Entièrement imprimée en 3D, la
Palombe est une aile volante électrique compacte au vol plutôt
sportif, de 60 cm d'envergure. Elle s'adresse à des pilotes avec
une bonne vue, habitués aux modèles rapides.
Remuante, précise,
neutre, rapide mais également capable de vol lent, la Palombe
est un petit modèle très efficace. Sur ces photos,
il s'agit de la version avec l'aile allongée à 80
cm.
Vidéo d'un vol avec la
Palombe 800.
Je l'ai dessinée en reprenant les caractéristiques de
l'excellent Flight
Board de 3d Printz.at.
J'ai voulu conserver les qualités de vol, profil et aile identiques
(MH 63), je voulais la rendre plus légère (80 g de moins
finalement), plus simple à lancer grâce à des prises
pour les doigts sur l'intrados de l'aile, et plus logeable pour utiliser
tous types d'accu.
Le vol est très amusant, l'aile est très stable et très
neutre à grande vitesse. Pour autant, elle vole très tranquillement
en toute sécurité à basse vitesse. Les boucles
peuvent être immenses, même si une voltige plus compacte
est possible, le vol dos est une formalité et toutes les acrobaties
positives ou inversées sont possibles. Les passages à
très grande vitesse sont particulièrement démonstratifs
pour un si petit modèle.
Caractéristiques techniques
Envergure : 60 cm
Masse : 260 g en ordre de vol
Profil : MH63
Moteur multicopter type :
Servos : 2x 5 g environ, 10 mm d'épaisseur max
(par exemple Pro-Tronik Digital 7350 MG-D)
Récepteur : taille mini, 4 voies
Variateur : 15 amp
Accu : 3S 400 à 600 mAh 3S
Avec les débattements indiqués, l’aile ne décroche
pas et, manche au ventre, elle parachute en oscillant légèrement
sur l’axe de tangage.
La motorisation est confiée à un tout petit moteur issu
des multicopters de course : 20 à 30 g, 20 à 25 mm de
diamètre, autour de 2800 kV, et surtout fixation par l'arrière
et arbre de sortie en 5 mm fileté (M5 donc). J'utilise un T-motor
F30 qui malheureusement ne se fait plus. L'hélice est elle aussi
un hélice de multicopter, 4'x5'. Le choix est immense dans cette
gamme de moteur (boutique Studio Sport par exemple).
La véritable plume de palombe
scotchée sur la dérive reste une option...
Les hélices APC 4.4/4.1 par exemple sont très performantes
mais très fragiles à moins d'atterrir systématiquement
dans l’herbe épaisse. Plus solides , les hélices
bipales bullnose (hobbyking par exemple) fonctionnent aussi très
bien.
Plusieurs prototypes
ont été réalisés pour bien optimiser
les formes et les détails.
Je propose aussi un nez pour faire une aile volante pure. Un très
bon modèle de pente sans aucun doute. Il sera possible d’améliorer
le plané en augmentant l’envergure de l’aile : il
suffit d’augmenter l’échelle en Z seulement, quitte
à recouper l’aile en plusieurs parties selon la hauteur
de votre imprimante. C’est un des gros avantages de Prusa Slicer,
l’outil de recoupe des STL est hyper simple et efficace. Il doit
être possible de faire une aile de 80 cm voire 100 cm d’envergure.
Visualisation du passage à
une envergure de 60 à 80 cm (x1.4 sur l’axe Z uniquement
dans prusa slicer)
Un fuselage identique mais des envergures différentes.
60 ou 80 cm. Il suffit de modifier l'échelle verticale lors
de l'impression des ailes, saumons et élevons.
IL EST IMPÉRATIF
D'UTILISER PRUSA SLICER POUR IMPRIMER CETTE AILE.
Bien vérifier avant d’imprimer que le fuselage est bien
ouvert sur toutes les jonctions et au niveau du nez.
En effet les fichiers 3MF fournis contiennent non seulement les fichiers
3D mais aussi les paramètres d'impression : par exemple, l'arrière
du fuselage a 2 épaisseurs de paroi sur 40 mm puis une seule.
Sur un même plateau toutes les pièces n'ont pas les mêmes
paramètres d'impression. Si vous ouvrez les 3mf avec Cura, toutes
ces informations auront disparu et je ne suis pas sûr que Cura
soit capable de ce genre de choses.
Donc IMPOSSIBLE DE l'IMPRIMER AVEC CURA.
Le plateau Color 2 imprimé en
5h30. L'autre prendra 9h30.
Avec Prusa, l'impression sera très simple puisqu'il suffit de
faire Fichiers/ Ouvrir projet (et non pas importer les STL/3MF) et de
lancer l'impression. Toutes les pièces sont réparties
sur 2 plateaux d'impression, rassemblés par couleur. C'est le
schéma de couleur que je conseille mais il est très simple
de modifier la répartition des pièces.
La Palombe n'est constituée
que de très peu de pièces.
Toute l'aile est imprimée en PLA. Le PETG doit probablement
fonctionner. Par contre inutile d'envisager de l'imprimer avec cet horrible
matériau qu'est le LW PLA. Trop fragile, trop sensible au soleil,
trop compliqué à imprimer et inutilement léger
pour cette aile volante.
