L’allure bien sympathique de ce Phoenix, épurée
et élancée, diffère des voltigeurs purs et durs
que l'on voit ces derniers temps, c’est ce qui m’a séduit.
C'est un petit voltigeur destiné à tourner des figures
amples au-dessus de terrains en herbe bien dégagés, et
non pas un parkflyer malgré ce qu’on pourrait penser vu
l’absence de train d’atterrissage. Les amateurs de construction
seront comblés par ce kit tout bois à monter entièrement,
ce qui demande un peu de temps mais ne pose pas de difficulté.
Des lignes fluides et racées, de
longs bras de levier et une surface de voilure importante caractérisent
cet appareil de transition nommé Phoenix.
Vidéo du Phoenix, avec
des passages en caméra embarquée.
Caractéristiques
techniques
Fabricant : Silence
Model
Modèle : Phoenix
Prix TTC indicatif : 95 €
Caractéristiques
Envergure : 1180 mm
Longueur : 885 mm
Corde : 210 / 170 mm
Profil : symétrique (10,5%)
Surface : 22,5 dm²
Masse : 945 g
Charge alaire : 42 g/dm²
Equipements
Moteur : Pro-Tronik 2620/1200
Contrôleur : Pro-Tronik 45A bec 4A
Hélice : 8''x4'' à 10''x5''
Pack prop : Lipo 3S 1800 à 2200 mAh
Servos : 4 servos Pro-Tronik 7450 NG-D
Radio : 4 voies
Géométrie
générale
Le Phoenix est un appareil d’entraînement 3 axes qui sera
parfait après un avion de début à aile haute. Son
aile médiane lui conserve une bonne stabilité et reste
dégagée du sol pour les atterrissages. C’est également
bien pratique pour le lancer ainsi que pour passer les figures dans
l’axe.
Les longs bras de levier, la bonne surface d’aile et le volume
de l’empennage important lui procurent un comportement sain, même
à basse vitesse.
Le long nez doté d’une vaste trappe permet un accès
aisé à la batterie ainsi qu’à la vis de fixation
de l’aile qui se fait par l’avant. Il faudra cependant ne
pas installer une motorisation trop lourde pour éviter les problèmes
de centrage ; nous y reviendrons.
L’aile est dotée d’ailerons full-span, chacun actionné
en prise directe par un servo intégré dans l’aile.
Le profil symétrique de 10,5% d’épaisseur relative
permettra de voler sur le dos sans avoir trop à compenser. Elle
est en structure solide, partiellement coffrée.
La grande verrière thermoformée ajoute du cachet avec
son aménagement détaillé. Elle reste solidaire
de l’aile.
Les empennages à profil planche sont à assembler à
partir de baguettes et de morceaux qui s’emboîtent, formant
un ensemble léger et très ajouré.
Le décor proposé par le fabricant souligne parfaitement
les courbes de l’avion. Il est un peu délicat à
réaliser vu les formes des nombreux morceaux à découper
mais le résultat obtenu est très joli, et permet de repérer
facilement la position du modèle en vol.
La distribution de ce kit est assurée exclusivement pas Silence
Model, il est donc inutile de le chercher ailleurs.
Contenu
Le kit est constitué d'un
fagot à assembler, à base de contre-plaqué
pour le fuselage et de balsa pour l'aile.
La boîte n’est pas très volumineuse malgré
la taille du modèle, mais elle est pleine à ras bord.
C'est un fagot de bois parfaitement découpé au laser qui
s'assemble sans difficulté.
Le kit contient bien sûr un plan échelle 1 très
utile au montage car la notice est absente, mais de nombreuses photos
illustrant toutes les étapes de l'assemblage sont disponibles
sur le site de l'importateur.
Le fuselage est essentiellement en contre-plaqué très
ajouré. Certaines zones sont coffrées de balsa pour gagner
du poids tout en conservant une bonne rigidité.
L'aile en structure balsa est à moitié coffrée,
son longeron en contre-plaqué forme une âme verticale doublée
en son milieu.
