Quel plaisir de se retrouver dans la quiétude d’un
plan d’eau pour piloter un hydravion mais aussi en plein cœur
de l’hiver sur un moelleux tapis de neige poudreuse. Pour que
la séance de vol se déroule sereinement, mieux vaut cependant
utiliser une machine simple et fiable. C’est le cas pour ce Mermaid
issu d'un kit d'origine allemande, qui possède plus d’un
atout.
Le Mermaid est un hydravion facile, qui
ne risque pas de se retourner grâce à son aile médiane
et ses flotteurs en bout d'aile. En hiver, il va aussi très
bien sur un tapis de neige.
Ne cherchez pas le Mermaid chez un revendeur
français. Il n'est disponible que chez le fabricant allemand,
qui l'expédie.
Cette vidéo permet de se
rendre compte du volume de vol nécessaire sur un petit
lac.
L'hydravion, c'est également
génial sur la neige.
Oups ! Collision en vol avec un Beaver de T2M.
Joli plongeon, mais aucun mal pour
les deux avions.
Caractéristiques
techniques
Fabricant : Arkai
Modèle : Mermaid
Prix TTC indicatif : 89,90 €
Caractéristiques
Envergure : 1200 mm
Longueur : 940 mm
Corde : 230 mm et 168 mm
Profil : Biconvexe dissymétrique 8%
Surface : 23,9 dm²
Masse : 830 g
Charge alaire : 34,7 g/dm²
Ce petit hydravion est disponible exclusivement au catalogue du revendeur
allemand Arkai (arkai-shop.de), qui produit également quelques
kits de trainers. Le Mermaid est livré déjà décoré,
sur une base de damiers rouges, bleus ou orange comme sur le modèle
présenté ici ; à préciser lors de la commande.
La cellule est livrée assemblée
et décorée. Il ne reste que la mise en croix et l'installation
de l'électronique à effectuer.
Le fuselage est construit de façon originale puisqu'il est
assemblé à partir de fines plaques d’extrudé
renforcées partiellement par un doublage en tôle plastique
très ajourée. Certains éléments sont en
contre-plaqué de 3 mm découpé au laser, comme la
platine supportant la batterie, les couples ou le pylône moteur.
Le fond du fuselage est découpé dans un épais bloc
de mousse, tout comme la cabine qui donne un large accès à
l'intérieur. Cette dernière est articulée avec
du ruban adhésif très discret puisque masqué par
l'entoilage. Elle est maintenue plaquée à l'arrière
avec un aimant.
Une feuille de plastique transparent de près de 1 mm d'épaisseur
est livrée, déjà découpée suivant
les contours du fond du fuselage. Une fois collée en place, elle
protégera bien le dessous lorsque l'avion est posé au
sol, mais surtout lors de l'hydroplanage, en cas de collision contre
des brindilles ou autres objets flottants à la surface de l'eau.
Le pylône moteur n'est pas très discret ni aérodynamique,
placé à l'air libre au-dessus du reste. Le moteur a le
mérite d'être accessible et parfaitement ventilé.
Les flancs en mousse sont doublés
par une feuille de plastique très ajourée. Les couples
et platines sont en contre-plaqué découpé au
laser.
Charnière souple à l'avant
réalisée avec du ruban adhésif posé
avant entoilage. A l'arrière, ce sont de petits aimants qui
maintiennent la cabine bien plaquée.
Le support du moteur est en bois. Pour
le protéger de l'eau, il a reçu 3 couches de verni.
Le trou sur le dessus du fuselage servira à
placer les servos de profondeur et direction, très exposés.
Le rendant sous le fuselage, indispensable pour déjauger.
Juste derrière, un trou carré est percé pour
recevoir les servos de profondeur et direction qui se trouvent donc
à moitié à l'air libre. Même s'ils sont loin
des embruns, ils auraient pu se trouver à l’intérieur
de la cabine, aux côtés du récepteur et du contrôleur
car ce n'est franchement pas très joli de les voir dépasser
ainsi.
A l'arrière, 2 mortaises sont découpées dans le
coffrage supérieur, tout comme l'entoilage pour y glisser la
partie fixe de la dérive.
