Présentation : Laurent Berlivet
Alangui sur le canapé, un verre à
portée de main, une douce musique pour l’ambiance... Soudain,
des lueurs colorées traversent le salon et virevoltent entre
les murs et le plafond ! Il ne peut s’agir de l’effet de
la boisson qui n’est même pas alcoolisée... Les lumières
me frôlent dans un ronronnement plus fort, laissant dans leur
sillage un souffle d’air qui réveille le chat vautré
sur mon ventre, ayant pour effet de le faire bondir d’un coup
et de dissiper les "vapeurs de la nuit" qui embrument mon
cerveau...
En fait, ce n’est que le début
de soirée qui conclue une rude semaine de travail, et, les devoirs
finis, le fiston s’amuse à voler dans la pénombre
avec le nouveau Night Vapor, un tout petit indoor équipé
de leds, acheté chez le détaillant en modélisme
pendant la pause déjeuner, quelques heures plus tôt…
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17,8 g seulement
pour ce Night Vapor, fine dentelle de carbone capable de voler
en intérieur de jour comme de nuit grâce à
l’équipement lumineux qui y est installé.
L’émetteur utilisé n’est pas celui de
Parkzone, mais tout DSM2 en 2,4 GHz est compatible. |
Caractéristiques
techniques |
Nom : Night Vapor
Marque : Parkzone
Envergure : 375 mm
Longueur : 415 mm
Corde : 150 mm
Surface : 4,5 dm²
Poids : 17,8 g
Charge alaire : 3,95 g/dm² |
Equipements
Moteur : Coreless 6x15 mm (fourni)
Réduteur : 6:1 (fourni)
Hélice : 140x45 mm (fournie)
Batterie : 1 lipo 70 mAh (fourni)
Radio : 3 voies DSM2 (en option)
Prix indicatif : 80 € (version BNF - sans émetteur) |
Réglages |
Les grands débattements sont obtenus
d'office à l'allumage du petit émetteur. Ils donnent
des réactions très vives qui permettent de se sortir
de toutes les situations. En extérieur, le Night Vapor
peut même être secoué et effectuer quelques
figures simples.
Pour un vol plus coulé en intérieur, il
est possible de passer en mode "petits débattements".
Pour cela, il suffit de maintenir le manche de droite enfoncé
jusqu'à ce que la led rouge de l'émetteur clignote.
A conseiller pour les débutants.
Question centrage, l'avion arrive à voler nettement
plus lentement en reculant la batterie au maximum. Là,
il faut moins de moteur pour le maintenir en vol à plat. |
Dérivé du Vapor mis sur le marché
en 2008, lui-même inspiré du fameux Stubenfliege de Stephan
Dolch commercialisé une décennie plus tôt, Parkzone
propose maintenant le Night Vapor, un ultra léger conçu
pour voler en intérieur, de jour comme de nuit, grâce à
l’éclairage puissant qui y est installé.
Cette cellule très légère est composée de
fines baguettes et joncs carbone réunis par d’astucieuses
pièces en plastique moulées. Trois nervures creusent le
profil, entourées par un jonc courbé formant le bord d’attaque,
le saumon et le bord de fuite d’un seul tenant. Les montants solidaires
du fuselage se terminent en Y et donnent le dièdre, qui s’amplifie
en vol en fonction du rayon des virages. Les deux jambes du train d’atterrissage
offrent une garde au sol assez faible mais les décollages s’effectuent
cependant sans problème. Le support de la batterie, la platine
radio et la motorisation sont fixés sur la baguette carrée
servant de fuselage. A l’arrière, une corde à piano
torsadée sert de béquille.
Les empennages monoblocs sont là encore constitués de
simples joncs. La profondeur semble montée à l’envers
mais la façon dont elle est articulée permet à
la gouverne d’être compensée, réduisant ainsi
les efforts demandés au servo.
L’entoilage sérigraphié est une simple feuille de
plastique collée/scotchée sur la cellule. Sur l’aile,
elle est très vaguement tendue ce qui n’est pas très
joli. Mais pas facile de faire beaucoup mieux sans risquer de vriller
la voilure, donc on laisse tel quel en se disant que la peau de plastique
se tendra une fois l’avion en vol.
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La petite batterie de 70 mAh possède un connecteur
avec détrompeur qui évite tout mauvais branchement. |
Le chargeur à pile est livré. Bien
sûr, un chargeur Lipo standard peut le remplacer. |
L’entoilage translucide est sérigraphié.
