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Nous avions évoqué dans un précédent
article l’intérêt d’utiliser les accus LiFePo4
pour nos réceptions.
Face aux questions posées et aux dernières solutions mises
en œuvre, il était utile de revenir dessus, car si votre escadrille
n’est pas encore totalement équipée, c’est qu’il
vous manque quelque chose pour franchir le pas !
Nous verrons aussi que l’on peut faire simple et efficace sans passer
par de coûteux modules de sécurité, qui pèsent,
compliquent les choses et qui ne sont finalement adaptés qu’aux
VGM et autres avions hors normes.
En espérant ainsi vous aider dans la gestion de vos alimentations…
Parmi les gros intérêts des nouvelles générations
d’accus, face aux antiques Ni-MH, c’est qu’il n’y
a quasiment plus d’auto décharge: ils ne perdent plus leur
capacité. Plus d’effet mémoire, plus de cycles charge-décharge
à faire systématiquement, et on peut maintenant juger de
l’état de charge avec un testeur ad hoc, ce qui n’était
pas vraiment fiable par le passé. Soyons clair, la trop longue
époque des Ni-MH était une galère, ils nous ont coûté
beaucoup de modèles, nous ne les regretterons pas !
Comment ? Vous en avez encore ? Pour montrer à vos petits enfants,
sans nul doute…
Sérieusement, il faut vraiment vous débarrasser de ces vestiges
du passé.
Concrètement, voici comment vous équiper pour que ce soit
pratique.
Les LiFePo4 ne sont pas des bombes incendiaires comme
les LiPo et donc déjà pour une question de sécurité,
on préférera les LiFePo4. Mais pas seulement.
Leur voltage est assez différent, en pratique pour un 2S : 6,6
V pour les LiFe et 8,4 V pour les LiPo
Ainsi la télémétrie indique bien 8,4 V au réel
en vol avec un lipo 2S. ( (La tension d'un élément lipo
chargé est de 4,20 V. Sous fort courant de décharge uniquement,
la tension descent à 3,7 V, ce qui n'est pas le cas dans une réception.)
On voit tout de suite qu’un accu LiFe est grosso modo au niveau
d’un accu 5 éléments Ni-MH. On peut donc remplacer
l’un par l’autre sans soucis. D’autant que 5 éléments
Ni-MH donnent même en début de charge une tension plus élevée
qu’un LiFe, qui reste assez stable autour des 6,6 V.
Donc, sauf cas particulier, c’est LiFePo4 à tous les étages,
o-bli-ga-toi-res !
Cas
particulier des Profi MC |
Dans de rares cas, on voudra utiliser le voltage plus
élevé des LiPo. C’est le cas de certains émetteurs,
qui, bien entendu, doivent en premier lieu se débarrasser de leur
vieux Ni-MH. Les émetteurs Multiplex par exemple peuvent faire
fi de leurs 6 éléments Ni-MH préhistoriques, avantageusement
remplacé par 2 éléments LiPo. Attention cependant
! Si les Evo et Royal Pro ne sont pas touchées par ce qui va suivre,
concernant les anciennes MC 3010/ 3030 / 4000, des pannes à répétitions,
qui n’existaient pas avant, commencent à se produire en série.
Il ne peut plus s’agir d’un hasard, force est de constater
que le passage au LiPo ne convient pas à certains éléments
des MC. La faute à n’en pas douter aux 8,4 V débités
par un LiPo 2S en pleine forme. Visiblement c’est un peu trop.
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Emetteur MC4000 équipé d'un pack 2 éléments
Li-Po. |
La diode est recouverte par un morceau de gaine thermorétractable
rouge. |
Il existe une solution simple et fiable
pour baisser le voltage de quelques dixièmes de volts et
revenir au niveau des 6 éléments Ni-MH : intercaler
une diode dans le circuit ! Nous verrons d’ailleurs que cette
diode est pleine de ressources.
Depuis, plus aucun problème sur nos différentes radios
ainsi équipées.
Aucun souci, rappelons-le, sur les radio plus récentes
comme les Royal Pro, Cockpit SX, etc. |
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Résultat : 7,22 V au lieu de 8 V.
Les composants de la MC-4000 préfèrent. |
Une
bonne résolution : passer au tout LiFe en direct |
6,6 volts, c’est donc la tension que donne un
LiFePo4 en 2S, comparée aux 8,4 volts que donnent dans la pratique
un LiPo 2S. Ces derniers nécessitent donc dans le modèle,
soit des servos haut voltage, soit un régulateur de tension, dont
nous avons parlé dans un précédent sujet.
Alors que les 6,6 volts, beaucoup de servos les acceptent, comme les Hyperion
que l’on utilise souvent, en particuliers les FMD 095 ultraplats
pour les ailes de planeurs. Sur les Hitec et les Graupner par contre,
on ne vous conseille pas… en tout cas pas sans l’astuce qui
va suivre.