L'avion est doté d'une verrière thermoformée qu'il
faut ajuster avant collage en suivant le tracé. L'aménagement
du cockpit avec tous les décors, tableau de bord, siège,
est livré imprimé sur du papier photo à découper
et à coller.
Les guignols sont en fibre époxy fraisés qu'il faut détacher
de leur plaque.
Des écopes pour la ventilation de la propulsion sont en plastique
thermoformé qu'il faut détourer et coller.
Il n'y a pas d'accastillage sauf la vis maintenant l'aile. Il manque
donc de quoi réaliser les commandes : câble aller-retour
pour la direction, et tringlerie filetée pour le reste.
Un verrou à ressort a été ajouté pour tenir
la trappe, comme indiqué sur le plan. Le fabricant devrait en
fournir dans les prochains kits.
Il faut également se procurer le cône diamètre 40
mm adapté pour être le plus possible dans le prolongement
du fuselage.
Nous avons ajouté un buste de pilote à la bonne échelle
qui participe au réalisme, même si le Phoenix n'est pas
une maquette.
Equipement
L'équipement électronique installé est constitué
de 4 servos Pro-Tronik 7450NG-D. Leurs dimensions légèrement
supérieures aux emplacements prévus imposent un peu d’ajustage.
La motorisation installée, un brushless Pro-Tronik 2620/1200,
bien que très efficace, est un peu lourde, ce qui oblige à
placer le pack d'accus loin en arrière, sous l'aile, où
la place est comptée.
Avec une hélice 8''x4'', les vols sont déjà intéressants,
avec des figures amples et un bon taux de montée. L'autonomie
avoisine le quart d'heure en effectuant de la voltige. Avec une hélice
10''x5'', l'avion devient très tonique, il est capable de grimper
à la verticale. Par contre, ce n'est pas un modèle conçu
pour le vol 3D, les gouvernes sont trop étroites pour être
efficaces à vitesse nulle.
La batterie Lipo 3S 2200 mAh ne doit pas être trop épaisse,
la hauteur entre l'aile et la platine étant limitée.
Le distributeur propose un autre ensemble avec un Pro-Tronik 2615/1350
plus léger, ce qui doit donc solutionner les problèmes
de centrage en plaçant la batterie en avant de l'aile, comme
sur le plan, tout en conservant des aptitudes de voltige intéressantes.
Montage
Le montage est assez simple dans l'ensemble mais certains points demandent
un peu d'expérience. Et disons-le tout de suite, il faudra effectuer
un ponçage énergique pour obtenir les formes fluides du
fuselage.
Avant tout, on commence par étaler le plan sur la surface de
travail en le protégeant avec du film plastique transparent.
Il faut bien repérer les pièces qui sont nombreuses, mais
heureusement toutes dessinées sur le plan.
Le plus simple est de commencer par les empennages constitués
de quelques pièces découpées à réunir
par des baguettes. Puisqu'il s'agit d'un profil planche, le montage
est rapide et l'ensemble vraiment très léger.
Le bois est d'excellente qualité
et les découpes au laser sont irréprochables. Il suffit
d'une pointe de cutter pour détacher les pièces.
Les empennages sont en planche de balsa.
Tous les morceaux sont déjà découpés
aux bonnes dimensions.
La partie avant des flancs est brûlée
à mi-épaisseur. Les rainures formées permettent
au bois de se courber facilement. Astucieux, efficace et totalement
invisible. Un positionnement des couples permet de bien se repérer
avant d'attaquer l'assemblage.
Les couples et platines horizontales s'emboîtent
puis s'encastrent à l'intérieur des flancs.
Cette platine est placée un peu
haut. Un accu 2200 mAh posé dessus entre tout juste sous
l'aile. Il a été suggéré au fabricant
de l'abaisser de 5 mm. Vous pouvez reprendre la découpe des
flancs pour le faire, ça sera bien plus pratique sur le terrain.
Les couples sont positionnés sur
un premier flanc, puis le deuxième vient recouvrir l'ensemble.
Des tenons et mortaises évitent tout vrillage.
Pour bien plaquer les flancs durant le
séchage, on peut utiliser des élastiques ou de serre-joints.