Il n’est pas très tendu sur la voilure, c’est
un peu dommage. |
Le Night Vapor est proposé en 2 versions, l’une
avec l’émetteur en RTF, l’autre sans, en B&F
(Bind’n’Fly). Possédant déjà un hélico
Blade MCX de chez E-Flite, le petit émetteur 4 voies DSM2 est
compatible bien que de marque différente. Les possesseurs de
radio Spectrum ou JR en 2,4 GHz pourront également utiliser leur
émetteur.
La méthode d’appairage est très simple et décrite
dans la notice. Pas de sens de voie à régler, de trims
à décaler, tout est parfaitement tombé pour ma
part.
C’est presque prêt à voler, il faut d’abord
charger complètement la minuscule batterie 1 élément
de 70 mAh livrée avec son chargeur à piles. La première
fois, cela prendra à peine 15 minutes, mais après un vol
complet, il faut compter un peu plus d’une demi-heure. Il est
donc préférable d’en acheter une ou deux supplémentaires
en même temps que l’avion. Les 4 piles format R6 qui sont
livrées permettront de réaliser une bonne dizaine de cycles
complets. La prise détrompée évite toute erreur
de branchement. Ne pas forcer cependant afin de ne rien endommager.
Lorsque la led clignote rapidement, la charge est presque terminée.
Elle clignote ensuite toutes les 20 secondes indiquant que la charge
est complète, et s’éteint si on oublie la batterie
branchée.
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La platine électronique à l’air
libre comprend le récepteur, le variateur BEC, deux servos
à crémaillère sans fin et le système
qui régule l’éclairage. |
Les commandes en jonc carbone très fin sont
guidées par des paliers en plastique pour éviter le
flambage. |
Le petit Lipo de 70 mAh se coince dans une platine
coulissante qui permet d’affiner le centrage. |
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Le minuscule moteur coreless et son réducteur
sur palier entraînent une hélice de 14 cm de diamètre.
Le cône en mousse absorbe bien les chocs et évite les
dégâts lors des collisions. |
Le train est démontable. Il est fixé
sur la poutre avec d’astucieuses pièces en plastique
qui peuvent être remplacées. |
La fine béquille est en corde à piano.
Les U sur les commandes permettent d’affiner le réglage
des neutres, mais ceux de la radio suffisent. |
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Les leds sont réparties sur la cellule. Le
câblage est en fil de cuivre émaillé guidé
le long de la cellule. |
Sur le haut de la cabane, une minuscule led blanche
est dirigée vers l’avant. |
L’éclairage peut être débranché
en retirant cette prise sur la platine lorsqu’on vole de jour,
ce qui permet de prolonger la durée de vol. |
Sous le fuselage, un réceptacle reçoît
cette batterie. Il peut glisser sur quelques centimètres afin
d’affiner le centrage. Au branchement, une petite led bleue s’allume
sur la platine électronique composant l’ensemble récepteur
– variateur et les deux servos avec vis sans fin, ainsi qu’un
connecteur permettant d’éteindre le système d’éclairage.
Les tringleries sont en jonc carbone et corde à piano, pliée
en oméga afin de permettre un éventuel réglage
de trims pour les gouvernes.
L’éclairage est composé de 3 leds blanches fixes
réparties au bord d’attaque, d’une led rouge à
droite et une verte à gauche situées au bord de fuite,
ainsi qu’une bleue placée vers l’arrière sous
la poutre. Ces trois dernières clignotent, et l’ensemble
offre un éclairage puissant qui permet de voler dans le noir
complet en identifiant parfaitement la position de l’appareil.
Le petit moteur mesure 6 mm de diamètre et 15 de long. Il entraîne
une grande hélice (par rapport à l’avion) de 140
x 45 mm et son cône en mousse par l’intermédiaire
d’un réducteur à pignons.
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Les empennages sont monoblocs. L’articulation
déportée du stab crée une compensation aérodynamique
qui réduit les efforts sur le servo. |
Le Night Vapor en compagnie du Blade MCX. Les émetteurs
sont compatibles, les batteries aussi. |
Le Night Vapor se pose dans l’air mais peut
également décoller du sol, qu’il quitte en moins
d’un mètre si l’on met toute la puissance.
Une pièce de 30 m² permet à un pilote aguerri de
se défouler mais un gymnase est préférable…
On peut sans problème frôler les murs d’un peu trop
près. La souplesse et la forme des saumons font que l’avion
est à peine déséquilibré et continue son
vol comme si de rien n’était... La petite hélice
est très solide, et coupante si elle croise sur son chemin quelques
plantes vertes. L’avion ne craint pas les retours au sol, à
condition de baisser le manche de gaz pour ne pas endommager la motorisation.