En effet, pour obtenir une tension acceptable par tous les servos, on
peut mettre si besoin est, devinez-quoi ? Une diode ! Ainsi on va obtenir
environ 5,8 V et là, tout le monde est content. Nous avons ainsi
acheté d’occasion un F3B totalement équipé
en Hitec, il vole maintenant sans souci avec un 1450 mAh LiFePo4 en
2 S + une diode. Pas de régulateur de tension, pas de source de
panne, simplicité, sécurité !
Avec un LiFePo4 en direct, on peut également très bien panacher
les tensions supportées par différents type de servos. Ainsi
avons-nous pour certains grands planeurs, dans la même machine,
des servos plats en voltage normal pour les ailerons, et des servos haut
voltage dans le reste du planeur. Il suffit alors d’intercaler une
diode sur le fil rouge du servo qui n’est pas « HV »,
ceci juste pour dire que c’est possible. L’intérêt
? Le prix ! Certains servos HV sont vraiment hors de prix, et puis on
peut souhaiter utiliser certains servos que l’on avait déjà,
tout en modernisant...
Mais la vraie solution, c’est dès le départ, de ne
prendre que des servos acceptant au moins du 6,00 V.
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Simple et efficace, l'équipement
d’un planeur de 6 m sur une seule platine(disposée verticalement
dans ce modèle), avec ses différents modules de télémétrie,
dont le double voltmètre (en haut à gauche) branché
sur le doubleur d’accu… A droite,
ses deux accus LiFePo4. |
Soyons clair, depuis que tous nos Ni-MH ont été
classés verticalement, nous n’avons plus jamais eu de problème,
ni perdu aucun modèle. A tel point que nous équipons maintenant
nos modèles en fonction de ce type d’alimentation. Quitte
à acheter des servos, autant prendre ceux qui acceptent le 6,6
V sans pour autant appartenir à la catégorie, parfois ruineuse,
des HV.
A partir d’une certaine taille de machine, ou d’une certaine
valeur, nous évitons même les alimentations par BEC ou par
Ubec au bénéfice d’un petit LiFePo4 qui ne pèse
pas bien lourd.
La survie du modèle n’est plus assujettie à une électronique
supplémentaire.
Avec un LiFePo4 placé en direct, rien ne vient donc se placer entre
la batterie et le récepteur. Fiabilité absolue ? Non, cela
n’existe pas mais c’est déjà bien mieux. Oui,
mais…
La
connectique et les interrupteurs |
Le maillon faible maintenant, ce sont les prises et
bien entendu les interrupteurs. Ces derniers n’ont d’ailleurs
qu’une seule place : rejoindre les accus Ni-MH dans la poubelle.
En voilà encore une belle source de panne ! A part les inter électroniques,
qui ne coupent pas le jus en cas de défaillance (mais c’est
quand même de l’électronique), les interrupteurs classiques
n’ont aucune place dans un modèle volant (ni même ailleurs
!). Il suffit d’en démonter un pour être définitivement
vacciné ! On prend peur en voyant par quoi passe le vie de nos
chers modèles !
Pour couper ou mettre le courant, rien ne vaut une bonne prise de puissance,
comme celle des propulsions électriques. En plus, en équipant
vos LiFePo4 d’une de ces prises, cela permet de standardiser avec
vos accus de propulsion, pratique pour ne pas multiplier les câbles
de charge.
Plus important encore, côté récepteur,
où l'on va équiper la prise de puissance de deux prises
uni, dont l’une viendra se brancher sur la prise de la batterie,
et l’autre sur une prise de servo libre, ou si tel n’est pas
le cas, avec un cordon en Y, sur la prise du servo (une prise du Y pour
le servo, l'autre pour l’accu). Ainsi, en doublant les prises batterie
au récepteur, on élimine une autre source de panne, un autre
maillon faible.
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Récepteurs dotés de deux prises batteries
(« B »), non pas pour 2 batteries mais pour deux prises
venant de la même batterie (ou d’un doubleur d’accu). |
En doublant le circuit d’alimentation, on se protège
contre un faux contact sur une des deux prises et on permet de plus
forts appels de courant sans perte. |
Notons d’ailleurs qu’à cet effet,
certains récepteurs proposent deux entrées batteries. En
l’état, ce n’est pas pour brancher deux batteries,
mais pour doubler la connectique d’une seule batterie.
D'ailleurs certains accus LiFePo4, dédiés justement à
la réception, proposent souvent deux prises de sortie. C’est
très bien car on pourra ainsi utiliser les deux prises pour aller
au récepteur. Cela imposera d’avoir donc 2 petites rallonges
au bon format qui seront branchées au récepteur, comme décrit
ci-dessus. Et bien entendu, ça fera deux prises à brancher
ou débrancher pour allumer/éteindre la radio. C’est
pas la mort et la sécurité vaut bien cette petite manip'
supplémentaire.