Les baguettes d'angles ont été
collées à ce moment-là mais il vaudrait mieux
les coller de façon plus classique, sur les flancs avant
l'assemblage du fuselage.
Une platine horizontale est collée
à l'arrière du fuselage puis le coffrage est roulé
sur l'arrière.
Ponçage du coffrage puis collage
de la baguette supérieure en balsa épais. Attention
à ne pas faire de cotes de cheval avec le coffrage. A l'avant,
un écrou est noyé pour la fixation de l'aile.
Une trappe amovible permettra d'accéder
au compartiment batterie.
Le cockpit est solidaire de l'aile et
maintient celle-ci plaquée sur sur le fuselage.
Cet ensemble sera collé sur l'aile
au moment de la finition.
A l'arrière, des morceaux de balsa
triangulaires sont assemblés pour former l'étambot.
La partie fixe de la dérive est
glissée en place au moment du collage des blocs mais elle
ne doit surtout pas être collée. Du ruban adhésif
protège le coffrage durant la phase de mise en forme par
ponçage. Une chuet de balsa est glissée provisoirement
à la place du stab pour parfaire l'ajustage.
La chute retirée, le stab trouve
sa place naturellement. A l'avant, il est nécessaire de poncer
le couple qui soutiendra la verrière dans le prolongement
du coffrage.
On attaque le fuselage par la platine support d'accu qui se glisse
à travers des couples. L'ensemble est collé sur un des
flancs. Le positionnement s'effectue sans risque d'erreur grâce
aux nombreuses encoches qui permettent également de construire
un fuselage bien rectiligne. On continue avec le support du servo de
direction et celui de la vis de fixation d'aile. Pour éviter
que l’écrou ne se désolidarise, une contre-plaque
a été ajoutée dessous. On termine en enfilant tous
les autres couples.
Il est préférable d'utiliser de la colle à bois
pour tous ces collages de contre-plaqué, en plaquant l'ensemble
durant le séchage avec des pinces et des élastiques.
A l'avant, des baguettes d'angle permettront de bien arrondir les arêtes.
Elles doivent être fendues régulièrement afin de
bien suivre les courbes des flancs.
Le dos du fuselage est coffré en balsa. Il faut bien plaquer
les coffrages en évitant de former des côtes de cheval,
en s’aidant de ruban adhésif large par exemple. Le dessus
est alors poncé avec une longue cale prenant appui sur le haut
des couples puis l'ensemble est recouvert par une baguette de balsa
épaisse qu’il faut profiler.
La pointe supérieure arrière qui reçoit les empennages
est réalisée avec 3 blocs de balsa. Des chutes de bois
de même épaisseur que le stab et la dérive sont
partiellement pointées à la cyano. Elles permettent de
maintenir l’ensemble efficacement durant le ponçage. Après
mise en forme, une pointe de cutter suffit pour décoller et retirer
ces chutes. Les empennages se glisseront alors dans cette pièce
parfaitement profilée.
Verrou
pour la trappe amovible
La trappe d'accès à la batterie ainsi que le tour de
la cabine sont construits séparément. La trappe se ferme
à l’aide d’un loquet qui n’était pas
livré. Nous l’avons signalé au distributeur qui
devrait prochainement l’ajouter aux kits. Le nôtre provient
du commerce, avec une gâchette métallique poussée
par un ressort dans un support en plastique.
Un verrou a ressort bien pratique et parfaitement
adapté a été acheté chez les Chinois.
Une fente est pratiquée sur le
haut de la trappe.
Bien ajuster la fente autour de la gâchette
et en face du verrou.
Collage à l'époxy sans mettre
de colle dans le ressort.
La cabine est solidaire de l’aile mais doit être assemblée
à part. Le tableau de bord est composé de 6 petits morceaux
de balsa à coller et poncer pour l'ajustement. Un couple incliné
vient prendre appui contre le fuselage. Deux chevilles en bois débouchent
à l’arrière et devront être légèrement
biseautées pour faciliter leur insertion dans le fuselage.
La trappe se met en place en effectuant une rotation dans le mouvement.
