Chez RC Factory,
on aime surprendre et la silhouette d'un modèle ne dévoile
pas forcément son tempérament. C'est une nouvelle fois
le cas avec le Puddle Star, hydravion bimoteur doté d'un fuselage
assez volumineux. Il ne faut pas se laisser tromper par son air paisible,
c'est un appareil tonique capable de voler partout, dans tous les sens,
et pas seulement depuis un plan d'eau...
A première vue, on pourrait penser
que cet hydravion est un parkflyer « pépère »
mais les apparences sont parfois trompeuses : c'est une petite boule
de nerfs acrobatique très bien motorisée et faiblement
chargée, qui peut évoluer sur l'eau... et ailleurs !
Le décor sérigraphié,
original et bien visible, est du plus bel effet.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Nom : Puddle Star
Marque : RC Factory
Envergure : 100 cm
Longueur : 99 cm
Corde : 24,5 cm / 17 cm
Profil : Symétrique 9%
Surface : 20,9 dm²
Masse : 458 g
Charge alaire : 22 g/dm²
Deux moteurs pour deux
fois plus de plaisir...
On voit sur cette vidéo une partie du domaine de vol de
cet hydravion bimoteur.
Séances de
vol à la dune du Pyla et au cœur des vignes bordelaises.
Le Puddlestar est aussi à l'aise en l'air que dans l'eau
de la piscine...
Comme d'habitude chez
RC Factory, le kit est livré dans une boîte très
plate, mais pleine comme un œuf.
Le fuselage en volume est constitué d'un assemblage de plaques
d'EPP de 6 mm pour les flancs et de couples renforcés par endroits
avec des morceaux de contre-plaqué. De nombreuses encoches permettent
un montage rectiligne et évitent tout risque d'erreur.
L'aile est en 2 parties et ce qui importe vraiment, c'est qu'elle est
dotée d'un véritable profil biconvexe symétrique
de 9% apportant notamment plus de rigidité et une meilleure finesse
qu'une simple planche. Les immenses gouvernes qui mesurent pratiquement
la moitié de la corde sont articulées par amincissement
du matériau.
Des cloisons verticales faisant office de balancines se glissent vers
les extrémités de l'aile. La base est triplée avec
du Dépron de 6 mm pour former des ballonnets servant à
stabiliser l'avion durant l'hydroplanage.
Gros avantage de cette aile : elle est prévue démontable.
Enfin un voltigeur qui ne sera pas trop encombrant !
Les empennages sont en planche d'EPP de 10 mm. Les gouvernes largement
dimensionnées possèdent d'énormes compensateurs
aérodynamiques, ça soulagera les efforts sur les servos.
Le décor original sérigraphié, bien contrasté,
représente des projections d'eau rendant l'avion bien visible.
On aurait cependant aimé que les couleurs soient un peu plus
soutenues.
Parmi tous les accessoires livrés comme la vis à tête
plate qui permet de serrer l'aile sans avoir besoin d'outils et le nécessaire
pour confectionner toutes les commandes, on trouve encore des platines
en contre-plaqué découpé au laser pour confectionner
les supports moteurs et servos.
L'impression qui se dégage de l'ensemble, c'est une qualité
soignée, aussi bien pour la conception que pour les matériaux.
Pour le plaisir, on peut assembler « à blanc »
le modèle complet en moins de 10 minutes. Parfait pour se motiver
avant les quelques soirées nécessaires au montage.
A noter qu'aucune notice n'est fournie. Il faut se rendre sur le site
du fabricant ou celui de l'importateur pour la télécharger
au format PDF. Elle comporte de très nombreuses photos illustrant
chaque étape.
Il est possible de passer commande du kit nu ou avec tout l'équipement
adapté.
MONTAGE
Le montage est simple et assez rapide, en quelques heures l'hydravion
sera prêt à glisser et voler au-dessus de l'eau.
Le kit contient les parties en EPP et les renforts en contre-plaqué
de 3 mm découpés au laser.