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En résumé, que l’on place
une prise de puissance genre M6 verte sur le circuit d'alimentation,
ou que l’on conserve les deux prises avec deux petites rallonges,
il est de toute façon capital que le récepteur reçoive
son énergie via deux prises différentes. |
Accus de réception livrés
avec deux cordons: autant les utiliser tous les deux en même
temps, c’est plus sûr. |
La
diode magique dans tous ses états |
Pas question de choisir l’économie sur
la sécurité, mais si on peut avoir les deux, c’est
mieux, non ? Et justement, deux, c’est mieux qu’un, surtout
quand on parle des batteries de réception.
Comme nous l’avons vu, il y a d’autres sources de pannes à
éliminer avant ça, car en fait ces accus sont fiables.
Néanmoins, quand on a la place ou quand on doit mettre du lest,
autant mettre du poids intelligent et donc pourquoi pas doubler les accus.
C’est ce que nous faisons pour les gros avions, les remorqueurs
et les planeurs à partir de 4 m.
Cela nécessite donc l’utilisation d’un doubleur d’accu
car si vous branchez en direct deux accus en même temps sur votre
récepteur, les deux accus vont rentrer en conflit, pour ne pas
dire une guerre éclair ! Dégâts collatéraux
: un récepteur et deux accus à la poubelle ! Si c’était
des LiPo, il n'y aurait même plus d’atelier ! Il faut donc
faire quelque chose, c’est mieux, n’est-ce pas ?
Il existe une solution
simple et fiable pour baisser le voltage de quelques dixièmes
de volts et revenir au niveau des 6 éléments Ni-MH
: intercaler une diode dans le circuit ! Nous verrons d’ailleurs
que cette diode est pleine de ressources.
Depuis, plus aucun problème sur nos différentes
radios ainsi équipées.
Aucun souci, rappelons-le, sur les radio plus
récentes comme les Royal Pro, Cockpit SX, etc.
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Des diodes à insérer dans le circuit d’alimentation
pour baisser le voltage de 0,6 V.. |
Une diode, ne fait passer le courant que dans un sens
et au passage prélève sa dîme de quelques dixièmes
de volts comme nous l’avons vu plus haut. Ainsi, par ce « sens
unique » imposé par la diode, le courant d’un
accu ne peut pas « remonter » dans l’autre
accu et ainsi la cohabitation se passe bien. Mieux, le courant qui passera
dans le récepteur sera celui de la batterie qui offre le courant
le plus élevé.
Donc si une batterie vient à faiblir, ou même à mourir,
pas de problème, c’est celle des deux qui sera en meilleure
forme qui alimentera le modèle ! C’est pas beau ça
? Pour un coût quasi nul et une fiabilité maximum. Juste
une diode à intercaler sur le fil positif de chaque batterie, rien
de plus. Pas de quoi s’en priver, avouez-le.
Attention cependant, demandez bien au magasin de composants électronique,
de vous fournir des diodes adaptées à votre consommation.
Pour une radio, une diode classique supportant 1Ah est largement suffisante,
mais pour une réception c’est trop juste, là, la diode
devra pouvoir encaisser 5 Ah.
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Sans diode un LiFePo4 donne 6,6 V, tous
les servos ne le supportent pas.
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Avec une diode le courant passe à 6 V, soit un
peu moins qu’un Ni-MH de 5 éléments. |
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Soudure d’une diode
dans un circuit d’alimentation (ici sur une radio). |
Dans la gaine thermo
se trouve une diode : Voici donc un cordon réducteur de tension. |
A la télémétrie,
sous effort, voici ce que reçoit le récepteur avec
un LifePo4 + une diode. |
-
Ne pas avoir d’inter mécanique,
OK.
-
Un câblage adapté, OK.
-
Des diodes pour baisser le voltage,
c’est bien; OK.
-
Deux accus c’est mieux qu’un
seul, surtout si on a besoin de lest. OK.
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Un petit « bidule »
regroupe tout ça ! C’est le Safety Switch 12 Twin Batt
de Multiplex, qui existe en plusieurs versions, avec un ou deux
accus. C’est la seconde version pour deux accus qui nous intéresse
car cela n’est plus qu’un inter électronique,
mais aussi un doubleur d’accu, équipé de bonnes
prises sérieuses. Ce précieux petit accessoire est
livré soit tout en prise M6 verte, pour y brancher certains
récepteurs qui en sont équipés, soit avec 2
prises uni pour être branchées dans le récepteur.