Il est donc nécessaire de poncer en léger biseau les couples
faisant la jonction.
Pour terminer, il faut poncer tout le fuselage en insistant sur les
tenons qui dépassent d'environ 1 millimètre des flancs
malgré la découpe laser. C'est un peu dommage alors que
tout le reste est vraiment parfait. On casse tous les angles de la partie
avant pour qu’elle soit dans l'alignement du cône. C'est
cette étape qui peut être la plus longue. Elle reste essentielle
pour limiter la traînée mais surtout pour le cachet esthétique.
L’aide d’une ponceuse électrique est précieuse
pour enlever le surplus de près d'un centimètre par endroits.
Attention toutefois à ne pas trop creuser la matière.
Un ponçage manuel avec du papier de verre fin terminera l’opération.
Pour poncer les parties amovibles (trappe et cabine) dans le prolongement
du fuselage, elles sont provisoirement immobilisées avec quelques
gouttes de cyano.
Un sérieux ponçage est indispensable.
Les couples dépassent légèrement des flancs.
Une cale permet de les lisser.
Un outil électrique, comme celle
lime, permet d'enlever le plus gros.
Aile
Le longeron vertical en contre-plaqué
est en deux parties, réunies par une clé d'aile. Assemblage
de l'aile sur le plan protégé. Les nervures reposent
sur leur talon.
Platine au bord d'attaque pour la fixation
de l'aile. Le séchage se fait à plat sous presse.
Ensuite, on place la baguette à l'arrière.
Pose du support servo et des baguettes
de fermeture d'aile au niveau de l'aileron. Attention à ne
pas mettre de colle entre ces 2 baguettes.
Collage du bord d'attaque puis des saumons
qui se glissent dans les nervures.
Doublage des saumons pour les épaissir
et les rigidifier.
Ponçage délicat dans le
prolongement de la nervure. Encollage de la partie avant pour placer
le coffrage.
Collage du coffrage. Après séchage,
on ponce les baguettes et le saumon dans le prolongement des nervures.
Collage des coffrages au bord de fuite
et des chapeaux de nervures. Le bord d'attaque peut être partiellement
profilé.
Après avoir retourné l'aile,
on reprend les mêmes étapes que précédemment
sur l'autre face.
Saumons ajustés, queues de nervures
tronçonnées.
Avant de coffrer le bord de fuite, on
passe la lame de cutter pour fendre le coffrage opposé.
Pose des derniers coffrages puis on termine
la mise en forme du bord d'attaque avant un ponçage général.
Découpe des ailerons en se calant
le long de la fente existant entre les 2 baguettes.
Biseautage du bord d'attaque et pose des
guignols.
L'aile se monte d'une pièce, l'extrados reposant sur le chantier,
autour d'un unique longeron en contre-plaqué placé verticalement.
Les nervures se glissent dessus, parfaitement calées car elles
se terminent par des queues qui appuient également sur le chantier.
C'est ensuite au tour des supports servos qui seront eux aussi un peu
agrandis si besoin. On passe après aux baquettes de bords d'attaque
et de faux bords de fuite. L'étape est assez délicate
car il faut placer ces baguettes à la bonne hauteur pour que
le coffrage vienne s’y plaquer correctement. Après, c'est
au tour des saumons qui sont épaissis avec des lamelles de balsa
que l'on poncera dans le prolongement du profil de l'aile. Attention
de ne pas attaquer le bord d'attaque ni les nervures durant cette opération.
On plaque ensuite le coffrage à la colle blanche, en s’assurant
qu’il repose bien le long de chaque nervure et contre la baguette
du bord d'attaque. Quelques gouttes de cyano peuvent assurer le positionnement
une fois que tout est bon. Après une petite séance de
ponçage au niveau des saumons et des faux bords de fuite, on
termine la pose des derniers coffrages et des chapeaux de nervures.
Ensuite, on détache l’aile du chantier puis on passe à
l’intrados en répétant les mêmes étapes.
Les queues de nervures qui servaient à caler l'aile à
plat sont coupées et le surplus est poncé sans enlever
trop de matière. Le coffrage du bord de fuite est délicatement
poncé en biseau dans le prolongement de la pointe des nervures.