Avant de commencer le montage, on assouplit les articulations en laissant
l'aile et les empennages sous presse durant une nuit, avec les gouvernes
complètement rabattues sur l'extrados.
Le kit est composé d'un nombre
de pièces en EPP relativement important, c'est essentiellement
dû au fuselage en volume. Il est cependant très léger
car c'est une caisse creuse assemblée autour de quelques
couples.
De très nombreuses
découpes permettent un assemblage rapide et sans erreur
possible. Ici c'est une rondelle emprisonnant un aimant qui servira
à maintenir plaqué le pare-brise.
Le support de la vis
de fixation d'aile car celle-ci est démontable. Les vis
trop longues doivent être meulées.
On s'attaque au support des servos et des aimants qui maintiennent
la cabine. 2 aimants sont collés au centre de 4 rondelles qui
seront noyées dans les flancs du fuselage. A l'intérieur
de ces flancs viennent se fixer 4 renforts de chaque côté,
2 en EPP et 2 en contre-plaqué ; ils consolident fortement
le fuselage au niveau de l'aile et servent de supports servos. La colle
peut être de la cyano normale mi-épaisse puisqu'elle ne
fera pas fondre le matériau, ou mieux, avec de la foam-cure à
base de silicone qui reste flexible.
Mise en place des couples sur un flanc.
Certains renforts ou supports sont confectionnés avec du
contre-plaqué découpé au laser.
Un écrou de fixation d'aile se visse sur une cloison verticale
en contre-plaqué, les pointes devant être meulées
afin de ne pas se blesser. Vient ensuite le compartiment pour la batterie
constitué de 3 morceaux d'EPP, il sépare la batterie du
reste de l’électronique pour ne pas avoir à démonter
l'aile à chaque vol. On pose le flanc droit du fuselage sur une
surface lisse et horizontale, on y met les 2 supports de l'aile en vérifiant
bien que les encoches soient au bon endroit puis ce sont les 5 couples
qui sont collés, le tout toujours à la cyano. Une modification
personnelle peut être apportée à ce moment de la
construction pour renforcer l'avant (voir encadré) avec quelques
chutes d'EPP ou de Dépron.
Le fuselage prend
forme en quelques minutes. Les collages se font à la cyano
moyenne ou avec de la foam-cure souple à base de silicone.
Les coffrages dessus-dessous sont prêts à être
collés. Les multiples encoches simplifient le montage.
Il n'y a aucune découpe ni même d'ajustage du matériau
à effectuer, tout se monte tel que c'est livré.
Avec tous ces encastrements,
le fuselage ne peut pas être construit tordu. De plus, malgré
la relativement faible épaisseur du matériau, l'ensemble
est tout à fait rigide.
Les flancs sont collés, ils doivent être concaves et
au même niveau à l'arrière pour que le fuselage
ne soit pas vrillé ou tordu. Le fond et l'avant du fuselage sont
ensuite collés, j'ai utilisé de la colle contact car elle
bouche mieux les jointures et évite ainsi les fuites, il faut
maintenir les morceaux pendant le collage. Le fuselage est bientôt
fini, il est bien différent de toutes ces planches, c'est une
réelle cellule et ça rend la construction bien plus intéressante.
Pour offrir un maximum
de débattements, le fabricant livre des rallonges fraisées
dans de la plaque époxy pour les palonniers de servos d'ailerons.
Elles sont ligaturées au fil à coudre et fixées
à la cyano.
Tous les guignols fraisés dans
de la plaque époxy sont fournis. Ils se collent à
la cyano dans l'épaisseur du matériau.
Le stabilisateur
a été recouvert de film de plastification à
chaud. Celui-ci doit être retiré au niveau du collage
de la dérive.
Les servos se glissent
dans les renforts en contre-plaqué collés contre
les flancs du fuselage. Ceux des ailerons sont placés également
à ce niveau et non pas dans l'aile.
Les commandes de profondeur et direction
sont en jonc carbone coulissant dans une fine gaine blanche. Ca
ne risque pas de rouiller. On aime.
