A l’origine,
cette folle rencontre a été crée pour favoriser
les échanges d’idées et encourager l’expérimentation
à travers l’aéromodélisme, tant au
niveau des cellules, du mode de mise en altitude des modèles
ou du vol lui-même, afin d’étudier les éventuelles
possibilités de développement vers l’aviation
grandeur.
Tous les modèles sont acceptés, pour peu qu’ils
sortent de l’ordinaire.
Nous avons laissé ici de côté tous ceux qui
sont équipés de moteurs thermiques ou de réacteurs,
même s’ils sont parfois forts intéressants,
pour laisser bien entendu la place aux modèles électriques
et aux planeurs.
Le terrain de vol du MVC Nedeweert est situé en bordure
de forêt. Il dispose d’une piste en bitume entourée
d’une autre en herbe bordée par des champs. Un haut
grillage délimite la zone de vol et celle de l’exposition
statique. L’organisation tolérante autorise les nombreux
modélistes étrangers à utiliser les mêmes
fréquences radio que dans leur pays d’origine. Il
n’y a pas de programme établi, chacun est libre de
voler quand bon lui semble et quand la fréquence est libre.
Deux des plus gros succès
de la rencontre 2003 : la très impressionnante
Horten IX bi-reacteurs AMT de l’équipe de Eric
van den Hoogen qui mesure 4,20 m aux vols époustouflants
de réalismes et les minuscules ailes volantes Variante
du team Jumelin – Martin – Piednoir aussi innovantes
que performantes. |
L’énorme Vincent Fun du très sympathique
berlinois Peter Haas mesure 5 m d’envergure (et en
plus c’est un biplan !) et pèse 14 kg.
C’est un assemblage de divers éléments
maintenus le plus souvent par des élastiques. |
Les ailes volantes Yoda de Herbert Stammler sont disponibles
en kits. Très légères (350 g pour la
version 1,50 m et 400 g pour la version 2 m), elles sont
simplement motorisées avec des Speed 280 L. Pour
être suffisamment rigide malgré l’allongement,
les longerons sont en tube carbone. |
Un énorme park flyer du à
l’allemand Claus Peter Fischer. Cet Arado 555 tout
Dépron mesure 3,30 m et pèse seulement 7,5
kg pour 3 m2 de surface ! La motorisation n’est
confiée qu’à un Ultra 220/2 réducté
et seulement 12 éléments. Inutile de vous
préciser que le vol est lent, très lent, même
lorsque les 10 roues du train d’atterrissage sont
rentrées. |
L’hélicoptère à rotors contrarotatifs
avec son châssis en bois de Didrik Thijssen :
une autre façon de pratiquer la voilure tournante. |
D’une autre époque, l’aile
volante Lapidar reproduite ici par Han Witteween mesure
3 m d’envergure et pèse 9 kg. Propulsée
par 2 x 28 éléments et un moteur Lehner 1940-15,
elle ne parviendra pas à décoller. Le manque
d’incidence au roulage et les roues placées
loin derrière le centre de gravité empêchent
toute rotation. Son constructeur va sans doute modifier
le train d’atterrissage caréné pour
éliminer le problème. |
L’énorme Momo le saurien
pousse des cris lorsqu’il ouvre le bec. Ca peut surprendre
s’il passe au-dessus de vous sans que vous ne l’ayez
vu arriver… Imaginé par Horst Battke et Frank
Millich, il prenait l’air accroché derrière
un avion remorqueur. |
Un curieux planeur équipé d’une aile
qui rejoint le stab, ou l’inverse… Il mesure
3 m d’envergure et était mis en altitude avec
un sandow. Ca doit être un bon modèle pour
traquer la bulle car il est peu chargé. |
Alfons Gabsch de la Nurflügel
Team est un passionné d’ailes volantes pures.
Son oiseau est motorisé de façon discrète
en propulsif. Les départs sont assurés à
l’aide d’une catapulte. |
Cette grosse maquette d’Alouette
III de 1,50 m de diamètre rotor est propulsée
par 30 éléments de 2400 mAh. Elle est équipée
de nombreuses fonctions : le pilote bouge et un parachute
saute. |
Finition très soignée sur le Faucon de 2,20
m de Rie Janssen. Il s’agit d’une aile volante
pure, sans dérive. |
Curieux engins imaginés par
des modélistes. La Cigogne de Jan Smulders est équipée
d’une turbine placée dans l’épaisseur
de son fuselage planche. |
Un prototype censé
reproduire le Pond Racer, un avion de courses aux pylônes
conçu par Burt Rutan. |
Les modèles à
ailes battantes sont de plus en plus fréquents et
parfois parfaitement au point. |
Magnifique travail de construction effectué
sur cette nef volante dessinée en 1709. Elle a été
reproduite par Jupp Wimmer, toujours à la recherche
des engins les plus curieux ayant été dessinés
avant que les premiers vols humains ne soient réalisés.
|
Une belle structure tout en courbes, réalisée
par Jupp Wimmer, fondateur de la rencontre Inter-Ex. |
Vraiment original, cette reproduction
d’un autogyre Focke Achgelis FA61. La mécanique
est vraiment particulière. Son concepteur, Appie
van Moorst, a remporté le trophée du « nouveau
mode de propulsion ». |
Cet ancêtre de deltaplane
est un planeur de pente Platz qui a volé en 1922.