La même opération est effectuée sur le coffrage
d’extrados avant collage afin que l’épaisseur totale
du bord de fuite soit environ de 1 mm.
Avant de fermer l’aile complètement, il est préférable
de pré-découper les ailerons d’un coup de cutter
pour être certain de les séparer au bon endroit.
Afin d’obtenir un bord de fuite bien rectiligne, le chantier est
protégé avec quelques bandes de ruban adhésif d’emballage
sur lequel la colle blanche n’adhère pas. Le coffrage est
plaqué dessus avec une autre bande adhésive et du poids
correctement réparti. Ainsi, on obtient un bord de fuite solide,
fin et régulier.
Le surplus de baguette au niveau du bord d'attaque est raboté
puis poncé pour former un bel arrondi. On découpe alors
les coffrages pour séparer les ailerons. La découpe doit
être la plus droite possible. Ensuite, la longueur des gouvernes
est réduite aux extrémités d’environ 1 mm
pour laisser un peu de jeu une fois l’entoilage terminé.
Les empennages sont profilés, les
gouvernes biseautées pour permettre le débattement.
Les guignols livrés sont fraisés dans de la plaque
époxy.
Chaque zone de collage doit être
dépolie et parfaitement nettoyée.
Collage du guignol contre la base du volet
de dérive. Les charnières installées sont en
toile. Elles peuvent être recoupées en 2.
Une fente est réalisée bien
au centre de l'articulation. Vérification avant entoilage.
On les collera plus tard.
Il est nécessaire de percer le
coffrage pour le passage des commandes aller-retour. On s'aligne
à la fois sur le guignol et sur le palonnier de servo.
L'axe est tracé puis on regarde
depuis le dessus la zone où il va falloir fendre le coffrage.
Un petit rectangle est supprimé
puis l'ouverture est reprise avec une lime queue-de-rat.
Un morceau de gaine plastique permettra
de faire glisser le câble aller-retour.
Le tube est arasé le long du flanc.
Le servo de direction est situé au niveau de l'aile.
Pour la dérive, le guignol vient se coller à l'époxy
sous la gouverne, son assise doit être reprise si nécessaire
pour être bien perpendiculaire. En effet, il arrive parfois que
la découpe laser ne soit pas parfaitement à l’équerre
sur des pièces de forte épaisseur.
On colle les charnières en tissu fibreux puis on glisse la dérive
dans son emplacement pour savoir où passent les commandes. A
l'aide d'un réglet partant du servo et allant jusqu’au
guignol, on estime l’endroit où passeront les câbles
en aller-retour, pour savoir où percer dans le coffrage. Une
simple fente au cutter suffit au début pour s’assurer que
tout est dans l’axe. Elle est ensuite agrandie avec une lime queue-de-rat
jusqu’au diamètre de la gaine en nylon dans laquelle vient
coulisser le câble de commande. Les câbles que nous avons
utilisés sont en acier gainés de 1 mm, trouvés
dans un magasin de pêche. Côté gouverne, une boucle
est maintenue bloquée avec un morceau de tube alu écrasé.
A l’opposé, une chape avec un embout fileté permet
de régler la tension du câble qui doit être tendu
sans faire forcer le servo.
Les commandes de profondeur et d’ailerons, en prise directe, sont
réalisées avec des tronçons de corde à piano
pliés d’un côté en baïonnette et terminé,
à l’autre bout par un embout et une chape.
Finition
et décor
Entoilage à l'Oravover, en commençant
par les couleurs claires, blanc en l'occurrence.. Le décor
est celui proposé par le fabricant.
Une gaine passée dans les trous
des nervures et débouchant à l'emplanture permet de
passer un fil jusqu'aux puits de servos. Il servira à tirer
les rallonges une fois l'entoilage terminé.
Pour que les câbles passent plus
facilement dans les nervures, la prise a été retirée
provisoirement. Un fil solide est noué au niveau de la prise.