Tout est soigneusement recouvert de film adhésif décoré
et parfaitement posé, sans la moindre dissymétrie ni décalage.
Sous le film, on devine les passages de l'aile déjà ajourés
dans les flancs. Il faudra juste ouvrir l'entoilage pour la glisser
à sa place.
Tout est parfaitement entoilé.
Les charnières des ailerons sont assurées par le film
d'entoilage.
Cette aile est en une seule pièce, découpée dans
du polystyrène expansé blanc nommé Ecofoam, assez
dense et résistant, bien plus que ce qu'on connaît avec
les plaques d'isolants à grosses billes qu'on utilise fréquemment
pour découper des noyaux. Elle est renforcée par un longeron
à l'intrados qui court sur les ¾ de l'envergure. De larges
ailerons sont articulés avec du ruban adhésif, là
aussi masqué par l'entoilage posé par-dessus.
En plaçant l’aile devant une lampe électrique, on
devine par transparence l'emplacement des servos d'ailerons fraisés
dans les noyaux.
Le profil est plutôt fin, de l'ordre de 8% à l’emplanture
et un peu plus épais côté saumon.
Le bord de fuite poncé en arrondi mesure pratiquement 6 mm d'épaisseur,
c’est très épais mais au moins, ce n’est pas
fragile.
Les flotteurs de bout d'aile sont découpés dans le même
matériau. Le fabricant a pris soin d’ouvrir le film de
recouvrement afin de laisser la mousse apparaître aux endroits
où il y aura des collages, c'est vraiment bien venu et bien exécuté.
Des tenons et mortaises assurent une meilleure
jonction des empennages. L'entoilage est déjà découpé
au niveau de la zone de collage.
La dérive et son volet mobile sont issus d'un contre-collage
de plaques. Celle placée au centre possède des tenons
qui permettront un placement simple sur le fuselage et sous le stabilisateur
tout en améliorant le collage. Là encore, on apprécie.
Le stab est une simple plaque de mousse de 5 mm d'épaisseur,
renforcée par une baguette de bois dur à l'intrados. Il
pourrait être un peu plus rigide, mais ça tient.
Même chose pour les 2 apex qui viendront se coller sur le fuselage,
en face des bords d'attaque.
L'ensemble de cette cellule apparaît bien rigide, très
léger, et proprement assemblé et décoré.
On trouve encore un sachet avec des guignols bien adaptés pour
des modèles en mousse, des serre-câbles et des morceaux
de corde à piano, mais pas de gaine pour les faire coulisser
ni de quoi les guider ; nous y reviendrons.
La plaque de plastique en ogive servira
à renforcer le fond du fuselage. Les saumons sont entoilés,
saut au niveau où ils doivent être collés sur
l'aile. Du beau travail fait par le fabricant.
Des baïonnettes en corde à
piano sont livrées pour les commandes. Dans le fuselage,
la batterie sera tenue par un bandeau de velcro.
Equipement
conseillé
Au moment de passer commande, on en profitera pour ajouter au panier
les équipements conseillés, parfaitement adaptés,
à savoir un moteur brushless Emax 2212 1400 kV, son contrôleur
20 à 30A et 4 mini-servos de 9 g rendus étanches par le
fournisseur au moyen d’un cordon silicone au niveau de la sortie
du connecteur. Artisanal mais efficace à l'usage.
Côté accu, c’est un Lipo 3S 1800 à 2200 mAh
qui trouve sa place sous la cabine et permet d’obtenir le centrage
sans ajouter de plomb.
L'équipement radio et motorisation
ont été achetés en même temps que l'avion.
Le moteur est un Emax 2212 1400 kV .
Le contrôleur vendu avec le combo est un 30A.
Un plus petit (20A) aurait suffit.
Les servos conseillés sont étanchéifiés
au niveau de la sortie du câblage avec un cordon de silicone.
Le moteur est fixé sur sa croix
avant d'être monté sur l'avion. L'hélice fixée
au dernier moment est une 8''x4''E. (La forme et la marque ABC sont
pompées sur APC...)
L'hélice est montée sur
un support à pince. Pour des raisons de sécurité,
elle ne doit être installée qu'en dernier.
