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23 avril 2021
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Rapier _ Hacker Model

Rapier - Hacker Model

On n'y coupe pas...

Présentation : Laurent Berlivet

Des ailes volantes en flèche à moteur propulsif, découpées dans de l'EPP… de nombreux fabricants en proposent à leur catalogue. La Rapier produite par le Tchèque Hacker regroupe un certain nombre d'avantages par rapport à ses concurrentes, comme par exemple sa légèreté, son profil autostable plus voilier qu'un symétrique, son semblant de fuselage facilitant le lancer, son verrouillage pour l'accu fiable, ou encore son décor qui existe en plusieurs coloris...

 
L'aile volante Rapier proposée par Hacker est le parfait modèle pour se défouler sans stress et voler partout..
  Une rapière est une épée à lame fine. Le logo de la Rapier rappelle plus un sabre... sans doute parce qu'elle est aussi prête à trancher dans le vif !

La Rapier remplit parfaitement son rôle de modèle facile, compact, solide, bon marché… et surtout passe partout. Ca a beau être une formule classique, on prend toujours autant de plaisir à vider les batteries du modèle… et recharger celles du pilote !

Caractéristiques techniques

Fabricant : Hacker
Modèle : Rapier
Type de kit : EPP découpé et imprimé
Prix TTC indicatif : 62,30 €

Envergure : 85 cm
Longueur : 47,5 cm
Corde : 25 cm
Profil : Autostable
Surface : 21 dm²
Masse : 265 g (255 g annoncés)
Charge alaire : 12,5 g/dm²

Equipements

Moteur : Brushless Hacker M Force 2822CA-24 1450 kV
Contrôleur : Hacker MC-12-Lite
Hélice : APC 7''x5''E
Pack prop : Li-Po 3S 800 mAh
Servos : 2x Hacker MF A-1109HB 9,5 g
Radio : 3 voies


Description

Une petit croix sur le couvercle précise la couleur de l'aile, rouge, bleu ou verte, comme c'est le cas ici.

Bien rangés dans la petite boîte, les morceaux en mousse ne risquent pas de mal voyager. Le couvercle soulevé annonce la couleur : Notre Rapier est vert, blanc et noir mais il est possible de se la procurer dans d’autres teintes : bleu, jaune et noir, ou encore rouge, blanc et noir. Les deux demi-ailes sont découpées au fil chaud dans de l'EPP blanc aux billes bien serrées mais cependant léger. Les gouvernes énormes sont articulées par le matériau aminci au niveau de la charnière. Plusieurs fraisages sont effectués pour recevoir l’équipement radio au centre de l’aile et les servos déportés en face des gouvernes. Le décor est imprimé très proprement, différent entre l’intrados et l’extrados mais il aurait pu l’être davantage pour bien identifier la position du modèle qui n’est pas très grand et qui est destiné à être remué.
Les cloisons d’ailes et les dérives qui se plaquent aux saumons sont en EPP noir teinté dans la masse, tout comme les pièces formant le fuselage ainsi que le profilé à l’extrados.
Les longerons sont en jonc carbone fin. Il sera nécessaire de fendre les noyaux avec une lame de cutter pour les glisser et les coller. La notice très détaillée avec des photos de la construction pas à pas donne les emplacements précis où ils doivent être placés. Elle est rédigée uniquement en tchèque et en anglais mais c'est suffisant car les illustrations parlent d'elles-mêmes.
La croix supportant le moteur est fraisée dans une plaque de fibre de verre. Elle viendra se coller sur une surface assez large. Tant mieux car c’est souvent un point faible à ce niveau.
A l’avant de l’aile, un trou est fraisé pour recevoir une batterie Li-Po 3S de 750 à 900 mAh. Il ne sera pas possible de mettre plus gros car une plaque articulée viendra l’immobiliser sans qu'elle ne dépasse du profil. De toute façon, c’est la taille qui convient pour obtenir le centrage.
Prévoir un cutter, un réglet, de la cyano, souple de préférence, avec son activateur et éventuellement de la néoprène ou de la colle au pistolet pour fixer l’électronique.

Vu le faible nombre de morceaux qui composent le kit, on comprend que l’assemblage sera très vite terminé.

Equipements

L'équipement installé est celui conseillé par le fabricant, et bien sûr parfaitement adapté.

C’est le matériel préconisé par le fabricant qui a été installé, de marque Hacker. Le moteur est un brushless M Force 2822CA-24 1450 kV de 30 g. Il est associé à un contrôleur Hacker MC-12-Lite qui alimente bien sûr le récepteur et les servos via un système BEC.
L’hélice APC 7''x5''E solidement fixée avec un écrou et non pas des élastiques est parfaitement adaptée. Elle procure une bonne poussée, une vitesse assez élevée et une autonomie raisonnable.
Côté pack de propulsion, le Li-Po 3S 800 mAh trouve sa place dans le compartiment. Il reste un tout petit peu de marge pour mettre un poil plus gros, mais avec un 900 mAh, le centrage est déjà un peu trop avant. Donc pas moyen de voler plus longtemps.
Les servos se glissent évidement dans les emplacements fraisés. Ce sont des MF A-1109HB de 9,5 g.

