Certains chasseurs de la 2e Guerre mondiale
ont été produits à plus d'une dizaine de milliers
d’exemplaires. Ce n'est pas le cas du Messerschmitt 163 Komet
beaucoup plus rare puisque moins de 400 ont été construits,
et pourtant tout le monde reconnaît cette aile volante en flèche
au premier coup d’œil. La reproduction présentée
ici ne passe pas non plus inaperçue malgré de faibles
dimensions puisqu’elle est, tout comme l'appareil grandeur, propulsée
par un... moteur-fusée !
Vendu par Klima
Raketen, un Messerschmitt 163 Komet, décoré ici
façon Mitsubishi J8M ou Ki-200. La cellule en EPO est propulsée
par un moteur à poudre D3-P qui pousse durant 6 secondes.
Le vol n'est pas très long mais les sensations et le côté
spectaculaire sont bien présents.
Plus connu sous d'autres
couleurs, le Me-163 Komet porte un décor inspiré
de la version japonaise.
Départ tout feu tout flamme depuis
la rampe de lancement. Le Me-163 Komet propulsé par son moteur-fusée
se retrouve à 100 mètres de haut en à peine
6 secondes.
Comme l'appareil grandeur,
une fois le carburant brûlé, le Komet redescend en
vol plané rapide.
Caractéristiques
techniques
Marque
: Klima Raketen Modellbau
Modèle : Me-163
Komet
Envergure : 73 cm
Longueur : 45,5 cm
Corde : 19 / 8,5 cm
Profil : Biconvexe dissymétrique
Surface : 10,4 dm²
Masse : 300 g
Charge alaire : 28,8 g/dm²
Prix TTC indicatif : 49,90 €
Equipements
Servos : 2 micro-servos
6 g
Moteur : Klima D3-P (à poudre)
Radio : 2 voies
Provenance et descriptif
Ce petit kit ne se trouve pas en France pour le moment. Je l'ai déniché
chez Klima Rakenten, un fabricant allemand de moteurs à poudre,
de micro-fusées et de matériel pyrotechnique (merci Greg
pour le lien). Les produits commercialisés sont principalement
des fusées mais il existe 2 kits de modèles radiocommandés
au catalogue, bien évidemment propulsés par le même
type de moteur. Le premier est le petit delta Twister en carton-plume
qui a déjà été présenté dans
la revue par le passé. Le Messerschmitt 163 Komet est bien plus
évolué puisque c'est une jolie petite semi-maquette, en
EPO injecté.
Le kit est livré dans un sachet en plastique. L'aile est d'une
pièce, dotée d'un profil dissymétrique. Les deux
élevons placés en bout d'aile sont articulés par
l'amincissement du matériau. A l'intrados, une longue rainure
existe pour recevoir un robuste longeron constitué d'un profilé
carré, creux, en carbone. Parallèle au bord d'attaque,
une fine saignée recevra un autre longeron en fibre de verre
de 1 mm. Deux puits sont présents pour y glisser les servos.
Le kit est composé de quelques
éléments moulés en EPO renforcés par
des longerons en fibre de verre et carbone. Il est assemblé
en une soirée.
Le fuselage est quant à lui en deux demi-coquilles à
réunir selon le plan vertical. L'aile se glisse à l'intérieur
en se raccordant parfaitement. Deux patins moulés en plastique
dur viendront protéger le dessous pour les atterrissages. A l'arrière
se glisse la dérive fixe ainsi qu'un tube en aluminium servant
à maintenir le moteur-fusée. Un cône ferme l'avant.
Sur le dessus, une longue trappe permet d'accéder à l'intérieur
du fuselage mais on n'a pas grand-chose à y mettre...
L'état de surface est doux au toucher, même si on devine
les bulles du matériau qui deviennent invisibles quand on s'éloigne
de 1 m. On ne trouve pas de plot d'injection comme c'est parfois le
cas sur certains kits moulés. Ici, tout est lisse et seules quelques
lignes de structure marquent la surface.
L'aile est moulée
d'une pièce ; les élevons sont articulés
par l'amincissement du matériau.
L'aile glissée dans le fuselage juste pour
voir...
Les accessoires livrés : tube support moteur,
renforts en plastique, verrières et accastillage.
