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7 mars 2021
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Proteus - Silence Model

Proteus - Silence Model

Y'a pas... d'lézard !

Présentation : Laurent Berlivet. Photos : Romain Berlivet

Les kits en structure à construire étaient devenus presque rares mais certains fabricants ont bien compris que les modélistes, et pas seulement ceux d'une « certaine génération », ont encore envie d'assembler de beaux modèles en structure traditionnelle. Silence Model dispose à son catalogue d'une vaste gamme de kits tout bois, dont ce Proteus, un acrobate 3 axes joli, facile à piloter et qui est avant tout très agréable à assembler.

Le Proteus est issu d'un des désormais trop rares kits récents en structure à assembler. Avec les outils de conception et de découpes modernes, la construction est un véritable plaisir.

Avec ses larges gouvernes et son profil symétrique, c'est un voltigeur qui peut être bien secoué.

Le Proteus est un trainer acrobatique prévu pour une motorisation électrique assez classique, basée sur un brushless d'environ 70 g et un pack Li-Po 3S de 2200 mAh. La cellule est en majorité découpée dans du contre-plaqué 3 plis léger. Avec ses énormes gouvernes, on pourrait penser qu'il s'agit d'un voltigeur 3D mais son profil symétrique très fin l'oriente plutôt vers une voltige plus classique. L'aile médiane avec sa corde de 30 cm à l’emplanture offre une belle surface, gage d'une charge alaire raisonnable. Et l'empennage de bonnes dimensions permet d'obtenir un avion sain et agréable. Avec son train classique très avancé, il y a peu de risque que l'avion passe sur le dos au décollage ou à l'atterrissage, même sur piste en herbe.

Le Proteus est utilisé ici comme remorqueur pour tracter le Sinbad de Jean-Charles. Si le petit remorqueur musclé s'en sort plutôt bien, le planeur de 2,40 m d'envergure piloté en 2 axes s'avère un peu délicat tant qu'il est accroché...
Quelques frayeurs mais qui se terminent toujours bien. C'est ce qui crée des souvenirs.

Caractéristiques techniques

Marque : Silence Model
Modèle : Proteus
Prix indicatif : 90 €
Envergure : 110 cm
Longueur : 92 cm
Cordes : 30 et 22 cm
Profil : Biconvexe symétrique 10%
Surface : 28 dm²
Masse : 980 g
Charge alaire : 35 g/dm²

Equipements

Moteur : ProTronik 2620 1200 kV
Contrôleur : ProTronik BF-45
Hélice : APC-E 10x5
Accu propulsion : Li-Po 3S 2200 mAh
Servos : x4 E-Max ES09MD


Equipement

Voici le détail de l’électronique nécessaire pour équiper l’avion. La motorisation est confiée à un moteur Pro-Tronik 2620 1200 kV associé à un contrôleur BF45 de la même marque. Il entraîne une hélice APC 10x5E.
La batterie Li-Po est une 3S 2200 mAh pas trop épaisse car la place est limitée en hauteur à cause d'une platine placée trop près de la trappe.
J'ai installé 4 servos E-Max ES09MD de 15 g, à pignons métalliques dotés d'un couple de 2,6 kg/cm pour actionner les larges gouvernes.

Une bien petite boîte, mais...


La petite boîte dévoile son contenu : des planches de bois – balsa et contre-plaqué – avec des pièces très imbriquées et fortement ajourées.
Les planchettes et les accessoires sont soigneusement attachés et ne risquent pas de s'abîmer.
De nombreux accessoires sont livrés... mais pas tous !

