Présentation Jean-Paul Frossard (Papy Solex)
Le 24 mai 2009, au cours
de la journée modèlisme de l'Ile d'Yeu, mon planeur
aile volante "Albatros" a été sérieusement
endommagé par un "petit gros". Le fuselage fibre
entamé par l'hélice, l'aile droite fracturée
et éventrée.
J'envisageais déjà d'en faire une nouvelle, avec
un nouveau profil et une envergure portée de 3,76 m à
4,05 m, lorsqu'il m'est paru évident que l'aile ne serait
pas finie pour ma virée estivale.
Pour le fuselage, pas de problème ; quant à l'aile,
sa structure est composée d'un noyau polystyrène
expansé découpé CNC, cravates carbone et
taffetas 200 g/m², 100 g/m², coffrage en CTP aviation
4/10, marouflage taffetas 50g/m², collage à la résine
époxy "wood".
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Pourquoi ne pas la réparer ?
A l'examen de l'aile, je trouve un bord d'attaque fracturé, le
coffrage de l'extrados haché (hélice ?), le coffrage de
l'intrados déchiré sur sa partie arrière et une
partie du volet et de l'aileron arraché. La découpe de
ces éléments fait apparaitre une cravate d'extrados fragilisée
et une perte importante de polystyrène.
Je consolide le coffrage de l'intrados par une bande
de taffetas 100 g/m², ensuite je double la partie abîmée
de la cravate carbone de l'extrados.
En lieu et place du polystyrène expansé détruit,
j'ajuste et colle à la PU un pain de polystyrène extrudé
(styrodur ou roofmat). Pour araser l'excédent de matière,
je confectionne un petit arc dont le fil résistif est situé
aux extrémités des bras. Le résultat est satisfaisant,
et la manœuvre simple.
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La pose du panneau de CTP 4/10 de coffrage nécessite
de faire une anture sur trois faces, le chanfrein est de 5 mm. La contention
du collage à l'époxy est fait par agrafage. L'ensemble
est poncé à l'orbitale. Le segment réparé
est marouflé au taffetas 100g/m², puis poncé au 400
à l'eau.
Je reconstruis une portion de l'ensemble volet-aileron et je le fixe
à l'aile au moyen d'une bande de tissus d'arrachage préalablement
raidie à la résine époxy et enserré sous
le coffrage.
Un coup d'apprêt en bombe poncé au 400 à l'eau,
et je finis par une peinture polyuréthane bicomposant au pistolet.
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Le résultat ?
Il demeure quelques imperfections de surface que je pourrais atténuer
à coup de résine micro-ballon (j'en ai utilisé
sur l'extrados pour combler les petites pertes de matière), mais
ce serait au détriment de la légèreté.
Il ne reste plus qu'à équilibrer les ailes, faire le centrage
et prier Sainte Trapanelle pour que le vent souffle dans le bon sens
sur la pente ! Le Menez Hom n'a plus qu'à bien se tenir !
En conclusion, un planeur est (presque) éternel et donner une
deuxième vie à un modèle est intellectuellement
plus séduisant que de le mettre à la poubelle.
Pour une résine facile à utiliser (3
vol/1 vol), pour sa gamme de tissus, etc. une bonne adresse : Quai West
à Bordeaux www.quai-west.com
(pub gratuite).
Contact : papy-solex@jivaro-models.org