D’autre part, les diodes internes nous abaissent le courant
d’environ 0,6 V. Ce qui vous donne un petit 6,0 v en sortie
si vous utilisez un LiFePo4. |
|
Il dispose en outre de deux sorties pour y brancher
2 voltmètres et surveiller la tension de chaque accu. On pourra
y brancher aussi bien un voltmètre à LED qu’un équipement
télémétrique.
Autre possibilité d’utilisation du Safety Switch, c’est
de l’utiliser sur un grand planeur électrique avec un Ubec
d’un côté et une petite LiFePo4 en secours. Cela permet
de palier à une défaillance de l’Ubec et de passer
sur le petit accu de secours. A la condition de disposer d’une alerte
télémétrique, car si c’est pour voler sur la
réserve sans se savoir ça ne fait que repousser le problème.
Pour cette utilisation atypique, il faudra que l’accu de secours
soit d’un voltage inférieur à celui fourni par l’Ubec,
car les diodes du Safety Swicth donnent la priorité à l’accu
le plus « volté ».
On peut ainsi imaginer un modèle tout équipé en servoS
HV, avec un Ubec sérieux taré sur 7 ou 8 volts et un petit
LiFePo4, de 6,6 V. Si l’Ubec tombe en panne, restera le petit
accu. Et à la télémétrie, en ayant mis une
alarme sous la barre des 7 V, on saura de suite qu’il y a un lézard.
Ceci étant, pour un modèle tout en servo HV, n’est-il
pas plus simple de se « contenter » d’un seul
accu branché en direct avec une bonne prise ? A chacun de voir.
Souvent, plus c’est simple mieux c’est. Et on a encore jamais
vu un LiFePo4 se « couper » brutalement comme c’était
le cas des Ni-MH.
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|
Comme les
planeurs, notre DR400 de 2,55 m est également équipé.
Le safety Switch se trouve au millieu. A gauche en noir, les deux
LiFePo4 2300 mAh. Notez le câblage « sérieux
» des accus.
Vous remarquez dans ces pages l’usage abondant des récepteurs
« PRO » Multiplex. A part l’intérêt
de grosse prise d’alimentation, ces récepteurs disposent
sur chacune des voies d’un petit fusible. Ainsi si un servo
venait à entrer en court circuit, seul la voie concernée
serait inactive, évitant ainsi de détruire toute l’installation.
C’est un peu plus cher, mais la sécurité est
là... |
Nota |
Comme tous les inter électronique, même sur « OFF »
le Safety Switch a une petite consommation. il ne faut donc
pas y laisser les accus branchés pendant des jours, sous
peine de tuer vos accus par une décharge profonde. Autre
façon de tuer vos accus : les laisser encore branchés
au Safety Sswitch et les recharger par la prise d’équilibrage.
Y’a comme un conflit !
Oh la jolie fumée… |
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Cela nous amène à reparler
de ce stabilisateur de tension.
Comme on l’a vu, si on peut s’en passer en utilisant des
servos HV, c’est pas plus mal. Dans le cas contraire, il offre
une bonne solution pour se passer d’une batterie de réception
dans un modèle. On préférera d’ailleurs
utiliser un Ubec externe, plutôt que le BEC du contrôleur
sur une belle machine où la place est comptée, comme
sur un F5B/J. |
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Préferer un Ubec largement dimensionné.
Ici un 20 Ah : qui peut le plus, peut le moins... |
Pour vous sensibiliser à cette question, laissez
nous vous rapporter cette anecdote : Sur un Carbon Z Cub, nous avons préféré
utiliser un Ubec séparé plutôt que le bec du contrôleur
(donné pour 3 Ah), car il y a quand même beaucoup de servos
sur ce modèle (7 numériques), qui sont de plus très
sollicités avec le gyro 3 axes. Aussi avons nous branché
un Ubec donné soit disant pour 5 Ah en pointe. Las ! Les servos
avaient des mouvements saccadés et l’Ubec s’est mis
à devenir bien tiède au bout de 10 secondes ! On n’a
pas prolongé l’expérience ! Nous avions un Ubec de
20 Ah, sûrement surdimensionné, mais celui là il tient
le choc.
La leçon à retenir est de ne pas hésiter à
mettre des Ubec surdimensionnés. Pour revenir sur le Carbon Z Cub
et son bec d’origine à 3 Ah, on comprend donc pourquoi il
y en a qui tombent. Attention donc aux servos numériques qui ont
parfois de gros appels de courant. Quand un gros Ubec est indispensable,
nous utilisons donc un YEP 20 Ah HV, donnant toute satisfaction.