Montage

Prévoir un coin de table et une ou deux soirées, c’est suffisant. L'assemblage est à la portée de tous. Bien respecter les zones où il faut mettre de la colle et celles où il n'en faut pas, afin de ne pas se retrouver piégé par la suite en voulant glisser les équipements.
Il faut tracer le milieu des joncs de carbone pour bien les centrer, et fendre l'aile sur 2 mm de profondeur, précisément en fonction de leur longueur. Ils doivent être enfoncés juste sous la surface de façon à être à peine visibles, et surtout sans dépasser pour ne pas détériorer le profil. On commence par l'intrados, sans coller, puis par l'extrados, en plaçant l'aile bien à plat sur le chantier donc sans aucun dièdre. C'est à ce moment que la colle cyano peut être insérée avec un bec verseur. Il s'agit d'infiltrer juste ce qu'il faut pour solidariser les longerons, sans excédent.

Avant de coller les noyaux ensemble, il est utile de les laisser reposer en repliant complètement les élevons sur l'aile, dans le but d'assouplir les charnières.
Les noyaux sont collés l'un contre l'autre avant d'être renforcés par les longerons en jonc carbone.
Les noyaux sont fendus décilatement au cutter sur une très faible profondeur.
 
Les longerons en jonc carbone sont collés à fleur des noyaux.

Les servos sont installés sans tarder. Avant de les coller dans les puits fraisés juste à la bonne taille, il faut brancher la radio pour s'assurer que les palonniers sont perpendiculaires, ou en tout cas calés de façon parfaitement symétrique. Les commandes sont en jonc carbone rigide à ajuster en longueur. Il ne faut surtout pas les couper avec une pince car ça écrase le matériau en le délaminant. Il ne pourrait pas non plus entrer dans les embouts de chape en laiton. Il vaut mieux les faire rouler sous une lame de cutter en effectuant de nombreux va-et-vient, ou les tronçonner avec un disque sur une mini-perceuse, et en profiter pour tailler les extrémités en pointe afin qu'elles rentrent plus aisément. La surface peut aussi être dépolie pour favoriser l'accroche de la colle. Le fabricant a prévu des chapes à rotules de chaque côté, c'est parfait pour éviter tout jeu car les articulations ne tournent pas dans le même axe que les commandes. Les guignols sont très robustes, en plastique. Ils sont également très profonds pour bien répartir les efforts sur les gouvernes. Il n'y a aucun risque de les arracher.
A l'avant de l'aile, une cloison vient se coller dans le compartiment de la batterie. Elle servira à tenir le couvercle. Bien dépolir sa surface pour que le collage sur la mousse soit efficace. Attention, seul le petit ergot doit dépasser.
Sur la partie arrière, c'est un crochet en époxy qui doit être installé, en l'enroulant autour du longeron avant de le coller. Une languette en plastique un peu souple se glisse dedans. C'est solide, efficace et pratique car il ne faudra pas d'outil pour immobiliser la batterie ou la ressortir. Une seconde languette est livrée dans la boîte, au cas où la première serait égarée ou détériorée. Sympa !
Le moteur se fixe sur une croix en époxy, qui doit elle aussi être très bien collée. Si on utilise le moteur préconisé, l'axe dépasse du côté du bâti moteur car on installera le porte-hélice vissé sur l'autre face. Il faut donc percer le noyau pour son passage. J'ai utilisé une corde à piano de 2 mm chauffée au briquet pour faire fondre la mousse en la glissant par le trou du support moteur. Il faut s'y prendre à 2 ou 3 reprises pour être sûr que l'axe pourra tourner librement.
Le dessous du fuselage ne doit pas être collé sur toute la surface afin de permettre le passage du câblage électrique. Là encore, la notice est très explicite.
Il reste à coller les dérives bien verticales ainsi que les cloisons intermédiaires qui canalisent les filets d'air et protègent également très efficacement les palonniers de servos.

 
 
Les palonniers sont repercés pour accueuillir les chapes à boules.
La surface des guignols est dépolie au papier de verre pour favoriser l'accroche de la colle.
Les puits de servos sont déjà fraisés. Il reste juste à fendre la mousse en face des pattes de fixation.
Une saignée est pratiquée au cutter afin de glisser le câblage électrique.
 