La première impression est la surprise lorsqu'on reçoit la boîte : Comment un avion de 1,10 m d'envergure avec une telle surface peut-il tenir dans un si petit volume ? Et pourtant, il ne s'agit pas d'une version micro mais bien du modèle attendu. On s’en rendra d’autant plus compte dès qu’on aura déroulé le plan. Le couvercle soulevé dévoile un lot de planches de balsa de différentes épaisseurs, d'autres en contre-plaqué ainsi que quelques baguettes de balsa. Le bois est très clair, de couleur uniforme, sans tache, sans veines marquées, pas lourd ni trop raide. Bref, de l'excellente qualité. Les découpes sont d’une précision chirurgicale. Le laser est parfaitement réglé, il n’y a aucune trace de brûlure. Toutes les pièces sont découpées et bien imbriquées donc il ne restera que très peu de chutes une fois le montage terminé. Ce qui saute également aux yeux, ce sont les très nombreux évidements dans le contre-plaqué, qui permettront d'obtenir une cellule en dentelle, solide et légère.
Les gaines en plastique et les commandes qui y coulissent font partie des accessoires présents, ainsi qu'une paire de roues en mousse légères accompagnées d'un train déjà plié en forme dans de la corde à piano. Dans des petits sachets se trouvent les guignols fraisés dans de la plaque époxy, les commandes d'ailerons, les dominos pour serrer les tringleries, la vis métallique de fixation d'aile avec son écrou à griffes et des rondelles étoilées pour tenir les roues. J'aurais aimé disposer d'un verrou pour maintenir la grande trappe et 4 écrous prisonniers pour fixer le support-moteur, même si la taille de ces derniers peut dépendre de la motorisation qui sera installée.
Un plan roulé, échelle 1, permet de bien repérer les pièces qui sont toutes numérotées et de les assembler sans risque d'erreur.
On termine l'inventaire avec la petite planche d'autocollants en vinyle portant le nom du modèle et la silhouette d'une sorte de lézard. Après recherche, le modèle doit son nom à la Proteus anguinus, une salamandre vivant dans des grottes à l'abri de la lumière, dont la couleur claire s'apparente à de la peau humaine. Il fallait creuser profond pour trouver ça...
Aucune trace de notice mais en se connectant sur le site du fabricant, on accède à un album de photos illustrant pas à pas toutes les étapes de la construction et de finition.

Montage

Le plan est déroulé sur une planche de montage bien plane puis il est recouvert d’un film plastique transparent comme celui qui recouvre les livres d’écolier, afin de le protéger de la colle et surtout pour éviter qu’il reste attaché à la cellule…
Les plus pressés pourront utiliser de la cyano medium mais il est préférable de travailler avec de la colle à bois blanche déposée au pinceau, vinylique ou aliphatique. Cette dernière est recommandée car elle se ponce plus facilement. Elle adhère également mieux qu’une cyano sur le contre-plaqué dont cette structure est principalement composée. Le pinceau permet de l’étaler correctement mais aussi de retirer tout excédent afin de ne pas alourdir la cellule inutilement.
Tout s’assemble sans la moindre retouche ; même pas besoin d’un coup de lime. Les pièces sont toutes numérotées et il est impossible de se tromper d'emplacement. Il faut toutefois rester attentif pour que la chronologie soit correcte et éviter de fixer des éléments dans des endroits inaccessibles par la suite.

Le plan est protégé par un film plastique. Pour retirer les épingles sans se faire mal aux doigts, il faut penser à glisser dessous un morceau de bande de cerclage.

Comme mise en bouche, j'ai attaqué par les empennages. Toutes les pièces sont issues d'une planche découpée, y compris les nombreux raidisseurs. Il n'y a donc même pas à retailler des baguettes dans la longueur. On s'appuie sur le plan en maintenant les pièces avec des épingles durant le séchage. Le plan est juste là pour s'assurer que tous les morceaux sont au bon endroit. Ils s'assemblent naturellement de par leurs formes avec de nombreuses encoches et décrochements.
La jonction des volets de stab est assurée par une baguette de bois dur. En quelques minutes, les empennages sont assemblés.

Les morceaux sont tous numérotés sur les planches et sur le plan.
Il y a des emboîment partout, aucun risque de se tromper.
Le surplus de colle blanche est essuyé aussitôt avec un pinceau.
Pour ne pas endommager le bois, les aiguilles sont plantées de part et d'autre.
En quelques minutes, le stab est assemblé.
La jonction des volets de profondeur est faite avec une baguette de bois dur.
 
Certaines entures ont des formes très travaillées, dans le but d'accroître les surfaces de collage.
 
Une fois les gouvernes assemblées, leur bord d'attaque est biseauté en V et les contours sont arrondis.

