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14 mai 2016
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Un hydravion... tout-terrain !

Présentation : Romain Berlivet

Chez RC Factory, on aime surprendre et la silhouette d'un modèle ne dévoile pas forcément son tempérament. C'est une nouvelle fois le cas avec le Puddle Star, hydravion bimoteur doté d'un fuselage assez volumineux. Il ne faut pas se laisser tromper par son air paisible, c'est un appareil tonique capable de voler partout, dans tous les sens, et pas seulement depuis un plan d'eau...

 
A première vue, on pourrait penser que cet hydravion est un parkflyer « pépère » mais les apparences sont parfois trompeuses : c'est une petite boule de nerfs acrobatique très bien motorisée et faiblement chargée, qui peut évoluer sur l'eau... et ailleurs !
Le décor sérigraphié, original et bien visible, est du plus bel effet.

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Nom : Puddle Star
Marque : RC Factory
Envergure : 100 cm
Longueur : 99 cm
Corde : 24,5 cm / 17 cm
Profil : Symétrique 9%
Surface : 20,9 dm²
Masse : 458 g
Charge alaire : 22 g/dm²
Equipement :
Servos : EMAX ES08 MA II
Moteurs : Sunny Sky X2204-21 KV : 1800
Contrôleurs : 12A
Hélice : Gemfan 7''x3,8'' CW et CCW
Pack prop. : LiPo 3S 800 mAh
U bec 5V/5A
Prix TTC indicatif : kit seul 95 €
Kit avec équipement : 235 €

Deux moteurs pour deux fois plus de plaisir...
On voit sur cette vidéo une partie du domaine de vol de cet hydravion bimoteur.

Séances de vol à la dune du Pyla et au cœur des vignes bordelaises.
Le Puddlestar est aussi à l'aise en l'air que dans l'eau de la piscine...

Comme d'habitude chez RC Factory, le kit est livré dans une boîte très plate, mais pleine comme un œuf.

Le fuselage en volume est constitué d'un assemblage de plaques d'EPP de 6 mm pour les flancs et de couples renforcés par endroits avec des morceaux de contre-plaqué. De nombreuses encoches permettent un montage rectiligne et évitent tout risque d'erreur.
L'aile est en 2 parties et ce qui importe vraiment, c'est qu'elle est dotée d'un véritable profil biconvexe symétrique de 9% apportant notamment plus de rigidité et une meilleure finesse qu'une simple planche. Les immenses gouvernes qui mesurent pratiquement la moitié de la corde sont articulées par amincissement du matériau.
Des cloisons verticales faisant office de balancines se glissent vers les extrémités de l'aile. La base est triplée avec du Dépron de 6 mm pour former des ballonnets servant à stabiliser l'avion durant l'hydroplanage.
Gros avantage de cette aile : elle est prévue démontable. Enfin un voltigeur qui ne sera pas trop encombrant !
Les empennages sont en planche d'EPP de 10 mm. Les gouvernes largement dimensionnées possèdent d'énormes compensateurs aérodynamiques, ça soulagera les efforts sur les servos.
Le décor original sérigraphié, bien contrasté, représente des projections d'eau rendant l'avion bien visible. On aurait cependant aimé que les couleurs soient un peu plus soutenues.
Parmi tous les accessoires livrés comme la vis à tête plate qui permet de serrer l'aile sans avoir besoin d'outils et le nécessaire pour confectionner toutes les commandes, on trouve encore des platines en contre-plaqué découpé au laser pour confectionner les supports moteurs et servos.
L'impression qui se dégage de l'ensemble, c'est une qualité soignée, aussi bien pour la conception que pour les matériaux.
Pour le plaisir, on peut assembler « à blanc » le modèle complet en moins de 10 minutes. Parfait pour se motiver avant les quelques soirées nécessaires au montage.
A noter qu'aucune notice n'est fournie. Il faut se rendre sur le site du fabricant ou celui de l'importateur pour la télécharger au format PDF. Elle comporte de très nombreuses photos illustrant chaque étape.
Il est possible de passer commande du kit nu ou avec tout l'équipement adapté.

