Vous aimez la vitesse, les passages à fond au ras du
sol accompagnés du miaulement strident de l'hélice, aussitôt
suivis d'une chandelle interminable ? L'Impressivo est sans doute
le modèle qui pourrait vous séduire, surtout si vous souhaitez
changer des ailes en mousse et que vous avez envie de ressortir la colle
et travailler le bois. Pas d'inquiétude cependant sur le temps
à consacrer à la construction : même si le
kit est un fagot de planches et de baguettes, il est si bien conçu
que c'est un vrai bonheur à assembler, en quelques soirées.
Les kits en structure
à assembler sont de plus en plus rares. Pourtant, avec
la précision d'une découpe numérique, le
montage est un véritable plaisir. Quelques heures suffisent
pour assembler la cellule de l'Impressivo.
Caractéristiques
techniques
Marque : CNC Hager
Distributeur : Höllein
Importateur : Turbines
RC
Nom : Impressivo
Envergure : 885 mm
Longueur : 680 mm
Corde : 300 / 115 mm
Profil : Symétrique 11,5%
Surface : 17,2 dm²
Masse : 790 g
Charge alaire : 49 g/dm²
Prix indicatif : 89,00 €
Réglages
Centrage : 120 mm du bord d'attaque
Petits débattements :
Tangage : +5 mm, -5 mm,
Roulis : +5 mm, -5 mm, 50% d’expo
Grands débattements :
Roulis : +10 mm, -10 mm, 50% d’expo
Equipements
Servos : Graupner DES 427 BB
Contrôleur : Multicont BL-37/II Multiplex
Moteur : Himax HA2825 2700 kV
Hélice : APC 5''x5'' ou 5,5'' x 4,5''
Pack prop : Lipo 3S 2200 mAh
Radio : 4 voies
Vidéo de quelques vols
avec départ à la catapulte. Ca fuzzzz !
C'est CNC Hager, un artisan allemand qui fabrique le kit de l'Impressivo
et quelques autres distribués par Höllein et importés
en France par Turbines-RC.
Ce dont on peut être certain avec ce genre de kit, c'est que celui
qui le produit y met tout son savoir-faire modéliste et toute
sa passion. La qualité est alors au rendez-vous, que ce soit
au niveau des matériaux comme de la conception ou des performances.
Facile à expédier, la boîte est minuscule et bien
remplie. Le plan est imprimé en couleurs. Toutes les pièces
y sont représentées mais certaines sont à échelle
réduite. L'aile et le fuselage sont à la bonne taille
et comme tout s’emboîte sans risque d'erreur, on se servira
du tracé uniquement pour contrôler que tout va bien.
Le kit contient toutes les pièces
en balsa, contre-plaqué, samba, carbone et fibre de verre.
L'assemblage ne nécessite pas d'outillage particulier.
Toutes les pièces sont fraisées si proprement qu'il
n'y a aucune retouche à effectuer. On sortira le cutter et une
petite lime pour le principe, ainsi qu'une lame de scie à métaux
pour recouper les longerons en tube carbone. Une cale à poncer
sera indispensable en fin de montage pour arrondir les angles avant
la finition.
Le balsa est trié, à la fois rigide et léger,
le contre-plaqué est du multiplis de bouleau et les tubes en
carbone sont bien raides et de forte section.
Les bords de fuite dont font partis les élevons sont des profilés
en samba bien rigide pour ne pas flutter, biseautés à
la forme exacte et même fraisés pour recevoir les guignols
en plaque époxy.
Le nécessaire pour réaliser les commandes et les fermoirs
pour les trappes d'accès à l'intérieur du fuselage
est également livré.
La notice d'une vingtaine de pages est illustrées de multiples
croquis qu'il suffit de suivre pas à pas, sans même avoir
besoin de connaître la langue d'outre-Rhin dans laquelle elle
est rédigée.
Equipement
Pour vraiment s'amuser, on choisira
une motorisation musclée. J'ai suivi les conseils qu'on
trouve sur le site avec un moteur Himax HA2825 d'un kV de 2700
qui me permet d'utiliser des packs classiques en 3S, en l'occurrence
des Black Lithium 2200 mAh 35C. L'hélice est une APC
5''x5'' ou 5,5''x4,5''. Le contrôleur est un Multicont
BL-37/II de chez Multiplex. En fait, c'est cet ensemble qui
est préconisé sur la Funjet de Multiplex. Je suis
très satisfait des performances et de l'autonomie, le
vol est déjà très rapide. Ceux qui souhaitent
obtenir un engin de folie utilisent un HET 2W25 en 4S.