Le longeron principal est un profilé carré
en carbone qui se colle dans une rainure à l'intrados.
Les guignols en plastique emprisonnent les gouvernes.
Une verrière transparente est livrée, accompagnée
de deux petits hublots latéraux.
On dispose encore de quoi réaliser les commandes, avec des guignols,
deux courtes tringles en corde à piano filetées d'un côté,
des chapes et deux petits aimants pour plaquer la cabine.
On peut regretter l'absence d'autocollants mais cela laisse plus de
liberté pour personnaliser son modèle.
La notice imprimée est en allemand et en anglais mais les textes
ne sont pas vraiment utiles puisqu'elle est illustrée de nombreuses
vues 3D et que le montage reste très simple. Elle se termine
quand même en nous souhaitant bonne chance !
Il faut ajouter l'équipement radio constitué de deux micro-servos
de 6 à 9 g, de moins de 9 mm d'épaisseur si on veut qu'ils
ne dépassent pas à l'intrados. J'ai installé des
Topmodel SMS 1012 trop épais car je n'avais qu'eux de disponibles
quand j'ai assemblé ce modèle. Le récepteur installé
est un Orange 6 voies. On pourra bien sûr mettre plus petit mais
il faudra de toute façon ajouter un peu de poids à l'avant
pour respecter le centrage. C'est pour cette raison que la batterie
choisie est une Lipo 2S 1000 mAh. De quoi voler des heures... Elle est
bien sûr accompagnée d'un U-Bec afin d'abaisser la tension
à 5 V.
Moteur
à poudre
Les
moteurs à poudre sont utilisés pour lancer des micro-fusées.
Ils sont vendus par boîtes de 6 et ne servent qu'une seule
fois.
En général, les moteurs pour fusées sont
remplis de 3 poudres différentes. La première
pour propulser la fusée, la deuxième de type fumigène
pour suivre la trajectoire pendant la phase de ralentissement
et la troisième comme charge d'éjection pour le
parachute de récupération.
Pour notre modèle, il faut un « booster »,
c'est-à-dire un moteur qui n'aura qu'une seule charge de
propulsion. Il en existe deux types adaptés à notre
Komet, les D3-P et les D3-0, poussant chacun pendant 6 secondes,
ce qui permet d'atteindre une centaine de mètres avec les
12 g de poudre qu'ils contiennent. Sur les D3-P,
le côté opposé à la tuyère est
bouché. En fin de combustion, la cartouche vide reste dans
le support-moteur. Ce tube ne pèse que 10 g mais est utile
pour conserver un centrage plus favorable au plané.
Les moteurs-fusées à poudre sont vendus
tout prêts par boîtes de 6. Ils ne sont pas réutilisables.
Les D3-P
fermés à l'avant sont les plus appropriés
pour ce Me-163 Komet.
Les
D3-0 ne sont pas fermés ce qui fait qu'en fin de combustion,
la cartouche se retrouve éjectée et retombe en chute
libre (pas de risque d'incendie, aucune flamme ne peut subsister).
Ces moteurs sont utilisés pour des fusées multi-étages.
Dans ce cas, le Komet se trouve centré un peu trop avant,
les performances en vol plané sont moins bonnes et le vol
dure donc moins longtemps.
Un paquet de 6 moteurs coûte 19,90 €, ce qui fait qu'un
vol revient à plus de 3,30 €. Pas très bon
marché mais les sensations ressenties et le côté
spectaculaire le valent bien.
Bref
historique
Conçu outre-Rhin par le spécialiste
des ailes volantes Alexander Lippish, le Me-163 Komet reste l'unique
chasseur opérationnel à moteur-fusée de l'histoire.
Le prototype a effectué son premier vol en août 1941.
D'après ses pilotes, c'était une machine fantastique,
aux performances très supérieures à tout
autre appareil de l'époque. La vitesse de 800 km/h était
atteinte en quittant l'aérodrome. Il fallait alors grimper
pour rester sous la barrière du mur du son car la cellule
se serait disloquée avant de le franchir. En moins de 3
minutes, l'appareil qui semblait percer le ciel atteignait 12
000 m d'altitude où il pouvait franchir les 1 000 km/h,
c'était le premier à pouvoir le faire.
