Quelques jours plus tard, j'ai réceptionné un
grand paquet à la Poste. Il contenait 8 grandes feuilles
de contre-plaqué léger, 2 feuilles de contre-plaqué
aviation de la même taille, le train d'atterrissage en
aluminum, le capot moteur et un paquet de baguettes de spruce.
La cellule prête à entoiler est très
belle. C'est un plaisir de construire ce genre de modèle.
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Premier inventaire
Toutes les pièces sont découpées, retenues
par des plots sur les planches en contre-plaqué.
Certaines pièces doivent être déposées
directement dans le coffre de la voiture car elles se détachent
toutes seules de leur support.
Les accessoires sont de belle qualité comme par exemple
le train d'atterrissage en alu, le capot moteur formé dans
un solide plastique transparent.
La "notice de montage" consiste en une série
de feuilles A4, avec quelques dessins, 2 pages illustrées
représentant les pièces et 2 pages de texte,
en allemand. C'est évident : pour terminer avec succès
la construction d'un tel sujet, il faut déjà avoir
l'expérience de quelques grands modèles tout bois.
Petite déception quand j'ai vu les extrémités
de certaines pièces : à cause de la trop forte vitesse
de coupe ou d'une programmation erronée, les bords sont
quelque peu abîmés. J'ai commencé par détacher
toutes les pièces en contre-plaqué en les marquant,
et en donnant un petit coup de papier de verre sur certaines.
Ceci permet un assemblage aisé et promet beaucoup de plaisir
à construire.
Comme mentionné plus haut, le modèle est entièrement
réalisé en contre-plaqué léger et
aviation. Ceci implique d'utiliser la colle blanche un peu passée
de mode, afin d'assurer un solide collage de la structure. On
utilise seulement la cyano pour les points qui ne subissent pas
de contraintes. Bien sûr, l'emploi de colle à séchage
lent implique l'utilisation d'un arsenal d'épingles, de
pinces et de ruban adhésif solide.
Construction du fuselage
Quand tout a été préparé, j'ai commencé
la construction par les couples du fuselage. Les deux larges côtés
des flancs sont joints aux couples principaux, au coffrage inférieur
du fuselage et au plancher central. Ceci donne une solide base
sur laquelle viennent se placer les autres éléments.
Les longerons en spruce dépassent à l'arrière
du fuselage. Ici, il existe une différence entre le plan
et le matériel livré. Les encoches dans les couples
sont prévues pour les longerons de 7x5, alors que les longerons
en spruce livrés font 10x5, ce qui implique un travail
supplémentaire sur tous les couples. La base du fuselage
a été assemblée en quelques soirées.
Les empennages
Ici seulement, un construction "composite" est employée
: les empennages sont constitués de polystyrène
coffré en contre-plaqué 1,5 mm. Après coffrage,
j'ai réalisé des évidements avec une lime
pour imiter l'aspect d'une construction en structure. J'ai pris
un rouleau pour élargir les ouvertures un peu plus, pas
tant pour supprimer du poids mais pour un aspect encore plus réaliste.
Les bords d'attaque et de fuite sont en contre-plaqué léger
et doivent être poncés dans le prolongement du profil.
Les empennages sont en polystyrène coffré
contre-plaqué 15/10. Ils ont ensuite été
ajourés pour obtenir l'aspect d'une structure. Pour
accentuer l'aspect maquette, les contours ont été
amincis par rapport au plan, et la forme des gouvernes modifiée.
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Petite modif' à l'arrière
Le plan indique que l'empennage complet est démontable.
Cependant, j'ai préféré garder la partie
fixe de la dérive et son volet solidaire du fuselage et
des demi-stabs qui s'emboîtent. J'ai donc modifié
le dessin. Le stab a été tronçonné
en 3 parties. Les 2 éléments externes qui se glissent
dans une partie centrale large de 8 cm, fixée de façon
permanente sur le fuselage, avec la dérive.
Ces demi-stabs sont raccordés par 2 clés en carbone
de 6 mm et sécurisés par des vis, et bien sûr
aussi par les haubans fonctionnels.