Le fuselage

Pour le fuselage, il faut être très attentif et bien repérer sur le plan un des tracés au niveau de l’arrête supérieure et du bord d’attaque de la dérive. En effet, il faut poncer l'intérieur des flancs afin que ces derniers se plaquent bien le long des cloisons verticales. Ensuite, on attaque la base constituée de plusieurs platines horizontales et de couples en les plaçant à plat sur un flanc. Il ne faut pas en oublier un seul avant de prendre l'ensemble en sandwich. Avant cela, il faudra coller des écrous noyés derrière la cloison moteur, placés en fonction de son bâti en croix et un autre pour la vis de maintien de l'aile. Avec les nombreux tenons et mortaises, il n'y a aucun risque de construire un fuselage vrillé ou tordu.

Assemblage du caisson qui emprisonne le train d'atterrissage. La corde à piano y entre en force ce qui permet de le retirer sans outil.
Assemblage d'un couple et de la platine horizontale, bien à l'équerre.
La platine porte-accu est trop ajourée. Pas moyen d'un coller un velcro efficacement, ni d'un mettre un anneau pour le serrer. Elle pourra être doublée par le dessous avec une plaque percée à la largeur de l'accu pour le sangler.   La platine support d'écrou pour la vis de fixation d'aile est constituée de 2 morceaux de contre-plaqué contre-collée. Glissée dans son emplacement, elle dépasse très légèrement et devra donc recevoir un petit coup de ponçage.
 
Mise en place de l'écrou à griffe dans le support de fixation d'aile. Il est enfoncé en force et collé à l'époxy.
Les écrous pour le support moteur ne sont pas fournis. Il faut donc s'en procurer à part et les coller dans le couple, en reprenant si besoin les perçages.
Collage des couples contre le flanc droit, appuyé sur le chantier.
Collage du support de train sous la platine horizontale.
Tous les couples et platines doivent être glissés dans leur emplacement avant de fermer avec le deuxième flanc. Après, il sera trop tard.
Encollage à la colle blanche posée au pinceau de toutes les zones de contact.
Les flancs sont pincés sur les couples. A l'arrière, il faudra ensuite les courber pour qu'ils épousent la forme inclinée des couples.
Au niveau du dernier couple et du bord d'attaque de la dérive, il est nécessaire de poncer la tranche en biseau pour obtenir une zone de collage suffisante.
Le coffrage supérieur doit être poncé pour se plaquer correctement au niveau de l'avant de la cabine.
De nombreuses pinces sont indispenables pour bien plaquer les coffrages durant le séchage.
Bien que marquée "W" comme Wing (aile), cette pièce vient bien se placer sur le fuselage, au niveau du couple avant.
Les charnières de la dérive peuvent être glissées dès maintenant, emprisonnées ente les flancs. Ca évitera de faire des encoches fastidieuses par la suite.

J'ai cependant trouvé que certaines pièces étaient trop ajourées à des endroits pourtant stratégiques, notamment au niveau de la platine porte-accu et du couple sur lequel on souhaiterait pouvoir verrouiller la trappe, ainsi que devant et derrière le train d'atterrissage. C'est peut-être corrigé sur les nouveaux kits car des remarques ont été suggérées au fabricant qui est en général à l'écoute et réactif.
Pour renforcer la platine porte-accu, elle peut être doublée par en dessous car il y a de la place pour ça. Prévoir dans ce cas 2 fentes sur les côtés pour immobiliser le pack à l'aide d'une sangle qui en fera le tour.
Utiliser de nombreuses pinces à linge, serre-joints et autres élastiques pour maintenir les coffrages du fuselage pendant le séchage. Ils sont en contre-plaqué donc assez raides.
Un vigoureux coup de ponçage sera nécessaire au niveau des mortaises afin de faire disparaître les jonctions, et dans les angles du fuselage pour casser les arêtes.

Assemblage du long capot, qui part du couple avant jusqu'à la verrière.
Certains couples dépassent légèrement des flancs et nécessitent un petit coup de ponçage pour les remettre à niveau.
Une petite languette dépasse à l'avant de la trappe.
Pose du coffrage supérieur de la trappe.
Les deux pattes qui dépassent à l'avant de la trappe ont dû être retouchées pour ne pas appuyer sur les écrous prisonniers.
Un bon coup de ponçage permet de lisser les flancs et de faire disparaître les éventuels débordements de colle.

Ajout d'un crochet de remorquage

A ce stade de la construction, j'ai ajouté une petite personnalisation, un peu curieuse sur un voltigeur, en glissant un crochet de remorquage dans le fuselage. Tant pis pour les puristes, l'essentiel est de se faire plaisir en partageant de bons moments en tractant les copains. Surtout que ça ne dégrade en rien les capacités de l'avion.