Les autres appareils mettaient près d'une demi-heure pour
atteindre 10 000 m ! Le carburant était
épuisé en 4 à 5 minutes, le Komet redescendait
alors en vol plané.
Pesant pratiquement 2 tonnes à vide (et le double une fois
les pleins effectués), l'atterrissage consistait en une
interminable glissade, les patins télescopiques labourant
le sol sur des centaines de mètres avant l'arrêt...
si tout s'était bien passé !
Ce fut loin d'être toujours le cas car le carburant instable
était très explosif, et extrêmement corrosif.
Si l'appareil n'avait pas été pulvérisé
au moment de l'allumage ou pendant la montée, il arrivait
parfois que le moteur s'arrête et il fallait alors atterrir
avec du carburant dans les réservoirs. Celui-ci ne manquait
pas de se répandre sur le malheureux pilote qui y laissait
des lambeaux de chair dans le meilleur des cas, et dont on ne
retrouvait rien si l'appareil se disloquait.
2/3 des pilotes y sont restés. Le Me-163 est d'ailleurs
le chasseur qui a fait le plus de victimes parmi les pilotes de
son propre camp !
Si vous découvrez
dans une brocante le livre de Mano Ziegler intitulé
« Le Messerschmitt diabolique »,
achetez-le, c'est une lecture très intéressante.
Ecrit par un des rares pilotes de Komet ayant survécu
aux essais et à la Seconde Guerre mondiale, il
retrace l'aventure - car c'était bien une découverte
de l'inconnu – des pilotes d'essais qui, sans le
savoir, ont écrit les premières lignes de
l'histoire des fusées et de la conquête spatiale.
Montage
L'EPO se colle à la cyano normale mais une colle universelle
permet de prendre son temps pour bien plaquer les éléments
tout en conservant un peu de souplesse. Des détrompeurs moulés
facilitent le placement des demi-coques constituant le fuselage qui
sont maintenues plaquées avec du ruban adhésif bien large
durant le séchage afin de ne pas marquer la mousse. Les deux
patins en forme de U renforcent correctement le dessous.
Le fuselage en deux
demi-coquilles. Des plots de centrage facilitent sont assemblage.
La colle utilisée
est la Foam-Cure flexible de chez Hobby King.
La cabine est elle
aussi en deux parties à assembler.
Les éléments
doivent être bien plaqués durant le séchage
de la colle.
Deux patins moulés
en plastique servent à protéger le fond du fuselage
lors des atterrissages.
Le plus grand en forme
de ski se place à l'avant.
Le plus petit se glisse
à l'arrière sur le pied de dérive.
Le support-moteur
en aluminium est simplement glissé en force dans le trou
fraisé à l'arrière du fuselage.
Le support-moteur en aluminium embouti n'a pas besoin d'être
collé, il entre en force dans l'arrière du fuselage.
Quand tout est sec, on tronçonne l'avant du fuselage afin de
coller le cône, en s'assurant qu'il est parfaitement centré.
Le longeron en carbone est collé dans la rainure à l'époxy
tandis que les raidisseurs à l'avant en fibre de verre sont immobilisés
à la cyano.
Les guignols traversent les gouvernes, une contre-plaque maintient le
tout plaqué mais j'ai préféré ajouter une
goutte de colle pour éviter le jeu qui pourrait survenir à
la longue.
Les servos et surtout leur câblage doivent être placés
dès maintenant afin qu'ils débouchent à l'intérieur
du fuselage. C'est à ce moment que l'aile peut être glissée
à travers les flancs, puis collée en s'assurant que la
triangulation est impeccable.
Il reste à coller la dérive, bien alignée, et les
petits aimants qui servent à maintenir la cabine. Un coup de
marqueur coloré permet de repérer les pôles avant
collage, pour être sûr qu'ils s'attirent.
En une petite soirée, l'assemblage est terminé.
Le longeron en profilé
carré de carbone se place à l'intrados.
La colle est insèrée dans
la rainure puis le longeron glissé par-dessus. Il ne doit
pas dépasser de l'intrados. Bien essuyer les éventuels
débordements de colle avant séchage.
Côté
bord d'attaque, on glisse dans les rainures 2 joncs en fibre de
verre qui se collent à la cyano normale, qui n'attaque
pas cette mousse.
Collage des guignols
dans les emplacements prévus.
La contre plaque les
maintient parfaitement en place.
