Jaguar
180, le premier d'une série...
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Présentation : Laurent Berlivet
Le Jaguar 180 avait été présenté
dans la revue Looping en
février 1999.
A l'époque, l'avion était motorisé
par un Mabuchi 180 Black Motor alimenté par 6 éléments
Ni-Cd de 110 mAh.
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Son plan était présenté échelle
1 sur une double page au format A3, et toutes les pièces
servant à le construire tenaient dans 1 seule planche
de balsa 20/10 !
Son plan est
téléchargeable ici, sous différents
formats :
Plan format
JPG sur une feuille A3 (1,7 Mo)
Plan format PDF sur 3 feuilles A4
(1,7 Mo)
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Pièces
format JPG au format de la planche (645 Ko)
Pièces format PDF au format
de la planche (640 Ko)
Pièces
format PDF sur 2 feuilles à coller bout à
bout (1,4 Mo)
Bonjour,
Depuis quelque
temps, je m’intéressais au Jaguar
180. Malheureusement, je n'arrivais pas à
découper les pièces avec précision.
J'ai donc utilisé le gabarit des pièces
disponible sur votre site pour en faire un fichier
DXF que je vous envoie ici, pour la page du
Jaguar. Il est au format de la planche et au
format 60x20 cm.
J'ai fait découper les pièces
au laser par mon prof de technologie, le résultat
est parfaitement à échelle.
Pièces
au format DXF format 10x100
Pièces
au format DXF format 60x20
Merci pour
votre super site internet et à bientôt,
Alexis Chevrier
|
Merci Alexis,
les voici à la disposition de tous.
Laurent
Berlivet
|
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Son prix de revient réduit
et son temps de construction très faible offraient
pourtant un maximum de plaisir une fois en vol. C'était
un parkflyer avant l'heure.
Caractéristiques
Envergure
: 63 cm
Longueur : 40 cm
Surface : 6,3 dm²
Masse : 164 g
Charge alaire : 25,6 g/dm²
Profil
: Naca 1410
Moteur : Mabuchi 180 Black Motor
Hélice : 4,5"x2"
Batterie : 6 éléments Ni-CD 110 mAh
Variateur : Jes 5 Micro
Radio : 3 voies |
Aujourd'hui, avec les puissantes motorisations
modernes et les masses de l'équipement radio réduit
de moitié, l'avion connait une nouvelle vie encore
plus dynamique.
Ci-dessous, l'article publié en février
1999.
|
Jaguar 180
Prêt à bondir
!
Les slow flyers permettent,
malgré de mauvaises conditions météo, de voler
quand même dans des endroits clos. Pourtant, les espaces de
vol disponibles (gymnases), même s’ils sont sans cesses
plus nombreux, ne sont pas toujours accessibles aisément.
Il arrive régulièrement que les modèles aient
plus d’heures de vol en extérieur par temps parfaitement
calme (particulièrement en fin de journée) qu’en
intérieur, leur destination première.
De plus, le stockage et le transport sont
souvent problématiques. Comme des progrès énormes
ont été faits ces dernières années au
niveau de la miniaturisation des radios, on commence à voir
apparaître sur le marché de nouveaux modèles
baptisés Park Flyers. Ceux-ci utilisent le même équipement
radio que les indoors classiques mais leurs dimensions sont réduites,
augmentant la charge alaire, ce qui permet ainsi de lutter contre
un vent faible et quelques bourrasques. Ainsi, on peut voler beaucoup
plus souvent. Inutile de se rendre au terrain ou au gymnase, le
parc voisin devient amplement suffisant. Les avions 1/4A sont donc
remis au goût du jour, en version silencieuse.