 
Le support est confectionné de façon à prendre appui sur toutes les entretoises tout en restant le plus léger possible. Seule la partie arrière formant le crochet est doublée de contre-plaqué. Le reste est en balsa.
 
La commande avec son support et son servo pèsent 20 g. Ca ne pénalise en rien les capacités acrobatiques de l'appareil.
Ainsi équipé, le Proteus peut remorquer des banderoles et bien sûr des planeurs pas trop rapides.
Le plus imposant a été le Sinbad de Jean-Charles, d'une envergure de 2,40 m, piloté en 2 axes. (Vidéo ici)

Le servo du crochet de remorquage a été placé au fond du fuselage. L'ouverture à cet endroit a donc été comblée.
J'ai aussi renforcé au niveau du passage du train car le peu de matière restant me semblait trop juste..
Le coffrage s'emboîte sour le fuselage.
Là encore, on utilise de nombreuses pinces pour bien le plaquer.

L'aile


 
 
Fabrication des volumineux ailerons, de la même façon que l'empennage.
Le croisillonage apporte beaucoup de rigidité.

Pour l'aile, vu son envergure, les baguettes et coffrage du bord de fuite doivent être raboutés. Pour une jonction efficace, il faut tailler les extrémités en sifflet afin d'augmenter les surfaces de collage et décaler les raccords. Le longeron vertical est en deux morceaux doublés par une clé d'aile au centre. Là encore, il faut s'appliquer pour ce collage crucial. Les nervures s'encastrent à mi-hauteur sur le longeron vertical. Ici, tout est en contre-plaqué, ajouré juste comme il faut. L'assemblage se fait à plat sur le chantier, toutes les nervures disposant de talons qui empêchent tout vrillage. Les grandes pièces formant les saumons sont assemblées en même temps que les nervures car ils seront partiellement recouverts par les faux bords d'attaque et de fuite. Une fois collé, le faux bord d'attaque sera poncé dans le prolongement des nervures pour respecter le profil, avant de coffrer le premier tiers de l'aile. De nombreuses épingles et élastiques sont nécessaires pour maintenir le coffrage en forme durant le séchage.

La plupart des pièces sont en contre-plaqué très ajouré : longeron, nervures, saumons.
 
Les longerons verticaux sont en deux morceaux. Ils sont réunis au milieu de l'aile par une clé pas très large donc il faut soigner son collage.
Assemblage de l'aile avec les nervures d'emplanture qui emprisonnent la platine où passera la vis de fixation d'aile.
Les baguettes de bord de fuite doivent être raboutées. Il n'y a pas beaucoup de longueur en supplément pour faire une enture.
Les saumons sont glissés dans des fentes horizontales aux extrémités des longerons.
Les nervures possèdent des talons qui reposent sur le chantier. Bien s'assurer que le bord de fuite est rectiligne.
Pose de la planchette faisant office de faux bord d'attaque.
Mise en place des cloisons au niveau du passage de la vis de fixation d'aile.
Mise en forme du faux bord d'attaque et du bord de fuite dans le prolongement des nervures.
Côté saumon, la baguette est amincie de façon symétrique.
Séchage de l'aile sous presse, nervures et longeron en appui sur le chantier.
Une bande de coffrage recouvre le faux bord de fuite. Ici encore, très peu d'excédent de bois. Le raccord sera décalé au mieux par rapport au baguettes placées dessous.
La planchette de coffrage est plaquée sur toute sa longueur pendant le séchage.
Coffrage de la partie centrale. Le trou servira à passer les prises des servos d'ailerons partant vers le récepteur.
Mise en place du coffrage de bord d'attaque, avec de nombreux élastiques pour le plaquer régulièrement.
C'est ensuite au tour des chapeaux de nervures qui sont déjà découpés.
 
Lorsque tous les chapeaux sont posés, il ne reste plus qu'à plaquer la baguette de bord d'attaque.