Il est nécessaire
de tronçonner l'avant du fuselage afin d'y ajouter le cône
moulé.
Pour une assise parfaitement
plane, la mousse est poncée au papier de verre sur une
cale.
Même chose pour
le cône, avant collage à l'époxy.
Mise en place du cône,
bien dans l'axe et dans le prolongement du fuselage..
L'aile se glisse dans le fuselage
à l'emplacement prévu. L'ajustement est parfait.
Passage des rallonges de servos.
L'excédant du guignol est
recoupé.
Une fois renforcée et équipée
de ses servos, l'aile est glissée puis collée dans
le fuselage. On colle ensuite la dérive,
bien perpandiculairement.
Finition
Les Me-163 étaient souvent camouflés avec des couleurs
kaki, ou bien rouge vif comme celui en état de vol qu'on peut
voir en remorquage lors du meeting de la Ferté-Alais par exemple.
La version choisie est plus originale puisqu'elle s'inspire du Mitsubishi
J8M Shusui japonais construit sous licence à quelques exemplaires,
à la fin du second conflit mondial.
La verrière transparente est livrée, ce serait dommage
de la laisser vide. Le baquet a donc été creusé
d'environ 3 mm pour laisser davantage de place à une tête
de pilote sculptée dans un bloc de styro. Quelques touches de
peinture pour maquette plastique, un bandeau de soie noué sur
le front et la machine prend vie aussitôt.
La verrière et les 2 hublots sont immobilisés avec de
la colle néoprène transparente puis masqués au
ruban adhésif papier. Le fuselage est peint à la bombe
Liquitex en jaune de Naples tandis que les ailes sont colorées
avec un feutre Posca gris passé dans le sens du vol. Si la couleur
n'est pas parfaitement unie, c'est mieux puisqu'elle participe au vieillissement.
Les lignes de structure issues du moulage sont surlignées au
feutre fin puis un jus de peinture est étalé au chiffon
juste derrière pour simuler des salissures, dans le sens de l'écoulement
de l'air. Ces étapes rondement menées donnent du relief
à l'ensemble.
Les cocardes et la comète sur le nez sont découpées
dans du vinyle avec une machine Silhouette SD. L'ensemble reçoit
un voile de vernis satiné en bombe. Attention à ne pas
alourdir la cellule durant ces étapes.
La peinture du fuselage est réalisée
à la bombe après masquage de certaines parties. Pour
l'aile, c'est du marqueur Posca.
Les petits aimants qui maintiendront le cockpit sont
livrés. On repère les pôles d'un coup de marqueur.
Attention au moment
du collage pour que les pôles des aimants s'attirent.
L'intérieur
de la cabine a été creusé sur 3 mm afin de
laisser un peu de place en hauteur pour y glisser un buste de
pilote.
Une figurine de pilote grosse comme l'ongle du pouce
a été sculptée dans un bloc de styro et décorée
avec de la peinture pour maquettes plastique.
Les jonctions de tôles et
autres trappes factices ont été surlignées
au feutre gris.
Le baquet
de cabine et des hublots est peint en gris foncé mat afin
d'obtenir un effet de profondeur.
Retrait de la peinture
avec une lime à ongles en carton au niveau du collage des
vitrages.
Les petits hublots latéraux sont collés
à la néoprène transparente.
Un morceau de ruban adhésif replié permet
de tenir les vitrages sans mettre les doigts dans la colle.
Le bord de la verrière
est masqué au ruban adhésif afin de passer un nouveau
voile de peinture qui cachera le collage.
La comète et les autres autocollants
sont découpés dans du vinyle avec une petite machine
Silhouette DS. L'ensemble est recouvert d'un voile de vernis satiné.
(Si besoin, cocardes et comètes découpées
dans du vinyle rouge et blanc disponibles contre 8 € port compris.
Contact : laurent@jivaro-models.org)
Pour vieillir la surface, un jus de peinture
est posé au pinceau et essuyé aussitôt avec
un chiffon, dans le sens du vol.