La voilure
Ensuite, les demi-ailes. Elles sont aussi presque entièrement
construites en contre-plaqué. Seul le bord d'attaque est
taillé dans du balsa robuste. Ce qui est particulier, c'est
le coffrage d'une pièce : le coffrage du D-box, des chapeaux
de nervures et du bord de fuite est découpé d'une
pièce dans du contre-plaqué 1,5 mm. Les nervures
sont découpées dans du contre-plaqué léger
et semblent très fragiles mais elles sont aussi très
légères. Le longeron est fait d'une bande verticale,
encochée afin de recevoir les nervures.
Pour débuter le montage des demi-ailes, le coffrage inférieur
est placé sur le plan. Le longeron principal encoché
sert de gabarit de positionnement pour les nervures sur le coffrage
inférieur. Le longeron est la première pièce
à coller sur le coffrage. Bien sûr, en faisant cela,
il faut s'assurer de la rectitude et de l'équerrage de
l'ensemble. Ensuite les nervures sont enfilées et maintenues
appuyées pendant le séchage de la colle. On installe
les nervures par série de 4. Ce procédé permet
de se retrouver rapidement avec 2 demi-ailes assemblées
plus vite que je ne l'imaginais. Ce sont 2 belles pièces
de construction agréable. Ce qui m'a vraiment surpris,
ce fut la très faible différence de poids entre
les 2 panneaux, de seulement 16 g (0.56 oz), avec un panneau pesant
1,645 g ( 58 oz) et l'autre 1,661 g (58.5 oz).
Le système pour accrocher les demi-ailes est inhabituel
: il est fait avec 2 massifs tourillons de bois, qui sont collés
dans les trois premières nervures de chaque panneau qui
s'engagent dans les nervures du fuselage. Tous les trous étaient
percés à un diamètre trop faible, il a donc
été nécessaire de les élargir (à
grand peine) jusqu'à ce que les tourillons y entrent.
Détail du saumon qui est constitué de
20 pièces. |
Les haubans
Ils sont totalement fonctionnels ; sans eux, les ailes ne tiendront
pas contre le fuselage, même au sol. Ces haubans sont réalisés
en bandes d'alu, recouverts de baguettes de spruce profilées.
Les instructions de montage comprennent un dessin qui montre quelles
pièces doivent être découpées dans
l'alu pour les haubans. Cependant, le fait que sur l'original
les haubans ont une largeur différente de celle des baguettes
fournies, cela occasionne un gros travail supplémentaire
de ponçage pour profiler les haubans à l'échelle.
Les attaches des haubans sont également réalisées
en alu. Le travail a été réalisé par
mon camarade de club Michael Reiser. Les attaches sont alors fixées
sur la voilure avec des boulons M3, les longerons eux-mêmes
vissés sur les attaches avec des vis Allen M4. Une fois
assemblé, le résultat est surprenant de rigidité
et le raccord aile / fuselage n'a aucun jeu.
Train d'atterrissage
Le train d'atterrissage principal est du pièce de « métal
lourd » ! Il arrive complètement assemblé,
suspendu, prêt à être installé. Malheureusement,
avec 1,452 g (51 oz), il est aussi assez lourd. Par la suite,
je me suis aussi rendu compte qu'il n'était pas exactement
à l'échelle, puisqu'il est 15 mm (5/8 in) trop large.
Alors une nouvelle fois je suis allé trouver mon collègue
Michael Reiser, qui a retouché le train aux dimensions
correctes. La procédure l'a également allégé
de 284 g (10 oz).
Le train d'atterrissage est attaché au fuselage à
l'aide de quatre boulons M5, qui s'engagent dans des écroux
borgnes noyés dans le plancher. Pour les roues, j'ai utilisé
celles de 140 mm de diamètre produites par FEMA (www.fema.de),
qui n'ont pas seulement un aspect maquette très proche
mais qui sont aussi idéales pour un modèle de ce
poids et de cette taille, grâce à leur design.
Détails et améliorations
Pour commencer, mon but n'était pas de construire simplement
un « autre Piper Cub » mais de choisir une
nouvelle voie quand est venue l'heure de la peinture et des détails.