Ces gaines sont soutenues à de
multiples endroits pour éviter de flamber.
Lorsque la longueur des commandes est
ajustée, l'arrière du fuselage peut être refermé.
Ajustement en longueur
de la gaine et de la commande pour permettre un débattement
maximal tout en conservant une bonne rigidité grâce
aux petits supports livrés.
On intègre les servos. Les palonniers pour les ailerons sont
rallongés par des lamelles d'époxy fixées avec
du fil et de la cyano. Les chapes sont mises sur les servos qui sont
collés à la colle à chaud dans leurs emplacements.
Les commandes de profondeur et de direction sont en jonc carbone fin.
Elles passent dans le fuselage et sont guidées par des gaines
en plastique qui s’insèrent dans les couples pour ressortir
côté empennage. Les guignols sont en plaque époxy
collés à la cyano dans les fentes prévues dans
les gouvernes.
La dérive vient s’insérer dans le stab, puis l'ensemble
est collé sur le fuselage. Il faut bien vérifier les raccords
et l'alignement. 3 petits guides sont mis en place avant le collage
des chapes sur les commandes afin de les empêcher de se tordre.
Les demi-ailes sont réunies à
l'époxy autour d'une nervure en contre-plaqué.
Elles sont renforcées à
l'intrados et à l'extrados par des plats en carbone.
Les commandes d'ailerons sont en tige
carbone, prolongées à chaque extrémité
par des chapes à rotules démontables.
Les fils électriques sont intégrés
dans l'épaisseur de l'aile, et recouverts par une bande de
ruban adhésif.
Les supports moteurs sont assemblés
en contre-plaqué.
C'est maintenant au tour de l'aile, une nervure centrale est collée
entre les demi-ailes à l'époxy 5 min, c'est beaucoup moins
cassant qu'avec de la cyano. Cette nervure est percée de part
en part à la verticale pour laisser passer la vis de fixation
d'aile ; malheureusement cela peut prendre un léger jeu
avec le temps.
Des joncs carbone servant de longerons prennent place dans l'épaisseur
de l'aile à l'intrados et à l'extrados, il faut faire
deux incisions bien droites au cutter.
Les supports moteurs en contre-plaqué viennent se loger dans
des découpes sur le bord d'attaque, les moteurs sont ensuite
vissés dessus. Pour le passage des fils qui vont jusqu'au fuselage,
il faut creuser un petit sillon de quelques millimètres de profondeur
qui sera recouvert par une bande de ruban adhésif. Des languettes
en EPP noir recouvrent les supports moteurs pour plus d’esthétique.
Les commandes d'ailerons sont attachées au niveau des servos
et des guignols par des chapes à rotules facilement démontables,
ce qui est très pratique lors de l'assemblage sur le terrain.
Les flotteurs ne sont pas collés comme prévu par le fabricant,
j'ai choisi de les rendre amovibles, ce qui facilite le transport et
le stockage tout en évitant de les arracher lors des atterrissages
et décollages sur piste. Pour ne pas les perdre, on peut les
ranger dans le fuselage, ils rentrent tout juste. Le bas de ces flotteurs
est constitué de deux couches de Dépron de 6 mm qui pourraient
être doublées car les saumons ont tendance à tremper.
Les balancines sont renforcées
par des plats en carbone.
La base des balancines est recouverte
de plusieurs épaisseurs de Dépron formant les flotteurs.
Le compartiment de la batterie est obstrué par un pare-brise
en plastique dans lequel sont serrées 2 vis métalliques
s'aimantant sur le fuselage. Pour lui donner forme, il faut plier les
côtés à l'aide d'un réglet. Il est difficile
d'obtenir des angles bien marqués s'alignant parfaitement avec
le fuselage. Cependant l'espace formé entre le fuselage et la
verrière est réduit et l'eau suffisamment loin pour atteindre
la batterie.
La cabine en plastique souple est amovible,
permettant l'accès au compartiment batterie.
La cabine reçoit
2 boulons métalliques qui permettront sa fixation sur le
fuselage grâce à des aimants incrustés dans
les flancs..