MONTAGE
 

Le montage est simple et assez rapide, en quelques heures l'hydravion sera prêt à glisser et voler au-dessus de l'eau.
Le kit contient les parties en EPP et les renforts en contre-plaqué de 3 mm découpés au laser.
Avant de commencer le montage, on assouplit les articulations en laissant l'aile et les empennages sous presse durant une nuit, avec les gouvernes complètement rabattues sur l'extrados.

Le kit est composé d'un nombre de pièces en EPP relativement important, c'est essentiellement dû au fuselage en volume. Il est cependant très léger car c'est une caisse creuse assemblée autour de quelques couples.
De très nombreuses découpes permettent un assemblage rapide et sans erreur possible. Ici c'est une rondelle emprisonnant un aimant qui servira à maintenir plaqué le pare-brise.
Le support de la vis de fixation d'aile car celle-ci est démontable. Les vis trop longues doivent être meulées.

On s'attaque au support des servos et des aimants qui maintiennent la cabine. 2 aimants sont collés au centre de 4 rondelles qui seront noyées dans les flancs du fuselage. A l'intérieur de ces flancs viennent se fixer 4 renforts de chaque côté, 2 en EPP et 2 en contre-plaqué ; ils consolident fortement le fuselage au niveau de l'aile et servent de supports servos. La colle peut être de la cyano normale mi-épaisse puisqu'elle ne fera pas fondre le matériau, ou mieux, avec de la foam-cure à base de silicone qui reste flexible.

Mise en place des couples sur un flanc. Certains renforts ou supports sont confectionnés avec du contre-plaqué découpé au laser.

Un écrou de fixation d'aile se visse sur une cloison verticale en contre-plaqué, les pointes devant être meulées afin de ne pas se blesser. Vient ensuite le compartiment pour la batterie constitué de 3 morceaux d'EPP, il sépare la batterie du reste de l’électronique pour ne pas avoir à démonter l'aile à chaque vol. On pose le flanc droit du fuselage sur une surface lisse et horizontale, on y met les 2 supports de l'aile en vérifiant bien que les encoches soient au bon endroit puis ce sont les 5 couples qui sont collés, le tout toujours à la cyano. Une modification personnelle peut être apportée à ce moment de la construction pour renforcer l'avant (voir encadré) avec quelques chutes d'EPP ou de Dépron.

Le fuselage prend forme en quelques minutes. Les collages se font à la cyano moyenne ou avec de la foam-cure souple à base de silicone. Les coffrages dessus-dessous sont prêts à être collés. Les multiples encoches simplifient le montage. Il n'y a aucune découpe ni même d'ajustage du matériau à effectuer, tout se monte tel que c'est livré.
Avec tous ces encastrements, le fuselage ne peut pas être construit tordu. De plus, malgré la relativement faible épaisseur du matériau, l'ensemble est tout à fait rigide.

Les flancs sont collés, ils doivent être concaves et au même niveau à l'arrière pour que le fuselage ne soit pas vrillé ou tordu. Le fond et l'avant du fuselage sont ensuite collés, j'ai utilisé de la colle contact car elle bouche mieux les jointures et évite ainsi les fuites, il faut maintenir les morceaux pendant le collage. Le fuselage est bientôt fini, il est bien différent de toutes ces planches, c'est une réelle cellule et ça rend la construction bien plus intéressante.