Les commandes sont en jonc carbone. Les extrémités sont dépolies afin d'y coller les embouts filetés en laiton
La longueur des commandes doit respecter ce qui est mentionné dans la notice.
Les commandes sont solidement maintenues par les chappes à rotules, qui autorisent un mouvement fluide même si les charnières ne sont pas axées par rapport aux tringleries.
Le logement du pack Li-Po est renforcé à l’avant par une plaque en fibre.
Les zones de collages sont soigneusement dépolies et nettoyées.
Collage du couple dans la pointe de l'aile. L'ergot dépasse côté extrados.
 
Une languette en plastique se glisse sur la partie du couple qui dépasse.
 
 
A l'arrière, c'est une pièce en époxy qui retiendra la languette. Elle est glissée en effectuant une rotation autour du longeron.
Un bloc d'EPP vient se coller sous l'aile, et au-dessus juste devant le moteur, faisant office de fuselage.
La croix supportant le moteur est dépolie puis collée à l'arrière de l'aile.
La partie haute peut être collée sur sa totalité.   Mise en place du récepteur et du contrôleur.
Le dessous ne sera que partiellement encollé afin de pouvoir glisser le câblage dans les saignées.
Le moteur est vissé sur son support métallique. L'axe dépasse côté aile, il est donc nécessaire de creuser la mousse.
Une corde à piano est chauffée à la flamme puis enfoncée dans la mousse.
Quand on est certain que l'axe ne frottera pas contre la mousse, le moteur peut être vissé sur la croix en époxy.
Le porte-hélice est très robuste. Attention à bien placer le bord d'attaque de l'hélice vers l'avant.
Le câblage moteur est alors glissé sous le bloc de mousse, en tirant doucement sur ses flancs.
Les cloisons intermédiaires et les dérives sont alors collées sur l'aile.
La prise d'accu doit déboucher à l'extrados. Un trou est donc percé délicatement de part en part.

Réglages

Le neutre des gouvernes est facile à régler puisqu'il suffit de les aligner à plat sur l'intrados. Les débattements sont assez énormes. Si les gouvernes sont très efficaces en profondeur, le roulis l'est un peu moins. Ca tourne cependant quand même très vite.
30% d'expo sur les 2 axes sont les bienvenus pour obtenir des actions plus précises autour du neutre et donc des trajectoires plus fluides.
Le centrage se situe entre 165 et 175 mm de la pointe avant. Il s'obtient sans ajouter de lest et heureusement sans devoir déplacer les éléments radio qui de toute façon ont un emplacement unique.

Centrage : 175 mm du bord d’attaque
Débattements :
Tangage : 25 mm de chaque côté
Roulis : 30 mm de chaque côté

Le moteur est fixé sur une croix en fibre collée sur une surface importante.
Les servos collés à plat dans l’épaisseur de l’aile traînent peu et sont bien protégés. Les guignols robustes sont raccordés aux commandes par des chapes à rotules.
Les cloisons placées au bord d’attaque à mi-envergure sont censées rattraper les filets d’air.
 
Le compartiment pour le pack Li-Po est bien pensé avec sa languette de verrouillage efficace et pratique.
L’aile comporte un semblant de fuselage utile pour le lancer, qui protège également bien la radio.   Le bord de fuite en dents de scie semble atténuer le bruit de l’hélice propulsive.

Elle fend l'air... forcément !

La Rapier présentée est de couleur dominante verte mais elle existe aussi en rouge et en bleu.

De par sa compacité, la Rapier sera de toutes les sorties. Elle tient sur la plage arrière de la voiture, ou même dans le coffre, glissée sur les bagages. Le risque de tordre les dérives est faible car elles dépassent très peu. Et même si c’était le cas, il suffit de les plier dans l’autre sens pour qu’elles reprennent leur forme. Et pas de danger d'égarer un morceau puisqu’elle est d’une seule pièce.
On peut donc se déplacer n’importe où avec, même en excursion en la suspendant avec un collier sur un sac à dos. Ce n’est pas son poids ni celui des packs d’accus qui vont pénaliser le marcheur. Celui de l’émetteur, peut-être…

Avec la puissance disponible, l’aile peut s’envoler de bien des façons, y compris verticalement, appuyée contre la paume de la main.