EQUIPEMENT
Côté moteurs, j'ai choisi des Sunny Sky X2204-21 KV :
1800, montés en « contrarotatifs » pour
éviter l'effet de couple et favoriser certaines figures. Ils
sont accompagnés par des contrôleurs de 12 A. J'ai trouvé
des hélices adaptées, des Gemfan 7''x3,8'' en nylon renforcé
carbone, une avec le pas à droite (CW), l'autre à gauche
(CCW).
Les 4 microservos EMAX ES08 MA II à pignons métal sont
puissants, les grosses gouvernes pouvant être exposées
aux chocs ou demander de gros efforts dans les figures violentes. Le
récepteur 6 voies, indispensable pour programmer quelques mixages,
est placé à un endroit assez éloigné de
tout contact avec l'eau.
Les moteurs de 22
mm de diamètre et 20 g sont fixés par leur châssis
directement sur les supports en contre-plaqué. La finition
est assurée par un habillage en mousse.
Il faut bien sûr
2 contrôleurs pour les moteurs brushless. Après essais,
le BEC s'est avéré insuffisant pour alimenter les
4 servos très sollicités. Un U-Bec 5A indépendant
a été ajouté. Les fils rouges des prises
venant des contrôleurs sont retirées pour ne pas
sur-alimenter le récepteur.
La batterie est une Li-Po 3S de 800 à 1000 mAh. La place qui
lui est réservée ne permet pas de glisser plus gros.
Un U-Bec 5A a été ajouté après les premières
séances de vol car nous avons eu des soucis avec l'un des servos
qui partait en butée, le BEC du contrôleur ne permettant
pas toujours d'alimenter 4 servos sollicités en même temps.
UNE TOUCHE
DE FINITION SUPPLEMENTAIRE
Du film de plastification à chaud (lamination) a été
collé sur toute la partie basse du fuselage, il a un rôle
de protection, améliore la glisse et évite l'effet éponge
de l'EPP. Le fabricant propose de mettre du ruban adhésif, en
ayant précédemment posé une couche de colle néoprène
en bombe mais cette option oblige à réaliser des caches
pour protéger les surfaces qui n'ont pas besoin d'être
encollées.
Le dessous du fuselage
et le stabilisateur sont recouverts de film de plastification
à chaud, favorisant la glisse et étanchéifiant
encore davantage le matériau.
Avec le film de plastification, il n'y a pas de masquage à
faire, c'est un gain de temps et la décoration ne risque pas
de s'enlever lors du retrait du scotch. Toute la partie avant jusqu'à
la cabine et tout le dessous ont été recouverts, ainsi
que la dérive et le stabilisateur avant son collage sur le fuselage.
Par la suite, l'aile a également été recouverte,
en partant des saumons jusqu'aux flotteurs aussi car ils sont souvent
au contact de l'eau.
MODIFICATIONS
MINEURES
Les flotteurs
sont rendus amovibles par de petits aimants néodymes,
cette modification est simple, en 10 minutes la manipulation
est effectuée. 2 aimants de forme rectangulaire sont
enserrés dans chacun des flotteurs, un à l'avant
à la verticale et un à l'arrière à
l'horizontale. Leurs opposés sont placés en face
dans l’épaisseur de l'aile. Il faut faire une entaille
au bistouri dans l'EPP pour y glisser les aimants, on vérifie
bien que chacun est attiré par son opposé puis
on les colle à la cyano.
Détails
des balancines renforcées par du plat en carbone.
Elles ont été rendues amovibles et restent
plaquées sur l'aile grâce à de petits
aimants noyés dans l'épaisseur.
Une deuxième
modification sur l'avant du fuselage a été faite
après coup, suite à plusieurs crashes dus à
des problèmes radio. Des petits renforts en EPP de récupération
ont été placés par l'intérieur contre
les flancs et le fond, sur quelques centimètres au niveau
du nez, ils ne sont pas indispensables mais rigidifient bien
si on ne vole pas qu'en hydravion. Il faut les coller avant
de refermer l'avant du fuselage lors de la construction.