Bien sûr, la première étape a été
de localiser un sujet de Piper Cub grandeur sur lequel je puisse
baser l'apparence de mon modèle. Il existe encore des centaines
de Super Cub en activité, certains restaurés et
maintenues en ordre de vol, parfois pour être utilisés
comme monture de travail. Durant mes recherches, j'ai croisé
croisé les pages de www.airliners.netqui
présentent une collection de près de 500 000 photos
d'avions. C'est là que j'ai trouvé le Piper Super
Cub HB-PQM basé à Zurich (Suisse) et j'ai décidé
qu'il serait la base de ma maquette. Grâce au photographe
Jerome Zbinden, j'ai pu établir le contact avec le propriétaire
du HB-PQM, Hansjörg Huber. Et donc, lors d'un voyage d'affaire
à Zurich, j'ai pu prendre les mesures du HB-PQM et aussi
prendre de nombreuses photos. Durant mon séjour à
Zurich, Hansjörg ne m'a pas simplement fourni des tas d'infos
et de photos du Piper, mais il m'a aussi offert un très
agréable repas. Nous nous sommes séparés
en nous promettant de nous revoir et de voler ensemble, lorsque
la maquette serait terminée.
De retour à la maison, j'ai immédiatement fait le
point avec les informations obtenues. D'abord, les gouvernes de
profondeur : le modèle a des surfaces compensatrices, le
HB-PQM n'en a pas. J'ai donc recoupé les extrémités
du stab et les ai recollées sur la partie fixe.
Les tourillons de bois reproduisent l'armature en
tube soudé de l'original, et sont finalement fonctionnels.
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Ensuite la cabine. Le HB-PQM est une version
militaire avec les fenêtres carrées, qui s'étendent
plus loin derrière que celles aux coins arrondis de la
version civile, et il a aussi une grande fenêtre au plafond.
Ensuite, l'intérieur cabine. J'ai décidé
de reproduire l'armature tubulaire de l'original avec une structure
en tourillons de bois. J'ai donc créé cette structure
pièce par pièce en respectant au mieux l'original.
J'ai tout refait avec des tourillons, sauf les deux couples principaux.
Plus tard, peut-être...
Finalement, j'ai fait un pare-soleil en balsa, deux sièges
en Stryrofoam et un tableau de bord. Le résultat est tout
à fait satisfaisant, « la cerise sur le gâteau »
comme on dit... Plus tard, j'ai prévu de détailler
encore davantage l'intérieur en ajoutant des instruments,
des manettes, etc.
Mise en croix
Enfin, en février, le grand Piper pouvait être assemblé
à l'extérieur pour la première fois, prêt
pour l'étape de l'entoilage. Un vraiment beau et gros avion,
d'un poids de 9 kg (19,8 lbs), avec son train d'atterrissage et
ses roues.
L'assemblage de cette structure en contre-plaqué
a été très plaisant. |
Après 8 mois de construction, le modèle
se retrouve sur le terrain de vol pour la première
fois. Le poids de la cellule à vide est très
satisfaisant : 9 kg (19.8 lbs). |
Voici le poids des éléments
avant entoilage :
Fuselage : 2 600 g (91 oz)
Capot moteur : 490 g (17 oz)
Train et roues : 1 650 g (58 oz)
Empennages : 490 g (17 oz)
Demi-ailes : 3 340 g (117 oz)
Haubans : 430 g (15 oz) |
Finition
Après avoir soigneusement nettoyé mon atelier,
il fut temps d'attaquer la finition. Au départ, j'avais
prévu d'utiliser du classique film d'entoilage thermorétractable.
Mais cette idée a vite été rejetée
lorsque j'ai calculé le poids. L'autre option était
d'utiliser de L'AMZ-Fabric, un très solide matériau
ressemblant au papier, qui doit être posé à
l'ancienne méthode, avec de l'enduit tendeur. Cette autre
idée a également été repoussée
à cause de ses contraintes, et aussi afin d'éviter
les problèmes avec les voisins... Alors, à la fin,
je me suis décidé à utiliser un recouvrement
qui a fait ses preuves, l'Orastick, fabriqué par Oracover
(www.oracover.de).