Pour offrir un maximum de débattements, le fabricant livre des rallonges fraisées dans de la plaque époxy pour les palonniers de servos d'ailerons. Elles sont ligaturées au fil à coudre et fixées à la cyano.
Tous les guignols fraisés dans de la plaque époxy sont fournis. Ils se collent à la cyano dans l'épaisseur du matériau.
Le stabilisateur a été recouvert de film de plastification à chaud. Celui-ci doit être retiré au niveau du collage de la dérive.
Les servos se glissent dans les renforts en contre-plaqué collés contre les flancs du fuselage. Ceux des ailerons sont placés également à ce niveau et non pas dans l'aile.
Les commandes de profondeur et direction sont en jonc carbone coulissant dans une fine gaine blanche. Ca ne risque pas de rouiller. On aime.
Ces gaines sont soutenues à de multiples endroits pour éviter de flamber.
Lorsque la longueur des commandes est ajustée, l'arrière du fuselage peut être refermé.
Ajustement en longueur de la gaine et de la commande pour permettre un débattement maximal tout en conservant une bonne rigidité grâce aux petits supports livrés.

On intègre les servos. Les palonniers pour les ailerons sont rallongés par des lamelles d'époxy fixées avec du fil et de la cyano. Les chapes sont mises sur les servos qui sont collés à la colle à chaud dans leurs emplacements.
Les commandes de profondeur et de direction sont en jonc carbone fin. Elles passent dans le fuselage et sont guidées par des gaines en plastique qui s’insèrent dans les couples pour ressortir côté empennage. Les guignols sont en plaque époxy collés à la cyano dans les fentes prévues dans les gouvernes.
La dérive vient s’insérer dans le stab, puis l'ensemble est collé sur le fuselage. Il faut bien vérifier les raccords et l'alignement. 3 petits guides sont mis en place avant le collage des chapes sur les commandes afin de les empêcher de se tordre.

Les demi-ailes sont réunies à l'époxy autour d'une nervure en contre-plaqué.
Elles sont renforcées à l'intrados et à l'extrados par des plats en carbone.
Les commandes d'ailerons sont en tige carbone, prolongées à chaque extrémité par des chapes à rotules démontables.
Les fils électriques sont intégrés dans l'épaisseur de l'aile, et recouverts par une bande de ruban adhésif.
Les supports moteurs sont assemblés en contre-plaqué.

C'est maintenant au tour de l'aile, une nervure centrale est collée entre les demi-ailes à l'époxy 5 min, c'est beaucoup moins cassant qu'avec de la cyano. Cette nervure est percée de part en part à la verticale pour laisser passer la vis de fixation d'aile ; malheureusement cela peut prendre un léger jeu avec le temps.
Des joncs carbone servant de longerons prennent place dans l'épaisseur de l'aile à l'intrados et à l'extrados, il faut faire deux incisions bien droites au cutter.
Les supports moteurs en contre-plaqué viennent se loger dans des découpes sur le bord d'attaque, les moteurs sont ensuite vissés dessus. Pour le passage des fils qui vont jusqu'au fuselage, il faut creuser un petit sillon de quelques millimètres de profondeur qui sera recouvert par une bande de ruban adhésif. Des languettes en EPP noir recouvrent les supports moteurs pour plus d’esthétique. Les commandes d'ailerons sont attachées au niveau des servos et des guignols par des chapes à rotules facilement démontables, ce qui est très pratique lors de l'assemblage sur le terrain.
Les flotteurs ne sont pas collés comme prévu par le fabricant, j'ai choisi de les rendre amovibles, ce qui facilite le transport et le stockage tout en évitant de les arracher lors des atterrissages et décollages sur piste. Pour ne pas les perdre, on peut les ranger dans le fuselage, ils rentrent tout juste. Le bas de ces flotteurs est constitué de deux couches de Dépron de 6 mm qui pourraient être doublées car les saumons ont tendance à tremper.

Les balancines sont renforcées par des plats en carbone.
La base des balancines est recouverte de plusieurs épaisseurs de Dépron formant les flotteurs.

Le compartiment de la batterie est obstrué par un pare-brise en plastique dans lequel sont serrées 2 vis métalliques s'aimantant sur le fuselage. Pour lui donner forme, il faut plier les côtés à l'aide d'un réglet. Il est difficile d'obtenir des angles bien marqués s'alignant parfaitement avec le fuselage. Cependant l'espace formé entre le fuselage et la verrière est réduit et l'eau suffisamment loin pour atteindre la batterie.