Suite
à quelques pannes radio (éliminés
après avoir ajouté le Bec externe), l'avant
du fuselage a pris des coups. Il a été ouvert
puis l'intérieur a été doublé
d'EPP. L'ensemble a été refermé proprement
en ayant gardé tous les morceaux. Cette petite
modification pourrait être appliquée dès
le début de la construction. Elle a été
suggérée au fabricant.
REGLAGES
Une programmation de l'émetteur est une phase indispensable
pour bien exploiter les capacités de l'appareil.
Pour la dérive : petits débattements 40 mm ;
grands débattements 80 mm.
En profondeur : petits débattements 30 mm ; grands débattements
60 mm, expo 30%
Aux ailerons : petits débattements 30 mm en haut, 28 mm
en bas ; grands débattements 60 mm en haut, 55 mm en bas,
expo 30%.
Une fonction volets, utile pour les décollages est appliquée,
les ailerons sont abaissés de 28 mm avec une compensation à
la profondeur de 10 mm à piquer.
Un mixage snap-flaps a été programmé, servant pour
l'acrobatie pour les boucles serrées : lorsqu'on tire sur
le manche de profondeur les ailerons s'abaissent et inversement quand
on pousse sur le manche. Quand la profondeur est à cabrer ou
à pousser à 100%, les ailerons s'élèvent
ou s’abaissent de 30 mm.
Un autre mixage a été créé (moteur-dérive),
il est bien pratique pour le déplacement sur terre ou eau ainsi
que pour faire des figures inhabituelles. Quand on est en plein ralenti,
la dérive 100% à gauche, seulement le moteur droit est
à 50%, le gauche ne tourne pas. Quand on est pleins gaz et la
dérive à 100%, le moteur opposé au sens de la direction
n'est qu'à 50% et l'autre à pleins gaz.
Quant au centre de gravité il est parfaitement respecté
avec une 800 mAh et est avancé d'environ 2 mm avec une 1000 mAh.
CENTRAGE
ET DEBATTEMENTS
Centrage : 293
à 298 mm du nez
Débattements :
Ailerons : - 30 mm / + 28 mm à - 60 mm / + 55 mm
Profondeur : +/- 30 mm à +/- 60 mm
Dérive : +/- 40 mm à +/- 80 mm
Volets : + 28 mm compensation + 10 mm
Mixage dérive-moteurs (débrayable) : 100%
dérive, 50% gaz sur moteur extérieur au virage
Mixage snap-flaps (débrayable) : volets -/+ 30 mm ;
profondeur +/- 60 mm (dans le sens opposé)
Les
réglages de Michel R. (Microlax) -
Encadré ajouté en septembre 2016
J’ai effectué le premier vol
du Puddle-Star hier soir à la fraîche.
Finalement,
l’idée de déclarer les ailerons en volets
n’était pas bonne car elle ne permettait plus d’utiliser
la fonction EXPO.
Je les ai donc simplement déclarés en flaperons,
ce qui me permet en plus d’utiliser un potar linéaire
pour les volets.
J’ai aussi ajouté des rampes de LEDs pour le vol
de nuit.
Masse finale avec un accus 1000 mAh 3S 40C (Rhino) : 510 g.
C’est vraiment un petit machin très
amusant et polyvalent. Avec des débattement « normaux
» il est extrêmement facile à piloter. Avec
le mixage snap-flap et des débattements de ouf, ça
devient vraiment amusant : les boucles « autour du longeron
» et les déclenchés bestiaux sont vraiment
surprenants. Sans moteur, profondeur à fond cabré,
le modèle parachute à plat et un coup de gaz brutal
lui fait faire une boucle-cabriole sur place (parfois un déclenché
s’il n’est pas parfaitement à plat au départ).
J’ai utilisé également le mixage moteurs/dérive,
mais je n’arrive pas vraiment à maîtriser la
chose et l'avion vole alors comme un véritable pochetron
en s’inclinant et glissant du côté du moteur
faible. Finalement, je crois que je garderai ce mixage uniquement
pour le taxiage en mode hydravion.