Matériaux
Pas besoin de casser ta tirelire, les matériaux nécessaires
à la construction du Jaguar seront vite réunis
:
- 1 planche de balsa 2 mm (pour les flancs et leurs renforts,
les coffrages dessus/dessous du fuselage, les nervures et les
empennages,
- 1 bord de fuite 4x20 mm,
- 1 baguette balsa 4x4 (bord d’attaque),
- 2 baguettes balsa 3x5 (longerons)
- 1 chute d contre-plaqué 1,5 mm de 22x26 mm (support
moteur)
- 1 gaine Ø 2 mm
- 1 corde à piano 0,6 mm
- et en option, 2 baguettes balsa 3x3 (pour ceux qui souhaitent
arrondir les angles du fuselage)
Tu en auras pour moins de 50 F et il te restera des chutes !
Il faudra également 1 m d’entoilage et de la cyano
si tu souhaites voler dans 2 jours. |
Dans ce minuscule fuselage, tout rentre
au chausse-pied, ou presque ! Tu peux juger par toi-même en
regardant le plan échelle1. Le moteur est le petit Black
Motor de chez Tamiya, best seller en indoor, ici monté en
prise directe. Il entraîne une petite hélice 4,5x2
utilisée habituellement sur les moteurs Cox 0,3 cc. Une 5x2
Graupner ou la petite tripale du Gigant du même fabricant
devrait convenir, avec le porte-hélice adapté. Côté
variateur, vu que j’avais déjà piqué
le moteur de mon indoor, j’ai fait suivre… Il s’agit
du très classique Jes 5 Micro mais les nombreux autres modèles
aux caractéristiques similaires conviendront (moins de 10
g, 5 Ampères en continu, fonction BEC). Les servos sont des
NS 500 (New Power) de 5,5 g à prix abordable. Le récepteur
est le Micro 3/4 de chez Multiplex. Il pèse seulement 7 g
mais un quartz spécifique de petites dimensions doit être
utilisé. Les prises sont également différentes
de celles que l’on utilise habituellement. J’ai dû
recâbler mes servos pour gagner quelques grammes. A toi de
choisir l’option qui convient puisque d’autres récepteurs
pourront entrer dans le fuselage (avec cependant plus ou moins de
facilité…).
Pour la batterie, compte 6 ou 7 éléments de 110 à
150 mAh. Ma batterie de 6 éléments de 110 mAh pèse
le même poids qu’une de 7 éléments de
120 mAh format « cigarette ». Fais ton choix chez le
détaillant… Avec 6 éléments, la vitesse
sera plus faible mais l’autonomie supérieure.
Le plus simple consiste à photocopier
le plan et reproduire les éléments sur la planche
de balsa. La méthode du fer à repasser fait merveille
ici. Tu poses ta feuille sur la planche côté impression,
un bon coup de fer bien chaud et il ne reste qu’à découper
en suivant le tracé.
Inspire-toi du dessin pour placer les différentes pièces
sur la planche de balsa. Ensuite, tu assembles le tout. Le vrai
Jaguar est tacheté mais évite de faire la même
chose avec le plan : protège-le avec un morceau de film plastique
transparent. Pour l’empennage, aucune difficulté :
la dérive possède un tenon qui vient se coincer dans
le stab. Profilage rapide des chants, biseautage du volet de prof
et il n’y a plus qu’à entoiler séparément.
Pour le fuselage, il faut d’abord placer les renforts de flancs
fibres verticales. Si tu souhaites pouvoir arrondir les formes ;
tu devras coller tout autour un cadre en baguette 3x3. Je n’ai
pas placé de couple pour conserver une accessibilité
maximale ; seules deux baguettes 3x5 (chutes de longerons) en haut
et en bas des flancs permettent d’obtenir un écartement
régulier des flancs. L’arrière est pincé
puis l’ensemble est coffré en balsa 2 mm, fibres en
travers.
A l’avant, le couple support moteur vient en appui contre
les flancs et le coffrage. Tu arrondis des angles puis tu passes
à l’aile. Les nervures sont placées sur le longeron
inférieur et enfilées dans le bord de fuite. Tu poses
ensuite le longeron supérieur et le bord d’attaque.
Une goutte de cyano à chaque jonction et s’est fini.
L’autre demi-aile est construite de façon symétrique.