La cabine en plastique souple est amovible, permettant l'accès au compartiment batterie.
La cabine reçoit 2 boulons métalliques qui permettront sa fixation sur le fuselage grâce à des aimants incrustés dans les flancs..

EQUIPEMENT
 

Côté moteurs, j'ai choisi des Sunny Sky X2204-21 KV : 1800, montés en « contrarotatifs » pour éviter l'effet de couple et favoriser certaines figures. Ils sont accompagnés par des contrôleurs de 12 A. J'ai trouvé des hélices adaptées, des Gemfan 7''x3,8'' en nylon renforcé carbone, une avec le pas à droite (CW), l'autre à gauche (CCW).
Les 4 microservos EMAX ES08 MA II à pignons métal sont puissants, les grosses gouvernes pouvant être exposées aux chocs ou demander de gros efforts dans les figures violentes. Le récepteur 6 voies, indispensable pour programmer quelques mixages, est placé à un endroit assez éloigné de tout contact avec l'eau.

Les moteurs de 22 mm de diamètre et 20 g sont fixés par leur châssis directement sur les supports en contre-plaqué. La finition est assurée par un habillage en mousse.
Il faut bien sûr 2 contrôleurs pour les moteurs brushless. Après essais, le BEC s'est avéré insuffisant pour alimenter les 4 servos très sollicités. Un U-Bec 5A indépendant a été ajouté. Les fils rouges des prises venant des contrôleurs sont retirées pour ne pas sur-alimenter le récepteur.

La batterie est une Li-Po 3S de 800 à 1000 mAh. La place qui lui est réservée ne permet pas de glisser plus gros.
Un U-Bec 5A a été ajouté après les premières séances de vol car nous avons eu des soucis avec l'un des servos qui partait en butée, le BEC du contrôleur ne permettant pas toujours d'alimenter 4 servos sollicités en même temps.

UNE TOUCHE DE FINITION SUPPLEMENTAIRE
 

Du film de plastification à chaud (lamination) a été collé sur toute la partie basse du fuselage, il a un rôle de protection, améliore la glisse et évite l'effet éponge de l'EPP. Le fabricant propose de mettre du ruban adhésif, en ayant précédemment posé une couche de colle néoprène en bombe mais cette option oblige à réaliser des caches pour protéger les surfaces qui n'ont pas besoin d'être encollées.

Le dessous du fuselage et le stabilisateur sont recouverts de film de plastification à chaud, favorisant la glisse et étanchéifiant encore davantage le matériau.

Avec le film de plastification, il n'y a pas de masquage à faire, c'est un gain de temps et la décoration ne risque pas de s'enlever lors du retrait du scotch. Toute la partie avant jusqu'à la cabine et tout le dessous ont été recouverts, ainsi que la dérive et le stabilisateur avant son collage sur le fuselage. Par la suite, l'aile a également été recouverte, en partant des saumons jusqu'aux flotteurs aussi car ils sont souvent au contact de l'eau.

MODIFICATIONS MINEURES

Les flotteurs sont rendus amovibles par de petits aimants néodymes, cette modification est simple, en 10 minutes la manipulation est effectuée. 2 aimants de forme rectangulaire sont enserrés dans chacun des flotteurs, un à l'avant à la verticale et un à l'arrière à l'horizontale. Leurs opposés sont placés en face dans l’épaisseur de l'aile. Il faut faire une entaille au bistouri dans l'EPP pour y glisser les aimants, on vérifie bien que chacun est attiré par son opposé puis on les colle à la cyano.

Détails des balancines renforcées par du plat en carbone. Elles ont été rendues amovibles et restent plaquées sur l'aile grâce à de petits aimants noyés dans l'épaisseur.