Le
combo Multiplex de la Funjet est une bonne base pour l'Impressivo.
Moteur
Himax HA2825 2700 kV et contrôleur 37A. Les servos
doivent être au top, comme les Graupner DES 427
BB.
Des
vols en patrouille avec un ami qui a équipé son
Impressivo suivant cette configuration montrent que son modèle
est plus rapide comme on pouvait s'y attendre. Mais en coupant
un peu dans les virages ou dans les chandelles, on arrive a effectuer
des passages groupés qui font monter l'adrénaline...
Les servos doivent être de qualité et sans le moindre
jeu pour conserver des trajectoires précises et éviter
tout risque de flutter sur les gouvernes. Là encore, j'ai
suivi les conseils du fabricant en prenant des numériques
Graupner DES 427 BB à pignons métalliques très
précis et qui se glissent dans l'aile sans dépasser.
Montage du fuselage
Le fuselage est une caisse en balsa. Des baguettes permettront d'arrondir
un peu les angles. Les flancs sont doublés par des planchettes
fraisées au niveau des couples en contre-plaqué qui de
leur côté possèdent des tenons. Ils sont ainsi bien
positionnés et rien n'est visible à l'extérieur.
On obtient donc sans aucune difficulté un fuselage parfaitement
rectiligne. Si vous avez opté pour une motorisation en 4S, je
vous conseille de fraiser quelques ouvertures dans les flancs au niveau
où sera placé le pack d'accus afin de le ventiler. Et
si vous craignez un peu pour les départs lancés à
la main, vous pouvez aussi prévoir quelques renforts pour intégrer
un crochet de catapultage.
Le fuselage est une simple caisse. Les
doublages de flancs ajourés pour recevoir les couples permettent
d'obtenir un fuselage bien rectiligne à coup sûr.
Petit coup de ponçage sur les flancs
accouplés afin qu'ils soient parfaitement identiques (et
symétriques).
Les couples s'emboîent dans les
encoches des doublages de flancs. Aucun risque d'erreur.
Même les coffrages sont découpés
aux formes exactes du fuselage.
Ici, c'est le placher de la batterie qui
est intégré avant collage des flancs.
Coffrage du fuselage fibres en travers.
Toutes les pièces s'assemblent sans la moindre retouche ;
même les coffrages sont coupés précisément
sans déborder des flancs, ce qui facilitera le ponçage.
Au niveau de la batterie, une trappe amovible est prévue, tout
comme à l'arrière pour accéder au moteur. A ce niveau,
une écope thermoformée est livrée. Afin que le plastique
ne vienne pas en surépaisseur une fois collé sur la trappe,
celle-ci est fraisée dans l'épaisseur à sa forme
exacte ! Du jamais-vu qui prouve bien que la conception a été
optimisée dans les moindres les détails.
Détail des découpes sur
une planche de balsa. Au niveau où viendra se placer l'écope
thermoformée pour refroidir la motorisation, la planche de
balsa est même fraisée à mi-épaisseur !
Coffrage du fuselage. A l'arrière,
un trappe permet d'accéder au compartiment moteur.
Le collage du couple support-moteur est
renforcé avec un congé de micro-ballon avant coffrage..
Coffrage de la partie arrière inférieure
du fuselage.
L'avant du fuselage est pincé autour
du couple.
Coffrage de l'avant et préparatif
de la trappe d'accès au compartiment batterie.
Le fuselage intégralement coffré.
Tout s'ajuste parfaitement. Même les trappes amovibles restent
indécelables.
L'avant est aplani pour recevoir le bloc
en balsa contre-collé formant le nez.
Collage du nez et profilage au cutter
avant ponçage général.
Le couple arrière devra être perforé en fonction
du moteur choisi afin d'évacuer les calories. Le fabricant pourrait
en proposer un évidé pour les motorisations qu'il conseille
et un autre plein pour ceux qui devront improviser.
Après un bon coup de ponçage dans les angles et sur le
nez, il s'est écoulé à peine 2 heures et le fuselage
est déjà prêt à être entoilé.
Le couple moteur doit être ajouré
en fonction du diamètre du moteur choisi.