Le pilote, assis sur la poutre principale, modifie l’incidence
des plans porteurs situées à l’avant
pour diriger l’appareil. Arthur Leeuwangh l’a
réalisée avec de la toile pour cerfs-volants
et quelques tubes carbone. Il repart avec la coupe de « la
meilleure idée ». |
Peter Haas remporte le Trophée du « meilleur
modèle » avec son Tétraèdre
inspiré d’un cerf-volant. L’engin pèse
tout de même 2 kg et demande un pilotage attentif,
comme tous les modèles de Peter. |
Belle idée que celle de faire s’envoler l’Euro.
Ces park flyers sont dus à Claude de Vries et mesurent
respectivement 33 et 44 cm. Batterie Li-po de 145 mAh en
1 ou 2 éléments. |
Le Tribelle de Stéphane Dolch est en vente dans le
commerce, importé en France par OVIRC. Il s’agit
d’un appareil à voilures tournantes disposées
en Y. L’électronique astucieuse est cachée
sous un carénage central. En vol, le pilotage semble
d’une facilité déconcertante, aussi
bien en stationnaire qu’en translation. |
Le Team JMP au complet. Les Variante de 27 g qui
n’ont cessés de voler durant les deux jours
ont remporté un succès fous. Simples feuilles
de Dépron profilées, elles sont équipées
d’un minuscule combo récepteur-variateur et
d’actuateurs maintenant commercialisé. Rappelons
que ces génies de la miniaturisation faisaient déjà
voler en l’an 2000 un avion de 8,9 g en intérieur !
|
Les ailes volantes Variantes de l’équipe
JMP n’ont pas arrêté de voler, quel que
soit le vent, et pourtant elles ne pèsent en moyenne
que 25 g. Les gouvernes sont actionnées au moyen
d’actuateurs qui n’offrent qu’une très
faible force. Il faut donc réaliser des charnières
les plus douces possible, et compenser les gouvernes de
façon statique et aérodynamique.
|
Cette merveilleuse aile volante réalisée par
Hans W. Müller fonctionne uniquement grâce à
l’énergie solaire. Un condensateur emmagasine
l’énergie puis la restitue au moment du décollage.
Après, seuls les rayons du soleil suffisent à
la maintenir en l’air. 250 g pour 24,8 dm2 la charge
alaire est donc très faible, et le profil employé
vraiment très fin : 5,4% d’épaisseur !
Moteur Solar 14 Wp/6,5 V. |
Ian Tunstall était venu d’Angleterre pour présenter
sa curieuse aile volante Blohm & Voss 208 qui n’a
jamais existé que sur le papier. Cet appareil de
3,200 kg pour 180 cm d’envergure est motorisé
par un Axi 2820/12 brushless et 12 éléments
de 2400 mAh. |
Finition miroir sur ce planeur très aérodynamique
à incidence intégrale, réalisée
par André Lamersdorf. Pas de gouvernes puisque le
pilotage se fait en modifiant l’incidence des demi-ailes.
Les deux bandes visibles sur l’arrière de l’aile
sont des turbulateurs. |
Tous les délires sont permis
Ceux qui aiment voyager autant que regarder ou présenter
des modèles insolites se donneront rendez-vous à
Ostrach, en Allemagne, pour la 19ème édition d’Inter-Ex.
La radiocommande autorise l’expérimentation sans
que le pilote ne prenne de risque lui-même, contrairement
à l’aviation grandeur où les pilotes d’essais
doivent avoir une confiance aveugle dans les constructeurs qui
leur confient des prototypes parfois délirants.
Vues partielles de la zone réservée
à l’exposition statique. Le pilote peut approcher
les modèles de près. |
Il faut oser, tout simplement, et souvent, après
quelques balbutiements, la machine arrive à tenir l’air.
Un peu d’observation, de mise au point et le modèle
volera comme un autre plus classique ou peut-être même
beaucoup mieux mais avec une toute autre allure. Alors laissez
parler votre imagination et lancez-vous, l’expérience
est tellement enrichissante.
Contacter le signataire : laurent@jivaro-models.org
|