Une deuxième modification sur l'avant du fuselage a été faite après coup, suite à plusieurs crashes dus à des problèmes radio. Des petits renforts en EPP de récupération ont été placés par l'intérieur contre les flancs et le fond, sur quelques centimètres au niveau du nez, ils ne sont pas indispensables mais rigidifient bien si on ne vole pas qu'en hydravion. Il faut les coller avant de refermer l'avant du fuselage lors de la construction.

Suite à quelques pannes radio (éliminés après avoir ajouté le Bec externe), l'avant du fuselage a pris des coups. Il a été ouvert puis l'intérieur a été doublé d'EPP. L'ensemble a été refermé proprement en ayant gardé tous les morceaux. Cette petite modification pourrait être appliquée dès le début de la construction. Elle a été suggérée au fabricant.

REGLAGES
 

Une programmation de l'émetteur est une phase indispensable pour bien exploiter les capacités de l'appareil.
Pour la dérive : petits débattements 40 mm ; grands débattements 80 mm.
En profondeur : petits débattements 30 mm ; grands débattements 60 mm, expo 30%
Aux ailerons : petits débattements 30 mm en haut, 28 mm en bas ; grands débattements 60 mm en haut, 55 mm en bas, expo 30%.
Une fonction volets, utile pour les décollages est appliquée, les ailerons sont abaissés de 28 mm avec une compensation à la profondeur de 10 mm à piquer.
Un mixage snap-flaps a été programmé, servant pour l'acrobatie pour les boucles serrées : lorsqu'on tire sur le manche de profondeur les ailerons s'abaissent et inversement quand on pousse sur le manche. Quand la profondeur est à cabrer ou à pousser à 100%, les ailerons s'élèvent ou s’abaissent de 30 mm.
Un autre mixage a été créé (moteur-dérive), il est bien pratique pour le déplacement sur terre ou eau ainsi que pour faire des figures inhabituelles. Quand on est en plein ralenti, la dérive 100% à gauche, seulement le moteur droit est à 50%, le gauche ne tourne pas. Quand on est pleins gaz et la dérive à 100%, le moteur opposé au sens de la direction n'est qu'à 50% et l'autre à pleins gaz.
Quant au centre de gravité il est parfaitement respecté avec une 800 mAh et est avancé d'environ 2 mm avec une 1000 mAh.

CENTRAGE ET DEBATTEMENTS
Centrage : 293 à 298 mm du nez

Débattements :
Ailerons : - 30 mm / + 28 mm à - 60 mm / + 55 mm
Profondeur : +/- 30 mm à +/- 60 mm
Dérive : +/- 40 mm à +/- 80 mm
Volets : + 28 mm compensation + 10 mm
Mixage dérive-moteurs  (débrayable) : 100% dérive, 50% gaz sur moteur extérieur au virage
Mixage snap-flaps (débrayable) : volets -/+ 30 mm ; profondeur +/- 60 mm (dans le sens opposé)

Les réglages de Michel R. (Microlax) - Encadré ajouté en septembre 2016
J’ai effectué le premier vol du Puddle-Star hier soir à la fraîche.

Finalement, l’idée de déclarer les ailerons en volets n’était pas bonne car elle ne permettait plus d’utiliser la fonction EXPO.
Je les ai donc simplement déclarés en flaperons, ce qui me permet en plus d’utiliser un potar linéaire pour les volets.
J’ai aussi ajouté des rampes de LEDs pour le vol de nuit.
Masse finale avec un accus 1000 mAh 3S 40C (Rhino) : 510 g.

  PuddleStar

C’est vraiment un petit machin très amusant et polyvalent. Avec des débattement « normaux » il est extrêmement facile à piloter. Avec le mixage snap-flap et des débattements de ouf, ça devient vraiment amusant : les boucles « autour du longeron » et les déclenchés bestiaux sont vraiment surprenants. Sans moteur, profondeur à fond cabré, le modèle parachute à plat et un coup de gaz brutal lui fait faire une boucle-cabriole sur place (parfois un déclenché s’il n’est pas parfaitement à plat au départ).

