Home
Sujet ajouté le
14 avril 2017
Les réalisations "perso" Des plans à télécharger ou à commander Avions, planeurs, hélicos, matériels disponibles dans le commerce Les événements aériens Des vidéos exceptionnelles, marrantes ou impressionnantes Laissez un mot sur le livre d'or
Des infos pour perfectionner ses modèles Le coin de la bidouille Les "inclassables" sont rangés ici... D'autres pages à visiter L'équipe des auteurs présents dans ces pages Contacter le webmaster
Français English Español Deutsch Italiano
  Ceský Russian Nederlands Português slovenských

 
Coffrage latté

Bateau vole !

Présentation : Jean-Baptiste Gallez

Dans les méthodes de finition de nos avions, nous avons un grand choix. Je ne vous parle pas de la peinture, mais de ce sur quoi nous allons éventuellement peindre.
Pour les avions en résine et fibre la question ne se pose pas. Pour les avions dont l'original était entoilé, pas de problème non plus : les films et tissus thermo-collants et thermo-rétractables nous permettent de faire des prodiges.

Mais si, comme encore quelques dinosaures, vous voulez construire un avion en bois, vous vous retrouvez vite confronté à cette question :
Comment recouvrir une surface non développable avec un matériau plat ?
Dès l'antiquité, les constructeurs de bateaux ont dû résoudre ce problème. Une fois la structure interne de la coque posée (la quille et le couples), il fallait y ajouter le "bordé" (la "peau" extérieure) et pour cela, rien d'autre que du bois !
Un petit rappel : une surface non développable est une surface qui possède plusieurs axes de courbure. La surface d'un cylindre est une surface développable, vous pouvez la recouvrir parfaitement avec une feuille de papier.
Par contre, ce n'est pas le cas de la surface d'une sphère (et de nos fuselages !), vous ne pouvez les recouvrir de papier qu'en y mettant des petits morceaux l'un à côté de l'autre.
Et voilà justement ce que nous allons faire. Au lieu d'une grande plaque, nous allons mettre côte à côte des petites lattes.

Notre avantage sur les constructeurs de bateau, c'est que nous devons faire léger, et donc que nous utilisons du balsa. Il est bien plus facile de courber une petite latte de balsa qu'une planche de chêne.
Selon la taille de notre fuselage nous utiliserons des lattes de 2 ou 3 mm d'épaisseur, plus elles seront épaisses, plus vous aurez de confort à pouvoir poncer pour arrondir la surface sans craindre de "passer à travers".

Collage Après ponçage

La largeur de nos lattes nous est dictée par le rayon de courbure à atteindre. Pour un faible rayon, il nous faudra des lattes étroites (3  x 3 mm) et pour un rayon plus grand, on peut facilement aller jusque 3 x 10 mm, le travail avance plus vite. Rien ne nous empêche de combiner plusieurs largeurs si, par exemple nous avons des angles plus serrés puis un arrondi plus large.

Schéma

Par où commencer ?

Que nous commencions par le centre ou par les bords, il faut toujours travailler symétriquement, une latte à gauche, une latte à droite, nos lattes étant "forcées" (le moins possible, nous y reviendrons) faire d'abord tout un côté pourrait induire des déformations dans la structure et aboutir à un superbe fuselage "banane".

Comment déterminer la disposition des lattes ?

C'est une excellente question, je vous en remercie, passons à la question suivante !
Il n'y a pas de méthode universelle, chaque cas est à examiner... mais tout de même en tenant compte des éléments suivants :
- En général il est plus facile de commencer par les bords et de faire la jonction au milieu, soit le long d'une latte centrale, soit biseautée l'une sur l'autre alternativement à gauche et à droite.

Coffrage d'un fuselage Coque de bateau

- Si une latte se plie facilement dans le sens de son épaisseur, il faut évidemment éviter de devoir la courber dans le sens de sa largeur.
- Il faut aussi éviter les mouvements de torsion, ne pas la "tordre" sur sa longueur.
- Il faut éviter de devoir les biseauter (en réduire la largeur, y faire une pointe) sur une grande longueur.
- Pour les petits rayons de courbure, il n'est pas inutile d'en couper un peu les bords en oblique, afin d'avoir plus de surface de contact et de ne pas avoir trop d'espace entre les lattes après ponçage.