Ensuite, elles sont assemblées avec l’extrados à
plat, ou mieux, avec un léger dièdre (maxi 15 mm en
bout d’aile) pour une meilleure stabilité. Les nervures
d’emplanture seront poncées en fonction du dièdre.
Les ailerons sont séparés après ponçage
général. La tringlerie de commande est réalisée
avec une gaine Ø 2 mm dans laquelle court un câble
souple. Les guignols sont réalisés avec des morceaux
de télécarte. Les nervures centrales seront entaillées
pour y placer le servo d’ailerons mis à plat. J’ai
retaillé les pattes de fixation pour qu’il entre dans
la largeur du fuselage. Antoine Lomberty (qui lui aussi a construit
un Jaguar) a placé le servo verticalement dans le fuselage.
En mettant en place l’aile, il fixe le palonnier et le tour
est joué. A toi d’improviser pour une autre méthode
si tu n’es pas satisfait.
Le servo de prof est tenu au double-face dans le fuselage.. Là
aussi, gaine souple jusqu’au guignol.
Le pack d’accu est fixé avec du Velcro et placé
en fonction du centrage. J’ai fixé l’aile avec
des élastiques. Les tourillons sont de simples cure-dents.
C’est moche, d’accord, mais toujours aussi fiable. Combien
de fois n’ai-je pas remis l’aile en place après
un brutal retour au sol, pour repartir aussitôt sans aucun
dommage ?
Ponçage rapide de la cellule puis
on procède à l’entoilage. J’ai voulu faire
simple et j’ai utilisé de l’Oralight, bleu chromé
à l’extrados et rouge à l’intrados, pour
contraster. Lors de cette opération, il faut prendre garde
à ne pas faire de votre aile une hélice. Un poil de
vrillage négatif à chaque extrémité
ne fera pas de mal, à condition que ce soit symétrique.
Pour les échappements, il faut mettre la main à la
pâte… Pour garder l’esprit « petit budget
», j’ai simplement utilisé des… coquillettes
! Quelques trous dans le fuselage, de la cyano, une touche de peinture
argentée et le résultat est plutôt sympa, non
?
Passage sur la balance : 164 g, soit une charge alaire de 25 g/dm².
On a vu bien pire pour la taille, donc pas d’inquiétude.
Les ailerons débattent de 5 mm de chaque côté,
la profondeur de 6 mm.
Pour un Jaguar, c'est normal... enfin,
presque !
Choisis un espace suffisamment dégagé pour les premiers
vols afin de prendre en main le modèle... Ne fais pas comme
moi !
Si tu as déjà construit un Plouf (voir revue Looping
N°49), tu ne seras pas dépaysé. Pour lancer la
bête, il suffit de la tenir juste derrière le borde
de fuite. Une pichenette et elle est en l'air. C'est beaucoup plus
facile qu'il n'y paraît. Les trajectoires sont peu chahutées,
c'est surprenant pour un si petit modèle. C'est beaucoup
plus facile qu'il n'y paraît. Les trajectoires sont peu chahutées,
c'est surprenant pour un si petit modèle. Comme j'aime bien
passer les tonneaux rapidement, j'ai mis le maximum de débattements
aux ailerons. Pour calmer le jeu, un peu d'expo a fait beaucoup
de bien. Il faut être douc sur les commandes pour ne pas trop
freiner et déséquilibrer ce petit Jaguar. Pour ceux
qui souhaitent réalsier de la voltige, le tonneau passe en
2 secondes environ, la boucle demand eune bonne prise de badin et
le vol dos tient en poussant modérément mais l'avion
se freine beaucoup lors des virages. J'estime l'autonomie à
3 minutes environ mais je n'ai pas pris le temps de chronométrer.
Ca tête, mais on a des chevaux sous le capot !
Le vol plané est sans histoire.
Centré comme sur le plan, le modèle est un poil avant,
ce qui fait que l'arrondi doit être anticipé pour ne
pas taper. Si tu sens que le BEC est prêt à couper,
prend de la hauteur et prépare l'approche, l'hélice
aura le temps de ralentir et ne cassera pas. C'est d'ailleurs quasiment
la seule chose qui peu souffrir. L'avion a tapé dans des
branches, cogné dans des murs en intérieur et subi
pas mal de retours au tapis plus ou moins violents. Fais-moi confiance,
c'est du solide ! On voit que le manque d'inertice évite
bien des dégâts.
