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Red Bull Air Race at London
By Mathieu Davy
Le 29 juillet 2007, à Londres,
se tenait la 6e manche de la maintenant célèbre
Red Bull Air Race,
course où s'affrontent
des avions... de voltige ! |
La majorité
des avions sont des Edge 540 modifiés, à l'exception
de 2 Extra 300S et d'un MX2.
Les vitesses sont d'environ 400 km/h en entrée de parcours
contre 275 km/h en moyenne durant un "run", et pour chacun,
environ 1min30 de pure adrénaline.
Les fous ! Ces gars là ne sont pas normaux ! A cette vitesse,
ils sont entre 10 et 20 mètres du sol à faire des
demi-tonneaux, des slaloms et des passages tranche avec des avions
de 300 chevaux qui accomplissent 400 degrés de rotation par
seconde, tout en subissant plus de 9 G dans les virages ! Inhumain,
et pourtant !
Le bruit est assourdissant lorsque les avions passent devant vous,
car les pales passent en supersonique, et vu de 100 mètres
grand maximum, je peux vous garantir que ca vous dresse l'échine
!
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Ok,
retour au règlement :
- le parcours d’environ 1,4 km est à faire 2 fois,
avec un demi-huit cubain au-dessus de la porte de départ
après le premier tour
- les portes bleues doivent être passées à
l'horizontale
- les portes rouges doivent être passées sur la tranche
(!)
Les pénalités sont
simples :
- si l'avion n'est pas bien horizontal ou bien sur la tranche
=> 3 secondes
- si l'avion est trop haut (au-dessus du haut des bases) =>
3 secondes
- si l'avion touche une base => 10 secondes
- si l'avion vole trop bas => exclusion pour vol dangereux.
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Petite info au passage, les portes
et bases sont en toile de spi dont les éléments horizontaux
bien visibles sont cousu et zippés entre eux. Ainsi, si un
avion touche la base, la toile se déchire, et il suffit de
zipper les éléments manquants. Ca se voit dans les
photos, et toute l'opération prend moins de 3 minutes ! Impressionnant
!
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A Londres, organiser un tel évènement relève
de la gageure, ou bien du gros porte monnaie... En effet, pendant
les tours de course, l'aéroport d'où les pilotes décollaient
était fermé, ainsi que tout le trafic de la Tamise.
Imaginez devoir fermer tout le trafic fluvial de la Seine ainsi
qu'un aéroport de la taille de Beauvais... Pas si simple
!
Bref, les deux jours de course sont organisés simplement
: le samedi est fait pour les qualifications aux 4e de finale qui
ont lieu le dimanche. Il y a 13 pilotes en tout, et après
un tour d'échauffement pour chacun où les vitesses
sont déjà impressionnantes, deux manches de qualifications
sont lancées.
Quand on a jamais vu la course, voir débouler les avions
comme ça, à 400 km/h au début du parcours,
pose obligatoirement la question de savoir si ces gars sont suicidaires
! Pourtant, bon nombre ont une famille !
Pendant les manches de qualifications, tout le monde retient son
souffle le temps des passages, et on se prend très vite au
jeu du juge. Celui-là est trop haut, pas à plat, "ouuuuuhhh,
il est lent !" etc...
Vrooaaaar, le suivant commence son parcours... passage à
plat, suivi du slalom entre 3 bases, sortie à plat et mise
sur la tranche de l'autre côté de la rivière
avant d'arriver à la porte "quadruple" (pour ses
4 pylônes) qu'il faut passer dans un sens puis dans le sens
perpendiculaire avant de repartir pour le parcours en sens opposé.
Arrivé au bout, les pilotes doivent faire un demi-huit cubain
puis refaire tout le parcours une nouvelle fois.
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Les erreurs sont peu nombreuse durant toute l'après
midi, mais les quelques-unes que l'on a vu sont sanctionnées
directement. Un passage trop haut, et le gong retenti. Les pilotes
ne le savent pas, eux, ils continuent à fond ! Par contre,
le concurrent qui a heurté le pylône de la porte
rouge n'a pas fini lui, préférant éviter
la casse au cas où !
Après les 13 passages de la première manche, il
était déjà clair que les favoris étaient
bien présents, et les Brits chouchoutés par leur
public, le drapeau anglais étant agité avec force
à chacun de leurs passages !
Après la pause, les vols recommencent, et les pilotes s'en
donnent à coeur joie pour finir ce parcours le plus rapidement
possible. Le meilleur des qualifications finira en 1'25"...
les suivants sont loin derrière...
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Les quarts de finale seront le dimanche, et vu le
prix des places, je l’ai suivi à la télé
! C’est pas mal non plus, on voit toute la course, tout le
parcours, mais le bruit n’est pas là et on ne se rend
pas bien compte de l’altitude à laquelle ils volent
!
Mike Mangold l’Américain et son Edge 540 tout blanc
avec les saumons noirs arrondis gagne la course de Londres devant
le britannique Paul Bonhomme. Malheureusement pour lui car il était
devant son public, mais vu la vitesse de l’Américain
(2 secondes plus rapide sur toutes les manches !) il y avait peu
de choses à faire pour lui en finale.
Ce n’est que partie remise car si il y a en quelque sorte
des leaders, ce genre de course peu réserver bien des surprises
à ses pilotes ! Rendez-vous vous à la prochaine
étape à Budapest le 20 août ? |
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Contact : mathieu
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D'autres photos
de Mathieu sont visibles ici |
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