L'ensemble est recouvert par un morceau de gaine thermo (ou de ruban
adhésif) pour que rien n'accroche au passage.
Si le fil a disparu dans le trou pendant
l'entoilage (même en prenant des précautions, ça
peut arriver), pas de panique. Un petit morceau de mouchoir en papier
noué en papillote au bon d'un fil est placé au-dessus
du trou.
Il suffit de présenter un aspirateur
au-dessus de l'autre trou. Le petit morceau de papier est aussitôt
aspiré, embarquant le fil sur son passage. Il suffit d'y
raccorder la rallonge pour que tout revienne dans l'ordre.
Il reste à coller le guignol en
époxy dans le trou fraisé puis à confectionner
la commande courte en corde à piano.
Mise en place du servo de profondeur.
Sa prise est sécurisée sur la rallonge par quelques
tours de ruban adhésif. Ca serait dommage que la prise lâche
à un moment. Comme pour les ailerons, le servo de prof dépasse
à moitié. Beurk !
Mise en place du stabilisateur à
l'arrière du fuselage. La zone de collage n'a bien sûr
pas été entoilée, sinon ça n'adhèrera
pas.
Colle blanche ou époxy pas trop
rapide afin de pouvoir vérifier les alignements.
Le servo de direction est placé
sous l'aile, sur une platine spécifique. Il actionne le volet
par des câbles aller-retour en acier gainé.
Le baquet de la cabine se colle sur l'aile.
C'est lui qui permet de la maintenir plaquée à l'arrière.
Traçage au feutre indélébile puis découpe
avec une paire de ciseaux à ongles.
La verrirère transparente doit
être découpée et ajustée.
Des morceaux de balsa sont livrés
pour former un petit tableau de bord.
Mise en forme, ajustage et collage après
avoir retiré l'entoilage.
Peinture noire mate posée sur les
parties visibles.
Le siège et les instruments sont
livrés sur papier brillant à découper.
Collage dans le baquet. Un buste de pilote
a été ajouté.
Pour tenir la verrière sans mettre
les doigts sur la tranche, du scotch papier replié est collé
de chaque côté.
Encollage des deux côtés
à la néoprène transparente. Mise en place sans
mettre les doigts dans la colle grâce aux poignées
en papier.
Les gabarits pour le décor sont
téléchargeables en PDF sur le site du fabricant. Découpés
dans du vinyle avec une machine Silhouette SD, les morceaux sont
placés délicatement. Du produit à vitres permet
de faire glisser le décor avant collage définitif.
Un coup d'essuie-tout enlèvera le surplus après lissage.
Un morceau est nécessaire pour
masquer le couple à l'arrière, et un liseré
est ajouté à cheval sur le bord de la verrière.
Découpe du film d'entoilage ou
niveau des ouïes d'aération avec une aiguille chauffée
au briquet. Ainsi, le film reste bien collé sur la cellule.
Les écopes sont livrées,
en plastique thermoformé. Un coup de ciseaux les sépare
en deux.
Elles sont collées de chaque côté
par l'intérieur, après avoir dépoli la zone
de collage.
Le moteur est bien ventilé dans
le fuselage grâce aux deux écopes latérales.
Une évacuation d'air est prévue sous le fuselage.
Le contrôleur trouve sa place sous
la platine de la batterie. Le fuselage s'aligne exactement dans
le prolongement du cône d'hélice en aluminium.
Le cockpit reste solidaire de l'aile. A l'arrière,
les deux tourillons entrent dans un couple du fuselage.
Côté bord d'attaque, c'est une vis métallique
qui plaque l'aile contre le fuselage. La grande trappe amovible
permet un accès aisé.
Le décor reprend celui suggéré
par le fabricant. Il a été réalisé en
Oracover et vinyle autocollant.
Une fois la cellule finement poncée, on attaque la décoration.
Le thème proposé par le fabricant est vraiment réussi.
Par chance, les gabarits de découpe sont téléchargeables,
il suffit de les imprimer et de reporter les contours sur le film. L'entoilage
de base est en Oracover. Pour les morceaux plus petits, il est préférable
d'utiliser du vinyle autocollant.
