Le Micro Solar est conçu pour permettre
à chacun de réaliser à moindre coût un petit
avion capable de décoller du sol et de voler à l'énergie
solaire seule, en utilisant des composants du commerce.
Les cellules solaires découpées se trouvent facilement
sur Internet maintenant.
Vidéo du premier décollage le 30 mars
2021. L'ensoleillement était déjà suffisant
pour décoller du sol.
La conception
Une construction classique en balsa avec un tube de carbone pour la
partie arrière du fuselage. Le montage dure une petite journée.
Un profil creux ''maison'' qui assure une bonne portance, et de façon
surprenante une assez bonne pénétration.
Un empennage porteur pour faciliter le centrage
Deux voies : direction et profondeur.
Le modèle est apte à voler dans un vent modéré
(10-15 km/h). On peut voler et décoller d'une piste en dur depuis
le mois d’avril jusqu'à septembre en région parisienne.
Le plan du Micro-Solar est téléchargeable
en PDF. L'avion est tout petit, il tient sur un format A3.
(Clic droit sur l'image, puis "enregistrer la cible du lien
sous...", ou bien l'ouvrir dans le navigateur.
Caractéristiques générales
Envergure : 540 mm
Corde : 100 mm
Surface aile : 5,2 dm²
Masse : 60 g
Charge alaire : environ 10 g/dm²
Profil : creux 10% « maison »
Générateur solaire : 8
cellules Sun Power 40x125 mm
Moteur et hélice : Coreless
7x16 mm réducté ¼
Contacteur : Switch
RC POLOLU réf. 2803 (1 g) pour la commande moteur
Servos : 2 microservos 1,7 g pour direction et profondeur
Micro récepteur 2 g
Accus réception : 1S 200 mAh 4 g
Construction
Elle est assez simple, je ne donnerai ici que les grands principes.
Le montage des cellules :
Les cellules sont assez fragiles et doivent se manipuler avec précaution.
Néanmoins, même si elles sont un peu pliées, elles
continuent à assurer leur fonction, grâce au réseau
de fils sur la face interne.
Les cellules sont câblées en série, avec du ruban
métallique plat, en prenant soin de mettre le moins possible
de soudure en épaisseur.
La sortie des fils se fait au centre de l'aile.
Elles sont ensuite fixées sur l'aile avec du film de lamination
43 microns à plat.
Les nervures de l'aile sont collées seulement après, pour
donner la cambrure, et fixer le longeron qui donne le dièdre.
Mise place des cellules avant câblage.
Mettre le minimum de soudure en épaisseur.
Après pose du film de lamination,
on colle les nervures et le longeron. Par la suite un seul longeron
a été mis. Vous pouvez admirez mes chaussures !
Le fuselage
On commence par construire la partie avant en balsa, puis on fixe
le tube carbone en veillant au bon alignement.
Le motoréducteur est simplement fixé par un peu de colle
sur C1.
L'aile est collée sur les flancs du fuselage.
Le train est en corde à piano à plier, il est recommandé
de mettre les pantalons de train, cela diminue la traînée
et on le sent en vol. Des jambes en carbone ont été utilisées
au début, mais elles cassaient à l'atterrissage.
Les commandes des gouvernes de profondeur et direction sont faites en
fil de Dacron, et passent dans l'ouverture arrière du tube carbone.
Elles sont courbées pour atteindre les guignols, mais le fil
coulisse sans frottement.
Les empennages sont en balsa 10/10 léger.
Les gouvernes sont articulées par du film de lamination dessus-dessous.
Commandes par fil Dacron aller-retour
sortant du tube par une fente
Le train a été modifié
par une version en corde à piano 5/10 plus souple.
Installation électrique
La commande du moteur est un simple switch électronique, qui
permet d'alimenter directement le moteur. Le site POLOLU indique comment
réaliser le câblage. Le récepteur est alimenté
indépendamment par un accu 1S 200 mAh pour assurer la sécurité.
La pièce de jonction des axes pignons sur le moteur est fragile
et doit être renforcée par du fil Dacron+cyano.
Pour info, des essais avec un variateur intégré (ou non)
au récepteur ont été faits, avec un condensateur
: Il y a des coupures d'alimentation du récepteur, donc cette
solution a été abandonnée.
Le générateur solaire doit donner une tension de 4 volts
environ, et le courant atteint 1,2 A dès début avril en
région parisienne, sans nuages.
Pour les premiers essais en vol, le générateur solaire
peut être remplacé par un accu 1S 200 mAh.
Après pose du film de lamination,
on colle les nervures et le longeron. Par la suite un seul longeron
a été mis. Il n'y a pas de nervures à l'emplanture
car l'aile est collée directement sur le fuselage.
Lors du collage de l'aile sur le fuselage,
s'assurer de la parfaite géométrique du modèle.
Vue générale qui donne une idée
de la taille du Micro-Solar.
Réglages, vols
Respectez la position du centre de gravité. Pour ce faire,
déplacez l'accu de réception.
Les débattements sont de +/- 20° sur la profondeur +/- 40°
sur la direction, L'appareil est assez réactif aux commandes,
mais avec l'inertie des cellules, il faut un peu anticiper en virage.
Le dièdre est
important, l'avion est piloté en 2 axes, profondeur/direction.
Les conditions de vol sont remplies en pratique dès avril à
partir de 11h00 du matin jusqu'à 13h00 heure solaire, et dès
le mois de mai à partir de 10h00 jusqu'à 14h00.
Après expérimentation, l'appareil se révèle
assez agréable à piloter, il faut jouer avec l'orientation
du soleil pendant la montée initiale. Une fois dépassé
l'altitude de 15 mètres, on peut le diriger sans contrainte.
Le Micro-Solar
est capable de décoller en roulant, sans autre énergie
que celle du soleil.
Décollage très facile en moins de 3 mètres sur
une piste en dur. J'ai tenté un décollage sur une piste
en herbe sans succès. Un tapis de sol pourrait peut-être
convenir...
La vitesse de montée reste assez confortable.
Par contre, il est réservé aux jours de vent modéré,
sans trop de turbulences.
Il est assez fin, moteur coupé il descend sous une faible pente.
Je vous souhaite
de bons vols et beaucoup de plaisir.