L’impression du plateau Color1 (fuselage) prendra environ 9h30
et Color2 (aile) 5h30. Le coût total en PLA se situe autour de
4€40 !
Assemblage du fuselage
Tous les assemblages se font a la cyano avec accélerateur en
bombe.
La Zap Medium est la plus utile. La visqueuse jaune peut servir
pour coller les ailes au fuselage et la super fluide rose pour infiltrer
la colle sous le couple moteur une fois bien positionné.
Bien aligner les pièces avant d’utiliser le spray
accélérateur. S’aider d’une lumière
razante et au touché.
Collage de la verrière.
Araser avec un couteau les pattes d’éléphant.
Collage de la dérive.
Coller les 2 parties puis la dérive. Avec un fer à souder,
ouvrir le baquet de verrière. Ne pas utiliser de cutter ou de
fraise. Le fer à souder en chauffant le PLA va renforcer la structure.
A l’avant du baquet, ne pas enlever trop de matière pour
que le crochet de la dérive puisse passer sous le fuselage. Pour
faciliter le verrouillage de la verrière on peut profiter que
le plastique soit chaud pour très légèrement relever
le "tableau de bord".
Ouvrir les sorties de palonnier sur le dessus des karmans. Le cutter
est bien adapté pour cette découpe.
Coller la dérive après avoir arasé les pattes
d’éléphant avec un couteau.
Coller les 2 parties de la verrière. Ne pas oublier le verrou
arrière de la verrière maintenu avec une petite vis.
Assemblage de l'aile
Assembler les 2 parties de l’aile. L’articulation de l’élevon
est réalisée avec 2 morceaux de PLA soft (TPU) collés
à la cyano dans les logements prévus.
Coller les 2 ailes au fuselage puis réaliser les commandes en
corde à piano.
Peu de colle mais étalée
uniformément.
Toujours bien aligner avant de
pointer avec du spray. Très peu de spray pour éviter
les taches blanches.
La colle épaisse peut être
utilisée ici.
Après avoir réglé le neutre des servos, ils seront
collés à la colle chaude (très peu pour ne pas
déformer le servo à cause de la chaleur). Vérifier
le libre débattement du palonnier à travers le fuselage.
Pour la version motorisée, coller le couple moteur en vérifiant
bien son orientation : le plus simple est de coller le couple avec le
moteur vissé en place. Cela facilite les manipulations et le
contrôle de l’axe du moteur. Une fois le couple bien bloqué
mécaniquement dans le fuselage dans la bonne position, il suffit
d’infiltrer un peu de cyano liquide.
Le cône pour la version planeur pur est percé afin de
le remplir de plomb de centrage. Un triangle marque l’orientation
du nez pour le coller correctement (triangle vers le haut).
Le cône de la version motorisé se réduit à
la forme la plus simple et légère : c’est un cône
qui s’emboite sur l’écrou de l’hélice,
en chauffant un peu le cône si besoin pour l’enfoncer en
force.
Mise en croix effectuée.
Ponçage du couple moteur pour obtenir un emboitement
serré.
Ouverture des passages de palonniers
de seros avec un cutter. Attention les doigts !
L'ouverture du fuselage sous la verrière est réalisée
avec la pointe d'un fer à souder qui "cautérise"
le plastique.
Les charnières proviennent d’une bobine de TPU ou
PLA Flex, mais à défaut des morceaux de chambre à
air de vélo devraient faire l’affaire.
Recouper les charnières
à la bonne longueur en faisant des essais sans colle.
Mise en place de l'élevon après avoir
glissé de la colle dans les puits de charnières.
Les servos sont collés à la colle thermoplastique.
Ne pas mettre trop de colle, une petite noisette suffit, pour
ne pas déformer le servo ni la structure de l’aile.
Après avoir positionné les servos au
neutre, palonnier vertical, pour enfiler le servo il est plus pratique
de pousser un peu le palonnier à 45° vers l’arrière.
Commandes en corde à piano 1 mm.
Goutte de cyano pour bloquer la corde à piano.
Décoration
Il faut impérativement utiliser des couleurs plutôt claires.
Le PLA noir exposé au soleil, même en hiver, va se ratatiner
comme un morceau de raclette en quelques minutes.
Il faut aussi des couleurs voyantes, surtout pour le plateau couleur
2.
Enfin je fournis des lettrages à imprimer sur le plateau puis
à reporter délicatement sur le modèle avec un support
en scotch de masquage par exemple. Les lettrages sont collés
avec un tout petit peu de cyano.
Réglages
Les débattements doivent être assez faibles : +8 -8 mm
et prévoir 20% d’expo pour commencer.
Les ailerons doivent être relevés de 2 mm au neutre pour
un vol stabilisé.
Le centrage idéal se situe autour de 38 mm du bord d’attaque
(au niveau du collage de l’aile). J’ai dessiné un
petit outil à imprimer en 3 parties pour permettre un centrage
simple et précis.
Grâce aux ouvertures
sous l'aile, la Palombe est facile à tenir du bout des
doigts pour le lancer.
Pour le lancer, il faut mettre suffisamment de moteur, lancer l’aile
légèrement vers le haut et ne pas hésiter à
la trimer un peu à cabré par sécurité.
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