Comment coller ?

Une seule méthode valable : la colle vinylique (la simple colle à bois blanche).
Elle n'est pas chère, 6 € le pot de 750 g (mais 14 € pour le même pot chez Brico-Truc), elle comble bien les petits espaces restants, elle permet un temps de travail confortable, une fois sèche, elle se ponce facilement... que des qualités.
On pourrait être tenté de mettre un point de cyano pour immobiliser rapidement une position mais vous le regretteriez plus tard. Le balsa imprégné de cyano est beaucoup plus dur (très utile pour certains usages) et sera plus difficile à poncer que son voisin bien tendre, d'où des reliefs non-désirés.
Il faut bien sûr coller les lattes à tous les couples, mais surtout coller les lattes entre-elles sur toute leur longueur. C'est cela qui nous donnera un revêtement "solidaire" et résistant.

Comment immobiliser pendant le séchage ?

En général de simples épingles suffisent, mais tous les moyens sont bons, élastiques, pinces, serre-joints, bande collante... selon votre imagination et vos habitudes.

Recouvrement d'un fuselage

Bien, une fois terminé votre recouvrement et la colle bien sèche (minimum 24h) vous pouvez vous attaquer à la récompense : le ponçage.

Partie avant en séchage Après ponçage

Commencer avec un papier assez gros, vous devez enlever de la matière pour passer d'une surface en facettes à une surface courbe. Travailler toujours avec "un bloc à poncer" qui présente une surface bien plane, c'est la seule manière de ne pas faire de creux. Personnellement je me suis fait trois blocs en glissant simplement un bloc de bois aux bonnes dimensions dans une bande fermé de ponceuse à bande.

Cales à poncer

Lorsque la forme est bonne, passez à des papiers plus fins pour la finition de la surface.

Et ensuite...

C'est selon votre goût et le niveau de finition que vous désirez. Vous pouvez :
- Ne rien faire d'autre qu'une couche de peinture... la structure du bois reste bien visible !
- Quelques couches de bouche-pores et quelques ponçages avant la peinture... c'est déjà un peu plus lisse.
- Quelques couches de vernis, si vous voulez laisser la structure apparente, comme dans ce planeur vintage.

Fuselage de planeur

- La vieille technique du papier japon et de l'enduit nitro-cellulosique... assez facile et relativement beau résultat.

Recouvrement au tissu de verre

- Un recouvrement tissus de verre (30 g/m²) imprégné de résine époxy... très solide, mais demande encore un sérieux travail d'enduisage et de ponçage pour faire disparaître la trame du tissus.

Marouflage fibre + époxy

- D'autres techniques existent pour des applications particulières, comme le "metal-flite" pour une belle finition aluminium.

Si vous devez y faire des trous, par exemple pour un train rentrant, le passage de l'échappement ou une trappe d'accès, il vous faudra mettre à l'intérieur un peu de tissus de verre et bien imprégner le bois à la résine époxy fluide sur toute la zone pour solidariser le tout et faire disparaître les tensions qui pourraient subsister dans le bois.

Trappe de visite renforcée

Avec ces quelques petits trucs et l'accès de plus en plus facile à la découpe CNC, rien ne vous empêche plus de vous lancer dans la fabrication de votre avion "maison".

Contact : jean-baptiste@jivaro-models.org

 
 
 
Home
Revenir en haut
Les réalisations "perso" Des plans à télécharger ou à commander Avions, planeurs, hélicos, matériels disponibles dans le commerce Les événements aériens Des vidéos exceptionnelles, marrantes ou impressionnantes Laissez un mot sur le livre d'or
Des infos pour perfectionner ses modèles Le coin de la bidouille Les "inclassables" sont rangés ici... D'autres pages à visiter L'équipe des auteurs présents dans ces pages Contacter le webmaster
Français English Español Deutsch Italiano
  Ceský Russian Nederlands Português slovenských
D'autres sujets sont classés dans les différentes rurbiques. Cliquer sur les boutons pour y accéder.

Copyright jivaro-models.org
Locations of visitors to this page