Ici, le film a été découpé avec une machine
Silhouette SD pour plus de rapidité et de précision.
Ne pas oublier de passer les rallonges servos avant d’entoiler,
ou au moins un bout de ficelle qui permettra de les tirer. En cas d’oubli,
une astuce simple consiste à attacher un petit morceau de tissu
ou de papier essuie-tout à l’extrémité d’un
fil à coudre, qu’on insère dans un des puits de
servo. A l’opposé, on place l’embout d’un aspirateur.
En une fraction de seconde, le fil ressort à l’autre bout.
Au niveau du cockpit, la surface est peinte en noir mat pour donner
de la profondeur et éviter les reflets. Le siège ainsi
que le tableau de bord imprimé sur du papier brillant restent
à découper et à coller. Un pilote en polystyrène
– non fourni – a trouvé sa place pour un aspect plus
réaliste en vol. La grande verrière doit être détourée
avec une paire de ciseaux courbes, en suivant le marquage. Pour éviter
les traces de colle, elle a été fixée à
la colle UHU Por, en ayant au préalable poncé le couple
arrière dans son prolongement afin d’augmenter la surface
de collage.
A l’avant du fuselage, l’entoilage est percé pour
ouvrir les entrées d'air. Deux écopes en plastique thermoformées
viennent s’y coller par l’intérieur.
Réglages
Si on n'y prend pas garde, on risque de se retrouver avec un centrage
trop avant. Le fabriquant indique 63 à 75 mm du bord d'attaque
(après essais, nous l'avons même reculé jusqu'à
78 mm). Pour cela, il faut glisser la batterie sous l'aile, mais la
hauteur disponible est tout juste celle d'un pack d'accus LiPo 3S de
2200 mAh. Et pour la glisser, il faut impérativement retirer
l'aile car c'est aussi à ce niveau que débouchent les
rallonges des servos d'ailerons. Il faudrait que la platine soit plus
basse de 5 mm ou que les packs soient plus fins. Une autre solution
serait d'opter pour une motorisation plus légère qui restera
amplement suffisante pour des vols acrobatiques et sportifs.
Réglages
Centrage : 78 mm du
BA
Petits débattements :
Tangage : + 10 mm, - 10 mm,
Roulis : + 7 mm, - 7 mm, % d’expo
Lacet : 30 mm de chaque côté
Grands débattements :
Tangage : + 15 mm, - 15 mm,
% d’expo
Roulis : + 12 mm, - 12 mm, % d’expo
Lacet : 35 mm de chaque côté
En
vol
Une seule vis à serrer sur le terrain,
après avoir raccorder les servos d'ailerons. Attention à
ne pas oublier la trappe qui ne tient pas sur le fuselage si l'aile
n'est pas en place.
La trappe d'accès à l'intérieur du fuselage n'est
pas solidaire de ce dernier ; elle ne peut tenir fermée que lorsque
l'aile est en place. Il faut donc faire attention à ne pas l'oublier
à l'atelier...
L'assemblage sur le terrain est rapide, il suffit de connecter les servos
d'ailerons, de glisser l’aile dans le fuselage et de serrer l'unique
vis métallique placée devant le bord d'attaque.
L'accès dans le fuselage est aisé mais la batterie doit
cependant être reculée loin sous l'aile pour obtenir le
centrage.
La préhension, sous l'aile, au niveau du centre de gravité
est parfaite, le fuselage n'étant pas trop large. Après
une bonne impulsion face au vent, il n'est pas nécessaire de
mettre plein pot car la puissance fournie par le moteur est amplement
suffisante : avec une hélice 10''x5'', l'avion grimpe à
la verticale. On se contente donc de voler à mi-gaz la plupart
du temps, même pour passer quelques figures.
Les trajectoires sont tendues et la vitesse relativement élevée
à plein régime mais elle n'atteint pas celle d’un
racer.
On peut aussi voler très lentement et il faut insister pour décrocher,
l’avion se dandine sur les saumons de gauche à droite sans
partir en vrille.
Pour le lancer, le fuselage est facile
à tenir sous l'aile, au niveau du centre de gravité.