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|
Sur le circuit allant au controleur
situé sous la platine, on notera la dérivation destinée
à alimenter l’Ubec (Carbon Z Cub). |
Moderniser
un grand planeur |
Il est bien évident que sur une grande plume
un peu ancienne mais en état de vol, on ne va pas s’amuser
à changer tous les servos. Dans ce cas, on placera un Ubec directement
en aval de chaque batterie et amener ainsi le voltage souhaité
au doubleur d’accu. Le but là encore est de palier la panne
d’un Ubec plutôt que celle d’une batterie. On choisira
plutôt un Ubec délivrant un voltage compris entre 5,2 et
5,5 V au récepteur, chacun au minimum de 5 / 7,5 Ah en continu.
C’est-à-dire qu’avec une double alimentation (grignotant
0,6 V) ils seront plutôt réglés sur 6 V.
En illustration, on voit 2 planeurs achetés d’occasion et
modernisés. Un 4 m avec un régulateur Graupner PRX5. Sa
puissance n’est pas très importante, mais le planeur n’est
équipé qu’en servos analogiques, c’est donc
suffisant. Mais si le PRX5 tombe en rade, le planeur est mort (même
si c’est fiable, tout passe par lui.).
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Ceci est un doubleur d’accu+ réducteur
de tension + inter électronique.
Sa limitation à 5Ah lui interdit
de gérer de très nombreux servos numériques,
mais il va très bien dans un 4m avec des servos analogiques.
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L’autre, aussi en analogique, est un 5 m tranquille
avec 2 Ubec Castle Creation 7,5 Ah en continu. Le câblage
n’est pas d’un super diamètre, mais il est
cohérent avec les batteries utilisées.
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On remarquera que ces LiFe spécial Rx sont livrées
avec un prise JST rouge, ce qui est mieux que les prises « uni ».
Ces régulateurs peuvent être programmés au dixième
de volt près, ce qui est pas mal, mais nécessite encore
l’achat du cordon USB spécial. Dans ce dernier cas, si un
régulateur ou un accu est défaillant, on sauve le modèle.
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Les deux accus et les deux U-bec posés
au fond du fuselage pour la photo. |
Ubec +LiFepo4 : les prises JST rouges sont bien. Par
contre on comprend que si un seul des maillons de cette chaîne
disfonctionnait, ce serait le drame. C’est pour cela que tout
cela est doublé dans le planeur. |
Charger
facilement ses LiFePo4 par la prise d'équilibrage |
Depuis de nombreuses années, nous
chargeons nos accus de réception via la prise d’équilibrage
et c’est bien utile. Nous n’avons rencontré aucun
problème à cette pratique, qui a pour seul inconvénient
que les prises d’équilibrages ne sont pas faites pour
passer de forts courants (ceci étant, nous avons ainsi chargé
pendant des années des LiPo sous 4Ah). Mais pour des accus
de réception il n’y a pas vraiment lieu d’utiliser
des forts courant de charge.
Avantage pratique, la prise d’équilibrage étant
facilement accessible, on peut plus facilement laisser la batterie
à poste pour la recharger. Il n’y a qu’à
brancher par la prise d’équilibrage et c’est super
pratique car on peut le faire dans le modèle, comme on va le
voir. |
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Un chargeur prêt à être
branché directement sur deux prises d’équilibrage
(pour 2 accus réception). |
Câblage
pour charger 1 ou 2 accus par la prise d'équilibrage |
Reste à se confectionner le câblage spécial
qui nous intéresse pour d’une part charger 2 batteries par
la prise d’équilibrage, mais aussi que chaque élément
soit équilibré individuellement. Il s’agit d’un
branchement en série.
Nous faisons une parenthèse ici pour ne pas confondre avec la charge
en parallèle, qu’il ne faut pas utiliser, voir l’encadré
à ce sujet.
Concernant la charge en série que nous utilisons, il faut savoir
que si vous fabriquez un câble pour charger 2 accus 2S, cela ne
fonctionnera que si vous branchez effectivement les deux accus. D’où
l’intérêt de se faire éventuellement un câble
pour un seul accu (par exemple pour votre émetteur). Les accus
peuvent être de capacités différentes et même
de charge différente, ce n’est pas grave, puisque chaque
élément de chaque batterie est traité individuellement.
Mais dans le cas de la double alimentation qui nous intéresse dans
un seul et même modèle, les accus seront bien entendu identiques
et seront en toute logique déchargés de façon relativement
homogène. Quoi qu’il en soit, quand la charge d’un
élément est terminé, le témoin de charge s’y
référant sur le chargeur, s’éteint, preuve
que la charge n’est plus active sur cet élément.
Au niveau du réglage de l’intensité (I) sur le chargeur
(l’ampérage pour utiliser un mot usuel… mot qui n’existe
pas !), ça se passe comme d’habitude : si vous avez deux
accus 2 S de 1,5 Ah branchés en série, il faut les charger
à 1,5 Ah.