La Rapier peut s'envoler de bien des façons. La plus classique est de la tenir par dessous, le petit fuselage offre une prise en main idéale. Le moteur à mi-puissance suffit largement dans ce cas. L'aile ne part pas trop vite ce qui permet d'abaisser la main juste après l'avoir lâchée sans risque de se faire hacher les doigts par l'hélice. En effet, il faut toujours être prudent avec un moteur propulsif.
Il est aussi possible de la lancer moteur coupé et de mettre les watts juste après.
Voyons maintenant la méthode la plus sûre qui consiste à la tenir à mi-envergure par le bord d'attaque. On effectue un mouvement latéral en la jetant comme un frisbee. Là encore, le moteur peut être allumé après coup.
Cependant, un engin pareil, surmotorisé, peut décoller de façon bien plus originale, en le tenant dressé vers le ciel par la pointe. Avec 3/4 de gaz, l'aile pousse déjà suffisamment dans la paume ouverte, et tourne d'elle-même entraînée par le couple de l'hélice. On estime alors le bon moment pour retirer la main d'un coup afin qu'elle parte à la verticale. On reprend aussitôt les manches pour rectifier la trajectoire si besoin...

 
Maniable, précise, légère, cette aile peut voler sur tous les terrains ou dans des lieux inhabituels.

Plein pot, on constate qu'elle est puissamment motorisée. Elle grimpe à la verticale à l'infini. Les tonneaux ne la freinent même pas !
Remise à plat, la vitesse n'est pas très élevée ma déjà grisante, surtout en radada. Contrairement à beaucoup d'autres ailes de configuration identique, le bruit de l'hélice n'est pas trop strident même s’il reste assez bruyant. Le bord de fuite en dents de scie n'est visiblement pas seulement là pour pimenter le design, il doit former une sorte de turbulateur qui semble réduire le bourdonnement souvent désagréable des ailes à moteur propulsif.
Les gouvernes sont très mordantes, on apprécie d'avoir programmé de l'expo pour atténuer les ardeurs autour du neutre. Les boucles peuvent être très serrées, de l'ordre de 4 ou 5 mètres de diamètre, impressionnantes quand on les enchaîne à pleine puissance. Même chose pour les inversées.
Le taux de roulis aurait pu être plus important. Là, même avec des débattements monstrueux, il est encore possible de compter les tonneaux ! Ca passe cependant de façon rapide et permet de savoir à peu près quand s'arrêter... Inutile d'augmenter encore les débattements sous peine de transformer les élevons en aéro-freins.

La Rapier est faite pour être secouée, elle est presque aussi à l’aise sur le dos qu'à plat.

La maniabilité est excellente, associée à la faible charge alaire ; le volume d'évolution peut être celui d'un jardin. Il suffit d'un filet de moteur pour tenir à plat. On se prend vite au jeu en slalomant autour des obstacles. Arbres, poteaux, barrières, relief... deviennent un parcours improvisé très ludique, qui forge les réflexes. On prend tous les risques sans craindre de casse. Et même si ça touche parfois, l'hélice et le moteur propulsifs sont bien protégés. Le bord d'attaque souple encaisse bien les impacts et même s'il s'épluche un peu, il retrouve sa forme avec une goutte de colle dans la déchirure.

 
Légère, faiblement chargée, la Rapier est très agréable à piloter.

Pour se calmer, le vol plané est correct. On apprécie beaucoup le profil autostable bien plus performant qu'un symétrique. Il ne faut quand même pas s'attendre à pouvoir gratter ni doubler la durée d’un vol mais ça descend tranquillement tout en permettant un bel arrondi pour l'atterrissage. C'est parfait pour un retour précis dans la main du pilote. L'hélice tourne encore, entraînée par le vent relatif. Dans certains cas, ce n'est pas plus mal pour freiner encore davantage. Il est bien sûr possible de programmer le frein moteur afin d’améliorer un tout petit peu la glisse.
Le bon pack fait 800 mAh et pèse 70 grammes. Il permet de voler 6 minutes plein pot… mais ce n’est pas forcément bon pour les nerfs du pilote ni pour les oreilles de tous ceux qui sont présents sur le terrain… Un vol classique dure plus de 10 minutes en alternant prises de vitesse, figures acrobatiques et passages plus tranquilles.
Un peu plus gros, jusqu’à 900 mAh, ça entre encore dans le compartiment prévu mais le centrage devient un peu avant, pénalisant la maniabilité, le plané, et empêchant un bel arrondi.

Pour... trancher !

Même si on a le sentiment d’avoir vu et revu ce type d’aile volante en EPP à voilure en flèche, on ne peut pas nier qu’il s’agisse d’un concept idéal pour se défouler. La Rapier remplit parfaitement son rôle de modèle facile, compact, solide, bon marché… et surtout passe partout. Ca a beau être un modèle classique, on prend toujours autant de plaisir à vider les batteries du modèle… et recharger celles du pilote !

On aime

  • Dispo en plusieurs couleurs
  • Compartiment pour l'accu
  • Profil autostable
  • Faible masse

On aime moins

  • Capacité de l'accu limitée
  • Prix un poil élevé

Peu encombrante, la Rapier pourra être emportée partout. Y compris en randonnée, suspendue au sac à dos.

Contact : laurent@jivaro-models.org

 
 
 
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