L’élément lipo pèse seulement 2,6 g, mais
son déplacement sur quelques centimètres permet de modifier
le centrage de façon significative, l’avion complet ne
pesant que 17,8 g. C’est en le reculant le plus possible que le
vol est le plus amusant. Déjà, l’assiette de l’avion
est plus horizontale donc il nécessite moins de puissance et
au final il évolue plus lentement (dans un faible volume, c’est
important). Quelques crans de trims à piquer donneront un vol
sécurisant, en palier, avec 1/3 de la course du manche. On se
plaît alors à frôler le lustre, les murs, les plantes
vertes... en essayant de s’appliquer sur les trajectoires. Lorsqu’on
se retrouve face à un obstacle, la meilleure solution pour l’éviter
est de souffler la dérive d’un coup de moteur, en cabrant
fortement pour casser la vitesse. L’avion effectue quasiment un
renversement sur place et il faut vite réduire la puissance pour
ne pas devoir refaire la manip à l’autre bout de la pièce.
Car plein pot, la petite motorisation réductée montre
toute sa puissance. Il est possible de grimper suivant une pente de
près de 45°. Les décollages avec des obstacles devant
ne sont pas un problème. L’avion est capable de décoller
d’une table, et même d’une chaise, pratiquement sans
rouler.
En cabrant fortement, le Night Vapor se retrouve pendu à l’hélice.
Pas de torque roll possible, il s’écroule dans les secondes
qui suivent, mais il y a quand même moyen de le promener à
très grande incidence en jouant avec la profondeur et le moteur.
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La puissance permet de voler suspendu
à l’hélice, sans toutefois réussir à
tenir la verticale. |
Dans une maison, il n’est quasiment pas possible
de passer la boucle, mais dans un gymnase avec quelques mètres
de hauteur supplémentaires, il n’y a aucun problème.
Le tonneau demande plus de travail et doit être commencé
avec le nez vers le haut, mais il passe de façon peu élégante
après quelques secondes et de l’eau sous la quille. Les
spirales infernales où l’avion tourne avec un rayon de
virage très faible sont amusantes. Il est presque possible de
remonter ainsi, plein pot, en jouant avec la profondeur et la dérive,
mais très souvent, l’avion repasse dans son propre sillage
et se fait fortement chahuter, voire éjecter...
Le vol dos a été essayé après une demi-boucle
mais la cellule n’est pas faite pour ça. L’aile se
plie à l’envers et se déforme dès que ça
prend de la vitesse. Pas de danger, l’avion ne demande qu’à
revenir à plat, il le fait d’ailleurs tout seul.
Le vol à l’extérieur est possible
lorsque le vent est très faible. Le volume pour s’amuser
est alors immense et boucles, tonneaux déclenchés, vrilles
et spirales infernales sont à la portée du Night Vapor.
On constate que la motorisation offre un bon supplément de puissance
qui permet de lutter efficacement dans l’air qui remue. La moindre
bourrasque se fait sentir donc attention car ces quelques grammes peuvent
aussi bien être poussés vers le bas que vers le haut. Mais
si c’est calme plat, le vol en extérieur est un vrai bonheur
car chaque élément du décor devient un terrain
de jeu : course aux pylônes entre deux troncs d’arbres,
passage sous limbo avec une barrière, spirale infernale autour
d’un lampadaire, atterrissage de précision sur le toit
de la voiture ou course-poursuite avec le chat de la voisine...
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Un gymnase ou un hangar permet d’effectuer
quelques figures, mais en vol à plat, on a vite le sentiment
d’avoir trop de place... |
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Sans vent, il est possible de voler en
extérieur et de tenter toutes sortes de figures. |
Même si le pilotage du Night Vapor se fait en
2 axes direction - profondeur, l’avion saura combler un pilote
chevronné par son côté ludique. La gestion de la
commande moteur est primordiale pour le vol dans un petit volume, pour
souffler les gouvernes et virer sur place ou pour optimiser les trajectoires.
Un débutant assisté pourra sans doute s’en sortir
en gymnase mais le Night Vapor reste quand même un petit modèle
vivace, d’autres machines seront mieux adaptées.
La résistance aux chocs étant excellente, on se lance
toutes sortes de défis… qui ne passent pas forcément
à tous les coups ! Les 10 minutes d’autonomie permettent
de se défouler, mais pensez à acheter un deuxième,
voire un troisième élément Lipo pour voler pratiquement
non stop.
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3 leds blanches fixes
à l’avant, une rouge et une verte sur les côtés
ainsi qu’une bleue à l’arrière clignotantes
permettent de bien repérer le sens du vol dans la nuit
noire. Sur la photo à droite, un coup de flash a éclairé
l'avion posé sur la table avant son décollage. |
Bien
vu
- Robustesse
- Puissance
- Maniabilité
- Boîte de protection
- Eclairage
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A
revoir
- Entoilage mal tendu
- Garde au sol un peu faible
- Prix relativement élevé
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