En fait, pour le chargeur, c’est comme si vous aviez un 4S de 1,5
Ah. Donc on charge à 1C, soit dans ce cas, 1,5 Ah. (Si votre chargeur
ne permet pas ce chiffre exact, choisissez la valeur inférieure
la plus proche, par exemple, 1 Ah.)
Pour fabriquer un tel câble, vous n'aurez besoin que d’une
rallonge d’équilibrage en 4S, d’un fil rouge et d’un
noir munis de fiches bananes, de gaine thermorétractable, d’un
petit fer à souder et d’un peu d’attention. Mais rien
oblige à utiliser ce type de branchement, c’est simplement
une astuce qui peut être bien pratique.
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Rares sont les chargeurs LiPo chargeant par la prise d’équilibrage,
encore plus rare sont ceux dédiés par ce principe,
aux LiFePo4. Alors on va biaiser. D’autant qu’il nous
serait agréable de charger en même temps les deux
accus de réception de nos gros modèles.
Via un petit câblage simple du cordon de charge, on va
pouvoir faire tout ça. Mais avant tout, il faut trouver
un chargeur. Nous conseillons d’utiliser un petit chargeur
qui ne servira qu’à cet usage, d’autant que
pour 20 ou 30 €, il y a des solutions hyper pratiques.
Dans le choix du chargeur, on préférera un modèle
qui se branche sur le 220 V. A l’usage c’est le plus
pratique pour les batteries de réception, surtout si on
doit les charger dans le modèle. Il faudra qu’il
puisse équilibrer 4 éléments minimum.
Il faudra aussi que l’on puisse facilement et sans se tromper
le passer en mode LiFePo4, car rappelons qu’un LiFePo4 ne
se charge pas comme un LiPo.
L’idéal pour
se faire étant un petit inter à glissière
sur le chargeur pour choisir le mode de charge. Nous avons trouvé
la perle rare chez notre fournisseur de servos Hyperion, chez
Flash RC.
Et il ne coute que 20 € ! (19,90 € précisément) :
le petit E4 de chez Sky RC. On va se gêner ! On en a même
pris deux !
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Sinon, en 12 V nous vous proposons aussi deux autres chargeurs,
un Graupner et un Emax, qui peuvent être alimentés par
exemple par un gros accu 4S et servir ainsi de chargeurs itinérant. |
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En terme de sécurité, d’entretien,
de facilité, les LiFePo4 apportent toutes les réponses à
nos besoins. Restait à les adapter plus précisément
à notre pratique et parfois à nous adapter aussi à
cette nouvelle génération, qui devrait être incontournable.
Leur utilisation est gage de sécurité à tous les
niveaux, ils ne vont pas prendre feu comme des LiPo, leur voltage est
adapté à beaucoup de servos, sinon une diode suffit pour
que ce soit le cas. Par quelques astuces, leur charge rapide est facile
et pratique et 6 mois après si vous ne les avez pas utilisés,
ils seront toujours immédiatement prêt au vol. Que demandez
de plus ?
Citons une anecdote pour finir, celle d’un ami dont le gros modèle
reçu un coup de fusil en vol. La balle perfora un des accus, qui
était un LiFePo4. L’avion pu atterrir sans encombre car l’accu
n’explosa pas ni ne pris feu… Convaincu ?
Le
montage pour charger en série depuis la prise d’équilibrage |
Ce montage permet donc de charger
l’accu ou les accus, depuis la prise d’équilibrage.
Donc on est bien d’accord qu’au niveau de l’accu,
on n’utilise plus la prise de sortie principale. Comme par
exemple dans le cas de la batterie d’un émetteur, on
n’a donc plus à la débrancher, on charge directement
sur la prise d’équilibrage, sans aucune autre forme
de procès.
Par contre côté chargeur, on va garder les deux prises
bananes, car il faut bien prendre le jus quelque part, mais on va
le ramener sur la prise d’équilibrage mâle qui
viendra se connecter ensuite sur celle de l’accu. Il faut
donc vous procurer des prises d’équilibrage mâle
et femelle adaptées à vos besoins, pour réaliser
ce montage. Montage en 4S si vous voulez charger deux accus en même
temps, en 2S pour un seul accu. Nous vous suggérons de faire
les deux d’office, c’est tellement pratique à
l’usage que ça vous évitera d’y revenir.
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Un cordon en 1x2S (à gauche) et en 2x2S
(à droite). |
Les deux accus RX chargés
par les prises d’équilibrage directement dans
le modèle. |
Vous trouverez le principe sur le circuit imprimé en gros plan,
et le même circuit sur un schéma pour souder les bons
fils entre eux. C’est tout simple.