Avec un bouton à 3 positions, je peux donc choisir
de passer instantanément de :
mode pépère avec des débattements
normaux : avion agréable, étonnamment stable pour
sa taille.
mode fun fly avec snap-flap et débattements
énormes partout : la bête à faire des machins
bizarres que "même le pilote il comprend pas toujours
comment il peut faire ça"
mode hydravion avec mixage moteurs/ direction : pour
"taxier" sur l'eau.
Et tout ça dans un espace qui peut être
très restreint et en décollant et posant n’importe
où.
Merci Romain de m’avoir fait découvrir ce
modèle qui sera sans doute celui qui volera le plus dans
les mois à venir.
EN VOL
C'est rare sur un
modèle en mousse, mais l'aile est démontable, facilitant
grandement le transport. Et avec notre modification, les balancines
ne dépassent pas. Elles peuvent être mises en place
en quelques secondes, sans outil. Sur herbe, elles ne sont pas
utiles et pourraient être endommagées.
Les palonniers des servos d'ailerons sortent à travers
les flancs. Ils sont rapidement connectés grâce aux
chapes à boule de bonne qualité.
Le compartiment de
la batterie est accessible sans avoir à retirer l'aile.
Le volume n'est pas très important mais permet de glisser
un pack Li-Po 3 éléments de 800 à 1000 mAh.
La vis tenant l'aile avec sa large tête plate est serrée
à la main, c'est bien pratique. On connecte les chapes à
boules des ailerons, et on glisse la batterie sous le pare-brise. Les
flotteurs ne sont pas installés sur notre version terrestre.
Le Puddle Star peut bien sûr être lancé à
la main, soit à plat en le tenant sous le fuselage, soit le nez
en l'air en le prenant derrière l'aile. La puissance est telle
qu'il peut grimper à la verticale depuis un départ arrêté.
Mais les décollages du sol sont nettement plus amusants. Le déplacement
au sol se fait très aisément malgré l'absence de
train. L'avion reste maniable aussi bien sur l'herbe tondue que le sable
ou la terre battue. On évitera cependant les revêtements
trop abrasifs comme le bitume ou les graviers qui pourraient user prématurément
le dessous.
Le décollage
du sol s'effectue en quelques mètres à peine, sans
même avoir besoin d'une surface lisse. Pas courant pour
un... hydravion !
Les flotteurs étant démontés sur notre version
terrestre, l'avion effectue des demi-tours sur lui-même le nez
plaqué au sol en utilisant le mixage dérive-moteurs. Pour
décoller, il glisse sur quelques mètres avant une sollicitation
à la profondeur qui ne doit pas être trop violente car
la base du volet de dérive peut toucher le sol. Avec les volets
baissés et les moteurs poussés à fond, il quitte
le sol en moins de 2 mètres.
Les trajectoires sont tendues et propres avec les petits débattements
et un régime moteur raisonnable Nous avons là entre les
mains un trainer tranquille, capable de planer assez correctement moteurs
coupés grâce à son profil d'aile. La voltige est
simple et douce, c'est parfait pour un pilote peu expérimenté
avec une autonomie comprise entre 10 et 15 minutes.
Les énormes
gouvernes ont des débattements monstrueux, permettant une
voltige débridée. Avec les 4 servos, une fonction
snap-flaps a été programmée pour effectuer
des figures très serrées.
Mais le Puddle Star est surtout conçu pour être secoué.