Montage
On ne trouve pas la moindre trace de notice de montage, ni dans le
kit, ni sur le site du fabricant. Même s'il ne reste plus grand-chose
à assembler, quelques indications pourraient être utiles,
notamment au niveau des commandes.
Par transparence, on découvre les
puits de servos. Le film autocollant est soigneusement découpé,
à l'extrados.
Ne pas séparer complètement,
l'autocollant, il sera recollé sur le servo après
mise en place.
Définir l'emplacement du câble
de servo et fendre doucement l'aile jusqu'à l'emplanture
en se guidant sur une règle.
J'ai dû élargir
la fente au niveau du raccord de la rallonge.
Régler le servo au neutre avec
le palonnier à 90° et le fixer avec de la colle au pistolet.
Glisser les câbles dans
la rainure et recouvrir le servo en rabattant le film autocollant.
Pour glisser l'aile dans le fuselage,
il faut rabattre un des palonniers pour que rien ne dépasse.
On attaque par l'installation des servos dans l'aile, en découpant
l'entoilage au niveau des puits fraisés sans retirer complètement
le film qui viendra par la suite recouvrir l’ouverture. Les servos
sont immobilisés avec quelques gouttes de colle au pistolet.
Des rallonges sont nécessaires pour faire courir les fils jusqu'à
l'emplanture et à l'intérieur du fuselage. On pratique
au cutter deux saignées de 5 mm de profondeur dans l'aile pour
les y glisser le plus discrètement possible, sans affaiblir la
cellule. Les guignols et tringleries seront installés plus tard.
L'aile d'une seule pièce
se glisse à travers les flancs ajourés du fuselage.
L'aile d'une seule pièce se glisse
à travers les flancs ajourés du fuselage. Seul le
film doit être découpé, proprement, en suivant
l'ouverture dans le fuselage.
Glisser délicatement les fils servos.
Il ne faut pas qu'elles déforment le fuselage.
Les prises débouchent au fond de
la cabine. Prévoir un peu de longueur pour les tirer jusqu'au
récepteur.
La triangulation doit être parfaite avant d'envisager
le collage.
Le collage de l'aile se fait par l'extérieur.
Pointage à la cyano Depron puis un congé est formé
tout le long de la jonction avec un pistolet à colle.
Ensuite, on procède à la mise en croix en retirant le
film pour le passage de l'aile dans le fuselage avec une lame parfaitement
tranchante, en se calant sur la découpe du flanc, sans riper
et sans faire de vagues. L'aile est alors glissée délicatement
au travers du fuselage, en ayant pris soin de coucher le palonnier du
servo d'aileron dans l'épaisseur de l'aile pour ne pas qu'il
bute contre le flanc. Le câblage qui dépasse doit être
glissé le plus à plat possible pour ne pas déformer
le flanc.
Il faut vérifier la triangulation avant de pointer l'aile avec
quelques gouttes de cyano. Si tout est parfait, on réalise un
congé à la colle au pistolet tout le long du raccord aile-fuselage
de façon à ce que tout reste bien hermétique. Ca
sera visible de l'extérieur mais pas moyen de faire autrement,
l'accès depuis l'intérieur du fuselage étant très
limité à ce niveau.
Il reste à coller la dérive bien verticale, et le stab
parfaitement à l'horizontale, aligné avec l'aile. Pour
cette opération, j'ai placé le modèle retourné
sur le dos, l'aile surélevée par deux cales afin que le
stab repose bien à plat sur le plancher durant la durée
du séchage.
Le film doit être retiré
au niveau de l'assise du stab. Travailler très délicatement
avec une bonne lame pour découper le film sans fragiliser
la cellule.
Le collage a été fait à
l'époxy. Après coup, je pense que ce serait mieux
de le faire à la colle contact, ou bien à la PU blanche.
Encollage de la base de la dérive,
puis positionnement bien à l'équerre dans le fuselage.
C'est ensuite au tour du stab de se placer
sur le haut de la dérive. Les tenons-mortaises sont bien
pratique pour l'alignement.
Collage du stab bien à
l'horizontale en posant le modèle retourné sur des
cales.
Rien à commenter sur les commandes d'ailerons, confectionnées
avec les morceaux de corde à piano pliés en baïonnette
côté guignol et raccordés avec les serre-câbles
fournis côté servos.