J’ai utilisé également le mixage moteurs/dérive, mais je n’arrive pas vraiment à maîtriser la chose et l'avion vole alors comme un véritable pochetron en s’inclinant et glissant du côté du moteur faible. Finalement, je crois que je garderai ce mixage uniquement pour le taxiage en mode hydravion.

Avec un bouton à 3 positions, je peux donc choisir de passer instantanément de :

  1. mode pépère avec des débattements normaux : avion agréable, étonnamment stable pour sa taille.
  2. mode fun fly avec snap-flap et débattements énormes partout : la bête à faire des machins bizarres que "même le pilote il comprend pas toujours comment il peut faire ça"
  3. mode hydravion avec mixage moteurs/ direction : pour "taxier" sur l'eau.

Et tout ça dans un espace qui peut être très restreint et en décollant et posant n’importe où.

Merci Romain de m’avoir fait découvrir ce modèle qui sera sans doute celui qui volera le plus dans les mois à venir.


EN VOL
 

C'est rare sur un modèle en mousse, mais l'aile est démontable, facilitant grandement le transport. Et avec notre modification, les balancines ne dépassent pas. Elles peuvent être mises en place en quelques secondes, sans outil. Sur herbe, elles ne sont pas utiles et pourraient être endommagées.
Les palonniers des servos d'ailerons sortent à travers les flancs. Ils sont rapidement connectés grâce aux chapes à boule de bonne qualité.
Le compartiment de la batterie est accessible sans avoir à retirer l'aile. Le volume n'est pas très important mais permet de glisser un pack Li-Po 3 éléments de 800 à 1000 mAh.

La vis tenant l'aile avec sa large tête plate est serrée à la main, c'est bien pratique. On connecte les chapes à boules des ailerons, et on glisse la batterie sous le pare-brise. Les flotteurs ne sont pas installés sur notre version terrestre.
Le Puddle Star peut bien sûr être lancé à la main, soit à plat en le tenant sous le fuselage, soit le nez en l'air en le prenant derrière l'aile. La puissance est telle qu'il peut grimper à la verticale depuis un départ arrêté. Mais les décollages du sol sont nettement plus amusants. Le déplacement au sol se fait très aisément malgré l'absence de train. L'avion reste maniable aussi bien sur l'herbe tondue que le sable ou la terre battue. On évitera cependant les revêtements trop abrasifs comme le bitume ou les graviers qui pourraient user prématurément le dessous.

Le décollage du sol s'effectue en quelques mètres à peine, sans même avoir besoin d'une surface lisse. Pas courant pour un... hydravion !

Les flotteurs étant démontés sur notre version terrestre, l'avion effectue des demi-tours sur lui-même le nez plaqué au sol en utilisant le mixage dérive-moteurs. Pour décoller, il glisse sur quelques mètres avant une sollicitation à la profondeur qui ne doit pas être trop violente car la base du volet de dérive peut toucher le sol. Avec les volets baissés et les moteurs poussés à fond, il quitte le sol en moins de 2 mètres.
Les trajectoires sont tendues et propres avec les petits débattements et un régime moteur raisonnable Nous avons là entre les mains un trainer tranquille, capable de planer assez correctement moteurs coupés grâce à son profil d'aile. La voltige est simple et douce, c'est parfait pour un pilote peu expérimenté avec une autonomie comprise entre 10 et 15 minutes.

Les énormes gouvernes ont des débattements monstrueux, permettant une voltige débridée. Avec les 4 servos, une fonction snap-flaps a été programmée pour effectuer des figures très serrées.