Dans ce cas, plus besoin de se rendre au terrain. On reste dans le jardin,
l'avion est posé sur la table de la terrasse, les mixages snap-flaps
et dérive-moteurs sont enclenchés, l'inter basculé
sur les grands débattements et c'est parti ! Ca grimpe au
ciel à la verticale sous le son des 2 hélices qui font
résonner la cellule. Suspendu le nez en l'air, on donne un grand
coup de dérive en corrigeant à la profondeur pour contrer
la tendance à se remettre à plat et l'avion effectue un
renversement sur 360° pour se retrouver à sa position de
départ. On monte plus haut puis les moteurs sont coupés,
le manche des ailerons est basculé à fond d'un côté
pour une descente en tonneaux. Après 2 ou 3 tours, on pousse
ou on tire à fond sur la profondeur et la direction pour déclencher
et engager la vrille avec des rotations très rapides au départ
puis qui s'atténuent. On s'arrête au ras du sol pour un
passage dos, la dérive touche presque. On attaque les boucles
droites ou inverses qui tournent à hauteur des yeux sans problème,
le mixage snap-flaps permet des diamètres très serrées.
Les tonneaux s'enchaînent sans compter. Ceux à facettes
sont plus complexes car le vol tranche demande un peu d'effort, il faut
ajuster avec la prof pour conserver une trajectoire rectiligne. Pour
le torque roll, il faut tricher aux ailerons car l'avion ne tourne pas
tout seul étant donné l'absence de couple dû au
montage choisi avec des moteurs contrarotatifs.
L'aile est dotée d'un véritable
profil symétrique favorisant le vol plané. Les ailerons
mesurent la moitié de la corde.
On s'amuse à slalomer entre les arbres et autres obstacles
du jardin ; un déclenché inverse suivi d'une grimpée
en donnant de grands coups de dérive, l'avion zigzague grâce
au mixage, on maintient la direction pour un beau renversement et enfin
on réduit tout en cabrant au ras du sol volets sortis, à
la limite du décrochage pour un atterrissage aux pieds. Les amateurs
de voltige débridée façon F3P risquent de s'amuser
follement avec ce Puddle Star.
Cependant, à cause de sa faible charge alaire, on évitera
de voler lorsque le vent se lève trop si l'on veut conserver
de belles trajectoires agréables, même si l'avion encaisse
quand même les bourrasques.
SUR L'EAU
On enfile les flotteurs dans l'aile et on se retrouve aux commandes
d'un navigateur hors-pair. Pas besoin d'un grand lac, son fuselage recouvert
de film lui permet de glisser à la surface sans efforts. Il pourrait
décoller d'une grande flaque d'eau aux abords dégagés.
Il quitte l'eau de la même façon que sur le sol, c'est-à-dire
en quelques mètres avec les volets baissés.
Si le plan d'eau est plus vaste, on prend beaucoup de plaisir à
le faire évoluer à grande vitesse, en réalisant
des drifts. Dans les virages serrés, les flotteurs s'enfoncent
dans l'eau et définissent le rayon de virage. La maniabilité
est réellement excellente, encore plus en utilisant le mixage
direction sur les gaz et tout ça sans nécessiter de dérive
marine. On se méfiera tout de même du vent latéral
qui peut retourner l'avion sur l'eau lorsqu'il n'a pas beaucoup de vitesse.
Petite touchette de la surface avec la
pointe du volet de direction, facile !
Les longues glissades rapides sont un
régal, l'avion effectue même des drifts, juste en équilibre
sur son redan.
La maniabilité
sur l'eau est excellente, les demi-tours se font en appui sur
la balancine intérieure, même à grande vitesse,
bien aidés par les régimes moteurs indépendants.
Les déjaugeages s'effectuent sur environ 2 ou 3 mètres
avec la fonction volets-profondeur et toute la puissance, ou sur la
distance souhaitée avec un filet de gaz et une sollicitation
au manche, toujours sans difficulté. Grâce à sa
grande maniabilité, on peut descendre nez en l'air afin de réaliser
des touchettes avec la dérive sur l'eau, il faut alors gérer
sur tous les axes. Si la manœuvre venait à échouer
et que l'avion se retrouvait sur le dos à la surface de l'eau,
pas de panique, l'aile étant bien fixée au fuselage et
offrant une très bonne flottabilité, aucune goutte n'entre
à l’intérieur.
Pour l’amerrissage, l'approche s'effectue aux moteurs, avec les
volets si besoin, l'avion touche l'eau pour s'y plaquer sans aucun rebond.