Quand cette étape est terminée, l'aile peut être désolidarisée du chantier puis retournée. Couper délicatement les talons pour ne pas détériorer les nervures. A nouveau, on coffre la partie avant de l'aile qui forme maintenant un robuste D-box. Il reste à coller les chapeaux de nervures puis à profiler l'ensemble. Là encore, il n'y a pas trop de poussière à faire.
Les ailerons sont assemblés de la même manière que les empennages.
La large trappe qui ferme l'avant du fuselage ne descend pas jusqu'à l'aile. Il faut coller sur cette dernière des petites cloisons dans le prolongement des flancs. Cette étape est plus facile à faire en mettant l'avion en croix afin que tout soit parfaitement aligné.

 
L'aile peut alors être retournée et les talons de nervures supprimés délicatement pour ne pas endommager les nervures.
 
Les étapes sont les mêmes que précédemment : coffrage du bord d'attaque, du bord de fuite, du centre de l'aile et placement des chapeaux de nervures.
Il reste à profiler le bord d'attaque et donner un petit coup de ponçage général.

Finition

Une petite plaque de contre-plaqué est collée au centre de l'aile. Elle cale cette dernière entre les flancs du fuselage.
Le raccord entre l'aile et la trappe est collé directement sur l'aile.

La jolie dentelle a fière allure et j'ai hésité entre la recouvrir d'un entoilage translucide permettant de la laisser apparente. Finalement, le décor proposé sur la boîte est beau, bien visible ; je me suis laissé séduire. Par contre, il est long à réaliser avec 5 couleurs et de nombreuses formes courbes à découper. Les gabarits de découpes sont heureusement téléchargeables sur le site du fabricant.
La cellule doit être bien poncée et dépoussiérée avant d’attaquer. Effectuer un passage avec l’aspirateur suivi d’un essuyage avec un chiffon doux très légèrement humidifié. Dans les angles et les parties saillantes, une couche optionnelle de Balsaloc passée au pinceau favorisera l'accroche du film sur le contre-plaqué.

La cellule est terminée. Elle est très ajourée mais cependant robuste et pas très lourde.

Le stabilisateur est collé dans la fente prévue à l'arrière du fuselage. L'aile est mise en place durant cette opération pour que l'ensemble soit bien aligné.
Les guignols sont en plaque époxy. Il faut rayer la surface pour favoriser l'accroche de la colle.
Le patin a été redécoupé dans du contre-plaqué multiplis aviation car j'avais un doute sur sa résistance...

Pour la partie fixe du stab, faire bien attention à ne pas recouvrir la zone de collage au niveau du fuselage, afin de ne pas avoir à retirer le film par la suite car la lame de cutter endommagerait le bois.
Le collage du stab ne se fera qu’après entoilage complet et mise en croix provisoire, afin de l’aligner parfaitement par rapport à l’aile. Le volet de direction se monte en dernier, une fois que les gouvernes de profondeur sont en place.
J'ai installé des charnières en plastique toilé qui se collent à la cyano.
Les guignols sont fraisés dans une plaque de fibre. Leur surface doit être dépolie et bien essuyée pour favoriser le collage à l’époxy.
Les serre-câbles sont livrés mais ils nécessitent une clé allen d’un tout petit format, plus fin que celle qu’on utilise généralement en aéromodélisme. Quel dommage qu’elle ne soit pas fournie, ou que ces serre-câbles ne soient pas au format standard car ils seront inutilisables tant qu'on en n'aura pas déniché une.
Une touche de peinture noire a été ajoutée à l'avant, à l'intérieur des flancs et sur la cloison pour donner un effet de profondeur.
Le décor a été découpé dans du vinyle autocollant avec une machine numérique Silhouette SD, qui permet de gagner beaucoup de temps et de précision par rapport à une découpe manuelle. Un voile de produit à vitre est déposé avant de les placer avec le film transfert, ce qui permet de les faire glisser pour bien les ajuster. Une fois en place, on chasse le liquide avec une carte plastique pressée vers les bords et on essuie avec un chiffon.

Les gaines de profondeur et direction doivent être glissées dans les couples avant l'entoilage.
Après entoilage à l'Oracover, une touche de peinture a été ajoutée dans le compartiment moteur.
 
Un verrou a été ajouté pour fermer la longue trappe. Une goutte de peinture placée sur la coulisse permet de savoir où percer la cloison. Celle-ci a été ajoutée pour l'occasion.