Pour les commandes de l'empennage, une petite photo visible sur le site
du fabricant laissait deviner que la corde à piano partait du
servo pour aller directement sous le stab. Flambage assuré dès
la moindre sollicitation. Et ce n'aurait été guère
mieux pour la direction. Comme les cordes à piano sont assez
rigides, elles peuvent être guidées en quelques points,
c'est suffisant pour la direction. J'ai pris un tube en plastique de
2 mm intérieur tronçonné en morceaux de 10 mm de
long. Des bandes de plastique rigide sont repliées autour de
chaque morceau de tube et pincées après y avoir glissé
une goutte de colle. Les pontets obtenus sont répartis régulièrement
entre les servos et les gouvernes, 2 pour la direction, 4 pour la profondeur
à cause de la courbure de la commande qui suit la dérive
jusqu'au volet. Pour la profondeur, je n'ai pas utilisé la corde
à piano mais j'en ai choisi une plus fine qui coulisse dans une
gaine. Le guignol fourni a été mis de côté,
un pontet identique aux autres le remplace avantageusement.
Pour finir, la feuille de plastique protégeant le fond du fuselage
a été collée avec un film adhésif double-face
plaqué sur toute la surface.
Soudure des connecteurs sur les 3 phases
du moteur.
Le contrôleur est glissé
par l'intérieur de façon à faire déboucher
les 3 fils par la petite ouverture sous le support moteur.
Les prises sont raccordées puis
le sens de rotation est vérifié. Quand tout est bon,
le moteur est vissé sur la cloison.
Les servos sont livrés ainsi, avec
une goutte de silicone au niveau de la sortie des fils pour étanchéifier.
Le raccord des rallonges est
sécurisé avec de l'adhésif afin que tout reste
en contact, même si on tire un peu sur le fil. Les servos
sont ensuite glissés dans l'ouverture existante. Fixation
à la colle au pistolet.
Le film est parfaitement posé,
laissant apparaître la mousse pour un bon collage.
Les flotteurs de bout d'aile sont alignés
sur l'extrados.
Une plaque de plastique est livrée
pour protéger le fond du fuselage. Je l'ai collée
avec de l'adhésif double-face transparent.
L'adhésif est recoupé proprement
en suivant le suivant le contour de la plaque en plastique.
Le dessous du fuselage est renforcé par une
feuille de plastique épais, collée au double-face.
Repérage pour le positionnement
du guignol. Un coup de cutter précis traverse la gouverne.
Les guignols sont collés dans les
emplacements choisis.
Une baïonnette côté
guignol, et un serre-câble côté palonnier de
servo.
Du vinyle a été ajouté
pour recouvrir le puits de servo et le passage du câble.
Le guignol en deux parties emprisonnent
la gouverne.
Les apex placés devant l'emplanture
de l'aile évitent les projections d'eau.
Installation du contrôleur et du
récepteur. Ils sont surélevés donc relativement
à l'abri des projections d'eau.
Des pontets ont été confectionnés
avec un tronçon de tube enveloppé par une feuille
de plastique pour y faire coulisser les commandes de l'empennage.
Les tubes sont tronçonnés
à 1 cm. Des bandes de plastique sont découpées
à la même largeur.
Les bandes de plastique sont collées
autour des tubes.
Les pontets fabriqués spécialement
permettent de guider efficacement les cordes à piano pour
éviter tout flambage.
Il y a deux guides pour la commande de
direction en corde à piano.
Pour la profondeur, une gaine souple en
plastique de 2 mm et sa corde à piano remplace celle qui
était fournie, inutilisable. Elle suit une belle courbe pour
déboucher à peu près à 1 cm de l'articulation.
En guise de guignol, c'est à nouveau
une portion de tube qui est utilisé.
La commande de profondeur est accompagnée à
plusieurs endroits pour former une courbe régulière.
Réglages
Le centrage s'obtient sans plomb comme on l’a vu, en reculant
la batterie 3S 2200 mAh sur sa platine, en butée contre le couple.
Il se situe à 78 mm du bord d'attaque. Avec une batterie 1800
mAh, il se trouve légèrement plus arrière ; le
comportement ne devient pas malsain mais c'est au détriment de
l'autonomie.
