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Un classique Warbird à la sauce électron Présentation : Fred Klein Mustang, un nom que tous les modélistes et les
passionnés d'aviation connaissent. Rappelez-vous le film « Empire
du soleil » avec le petit garçon hurlant au passage des Mustang P-51,
"Cadillac of the sky !". Bon bah nous y voilà, moi aussi
je vais me laisser tenter par la Cadillac du ciel version Hyperion. Les grandes lignes
Ajouter à cela 4 décorations différentes et faites flamber la carte bleue. L'allumette déclenchant l'incendie a été grattée chez Miniplanes, qui m'a fait parvenir le kit en quelques jours. Rapide et efficace, ça mérite d'être signalé. Le kit Donc je résume : les ailes sont construites droites, en deux moitiés, entoilées, sur une jolie structure en contre-plaqué et balsa découpée laser. Le profil est un biconvexe dissymétrique à 14 ou 15% d'épaisseur. Les ailerons sont posés, il reste à coller les charnières fibre. Les puits des servos sont à découvrir sous l'entoilage (un petit coup de cutter type Xacto) de même que les supports de trains rentrants et puits de roues. De cette façon, si on souhaite minimiser la masse finale, on ne pose pas le train et on lance à la main. Seuls bémols à mon goût : l'épaisseur des bords de fuites, qui font 5 bon millimètres, j'aurais aimé quelque chose de plus fin, et les saumons en structure entoilée font un peu « cheap » . Je pose un 7/10 pour les ailes, circuler, y a rien à voir, principalement pour des raisons esthétiques (gros bords de fuite et saumon). Le fuselage est une jolie pièce de fibre, résine polyester
(cadence de production infernale et savoir-faire chinois actuel obligent)
et forcement de moins bonne qualité qu'un kit à 600 euros. J'enfonce une
porte ouverte à ce sujet, mais ça fait du bien. Toutefois le travail reste
très bien exécuté et c'est ce qui compte. Le fuselage est peint, le capot
fibre qui s'adapte parfaitement est totalement raccord, la trappe d'accès
à l'accu est quasi invisible, son verrou est posé et fonctionne, donc
pour moi c'est 10 sur 10.
Un cône alu avec flasque alu, qui file parfaitement sur le capot parachève le chef d'œuvre, encore un 10/10. Les empennages (stabilisateur et drapeau de dérives) sont archi classiques, en treillis de baguette. Là aussi les bords de fuites sont costauds et auraient gagnés à être amincis. Ces pièces sont bien sûr toutes entoilées, les parties mobiles ne demandant plus qu'à être maintenues en place par le collage des charnières. Même verdict que pour les ailes 7/10. Côté accastillage tout est présent en sachet.
Je pense que ça vaut 9/10 pour ne pas mettre 10/10... C'est totalement injuste, je sais. La notice est un fascicule tout en illustration, avec préconisation sur les vis et les types de colles à employer. Là encore 9/10, il faut bien qu'Hyperion progresse !
Pour compléter, j'ai rajouté un Axi 2826/10 que je prévois
de faire tourner en 4S. Pourquoi ce choix ? Ma réponse est simple : j'avais
ce moteur dispo. Il est complété par un bâti montage arrière. C'est sans
doute beaucoup pour ce modèle, je vais donc avoir la configuration « lourde »
mais je suis très confiant sur le sujet. La configuration proposée par Hyperion tourne sur une base batterie 3S et un moteur Hyperion Z3025-8 avec une 10"x7". Les vidéos glanées sur le net démontrent le caractère amplement suffisant de cet ensemble pour le Mustang. Deux servos de 9 grammes puissants pour les ailerons, et deux 15 grammes pour la profondeur et la direction. Il faudra aussi des rallonges 60 cm pour les servos d'ailerons et éventuellement les autres suivant la longueur du fil offert par le fabricant du servo.
Montage rapide Le seul point que je vais développer est la pose du train. Je m'attendais à en baver pour le réglage du train mécanique, et au final ça n'a pas été le cas. J'ai raccordé les cordes à piano chinoises sur le palonnier du servo de train et du premier coup, verrouillage haut et bas. Ça, je pense que ça mérite d'être mentionné. Direction le terrain Je branche le pack, le contrôleur hurle (mon dieu que le volume est fort) que j'ai bien branché un 4S ! Et voilà l'avion qui s'anime. Je bouge les ailerons, la profondeur, la dérive, tout va bien, ça débat dans le bon sens ! C'est un bon début. J'actionne l'inter du train, ça rentre et ressort sans problème aussi. Il est temps de voir comment le moteur daigne entrainer l'hélice. J'ouvre la vanne à électrons et l'hélice s'ébroue dans un joli bruit ! Plein watt ça tire fort. Mon capital confiance à ce moment se trouve gonflé à bloc, il faut y aller. Je prends le petit taxiway qui mène à la piste, le guidage est aisée, la roulette officie sans sourciller. Un dernier virage et le Mustang est aligné face au vent. J'ouvre doucement les gaz, il prend de la vitesse, passe en ligne de vol, en corrigeant avec la dérive la tenue de l'axe, et le voilà en l'air à "mi-gaz" ! Pas de doute, le P51 Hyperion est fait pour voler. Un peu plus de gaz encore histoire de passer le domaine de vitesse critique, et il se met à filer, un coup d'inter et le train rentre. À ce moment-là, il devient très beau en vol, le fuselage est volumineux, comme un vrai, beaucoup plus réaliste que d'autres reproductions qu'on croise sur les terrains. Quelques tours de terrain pour ajuster mon pilotage à l'avion et vice versa, et c'est parti pour quelques fantaisies, sur fond de boucles et tonneaux, et tout ce qui est composé de ces deux figures de base qui font mon bonheur. Pleins gaz, avec la propulsion décrite plus haut, le
Mustang avance fort, mais pas de façon brutale, il reste très onctueux,
creuse un peu les trajectoires, même avec une masse pas énorme, il donne
la sensation d'avoir plus d'inertie que des modèles plus gros, et il n'est
pas trop difficile d'adopter un vol maquette. Le plus surprenant, et ceux
qui ont vu à la Ferté ou ailleurs un vrai P51 voler, c'est que ce modèle
réduit produit un sifflement digne du grandeur ! La classe pour un zinc
de 1,25 m d'envergure. Après presque 15 minutes à ce régime, les endorphines
inondant les récepteurs de mes cellules, il faut penser à se poser. L'accu est vite déconnecté et sorti du fuselage, il est tiède, mais loin d'être maltraité. Le pilote est content, il arbore ce sourire béa du premier vol, et pense au second vol. Le chargeur sonne, ça y est, l'accu numéro deux est prêt, en piste. A l'usage... J'ai découpé la sortie d'air ventrale afin d'évacuer l'air chaud, rien n'est prévu d'origine. De plus l'air s'engouffrant par la prise d'air du radiateur d'huile tout à l'avant, le fuselage en surpression avait fini par voir le collage de la dérive s'ouvrir un peu. Souci vite bloqué avec une infiltration de docteur cyano. Enfin à surveiller quand même. Le seul défaut à mon sens est d'ordre esthétique, les
jambes de train un peu courtes qui au sol lui donnent une allure un peu
rase-bitume.
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