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Lamellons et collons !
Présentation : Jean-Baptiste Gallez
Vous avez déjà tous vu, dans des halls
sportifs ou des hangars, ces grandes arches
ou poutres de bois appliquant la technique du lamellé-collé.
Cela permet d’utiliser le bois dans de beaucoup plus grandes dimensions
que les plus grands arbres existants, et aussi de réaliser des pièces
cintrées à la courbe voulue.
Pourquoi ne pas utiliser cette technique en modélisme ?
Bien sûr, je m’adresse aux quelques rares « Modelisticus Sylvester Simplex
» survivants qui construisent encore leurs avions avec du bois...
Pour toutes les pièces qui nécessitent une courbure particulière, c’est
une excellente méthode qui permet d’obtenir solidité et légèreté.
Idéal pour les saumons (bouts d’aile, de stab ou de dérive) de toutes
les maquettes. Voyez la résistance du saumon de l’aile de ce Piper qui
reprend sur un point tout le poids (9,5 kg) de l’avion. Or la section
de cette pièce ne fait que 2x2 Cm (avant ponçage pour l’arrondi) et
n’est constituée que de balsa.
Pour des pièces qui demandent plus résistances au
frottement, comme ce patin d’atterrissage d’un planeur, ...
... ou à la torsion, comme un train complet style
« Cessna », il suffit d’appliquer la même technique, mais en utilisant
du contreplaqué aviation en couches minces (1 mm). Vous serez étonnés
de la résistance, du poids et de l’élasticité, toutes qualités recherchées
dans, par exemple, un bras de train d’atterrissage latéral.
La réalisation en est très simple, il vous suffit
de découper dans n’importe quel matériau (une chute de bois) le gabarit
de la pièce que vous voulez obtenir. N’oubliez pas que vous devez tenir
compte de l’épaisseur de votre pièce. Il faut donc tracer les contours
de votre pièce finie puis donnez deux traits de scie (une scie sauteuse
fait merveille). Si vous ne vous sentez pas capable de suivre le trait
avec précision, voyez trop large et affinez en vous approchant du trait
par ponçage (ici, une ponceuse à bande fait merveille).
Vous protégez alors l’ensemble avec n’importe quel ruban adhésif plastifié
pour éviter que la pièce ne colle au gabarit.
Vous découpez vos bandes un peu plus larges que le
résultat souhaité, l’alignement n’est pas toujours parfait, cela vous
permettra de rectifier par ponçage. Vous les plongez quelques dizaines
de minutes dans l’eau, cela facilite le cintrage et la pénétration de
la colle. Personnellement j’utilise toujours de la colle vinylique (colle
à bois, blanche), elle est soluble à l’eau, légère une fois sèche, se
ponce facilement et garde une certaine souplesse pour les pièces destinées
à être flexibles. N’ayez pas peur d’être généreux avec la colle, elle
n’est pas chère et tout l’excédent sortira lors de la mise sous presse
Vous pouvez alors superposer vos bandes et mettre le tout dans votre
gabarit. Plus vous pressez avec moultes serre-joints, plus votre pièce
sera solide.
Attendez au moins 24h pour « démouler » et au moins
encore 48h pour travailler votre pièce, pour qu’elle soit sèche « à
coeur » (dans son gabarit, elle ne peut sécher que sur deux côtés sur
quatre).
Vous pouvez alors mettre votre pièce en place, la poncer, éventuellement
l’arrondir, et vous aurez un avion léger muni de belles formes galbées.
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