Mais le Puddle Star est surtout conçu pour être secoué. Dans ce cas, plus besoin de se rendre au terrain. On reste dans le jardin, l'avion est posé sur la table de la terrasse, les mixages snap-flaps et dérive-moteurs sont enclenchés, l'inter basculé sur les grands débattements et c'est parti ! Ca grimpe au ciel à la verticale sous le son des 2 hélices qui font résonner la cellule. Suspendu le nez en l'air, on donne un grand coup de dérive en corrigeant à la profondeur pour contrer la tendance à se remettre à plat et l'avion effectue un renversement sur 360° pour se retrouver à sa position de départ. On monte plus haut puis les moteurs sont coupés, le manche des ailerons est basculé à fond d'un côté pour une descente en tonneaux. Après 2 ou 3 tours, on pousse ou on tire à fond sur la profondeur et la direction pour déclencher et engager la vrille avec des rotations très rapides au départ puis qui s'atténuent. On s'arrête au ras du sol pour un passage dos, la dérive touche presque. On attaque les boucles droites ou inverses qui tournent à hauteur des yeux sans problème, le mixage snap-flaps permet des diamètres très serrées. Les tonneaux s'enchaînent sans compter. Ceux à facettes sont plus complexes car le vol tranche demande un peu d'effort, il faut ajuster avec la prof pour conserver une trajectoire rectiligne. Pour le torque roll, il faut tricher aux ailerons car l'avion ne tourne pas tout seul étant donné l'absence de couple dû au montage choisi avec des moteurs contrarotatifs.

L'aile est dotée d'un véritable profil symétrique favorisant le vol plané. Les ailerons mesurent la moitié de la corde.

On s'amuse à slalomer entre les arbres et autres obstacles du jardin ; un déclenché inverse suivi d'une grimpée en donnant de grands coups de dérive, l'avion zigzague grâce au mixage, on maintient la direction pour un beau renversement et enfin on réduit tout en cabrant au ras du sol volets sortis, à la limite du décrochage pour un atterrissage aux pieds. Les amateurs de voltige débridée façon F3P risquent de s'amuser follement avec ce Puddle Star.
Cependant, à cause de sa faible charge alaire, on évitera de voler lorsque le vent se lève trop si l'on veut conserver de belles trajectoires agréables, même si l'avion encaisse quand même les bourrasques.

SUR L'EAU
 

On enfile les flotteurs dans l'aile et on se retrouve aux commandes d'un navigateur hors-pair. Pas besoin d'un grand lac, son fuselage recouvert de film lui permet de glisser à la surface sans efforts. Il pourrait décoller d'une grande flaque d'eau aux abords dégagés. Il quitte l'eau de la même façon que sur le sol, c'est-à-dire en quelques mètres avec les volets baissés.
Si le plan d'eau est plus vaste, on prend beaucoup de plaisir à le faire évoluer à grande vitesse, en réalisant des drifts. Dans les virages serrés, les flotteurs s'enfoncent dans l'eau et définissent le rayon de virage. La maniabilité est réellement excellente, encore plus en utilisant le mixage direction sur les gaz et tout ça sans nécessiter de dérive marine. On se méfiera tout de même du vent latéral qui peut retourner l'avion sur l'eau lorsqu'il n'a pas beaucoup de vitesse.

Petite touchette de la surface avec la pointe du volet de direction, facile !
Les longues glissades rapides sont un régal, l'avion effectue même des drifts, juste en équilibre sur son redan.
La maniabilité sur l'eau est excellente, les demi-tours se font en appui sur la balancine intérieure, même à grande vitesse, bien aidés par les régimes moteurs indépendants.

Les déjaugeages s'effectuent sur environ 2 ou 3 mètres avec la fonction volets-profondeur et toute la puissance, ou sur la distance souhaitée avec un filet de gaz et une sollicitation au manche, toujours sans difficulté. Grâce à sa grande maniabilité, on peut descendre nez en l'air afin de réaliser des touchettes avec la dérive sur l'eau, il faut alors gérer sur tous les axes. Si la manœuvre venait à échouer et que l'avion se retrouvait sur le dos à la surface de l'eau, pas de panique, l'aile étant bien fixée au fuselage et offrant une très bonne flottabilité, aucune goutte n'entre à l’intérieur.
Pour l’amerrissage, l'approche s'effectue aux moteurs, avec les volets si besoin, l'avion touche l'eau pour s'y plaquer sans aucun rebond.
Des gouttes viennent parfois se coller à l'arrière du modèle, ce qui peut faire reculer le centrage et modifier momentanément les caractéristiques de vol.