Réglages
Le centre de gravité conseillé se trouve à 80
mm du bord d'attaque que l'on mesure avec un moteur D3-P neuf glissé
dans son logement. Il se trouvera donc nettement plus avant au plané
lorsque la poudre aura brûlé. Après essai, il a
été reculé jusqu'à 83 mm, ce qui améliore
les performances en plané. Il ne faut pas le reculer davantage
car le modèle devient extrêmement sensible sur l'axe de
tangage durant la phase propulsée, à pleine vitesse. Vous
êtes prévenu, mieux vaut éviter quelques sueurs
froides...
Pour obtenir l'équilibre, en plus du pack 2S 1000 mAh, il a fallu
ajouter 3,20 € avec 3 pièces glissées dans la pointe
à l'avant.
Les gouvernes doivent être légèrement relevées,
l'intrados devant être aligné sur l'extrados de la partie
fixe. Ca donne une légère pente de montée naturelle
qui permet de s'éloigner du sol.
En ordre de vol avec le moteur dans son logement, notre Komet pèse
tout juste 300 g.
Réglages
et débattements
Centrage :
80 mm du bord d'attaque
Débattements :
Tangage : + 7 mm, - 7 mm
Roulis : + 5 mm, - 4 mm
Les servos installés
dépassent à l'extrados. Des modèles de 9
mm d'épaisseur seraient plus adaptés.
Les commandes pliées
et filetées étaient un peu trop longues avec les
servos installés. Elles ont été recoupées.
Il est nécessaire de relever légèrement
les élevons dès le décollage.
Le récepteur, la batterie et un U-Bec sont
calés dans le nez du modèle. Il faudra en plus ajouter
un peu de lest pour le centrage.
La
rampe de départ
Contrairement à l'original qui
décollait du sol puis larguait ses roues, notre maquette
a impérativement besoin d'une rampe de lancement. Le fuselage
n'étant pas facile à saisir, il est hors de question
de la lancer à la main.
Avec du tuyau de PVC IRL de 20 mm de diamètre, on confectionne
pour quelques euros une rampe fonctionnelle. 2 longueurs
de 2,40 m, 4 raccords en T correspondants, 2 coudes à 90°
et 2 tourillons de bois suffisent. Les deux glissières
doivent être légèrement inclinées,
suffisamment pour que l'aile ait un peu d'incidence mais pas trop
pour ne pas freiner le décollage ni que le modèle
glisse en arrière.
Ils sont tronçonnés ainsi :
2 glissières de 138 cm
2 traverses au sol de 50 cm
2 montants verticaux avant de 30 cm
2 montants verticaux arrière de 20 cm
Les T sont collés sur les traverses
qui reposent au sol, les coudes le sont sur l'une des extrémités
des 2 glissières principales. Le reste est simplement emboîté
afin de rester transportable aisément.
Les tubes les plus petits sont enrubannés d'adhésif
de couleur pour le côté fun mais également
pour éviter de les égarer dans l'herbe.
Quelques tubes,
coudes et T en PVC en provenance du Bricotruc ne coûtent
que quelques euros.
Un coupe-tube permet de les tronçonner facilement.
Les traverses
et les montants verticaux sont enrubannés d'adhésifs
colorés pour les retrouver plus facilement.
Les montants
avant reçoivent des tourillons en bois dur qui se
coincent dans les glissières percées.
Les T sont collés
sur les traverses horizontales qui reposent au sol.
Les coudes sont
collés à l'une des extrémités
de chaque glissière.
Les rampes sont
percées pour recevoir les tourillons. Plusieurs trous
plus ou moins éloignés de l'avant permettent
de faire varier l'inclinaison.
La rampe de
départ est inclinée de quelques degrés
vers le haut. Une catapulte est inutile.
Quelques tubes et raccords en PVC
permettent de construire une rampe de lancement indispensable,
à la fois bon marché et facile à transporter.
Le feu aux poudres...
Le moteur à
poudre D3-P est simplement glissé dans le tube en aluminium.
Il ne sert qu'une fois.
Le fond du fuselage
est bien protégé par deux patins moulés en
plastique dur.
Notre pilote un peu
crispé est prêt pour le premier décollage.
Même s'il est minuscule, il participe au réalsime
de l'appareil, surtout en vol.
La rampe est assemblée et pointée dans l'axe du vent.