J'ai ajouté un verrou à ressort pour maintenir la trappe car rien n'est prévu. Pour qu'il ne prenne pas appui dans le vide, j'ai comblé le trou qui existait dans la cloison du fuselage avec une chute de contre-plaqué ajustée au cadre.
Le moteur est alors vissé sur la cloison, le variateur glissé juste derrière, et les servos installés. Ceux de profondeur et direction se trouvent dans le fuselage. C'est bien plus élégant et aérodynamique que ce qu'on voit trop souvent, lorsqu'ils sont placés à l'arrière en dépassant largement des flancs. Pour l'aile par contre, ils sont proéminents mais heureusement peu visibles car placés à l'intrados.
La batterie 3S 2200 mAh est maintenue le mieux possible sur un lit de Velcro qui sera collé comme il peut sur la platine trop ajourée. Avec l'équipement installé, le centrage s'obtient sans plomb donc ne pas prévoir plus gros comme moteur ou batterie.
Le Proteus affiche un poids sur la balance de 980 g, il faudra donc l'immatriculer suivant la réglementation actuelle...
Côté réglages, vu que les ailerons sont actionnés chacun par un servo, j'ai programmé des volets et des snap-flaps. La distance au décollage peut ainsi être réduite et certaines figures tourner plus serrées.

Les roues sont fixées sur la corde à piano avec des rondelles fendues glissées en force.
Eh oui, sous l'avion, c'est bien la petite boîte dans laquelle se trouvaient tous les morceaux pour le construire.

Réglages

Centrage à 83 mm du bord d'attaque à l'emplanture
Débattements
Ailerons :
- Petits débattements : 25 mm de chaque côté.
- Grands débattements : 50 mm de chaque côté. 30% d'expo.
Profondeur :
- Petits débattements : 30 mm de chaque côté.
- Grands débattements : 50 mm de chaque côté. 30% d'expo.
Direction : 35 mm de chaque côté.
Volets : 10 mm vers le bas.
Snap-flap : 20 mm de chaque côté, dans le sens opposé à la profondeur, seulement en grands débattements.

En piste, sur un terrain de modélisme jouxtant un aérodrome grandeur avec un Jodel en arrière-plan.

En piste !


L'aile du Proteus reste démontable. Ce n'est pas toujours le cas sur des modèles de cette taille.
Les servos d'ailerons sont déportés loin dans l'aile, afin d'attaquer les gouvernes en leur milieu.   Pas de roulette à l'arrière mais une simple béquille en bois. Le grand volet de direction soufflé par l'hélice permet cependant un guidage au sol correct.
Le moteur reste discret même en l'absence de capot. Il est bien ventilé.   Les servos de profondeur et de direction sont situés sous l'aile.
L'aile est maintenue par une unique vis métallique. Elle est cependant bien calée en rotation en appuyant à l'avant et à l'arrière contre le fuselage.
Le train est juste enfoncé dans une rainure sous le fuselage et reste donc amovible pour voler dans les champs.
 
La longue trappe amovible permet d'accéder au pack d'accus aisément.
La surface de la voilure est généreuse et offre une charge alaire très raisonnable. Sur cette aile d'1,10 m d'envergure, la corde à l'emplanture mesure 30 cm !
Le décor est celui suggéré par le fabricant. Joli et bien visible mais assez long à réaliser.
     

Bien pratique, l'aile amovible sur ce park-flyer. Ce n'est pas souvent le cas sur les appareils de cette taille, la tendance étant plutôt aux avions en un seul morceau. L'aile est tenue par une unique vis métallique, cela suffit car elle est calée en rotation en s'appuyant à l'avant et à l'arrière.
Je ne regrette pas l'ajout d'un verrou sous la trappe, bien plus pratique et efficace qu'un morceau de ruban adhésif ou un élastique.
Avec son train très avancé et l'empennage doté d’immenses gouvernes bien soufflées, l’avion n’a pas propension à passer sur le nez. Si toutefois le terrain de vol est une prairie, le train se retire en tirant simplement dessus. On lance alors le modèle à bout de bras, le fuselage est facile à tenir entre les doigts.
Sur piste, en l’absence de roulette de queue, il est nécessaire de jouer avec la commande du moteur pour bien souffler le volet de direction afin de guider l’avion.

Le décollage s'effectue sans risque de passer sur le nez, même depuis l'herbe. Un cran de volets permet de décoller plus court.
Décollage en quelques mètres sur une piste en dur. Une grimpée à la verticale peut être enchaînée dans la foulée.
Le Proteus est destiné à être remué. Un décor très contrasté est donc bienvenu pour la visualisation.