La couleur de base est le « scale withe »
(blanc maquette), 12 mètres ont été nécessaires
(13 yd). Pour les bandes de couleurs, j'ai envoyé une photo
du HB-PQM à Ines Lanitz, qui dirige « Oracover »,
qui m'a envoyé des films de la bonne couleur.
Le reste n'est que routine : couper le film aux dimensions, nettoyer
les surfaces, poser le film au fer à entoiler et le tendre
au pistolet à chaud. Après un week-end complet,
au lieu de nombreuses soirées, le Piper était prêt
à recevoir sa motorisation et l'équipement radio.
Equipement
Eduard Seidl recommande d'utiliser des servos de grande qualité
d'au moins 9 kg de puissance. J'ai choisi les HS-645MG de chez
Hitec. Ces servos pèsent 55 g (2 oz), et ont un couple
de 96 Ncm (135 oz) avec 5 éléments et sont connus
pour la robustesse de leurs pignons et de leur électronique.
Comme récepteur, j'ai choisi le DSQ-12 de ACT (www.acteurope.de)
qui accèpte jusqu'à 12 servos et qui est équipé
d'un circuit qui dirige le ourant directement aux servos au lieu
de le faire passer à travers le circuit imprimé.
UN DPSI-Powersystem, le même que celui utilisé sur
mon JU-52/3M de 4,80 mètres, m'a semblé exagéré.
Deux packs de cinq éléments de 1300 mAh et un inter
« Safety Power Switch AW15 DSQ », lui aussi
produit par ATC, complètent l'équipement radio.
Grâce au vaste volume disponible dans le fuselage, l'installation
de tous ces composants prend peu de temps. Le plus long est de
réaliser les nombreuses soudures.
Le matériel pour les commandes est livré dans le
kit d'Eduard Seidl. Les guignols, les commandes bowden, la visserie,
etc. ont été acquis chez l'expert des grands modèles
Rainer Pfister (www.fliegerlandshop.de/).
Pour la profondeur, j'ai choisi des gaines type tire-pousse noir
et jaune Sullivan. A ma connaissance, ce sont les seules assez
solides et disponibles à la longueur suffisante (130 cm).
J'en ai déjà utilisé sur mon JU-52/3M. Pour
la direction, j'ai pris un système aller retour avec du
câble acier gainé plastique.
Les essais moteur sur le banc de Torcman, à
Blaustein, le 17 avril, pour valider les informations.
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Motorisation
Après 4 semaines de mécanique, la dernière
étape le 17 avril. Avec le Piper quasiment prêt au
vol rangé dans la voiture, je me suis rendu au village
de Blaustein, près de Ulm au sud de l'Allemagne, pour rendre
visite à Klaus Kraft, qui dirige la compagnie Torcman (www.torcman.de),
pour récupérer le moteur Torcman assemblé
spécialement pour ce modèle. L'idée était
de l'installer et d'effectuer quelques essais pour s'assurer de
sa puissance et de sa fiabilité. Le moteur est donc installé
sur un banc, avec son controller et deux packs de 30 éléments
RC-2400 bien attachés. L'hélice est une Flytech
26"x10" en bois. Ces hélices sont connues pour
leur bon rendement et leur équilibre parfait. Quand tout
fut prêt sur le banc, Klaus Kraft a lentement mis « les
gaz ». Le moteur a démarré en douceur
et est monté doucement en régime jusqu'à
pleine puissance, montrant des chiffres impressionnants. L'hélice
26"x10" tourne à 5 100 T/min, délivrant
2,1 Kw de puissance ! Poru cela, le double pack délivre
70 A à 30,5 V, et après 2 minutes, le banc
indiquait une traction de 9,6 kg (21 lbs) ! Après 6 minutes
d'essais à différents régimes, les packs
étaient déchargés, tout a été
éteint et nous avons tous les deux respiré à
fond ! Nous ne nous attendions pas à une telle puissance,
et toutes les promesses étaient tenues, surtout qu'après
le test, la température du moteur n'était que de
70° (158 deg F) et celle du contrôleur de 55° (131
deg F), Je n'ai pas hésité une seconde pour installer
cette motorisation sur le modèle. Un fois mis en place,
d'autres tests ont été effectués et ont confirmé
que l'ensemble fonctionne en douceur sans vibrations, et aussi
que le circuit de refroidissement du capot est suffisant.