Avec une charge alaire raisonnable, le
Phoenix est maniable et précis.
Les figures sont amples, il faut garder une bonne vitesse en début
et en fin. L'avion passe des loopings de grand diamètre en jouant
sur la commande de gaz afin d'obtenir de la vitesse que l'on réduit
au sommet pour une descente pas trop rapide, tout en retrouvant l'altitude
de départ. Si on tire à fond le manche, le modèle
à tendance à déclencher en fin de boucle, même
avec du moteur.
Les tonneaux tournent rapidement, on peut compter environ 1 tour par
seconde. Les tonneaux à 2 facettes sont très simples car
le vol dos tient très bien, une faible action à pousser
suffit pour maintenir l’avion à l'horizontale. Ca se complique
pour ceux à 4 facettes car la dérive avec sa forme très
inclinée n'est pas assez opérante dans cette position
et la surface latérale du fuselage est réduite. Pour la
même raison, les passages tranches sont difficiles car même
à plein régime, l’avion a tendance à s’écrouler.
Il faut en plus pousser légèrement sur la profondeur pour
garder une trajectoire rectiligne. La dérive est par contre très
efficace pour effectuer de longues glissades avec le fuselage en attaque
oblique.
Puisqu'il n'y a pas de train d'atterrissage,
il faudra disposer impérativement d'une piste en herbe pour
ne pas endommager le dessous du fuselage.
Le décor met bien en valeur les
lignes du Phoenix. Il demande cependant une certaine patience. Heureusement,
les gabarits de découpe sont téléchargeables.
Pour de beaux renversements, un petit coup de moteur est ajouté
en fin d'ascension afin de souffler le volet juste avant la rotation.
La vrille à plat consomme beaucoup d'altitude et tourne aussi
vite que les tonneaux. La vrille dos est un peu plus intéressante
car l'avion descend doucement. Quant aux déclenchés, ils
sont assez rapides et propres, on sent qu'il y a une certaine inertie
mais on peut les stopper facilement et rapidement.
Un centrage encore plus arrière pourrait sûrement permettre
au modèle de voltiger plus facilement mais l'avion est déjà
très agréable à piloter et à secouer avec
le centrage indiqué.
La finesse est très bonne pour un avion, elle est due à
l’allongement de l’aile et à la faible traînée
du fuselage. La vitesse doit être réduite longtemps avant
l'atterrissage. Avant le toucher, il faut tirer légèrement
sur la profondeur et arriver le nez un peu haut afin de poser dans l'herbe
en évitant de casser l'hélice.
Nous avons essayé différentes tailles d'hélices.
Pour un vol musclé, la plus grande est celle conseillée,
une Gemfan 10''x5''E. L'été, après un vol un peu
musclé, le moteur est tiède. Les prises d'air et évacuation
sont donc indispensables. Il est possible de mettre beaucoup plus petit
en descendant jusqu'à une 8''x4'' qui donne un vol plus tranquille
et accroît encore l'autonomie, avec moins de risque de la casser
à l'atterrissage. Des vols d'une quinzaine de minutes sont fréquents.
Une très faible action à
pousser suffit pour maintenir l'avion en vol dos.
Passage bas, pour le plaisir des yeux.
L'autonomie est importante : on vole près d'1/4 d'heure avec
un pack Lipo 3S 2200 mAh.
Pour
terminer
Ce modèle entre parfaitement dans la catégorie des petits
voltigeurs sportifs, capables d'effectuer de belles figures amples en
proposant un vol très agréable. Sa construction reste
assez facile même s'il faut effectuer un ponçage conséquent.
Cela vaut la peine d'y consacrer un peu d'énergie car les lignes
sont bien sympathiques et encore rehaussées en prenant le temps
de reproduire le décor proposé. La qualité du kit
est très appréciable. Le Phoenix peut donc être
une très bonne construction pour un pilote intéressé
par un modèle capable de tourner une voltige douce, avec des
formes nettement plus originales que les modèles en mousse des
copains.
On
aime
Les lignes fluides
La conception numérique
qui simplifie l’assemblage