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Une platine du commerce proposant le montage en
question (plus dispo à ce jour)... |
…mais c’est facile à faire
juste avec un fer à souder. |
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Entretien
des LiFePo4 |
Depuis quelques années que
nous utilisons cette technologie, nous n’avons jamais eu de
problème de fiabilité. La condition étant de
ne pas les amener à trop se décharger, comme pour les
LiPo. Il nous est arrivé de laisser par mégarde des
accus se vider entièrement, soit 0 volt. Dans ce cas le chargeur
ne le reconnaît même pas. Il serait irresponsable d’ailleurs
de chercher à les sauver, car il s’agit de la vie du
modèle. Leur place est au recyclage.
Nous avons eu aussi sur des gros LiFe Nanotech des problèmes
d’accus qui gonflent très vite. Tout va bien pour les
petits (jusqu’à 3.0 Ah) mais pour les gros il vaut mieux
les éviter.
Les testeurs sont moins précis que pour les LiPo malheureusement
et un accu affichant 70% de capacité peut très bien
être chargé à fond.
C’est la raison pour laquelle nos accus sont toujours stockés
chargés. En cas de doute, une petite charge de complément
sur un accu dont la dernière charge date un peu, vous rassurera,
mais vous verrez que le chargeur ne « remet »
presque rien dedans.
D’autre part, même un tout petit 1450 mAh offre une sacré
autonomie et il est rare qu’on les décharge en vol de
plus de 20%.
Attention aux chocs : jamais testé, mais les LiFePo4 n’ont
pas réputation d’aimer les gros chocs. Donc un peu de
mousse dans le modèle les protégera. |
Quelle
capacité choisir ?
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En fait c’est surtout le poids et l'encombrement
qui orienteront votre choix.
Mais pour les grosses machines aux nombreux servos numériques,
notre premier critère est la section des fils. Si l’accu
est monté comme si il était une batterie de propulsion,
avec des bons fils et une grosse prise (même si il faut la changer),
on préfère. |
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Ce récepteur est directement alimenté
par des câbles de fortes sections. Sur un grand modèle,
c’est important. |
Sans prise de puissance sur le récepteur,
2 prises peuvent être utilisées (au besoin prendre
un prise de servo) Notez les prises Multiplex « M6 »
vertes |
Sur les petits accus, ils sont livrés avec
deux faisceaux, donc ça va quand même, mais quand on
commence à mettre un doubleur d’accu avec des grosses
prises, on choisira des accus avec des fils sérieux, type
« propulsion »
Pour fixer les idées, voici ce que nous utilisons, qui à
l’usage s’avère être très largement
dimensionné (exemples avec tous servos numériques,
en général Hyperion HV) :
- F3B = 6 servos 13 mm : 1x 1450 mAh
- F5B = 6 servos 13mm : Ubec de 7,5 Ah à 20 Ah (selon
dispo)
- 4 m = 8 servos de 13, 16, 20 mm (+ train rentrant électrique)
: 2x 1700 mAh à 2000 mAh
- 5 m = 10 servos 13mm : 1x 2100 à 3000 mAh ou 2x
1450mAh
- 5 m tranquille pour voler toute l’après midi :
2x 2100 mAh (pour les gros fils)
- planeur d’acro maquette échelle au 1:3 (5 ou 6
m), 10 à 12 servos HV tous formats (mais dont certains,
brushless, 25 kg de couple) : 2x 3000 mAh
- Remorqueur : 2x 2300 mAh
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N’utilisez
pas les câbles de charge en parallèle ! |
On trouve en chine beaucoup de câble
pour la charge en parallèle et aucun en série. Attention
charger vos accus en parallèle est dangereux ! Car le chargeur
traite l’ensemble des batteries connectées à ce
câble comme un unique gros accu. Donc il ne peut plus équilibrer.
Pour utiliser ces câbles il faut donc que vos accus soient tous
déchargés de façon identique et bien entendu
qu’ils soient de capacité identique. Ca peut le faire
sur un petit indoor où on sera allé « au
bout » des accus systématiquement. Et encore. C’est
le type même de la fausse bonne idée. A fuir ! |
Revue
de détail de quelques chargeurs adaptés |
Sky RC E4
Fonctionne sur 220 V. Petit mais très utile, c’est
vraiment un chargeur à avoir, même et surtout en dehors
de l’atelier (dans le salon par exemple, il est assez discret
!). Réglage simple avec un inter pour sélectionner
le mode LiFe ou le mode LiPo et un autre inter pour choisir l’intensité
de charge : 1Ah / 2 Ah / 3 Ah. Branchez et ça marche !
Prises banane femelles sur le devant et 3 prises d’équilibrage
JST-HX sur le côté pour 2S / 3 S / 4S. Existe aussi
une version E6 pour charger jusqu’à 6 éléments,
avec une seule prise d’équilibrage 6S. Nécessite
donc un adaptateur. Moins adapté à l’usage souhaité
ici. |
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Graupner
Fonctionne en 12 V. Choix menu LiPo/LiFe/Li-Ion par bouton-poussoir.