Le bâti Torcman pour le moteur TM 685. 4 tiges
de carbone 10 mm maintiennent la distance de 230 mm depuis
le couple pare-feu. Par la suite, ce bâti a été
renforcé en diagonal avec des longerons en spruce,
pour accroître la rigidité. |
J'ai alors fixé l'ensemble motorisation
de façon permanente sur le modèle. Le moteur est
bien sûr attaché sur son bâti. Le contrôleur
est placé directement derrière le moteur, juste
au niveau de l'entrée d'air du capot. Pour les deux packs
d'accus, un support a été réalisé
en contre-plaqué 4 mm et installé au niveau où
devrait se trouver le réservoir. Les deux packs sont accessibles
et peuvent être déposés grâce à
un large panneau amovible sur le côté du fuselage.
Il y a assez de place dans le fuselage pour y mettre les deux
mains afin de brancher les connecteurs.
En avançant au mieux les packs de propulsion, le centre
de gravité trouve sa place correcte.
Le moteur est complètement masqué sous
le gros capot. Les trous sur le devant sont nécessaires
au refroidissement. |
On accède aux deux packs d'accus (60 éléments)
par une trappe latérale. |
En piste !
Finalement, quatre jours après les essais avec Klaus Kraft
à Blaustein, le grand jour arrive. Mon HB-PQM, pesant maintenant
19,1 kg (39.9 lbs) avec 2 packs de 30 éléments
chargés dans leur support, s'est retrouvé prêt
au décollage sur la piste.
Après un minutieux contrôle et un court essai de
taxiage, il est temps : flaps en position décollage, à
10 degrés, moteur ! A 20% de la puissance, le gros Piper
commence à bouger sur la piste et se dirige facilement
à la dérive. Quand la pleine puissance fut appliquée,
il a fallu moins de 20 mètres (60 ft) pour quitter le sol,
en grimpant le nez en l'air sous une pente de 30° ! Tout allait
bien depuis le début. Le modèle répond mais
n'est pas trop vif, et suit les ordres avec précision.
Quand il fut à altitude de sécurité, j'ai
réduit le régime à environ la moitié
et j'ai effectué de larges cercles autour du terrain. L'aspect
maquette est vraiment réussi !
Le maniement au sol est aisé. Cepenant, un
assistant est indispensable pour installer l'aile et les haubans.
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Débattements
:
Profondeur : +/- 25 mm (1 in)
Direction : D/G 65 mm (2.55 in)
Ailerons : + 15/-25 mm (+0.6 in/-1in)
Flaps : +10°/+70° |
Je me suis tout de suite senti à l'aise
avec ce modèle qui vole en douceur, mais qui répond
bien. Et le son de la grande hélice ressemble beaucoup
à celui de l'original. 5 minutes après, les packs
étaient presque déchargés et j'ai sorti les
flaps de 70° pour la position d'atterrissage qui ne fut qu'une
simple formalité.
Tout était parfait. C'était une petite victoire
avec ce vol plein de succès. Le moteur, le contrôleur
et les packs d'accus étaient juste chauds au toucher.
Le moteur Torcman-Monster entraîne le gros Piper
en l'air avec une puissance impressionnante. |
Le deuxième vol ce jour-là devait
confirmer les impressions du premier... mais quelque chose est
arrivé ! Le décollage s'est fait avec un peu plus
de puissance qu'au premier vol, avec les batteries délivrant
toute leur énergie mais durant la montée, quelques
secondes seulement après le décollage, le moteur
s'est soudain coupé !