Pour ma part, je n'ai rien trouvé
de meilleur pour me défouler en faisant quelques "8"
dans le parc du chateau, à côté du bureau. Ce
petit Jaguar le permet, même quand un léger vent se
lève, accompagné de turbulences. Les ailerons le ramènent
vite à plat.
Suite aux vols en intérieur lors de la rencontre de Cormeilles-en-Parisis,
il semblerait que ce Jaguar va avoir une belle descendance. Peut-être
verra-t'on des courses façon micro-racers dans les filets
lors du prochain Mondial de la Maquete, Porte de Versailles ?
D'ici là, bonne construction (légère !) et
bons vols (furieux !).
L'article de l'époque est lisible
ici (cliquer sur l'image pour pouvoir le lire...).
 |
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Construit
à partir du short-kit,
voici une version équipée avec un moteur brushless
et batterie Li-Po
Le Jaguar est enfin terminé.
J'attendais les derniers éléments pour l'équiper,
en particulier la batterie Li-Po assez étroite pour
rentrer dedans.
Voici les liens pour l'équipement :
Moteur brushless XXD A1504 23kV (finalement pas adapté,
il a cramé très vite. A suivre...)
Hélice RcTimer
4.5x4.5
Récepteur Mini
Frsky D8
Batterie Li-Po
Tattu 11,1 V 450 mAh
Le contrôleur est un 10A qui passait par là.
Les servos sont des 3,7 g. La commande de profondeur
est faite par câble à tirer avec ressort en U.
Les ailerons sont, comme sur le plan, par corde à piano
inox de 40/100 dans une gaine. Un fil bien choisi est passé
dans la gaine pour réduire le jeu et garantir un bon
retour au neutre.
J'ai intégré le moteur au fuselage
pour qu'il ne dépasse pas, et inclus des baguettes
triangulaires pour poncer le dit fuselage tout en courbes.
Avec l'équipement poussé tout vers l'avant,
je suis centré comme sur le plan ! Oups, j'aurais bien
du mal à avancer le CG s'il le faut...
Les nervures sont colorées à l'acrylique
avant découpe, directement sur la planches, et le longeron
supérieur reçoit une bande dégradée
des mêmes couleurs. le fuselage est habillé d'une
bande dégradée aussi, et une verrière
est simulée avant recouvrement au film de plastification.
L'aile est entoilée à l'Oracover light
transparent. Les intrados aile et stab sont habillés
de bande en vinyle chrome, qui a le mérite d'être
blanc du côté collant, donc vu par transparence
depuis le dessus.
La masse totale est de 129 grammes soit à
peine 20g/dm².
Je n'ai pas résisté
en voyant ce beau soleil ce matin avec peu de vent, j'ai dit
halte à ma sortie VTT pour aller tester le Jaguar.
Quelle bonne idée ! Toutes
commandes au neutre, centré au plan, ça part
comme dit l'essai d'une simple pichenette, tout droit et à
plat. La bonne surprise, c'est que ça tient sur un
filet de gaz, et que ça plane super bien. Merci les
20 g/dm². Mes débattements ne sont pas homogènes,
donc le tonneau passe en insistant beaucoup, et la boucle
tourne dans un rayon ridicule. Je vais modifier cela avant
de tenter un vol rapide.
Je m'amuse comme un petit fou, et
finis par poser... avec 65% d'autonomie restante !!! Une autonomie
de camion, mais une batterie plus petite rendrait le centrage
difficile.
> Mise à jour : Après d'autres essais,
le moteur a rendu l'âme très vite malgré
une conso limitée à 6 A. A suivre, pour trouver
un remplaçant.
La photo du jour, prêt à
repartir.
Encore bravo pour ce plan.
Emmanuel Elie
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