Un vol en planeur ne débute pas toujours
accroché derrière un remorqueur. Il existe une altenative
plus économique mais cependant efficace qui consiste en un départ
au treuil. Un câble long d'environ 1 km entrainé par un
puissant treuil permet de faire grimper un planeur à 400 m de
haut, avec déjà de bonnes possibilités pour exploiter
l'aérologie. Quand le terrain se trouve au sommet d'un col à
1100 m d'altitude, avec des montagnes tout autour, donc de nombreux
versants exposés au soleil et aux vents, les vols se prolongent
sans trop de difficulté. C'est le cas de la plate-forme de vol
à voile d'Habère-Poche, en Haute-Savoie, située
à une vingtaine de kilomètres de Thonon-les-bains et du
lac Léman.
La vélisurface des Moises à
Habère-Poche, vue de la pointe de Miribel, avec en arrière
plan le lac Léman et la Suisse.
Une camionette roulant
au pas permet de tirer les planeurs jusqu'à une extrémité
de la piste tandis qu'un aide maintient l'aile à plat..
Le départ au treuil
en 6 photos. Le planeur est placé en bout de piste, face
au vent. Le câble est attaché sur un crochet situé
un peu en avant de la roue. Après accord par radio avec
le treuilleur situé à l'autre bout de la piste,
le e câble est tendu puis le planeur accélère
d'un coup et quitte le sol à 80 km/h, après seulement
quelques mètres de roulage sur la petite zone bitumée.
La rotation commence et s'accentue pour prendre de la hauteur,
jusqu'au largage, environ 400 m au-dessus de la piste.
Suivant le
sens du vent, le planeur est placé d'un côté
ou de l'autre de la piste d'Habère-Poche.
Ci-dessus, la grimpée, jusqu'au largage du câble
qui retombe, freiné par son parachute tandis que le treuilleur
fait son possible pour l'enrouler sans qu'il ne touche le sol.
Vol de découverte
pour Charlotte, coatché avec attention par notre hôte,
Roland Bégain.
Quelques consignes : on s'attache soigneusement
dans son baquet, on ne touche à rien, la verrière
et le parachute s'ouvrent de cette façon si nécessaire...
et on se prépare à admirer le paysage.
Nous avons fait la rencontre
de Roland qui nous attendait sur le terrain.
Nous avons préparé le planeur puis nous nous sommes
équipés.
Le pilote m'a expliqué comment fonctionne le parachute,
et comment sortir du planeur en cas d'incident... mais j'étais
tout à fait rassurée !
J'ai pris place dans mon siège en enjambant le bord du
fuselage puis Roland m'a aidée à m'attacher.
Le pilote m'a donné quelques consignes puis nous avons
été tractés quand il l'a demandé par
radio. On est plaqué au fond du siège et on se rend
compte qu'on est déjà en vol après quelques
secondes.
On ressent une petite secousse lorsque le câble se détache
puis on n'entend plus que le bruit du vent.
J'ai admiré le beau paysage, il y avait plein de montagnes
tout autour, on voyait la piste et le lac Léman.
Ensuite le pilote m'a proposé de prendre les commandes.
C'était la première fois que je pilotais.
Comme ça n'était pas parfait, il corrigeait mes
erreurs...
Puis nous sommes redescendu pour atterrir. Ca secoue un peu quand
on touche le sol puis tout s'arrête.
C'était super ! Merci Roland !
Charlotte (août 2010)
Inutile de courir pour
accompagner le bout d'aile : l'accélération est
instantanée et le planeur quitte le bitume après
quelques mètres de roulage.
Retour au sol après 1/4 d'heure de
vol, le sourire jusqu'aux oreilles et de belles images pleins les
yeux.
Les vols s'enchaînent et les planeurs
se suivent, ASK 21, Astir, ASW 19, Janus, etc.
Certains viennent de la Suisse toute proche pour faire une halte.
A l'extrémité de la piste, le
camion-treuil, et la nacette qui ramène les câbles
vers les planeurs.
Le planeur peut sembler bien bas, mais juste
derrière les arbres plonge la vallée. Le vent bien
orientié lui permet de prendre de la hauteur.
Aérofreins sortis pour l'atterrissage
qui se prolonge pour se terminer proche de l'entrée de piste.
Parachute bien sanglé
sur les épaules, le passager prend place à l'avant
du planeur tandis que le pilote/instructeur est derrière.
Autre départ. On
se retrouve instantanément collé
au fond du siège. 40 secondes après, le câble
est décroché du planeur.
La vidéo du décollage
photographié ci-dessus.
Retour... au point de départ en remontant
la piste jusqu'au dernier coup de frein.
Quelques vues des alentours, avec
le lac Léman, les montagnes et le Mont Forchat tout proche.
Par beau temps, on peut voir le Mont-Blanc.
La piste est située sur le plateau
du col des Moises. L'hiver, elle sert de piste pour le ski de fond.
On voit qu'elle est bordée par une crête, qui permet
de profiter des courants ascendants.
Un avion qui transite, un planeur qui spirale...
On fait parfois quelques rencontres en vol.
On devine le parachute attaché sur
le câble, replié pendant la grimpée et qui s'ouvre
après largage.
On arrive à Habère-Poche depuis
Annemasse, en traversant la "Vallée Verte".
Les environs de la piste sont parcourus de
chemins qui permettent d'effectuer des promenades à pied
très tranquilles.
Dans la vallée,
un ULM s'apprête à décoller. En cas de "vache",
il existe de nombreux endroits pour se poser.
Juste en dessous, un restaurant qui rappellera quelques
souvenirs à certains. Gloups...
Droit devant, la piste. La descente est ajustée
aux aérofreins.
Le grand hangar qui abrite les planeurs, et
le club house pour accueillir pilotes et visiteurs.
Après le retour au sol,
le planeur est poussé jusqu'à la zone de départ
pour le vol suivant.
Roland, merci pour ces bons moments.
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