 18...
La batterie 2S 1000 mAh permet d'obtenir un centrage sans plomb. Avec
une 850 mAh, il est un peu en arrière de ce qu'indique le plan.
J'avais ajouté quelques grammes de lest mais les essais en vol
ont montré qu'on pouvait s'en passer.
Dernier point pour ceux qui volent en plaine, sans moteur : un crochet
métallique livré peut venir se visser sous le fuselage,
pour effectuer des montées au sandow.
Les éléments
en contre-plaqué et balsa composant le petit pylône
moteur amovible.
Montage à l'arrière
du fuselage pour s'assurer que l'écartement est correct.
Le moteur est vissé sur le couple
puis le carénage en balsa contre-collé vient se placer
derrière. Les vis ne seront donc plus accessibles.
Le carénage
est collé puis légèrement profilé
par ponçage.
Le moyeu de la toute petit hélice
3x3 Cam Slim Prop doit être alésée pour entrer
sur l'axe du moteur.
Le connecteur 3 points (ici, une prise
servo) permet de raccorder le moteur au contrôleur. Et desserrant
les 2 vis latérales, il est possible de changer légèrement
l'inclinaison du pylône.
Un petit crochet de treuillage peut être
ajouté au fond du fuselage. Mais comme ce dernier est en
balsa - même si une platine en contre-plaqué le reçoit
à l'intérieur - ça reste fragile. Suggestion
a été faite au fabricant de rajouter un renfort. Pour
trouver le trou, une corde à piano est enfoncée par
l'intérieur.
Il reste à coller le petit autocollant
avec le nom du modèle. Disponible en 3 couleurs dans la boite.
C'est sympa.
Réglages
Centrage à 42 mm du bord d'attaque
Débattements
Profondeur : 8 mm de chaque côté
Direction : 12 mm de chaque côté
Gratteur paisible
L'aile et surtout le stab sont démontable,
ce qui est très pratique pour le transport. Pour le montage,
une vis à serrer et quelques élastiques à tendre.
On apprécie particulièrement le fait que le stab soit
démontable. L'aile d'une seule pièce n'est pas non plus
encombrante avec son envergure de 1,13 m. Le Rudy se glisse facilement
sur la plage arrière du véhicule. Pour l'assemblage sur
le terrain, il faut juste de bons yeux afin de glisser la fine corde
à piano de profondeur dans le guignol et des doigts précis
pour maintenir la vis nylon qui plaque le stab en place. L'aile est
tenue avec des élastiques, tout comme la cabine.
Le pylône moteur
réglable en inclinaison est également très
facilement démonté.
Détails des
commandes, de l'assise du stab et du patin.
L'installation radio : dans le nez, la
batterie 2S 850 à 1000 mAh suivie du récepteur, du
contrôleur, des servos et du connecteur pour le moteur sur
pylône.
Le long bras de levier
arrière est gage de stabilité.
Pour son baptême de l'air, le Rudy sera plus à l'aise
si le temps est calme, c'est un deux-axes léger. La petite motorisation
est plutôt silencieuse malgré l'hélice propulsive.
La vitesse de vol plein pot n'est pas très élevée,
l'angle de montée non plus mais c'est déjà bien
suffisant pour grimper en sécurité. Avec 30 à 40
secondes de moteur, le Rudy est déjà très haut
et peut planer durant de longues minutes. De plus, il s'avère
assez fin et pénètre finalement plutôt bien. Le
pylône est aussi inclinable en desserrant les 2 vis latérales
qui le plaquent sur le fuselage. Les trous oblongs permettent de le
positionner vers le haut ou vers le bas de quelques degrés. Avec
l'hélice perpendiculaire à la poutre, le moteur procure
un léger couple cabreur que je n'ai pas jugé utile de
modifier. La coupure des gaz ne procure pas d'abattée donc le
calage du moteur convient tel qu'il est représenté sur
le plan.