Le décollage s’effectue en une petite dizaine de mètres et même sur quelques pas seulement avec un cran de volets. La montée sur le train principal est très rapide, l’avion quitte le sol en suivant une pente douce.
Les gouvernes sont très mordantes comme on peut s’en douter. Des petits débattements sont les bienvenus, ou en tout cas, un peu d'expo pour calmer les ardeurs autour du neutre. Malgré le profil assez fin, la vitesse n’est jamais très élevée à cause de l’hélice adoptée qui procure plus de couple. C’est préférable car les gouvernes entreraient sans doute en flutter.
Plein ralenti, l’avion se dandine avant de décrocher gentiment. Il ne part pas en vrille mais en large spirale et reprend sa ligne de vol en relâchant la profondeur. La vitesse peut être assez faible et en pilotant 3 axes, l'avion évolue dans un petit volume. On apprécie ici la faible charge alaire. Les volets sortis permettent de réduire encore la vitesse et de s’amuser à reculer lorsqu’un vent de face souffle assez fort.

L'avion est un voltigeur. Le vol dos tient quasiment sans compensation à la profondeur.
Passage d'un de ses aînés sous sont aile : un Stampe grandeur, voltigeur lui aussi.

La motorisation permet un vol tonique avec des figures de grande amplitude. Elle est cependant un poil trop juste pour le vol pendu à l’hélice ; on aurait aimé un petit supplément permettant de souffler les gouvernes. Elle est quand même bien suffisante puisque, pour l’anecdote, ce Proteus a servi à remorquer un planeur Super Simbad de 2,40 m d’envergure et 1,400 kg… mais n’en parlons pas davantage, on sort du domaine de vol pour lequel il a été conçu. Voyons plutôt ce que ça donne en voltige où les figures de base passent sans souci avec un taux de roulis de 2 tonneaux à la seconde. Le vol dos tient en poussant à peine. Avec le mixage snap-flap, les boucles peuvent être très serrées, ou avec des angles bien marqués.
Les déclenchés positifs ou négatifs tournent à condition de s'aider des ailerons.
Le vol tranche tient bien mais se freine assez vite à cause de la traînée importante. Le Proteus reste capable de remonter un peu. Une figure amusante et qui se fait bien consiste à effectuer une chandelle puis à donner un coup de dérive au moment où l'avion a perdu sa vitesse, comme pour un renversement, qu'il tourne d'ailleurs très bien. Mais dès qu'il a commencé à basculer, on lance la dérive à l'opposé en mettant plein pot pour repartir en vol tranche.
Le vol plané est correct, l’avion n'allonge pas trop et la prise de terrain est sans surprise. Pour un bel atterrissage 3 points, on remet un filet de moteur juste avant l'arrondi. C'est préférable sur l'herbe. Sur piste en dur, on peut arriver plus vite et poser sur le train principal et en laissant rouler longtemps. L'hélice reste bien dégagée du sol. Les roues ont été légèrement pincées vers l'intérieur pour mieux guider l'avion.
Avec le pack 2200 mAh, le vol dure une dizaine de 10 minutes en effectuant une voltige coulée.

Vol tranche et glissades sont un plaisir. Le volet de dérive est très efficace.

Un véritable puzzle !

Le montage de ce type de kit est un vrai plaisir, même pour celui qui n'a jamais construit. Le plan est complet, la découpe des pièces précise. Il n'y a donc qu'à assembler tous les morceaux fournis sans avoir à découper de planches ni retailler des baguettes. C'est aussi un bon point de pouvoir personnaliser sa déco et se démarquer des autres appareils présents sur le terrain. Quant au vol, le Proteus remplit très bien son rôle de trainer facile et efficace, que ce soit dans les phases de décollage ou d'atterrissage comme en voltige. C'est un modèle finalement très abordable, y compris financièrement car le prix du kit est raisonnable et l’équipement bon marché.

 
Le Proteus remplit très bien son rôle de trainer facile et efficace.

On aime

  • Précision des découpes
  • Allure générale
  • Aile et train démontables
  • Tarif raisonnable

On aime moins

  • Quelques évidement en trop
  • Accessoires manquants

Contact : laurent@jivaro-models.org

 
 
 
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