Mise en place de la batterie après avoir retiré le pare-brise qui tient en place avec 2 aimants.
Le supplément de puissance permet de voler pendu par les hélices. La configuration choisie avec les moteurs tournant en sens opposé annule les effets de couple.

EN SALLE

Dans un gymnase, l'avion est aussi très à l'aise puisqu'il peut évoluer dans un volume restreint comme lors de la rencontre Hydr'Indoor organisée par le club des Mouettes à Epinay-sur-Orge. Un bassin provisoire est installé chaque année, c'est tout simplement une longue bâche de 3x15 m de quelques centimètres de profondeur. Largement de quoi déjauger et amerrir.

En utilisant les gaz avec modération, le vol en salle est également possible, surtout lorsqu'un bassin de quelques centimètres de profondeur est aménagé comme ici à l'Hydr'Indoor d'Epinay-sur-Orge.

Il est préférable de voler à mi-gaz pour ne pas aller trop vite, mais si la salle est vide il est aussi possible de faire des lignes droites à toute vitesse. On peut tourner de la voltige classique si l'on n'est pas très à l'aise : tonneaux, déclenchés, loopings, etc. Pour les loopings on mettra un grand coup de gaz juste avant la boucle pour donner de la vitesse et l'on coupera les gaz juste avant la descente. Mais en s'améliorant il est possible de tenter toutes sortes d'autres figures : faire des renversements au ras du plafond, des petites vrilles d'un tour ou deux, suspendre l'avion à la verticale avec touchette de la dérive au sol ou encore toucher le plafond avec le nez car les hélices sont en retrait sur l'aile et ne craignent rien.

Les hélices soufflent bien les gouvernes et le mixage aide à tenir l'axe de lacet, un bon pilote se fait réellement plaisir. Les figures sont nettes et précises en l'absence de vent, on peut alors exploiter quasiment toutes les capacités de l'avion. On peut aussi bien s'amuser en effectuant des glissades au sol moteurs à fond avec virages serrés, ou bien encore plaquer l'avion contre les murs en s'en approchant doucement nez en l'air. Là aussi, les hélices ne toucheront grâce à l'aile haute. Le Puddle Star peut rester en appui contre le mur ou au plafond de façon si stable qu'il est possible de poser la radio par terre...

Le vol tranche demande peu de soutien à la direction grâce aux moteurs mixés. Il faut quand même maintenir la trajectoire en corrigeant à la profondeur. Les hélices bien éloignées du sol sont protégrées, y compris quand on s'amuse à plaquer l'avion verticalement contre les murs.

ENCORE UN SUCCES !
 

Voilà enfin un voltigeur démontable et facile à transporter, avec une plage de vol immense puisque tous les terrains lui conviennent, même en salle. C'est quand même inhabituel de décoller du sol avec un hydravion. Sa configuration bimoteur ajoute de l'originalité et accroît encore davantage le domaine d'évolution avec différents mixages.

Au sol comme sur l'eau, le Puddle Star est très maniable. Avec les moteurs mixés sur l'axe de lacet, les demi-tours se font autour du saumon.

On aime

  • Aile profilée
  • Equipement électronique bien protégé
  • Batterie accessible sans démonter l'aile
  • Tout-terrain
  • Aile démontable
  • Décor original

On aime moins

  • Volume des flotteurs un peu faible
  • Jeu autour du support d'aile avec le temps
  • Emplacement batterie étroit
  • Servos difficilement démontables
Le Puddle Star RC-Factory, toujours de sortie, surtout quand les rivières s'étalent et offrent de nouveaux terrains de jeux, comme ce fut le cas au printemps 2016, et notamment sur la Seine en région parisienne.

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