Le récepteur et le contrôleur sont fixés côte
à côte sur la platine arrière, avec des colliers
nylon. Ne touchant pas le fond du fuselage, ils sont relativement protégés
lors d'éventuelles infiltrations d'eau.
Les gouvernes sont toutes assez larges et efficaces. Inutile de mettre
des doubles débattements, l’appareil n’est pas un
voltigeur 3D même s’il accepte de passer quelques figures
acrobatiques.
Réglages
Centrage : 78 mm du bord d'attaque
Débattements :
Roulis : 20 vers le haut ; 15 mm vers le bas
Tangage : 15 vers le haut ; 15 mm vers le bas
Lacet : 40 mm de chaque côté
On se jette
à l'eau
Les servos de profondeur et direction
sont placés à l'air libre. Pas très élégant...
La cabine articulée offre un large
accès dans le fuselage. La batterie est maintenue par un
anneau de Velcro. La cabine est placée très haut donc
les risques d'infiltration d'eau sont nuls, ou presque.
L'appareil est très coloré.
Le décor complexe est disponible au choix en orange, rouge
ou bleu.
La mise à l’eau est commode en tenant le modèle
par le pylône, c’est pratique quand les berges ne sont pas
bien aménagées.
Le guidage du Mermaid est facile, la dérive affleure la surface
mais est parfaitement soufflée par l’hélice propulsive.
Sans vent, on arrive à tourner sur le saumon, donc sur un très
faible rayon. Lorsqu’une brise fait glisser l’hydravion
sur l’eau ou le fait agir comme une girouette, il ne faut pas
hésiter à donner un coup de moteur pour accentuer l'efficacité
du volet de direction. A très faible vitesse, un ordre inverse
aux ailerons aide aussi à réduire le rayon de virage car
la gouverne abaissée frotte contre la surface de l’eau.
Il n'y a que par vent fort qu'il faudra se résigner et parfois
virer du côté décidé par l’appareil,
comme c’est souvent le cas avec les petits hydravions non équipés
de gouvernail marin.
Le volet de direction soufflé directement
par le moteur est très efficace même s'il touche à
peine la surface.
L'avion navigue parfaitement en équilibre
sur son redan et déjauge de lui-même, tout en douceur.
L'aile repose bien à plat, que ce soit à l’arrêt
ou lors de la prise de vitesse. Les flotteurs aux saumons stabilisent
bien l’appareil et évitent tout retournement, même
lors de violentes touchettes. On a droit au pire à une belle
gerbe d'eau.
A vitesse moyenne, il faut une certaine puissance car le fuselage et
les flotteurs trainent beaucoup. Par contre, dès qu’un
seuil a été franchi et que le fuselage monte sur son redan,
ça accélère très vite en frôlant à
peine la surface et un filet de moteur suffit pour le maintenir dans
cette position. La phase d'hydroplanage est si grisante qu'on en oublierait
presque que l'avion est fait pour s'envoler.
En équilibre sur le redan, l'aile en effet de sol, le décollage
s’effectue parfois sans sollicitation de la part du pilote, après
être passé sur une vaguelette ou en croisant son propre
sillage par mer d’huile. Dès que l'hydravion a quitté
l’eau, l’allure s’accroît encore, donc les décollages
sont très sûrs, sans risque de décrochage si on
laisse faire.
A plein régime, l'hélice propulsive est assez bruyante,
comme c’est souvent le cas quand elle se trouve dans le flux de
l’aile. On pourra donc réduire la puissance pour grimper
de façon plus réaliste. Le plein pot ne pourra être
utilisé que lors des figures ascendantes ou les passages rapides.
Quelle que soit la vitesse, les glissades
sont un régal.
Le contact avec l'eau se fait en sécurité,
on multiplie les touch&go et les amerrissages durant un vol
tellement ils sont plaisants.
Passage rapide au ras de l'eau. L'hélice
propulsive est malheureusement assez bruyante.
Les surfaces généreuses
et la charge alaire assez réduite permettent d'évoluer
dans un petit volume.
La charge alaire réduite est garante de faibles vitesses et
d'un comportement tolérant. On peut virer serré en pilotant
3 axes.