Des gouttes viennent parfois se coller à l'arrière du
modèle, ce qui peut faire reculer le centrage et modifier momentanément
les caractéristiques de vol.
Mise en place de la batterie après
avoir retiré le pare-brise qui tient en place avec 2 aimants.
Le supplément
de puissance permet de voler pendu par les hélices. La
configuration choisie avec les moteurs tournant en sens opposé
annule les effets de couple.
EN SALLE
Dans un gymnase,
l'avion est aussi très à l'aise puisqu'il peut
évoluer dans un volume restreint comme lors de la rencontre
Hydr'Indoor
organisée par le club des Mouettes à Epinay-sur-Orge.
Un bassin provisoire est installé chaque année,
c'est tout simplement une longue bâche de 3x15 m de quelques
centimètres de profondeur. Largement de quoi déjauger
et amerrir.
En
utilisant les gaz avec modération, le vol en salle
est également possible, surtout lorsqu'un bassin
de quelques centimètres de profondeur est aménagé
comme ici à l'Hydr'Indoor d'Epinay-sur-Orge.
Il est préférable
de voler à mi-gaz pour ne pas aller trop vite, mais si
la salle est vide il est aussi possible de faire des lignes
droites à toute vitesse. On peut tourner de la voltige
classique si l'on n'est pas très à l'aise :
tonneaux, déclenchés, loopings, etc. Pour les
loopings on mettra un grand coup de gaz juste avant la boucle
pour donner de la vitesse et l'on coupera les gaz juste avant
la descente. Mais en s'améliorant il est possible de
tenter toutes sortes d'autres figures : faire des renversements
au ras du plafond, des petites vrilles d'un tour ou deux, suspendre
l'avion à la verticale avec touchette de la dérive
au sol ou encore toucher le plafond avec le nez car les hélices
sont en retrait sur l'aile et ne craignent rien.
Les hélices
soufflent bien les gouvernes et le mixage aide à tenir
l'axe de lacet, un bon pilote se fait réellement plaisir.
Les figures sont nettes et précises en l'absence de vent,
on peut alors exploiter quasiment toutes les capacités
de l'avion. On peut aussi bien s'amuser en effectuant des glissades
au sol moteurs à fond avec virages serrés, ou
bien encore plaquer l'avion contre les murs en s'en approchant
doucement nez en l'air. Là aussi, les hélices
ne toucheront grâce à l'aile haute. Le Puddle Star
peut rester en appui contre le mur ou au plafond de façon
si stable qu'il est possible de poser la radio par terre...
Le
vol tranche demande peu de soutien à la direction
grâce aux moteurs mixés. Il faut quand même
maintenir la trajectoire en corrigeant à la profondeur.
Les hélices bien éloignées du sol
sont protégrées, y compris quand on s'amuse
à plaquer l'avion verticalement contre les murs.
ENCORE
UN SUCCES !
Voilà enfin un voltigeur démontable et facile à
transporter, avec une plage de vol immense puisque tous les terrains
lui conviennent, même en salle. C'est quand même inhabituel
de décoller du sol avec un hydravion. Sa configuration bimoteur
ajoute de l'originalité et accroît encore davantage le
domaine d'évolution avec différents mixages.
Au sol comme sur
l'eau, le Puddle Star est très maniable. Avec les moteurs
mixés sur l'axe de lacet, les demi-tours se font autour
du saumon.
On
aime
Aile profilée
Equipement électronique
bien protégé
Batterie accessible sans démonter
l'aile
Tout-terrain
Aile démontable
Décor original
On
aime moins
Volume des flotteurs un peu
faible
Jeu autour du support d'aile
avec le temps
Emplacement batterie étroit
Servos difficilement démontables
Le Puddle Star RC-Factory,
toujours de sortie, surtout quand les rivières s'étalent
et offrent de nouveaux terrains de jeux, comme ce fut le cas
au printemps 2016, et notamment sur la Seine en région
parisienne.