Surcharge du contrôleur ? Impossible ! J'ai poussé
pour que le nez du Piper redescende et lui ai fait prendre un
peu de vitesse, et j'ai baissé la commande moteur. J'ai
décidé de réessayer et j'ai repoussé
le manche, et à ma surprise, le moteur a repris. J'ai effectué
un court circuit pour revenir vers la piste en laissant le moteur
tranquille. Et j'ai été forcé de poser le
Piper dans le champ adjacent au terrain. Heureusement pour moi,
quand j'ai récupéré l'avion, j'ai vu qu'il
avait survécu à ce mauvais atterrissage sans aucun
domage et qu'il s'était arrêté à quelques
pas d'un fossé ! Je n'ose imaginer ce qui aurait pu se
passer !..
Mais pourquoi le moteur a-t-il coupé soudainement ? Un
contrôle rapide a révélé le problème
: ça n'était pas le contrôleur mais une des
3 prises dorées 4 mm entre le contrôleur et le moteur
qui se détachait. Ca n'était donc pas un composant
qui avait une faiblesse mais bien une « erreur humaine »,
j'aurai dû sécuriser ces connecteurs avec de la gaine.
C'est ce que je fais maintenant, ça ne m'arrivera plus.
De nombreux autres vols sans problème ont suivi. Avec les
2 packs de 30 éléments, je réalise des vols
de plus de 10 minutes, avec une allure réaliste, par temps
calme. Si le temps n'est pas calme, ou que mon style de vol est
un peu nerveux, les vols durent entre 6 et 7 minutes.
La première présentation publique du
modèle à l'Electro-meet de Dietlingen près
de Pforzheim, le 1er mai. Michael Gerst assistait le pilote
sur ce tout petit terrain. |
J'ai fait voler le Piper lors de la rencontre
électrique de Dietlingen près de Pforzheim, le 1er
mai, aussi bien qu'à Trauneut près de Lake Chiemsee,
et au week-end du Tun (voir http://www.tun.chet
Aufwind 5/2004) en Suisse. C'est là que j'ai eu ma petite
fierté : Hansjörg Huber était venu de Zurich
avec son HB-PQM échelle 1 et les 2 avions ont posé
l'un à côté de l'autre pour les photographes.
Bien sûr, j'ai dû faire voler mon avion pour lui,
et lui, très gracieusement m'a invité à faire
un vol au-dessus de Zurichsee à bord du HB-PQM.
Près au décollage à Tun pour
le week-end de vol à Buttwil, en Suisse. |
Le vol en compagnie du Piper original qui appartient
à Hansjörg Huber a été personnellement
très touchant. |
Ce meeting m'a donné l'opportunité
de prendre encore d'autres notes et détails que j'ajouterai
sur le Piper pendant mon temps libre. J'ai aussi fini par trouver
une figurine de pilote au tiers. Simon Cocker m'a recommandé
AH Designs en Angleterre : leurs pilotes au 1/3 ont un aspect
agréable et pèsent seulement 88 g (3.2 oz).
Finallement, je peux le dire : Le HB-PQM est
mon modèle pour les prochaines saisons. La construction
en contre-plaqué fait que le modèle est très
robuste et qu'il peut encaisser un usage fréquent. Grâce
au coffrage en contre-plaqué, les rayures et griffures
restent sans conséquence. Le transport au sol est aussi
facile. Seule la charge alaire du modèle avec ses 2 packs
de 30 éléments en impose !
L'avion qui a servi de base à la maquette,
en passage au-dessus du terrain d'aéromodélisme
d'Aspach. |
Caractéristiques
Concepteur : Eduard Seidl
Distributeur : MMB-Müller
Modellbau
Envergure : 360 cm (141 in)
Longueur : 230 cm (90 in)
Poids en ordre de vol : 18,100 kg (39.9 lbs)
Moteur : Torcman TM 685/30 14 poles 18 tours
Contrôleur : "Master MAX", Hacker
Batterie de propulsion : 60 éléments Sanyo
RC-2400, en 2 packs de 30 élts
Hélice : Flytec 26"x10" en bois
Consommation : 70,5 A
Temps de vol : 8 minutes |
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