Le décrochage est très doux, on insiste très longtemps
en cabrant sans que ça déclenche. L’avion bascule
doucement sur une aile sans entrer en vrille, sauf si on l'aide à
la dérive et éventuellement aux ailerons.
Dans le vent, il reste très stable avec son aile médiane
malgré la faible masse.
Il est possible de voltiger en tournant boucles et tonneaux. Le vol
dos tient en poussant modérément et plus étonnant,
le vol tranche se maintient à pleine puissance face au vent.
Il faut cependant cabrer assez fortement pour maintenir une trajectoire
rectiligne.
Le plus intéressant avec un hydravion, ce sont les passages au
ras de l'eau, les touch&go et les amerrissages. Si l'avion arrive
un peu vite et nez bas, il peut rebondir. Dans ce cas, pour éviter
que le nez enfourne ou entame une série de ricochets, il faut
jouer rapidement avec la profondeur et le régime moteur pour
le remettre à plat lors d'une embardée, ou bien en repartant
pour une nouvelle approche.
Après une douzaine de minutes, il faut songer à regagner
sa surface liquide, en gardant une marge d'énergie pour revenir
jusqu'au bord.
Parfois, un saumon accroche la surface.
On a droit à une belle gerbe d'eau et éventuellement
un changement de direction mais le Mermaid ne risque pas de se retourner.
Le Mermaid est capable de passer quelques
figures de voltige simple, de voler sur le dos et même sur
la tranche.
Quand le bassin est agité, le Mermaid montre quelques faiblesses
dues à sa petite taille. Il arrive que le claopt recouvre le
nez et submerge même l'aile. Les servos sont heureusement étanches
donc rien à craindre. Par contre, l'eau peut s'infiltrer le long
de la cabine si on insiste. Il convient donc pour décoller dans
ces conditions de cabrer fortement et de mettre toute la puissance sans
tarder. Dans ce cas, face au vent, le Mermaid quitte l'eau en 2 m à
peine mais en toute sécurité.
Petite suggestion d'un ami qui possède le même appareil
: On peut éventuellement ajouter une languette en plastique ou
en contre-plaqué fin, à l’intérieur des flancs,
dépassant de 5 mm, et tailler une rainure en face dans la cabine
pour qu'elle se glisse dedans. Cela réduit les infiltrations
d’eau, qui restent néanmoins minimes.
L’hiver sur un tapis de neige, le
Mermaid sera aussi à l’aise que sur l’eau.
Même si l’hydravion se pratique plutôt durant les
journées de la belle saison, c’est aussi un excellent jouet
pour les jours de neige. En effet, rien de telle comme piste d’atterrissage
qu’un doux tapis de poudreuse bien soyeuse. On a l’impression
d’évoluer dans du coton.
L’avion glisse et se manie tout aussi bien en donnant de grands
ordres et des coups de gaz pour souffler la dérive et tourner
sur de petits rayons.
Les patins en bouts d’ailes stabilisent bien et recalent tout
dans l’axe.
Le bonheur dans ces conditions, c’est d’enchaîner
les décollages et les atterrissages. Si ce n’est déjà
fait, on vous recommande d’y goûter dès qu’une
occasion se présentera.
On s’amuse à
enchaîner les décollages et atterrissages sur cette
piste presque interminable.
Un hydravion
pour tous
Si on prend le temps de modifier les commandes de direction et surtout
celle de profondeur, le Mermaid volera longtemps. Il conviendra à
n’importe quel pilote dégrossi sur un trainer à
ailerons et à tous ceux qui souhaitent évoluer sur l’eau
avec une machine facile, qui ne risque pas de se retourner en cas de
coup de vent latéral, ni après un posé mal négocié.
Cette cellule légère, robuste et fonctionnelle offre en
plus un excellent rapport qualité/prix.
Le Mermaid est la machine
idéale pour débuter en hydravion, ou pour voler sans
stress.
On
aime
Tarif correct
Qualités de vol
Hydroplanage facile
Décor coloré (3
coloris disponibles)
On
aime moins
Servos d’empennages à
l’air libre
Commande de profondeur inutilisable
telle que suggérée