Le décor coloré est celui suggéré
sur la boîte. Des couleurs vives aident à la visualisation
de ce modèle relativement petit.
Le triple dièdre est efficace, la direction réagit correctement.
La faible charge alaire et le profil Jeledsky très creux font
qu'un espace grand comme un terrain de football convient pour voler
tranquillement.
Le décrochage intervient très tard. Pas moyen de mettre
le planeur en vrille. En insistant manches dans les coins, on obtient
une large spirale qui n'accélère pas.
Le vol plané est assez fabuleux, avec un descente très
lente. La moindre bulle est détectée et les vols peuvent
être prolongés très longtemps. Finalement, le moteur
en pylône traîne à peine et peut sans problème
rester en place durant les séances à la pente. Il permet
de remonter du trou quand ça ne porte plus ou d'allonger la trajectoire
de quelques mètres à l'atterrissage, même le planeur
allonge déjà.
Le Rudy n'a pas besoin
d'un grand terrain de vol pour évoluer.
Inutile de chercher à faire siffler le Rudy lors d'un passage...
il n'accélère pas beaucoup, le profil bourre assez vite.
Cependant, c'est suffisant pour passer de belles boucles. Pour les tonneaux,
ils sont très lents donc il faut prévoir un peu d'eau
sous la quille. L'inertie est faible donc la restitution n'est pas énorme.
Pour les renversements, il faut anticiper dès le départ
le sens de rotation car le petit volet de direction n'aura aucune efficacité
dès que le planeur aura le nez en l'air. Quant au vol dos, il
n'est pas fait pour ça. On parvient à le prolonger quelques
secondes sans réussir à diriger le planeur efficacement.
En approche au ras du sol, le Rudy n'en finit pas d'allonger. Sur une
plage ou un terrain d'herbe très rase, on arrive à effectuer
des glissades suivies d'un re-décollage dans la foulée
tellement la vitesse de vol peut être faible.
En cas d'atterrissage de travers ou dans des herbes un peu hautes, le
stab ou l'aile peuvent toucher. Ils pivotent sans autre conséquence.
Avec un peu d’entraînement, on se pose dans la main.
En enchaînant 6 ou 7 montées, on reste chaque fois en l'air
pendant plus d'¼ d'heure par temps neutre.
A noter que le Rudy peut aussi voler en planeur pur, en pente bien sûr
mais aussi en plaine avec le crochet de treuillage fourni. Vu sa faible
masse, il pourra sans problème être mis en altitude à
la course, ou avec un petit sandow.
Une pichenette propulse le Rudy dans son élément.
Le dièdre de l'aile à multiples
cassures est très élégant. On voit bien ici
la simplicité de la voilure avec son profil Jedelsky.
Pour tous, partout...
Compact, facile, silencieux... Parfait
pour les vols de détente lors des vacances.
Ce petit Rudy séduira le novice ayant envie de se lancer dans
une première construction en bois en la menant à terme,
sans avoir à surmonter de difficulté. Les quelques morceaux
qui composent le kit s’assemblent sans retouche. Seule la mise
en forme du fuselage et les raccords des tronçons d'aile feront
un peu de poussière. Il ne faut qu’un coin de table, une
poignée d'outils de base et quelques soirées pour assembler
la cellule.
Côté pilotage, il faudra bien sûr être assisté
pour le premier vol, jusqu’à comprendre l’inversion
en pilotage de face. Pour le reste, le Rudy est très stable,
il vole lentement, il est fin, gratteur et même résistant
à l'impact grâce à sa faible inertie.
Tous ces points sont également très séduisants
pour un pratiquant aguerri qui se fera plaisir en pilotant cet appareil
au vol reposant, dans le calme d'une fin de journée après
le travail ou suite à une riche séance d'activités
durant les vacances. Ce n'est pas la place qu'il prend au sol et en
vol qui peut être contraignante.