Pas de choix de l’intensité, c’est auto-ajusté.
Pas de prise babane mais une prise JST pour la sortie et une prise
d’équilibrage au format JST-EH.
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Himax
Fonctionne en 12 V. Choix du mode LiPo/LiFe par inter 2 positions
et choix intensité par bouton rotatif permettant donc un
réglage fin. Le seul à posséder un afficheur
(mais on n’est pas certain qu’il soit très fiable
dans ses informations).
Prise banane sur le côté et une prise d’équilibrage
4S, pouvant supporter tous les formats ! C’est pratique. |
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Une astuce pour charger vos accus
de façon autonome : Utiliser un chargeur 12 V avec un gros
LiPo en 4S comme source de courant. Pratique pour une charge de
complément aussi bien en atelier qu’ailleurs. En LiFePo4,
ça semble fonctionner pour charger deux accus en même
temps, mais dans la pratique, les voltages étant identiques
à l’entrée et en sortie, on préfère
dans ce cas ne charger qu’un seul accu de réception
à la fois. Ceci étant, notre LiFe 4S 4200 mAh
utilisé comme source offre le même voltage qu’une
batterie de voiture, mais on préfère ici la prudence. |
Gare
aux servos numériques |
Vous
vous attendez ici à ce que l’on vous dise de vous méfiez
des appels de courant des servos numériques, qui consomment
beaucoup plus, comme on l’a vu au chapitre « Ubec ».
Bien entendu.
Un autre revers de médaille de ces servos est de ne pas du
tout supporter le blocage. Il est ainsi très facile de les
« cramer ».
Lors du réglage de votre modèle par exemple, en réglant
le volet droit, vous n’allez pas forcément vous rendre
compte que le volet gauche est parti en butée mécanique.
Non, ce n’est plus la peine, le servo est déjà
mort…
Une bonne précaution est soit de ne pas les brancher tous
en même temps, tant que la programmation n’est pas terminée,
soit de régler au départ tous les débattements
de votre radio à 0%.
Le « truc » de sous-volter des servos HV pour
les réglages ne fonctionne pas non plus ! (Ca sent le
vécu !)
Aussi, il ne faut pas toujours vouloir dépenser un fric fou
dans des servos quand ce n’est pas utile. Ainsi notre vieux
DG300 Multiplex (4 m) vole parfaitement bien avec des antiques servos
analogiques C507 de même qu’un K8B 3,50 m. Les « vieux »
servos standard ont encore de beaux restes et il ne faut pas les
oublier.
Il ne s’agit pas de dire que nous n’aimons pas les numériques,
mais leur usage n’est pas toujours nécessaire. Un planeur
tout fibre avec des volets sera mieux a vec des numériques,
mais un planeur de construction traditionnelle sans volet se contentera
de servos moins évolués. (La référence
aux volets tient au fait que pour varier la courbure du profil,
il y a avantage à ce que le servo soit très précis.)
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Le cas du servo
de profondeur
C’est un peu hors sujet et on y reviendra une autre fois,
mais ne faites pas d’économies à cet endroit,
pas de chinoiseries et de marques un peu exotiques. On prendra un
servo pas hyper rapide, mais avec du couple et une bonne pignonnerie.
Numérique ? Pour les machines sensibles à 2 crans
de trim près, oui. Sinon, pas nécessaire.
A choisir plutôt chez : Savox, Graupner, Hyperion, Futaba,
MKS.
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On gagne
parfois beaucoup à installer un servo précis à
la profondeur. Ici un MKS HV brushless pignons titane sur un planeur
rapide de 6 m.
(Notez la gaime thermo pour sécuriser la chape + filetage
traité au frein filet.) |
Voltage
: Le cas particuliers des LiFePo4 |
Attention, la courbe de décharge
d’un LiFe est très plate (pour plonger brutalement
quand ils sont presque vides). D’autre part, aucun testeur
ne donne les mêmes résultats car ils ne sont pas bien
précis, ou mal étalonnés. Ainsi, le pourcentage
de capacité affiché est souvent fantaisiste. En général,
nous nous trouvons avec un accu pleinement chargé avec un
capacité affichés de 65 %. Donc prenez bien soin de
tester et mémoriser la tension de vos Life, quand ils sont
réellement déchargés. Ca se joue au centième
de Volt ! Le meilleur moyen de l’estimer est en fait de mesurer
avec le chargeur combien vous « en remettez dedans ».
Si vous avez remis 1500 mAh dedans alors que vos accus font 2100,
vous savez qu’ils étaient presque vides (on ne va jamais
au bout des Lixx). La tension que vous aurez mesuré avant
de le charger servira ainsi de référence. Mieux que
le pourcentage affiché.
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