Le Komet est posé dessus, les débattements vérifiés,
la cabine bien fixée. Le moteur peut alors être glissé
en place, ainsi que sa mèche bien enfoncée jusqu'au contact
de la poudre. Si elle flotte un peu, un brin d'herbe permet de la maintenir
plus efficacement. C'est un aide qui allume la mèche avec un
petit chalumeau à gaz car la flamme d'un briquet est trop souvent
soufflée par le vent. Le pilote se tient en retrait, les doigts
sur les manches, prêt à intervenir. Dès que ça
crépite, l'engin quitte la rampe accompagné d'un souffle
puissant, et prend une pente de montée légère.
En fonction de sa vitesse, on tire doucement sur le manche pour atteindre
un angle d'environ 70 degrés, le but est de grimper le plus haut
possible sans perdre de vitesse. Après 6 secondes déjà
intenses pour le pilote, un petit claquement se fait entendre attestant
que la poudre a fini de brûler. La trajectoire n'est d'ailleurs
plus ponctuée par un panache de fumée. Le Komet continue
sur sa lancée et se retrouve à une centaine de mètres.
Il faut aplanir la trajectoire avant le décrochage et se mettre
à spiraler sans trop s'éloigner pour ne pas le perdre
de vue.
La trajectoire est
soulignée par un panache de fumée blanche jusqu'à
la fin de la combustion.
Parfois, la montée est un peu hasardeuse, avec une courbe pas
très régulière, ou une petite mise en virage. Pas
d'inquiétude, les gouvernes ne sont pas trop mordantes et il
est facile de corriger la trajectoire en donnant des ordres doux.
La vitesse en vol plané est assez rapide, la sensation est accentuée
à cause de la petite taille du modèle et de son aile en
flèche. On peut passer quelques tonneaux ou bien prolonger la
durée du vol en effectuant de larges spirales, mais il ne faut
pas tarder à préparer l'approche car on n'a pas droit
à une deuxième chance sans remise des gaz possible.
A peine plus de 70
cm d'envergure, tout juste 300 g et pourtant cette petite machine
sait se faire remarquer en meeting.
Il faut se présenter d'assez loin et casser progressivement
la vitesse, on se fait facilement piéger au début et le
Komet passe comme une fusée à hauteur des yeux. Le coup
est vite pris par la suite, même si deux vols ne se ressemblent
jamais.
Le décrochage arrive assez tardivement, le modèle s'enfonce
à plat quand on amène le manche de profondeur en butée.
Si le Komet part sur une aile, il entame une large spirale descendante
mais n'entre pas en vrille. Il faut quand même garder de l'eau
sous la quille car la vitesse de chute est conséquente.
Une fraction de seconde
après la mise à feu, le modèle quitte sa
rampe de lancement et grimpe en accélérant.
La flamme ne mesure
que quelques centimètres mais la puissance est bien là
puisque la vitesse de vol est atteinte dès la sortie de
la rampe.
La descente s'effectue
en vol plané rapide. Il ne faut pas tarder à bien
caler l'approche.
Suivant l'altitude atteinte et les quelques figures qui suivent, un
vol dure entre 40 secondes et un peu au-delà d'une minute. Ca
semble très peu, mais les montées d'adrénaline
sont suffisantes pour le pilote.
Une alternative serait de le faire évoluer à la pente.
Dans ce cas, le lancé se ferait en tenant le planeur par l'aile,
un peu comme un frisbee. Avec la batterie installée, le vol pourrait
durer toute une journée. Vivement le printemps pour essayer.
Les bricoleurs pourront également installer un moteur électrique
dans le nez pour obtenir un petit bolide capable de voler partout, mais
on perd le côté spectaculaire de la mise à feu.
Les moteurs D3-0 s'éjectent
après combustion. Il vaut mieux utiliser des D3-P qui maintiennent
le centrage un peu plus en arrière, améilorant le
vol plané.
Le décor choisi est inspiré
du Mitsubishi J8M Shusui, construit sous licence par les Japonais
à quelques exemplaires.
Des vols brefs
mais intenses
Vous l'avez compris, le Me-163 Komet n'est pas un modèle qu'on
fera voler tous les jours à cause du coût de chaque vol.
Par contre, pour animer un meeting, il se fera remarquer malgré
sa petite taille, dès que le moteur aura commencé à
crépiter. Bien souvent, les spectateurs réclament un deuxième
vol dans la foulée parce qu'ils ont été surpris
par la rapidité du décollage.