Montage de la voilure
Les nervures au niveau des emplantures et des dérives sont
constituées de 3 épaisseurs : une centrale en balsa
plaquée par deux autres en contre-plaqué. Le bord d'attaque
est une languette de contre-plaqué qui se glisse horizontalement
dans la pointe des nervures. Il faut bien sûr respecter leur numérotation
et choisir dès maintenant si les palonniers de servos déboucheront
à l'indrados ou à l'extrados, le fabricant laisse le choix.
Sur mon aile, ils sont placés dessous, c'est plus discret et
ils n'ont jamais accroché l'herbe lors d'un atterrissage.
Le faux bord de fuite est lui aussi étonnant quand on l'observe
en détail. C'est une simple baguette fendue pour recevoir les
nervures, mais en regardant de plus près, on constate qu'une
fente supplémentaire plus profonde a également été
fraisée afin de caler les tenons des queues de nervures qui ne
peuvent plus bouger dans le plan vertical.
Certaines nervures
sont doublées de contre-plaqué, comme celles de
l'emplanture ou celles à la découpe curieuse qu'on
voit ici, qui supporteront les dérives.
Les 3 nervures sitées
côté emplanture sont glissées sur les fourreaux
de clés en aluminium. Elles ne doivent pas être collées
pour le moment.
Bien s'assurer que les tubes affleurent
à chaque extrémité.
Le bord
d'attaque est une languette de contre-plaqué encochée
pour laisser passer l'avant des nervures. Tout s'emboîte
sans erreur possible.
Les faux bords de
fuite sont doublement fraisés, ce qui permet de caler les
queues de nervure aussi bien latéralement que verticalement.
Certaines
nervures sont fendues afin d'y glisser les supports des servos.
Il faut déterminer à ce moment si les palonniers
dépasseront à l'intrados ou à l'extrados
pour les coller dans le bon sens.
On prend bien garde
à construire 2 ailes symétriques (ce sont les nervures
supportant les servos qui servent de repère).
Les longerons sont
roulés sur une surface bien plane. S'ils apparaissent légèrement
courbés, la partie bombée est repérée
et sera placé de la même façon pour chaque
demi-aile.
Les longerons sont glissés à
travers les nervures mais ne doivent pas être collés
pour le moment.
Les clés sont passées dans
le fuselage. Les petites cales d'écartement sont découpées.
Les ailes sont glissées
sur les clés. Les petites cales viennent en appuis contre
le fuselage et les nervures d'emplanture, garantissant un parallélisme
optimal, même si le longeron dépasse encore de l'emplature..
Si tout est bien aligné, les fourreaux
de clés peuvent être collés à la cyano
contre chaque nervure.
Première mise
en croix après quelques petites heures d'assemblage : ça
prend forme.
Ces petits blocs servent à caler
les demi-ailes bien à plat sur le chantier.
Le longeron est collé
contre les nervures à ce moment-là. A cause de la
flèche et des trous oblongs, il faut renforcer le collage
avec un filet de micro-ballon collé à la cyano.
Le longeron est recoupé côté
saumon, puis ajusté par ponçage aux nervures.
Les supports de servos sont eux aussi en bois.
On les intègre entre les nervures lors du montage.
Des doublages viennent se plaquer contre
les nervures afin que la trappe de servo prenne appui dessus.
Les fourreaux de clés sont fermés
par des bouchons en balsa.
C'est à ce moment qu'on glisse le solide longeron délicatement
à travers les trous oblongs de chaque nervure. La notice conseille
de faire rouler les tubes sur un chantier bien plan afin de s'assurer
qu'ils soient bien rectiligne. Si ça n'est pas tout à
fait le cas, un trait au feutre indélébile permet de repérer
la partie bombée et de la placer de façon symétrique
sur les deux demi-ailes.
En utilisant les petites cales livrées à glisser sous
le bord d'attaque et sous le bord de fuite, il n'y a aucun risque d'obtenir
une aile vrillée. Ca aussi, on aime.
Le collage du longeron sera repris au passage de chaque nervure par
un congé de cyano et de filler (micro-ballon).
Les bords de fuite en samba seront collés dans le prolongement
de la base des dérives glissées en place provisoirement
durant cette opération.
Il reste à coller les saumons en balsa plein qu'il faudra profiler
d'un petit coup de ponçage et donner un petit coup sur l'avant
des nervures dans le sens de l'envergure.
Là encore, on peut compter deux heures de montage.
Collage des blocs de balsa formant les
saumons.
Les élevons sont en samba, déjà
profilés, biseautés au bord d'attaque et fraisés
pour recevoir le guignol.
Dérives
amovibles
Pas toujours
facile de stocker ou de transporter les modèles.
Sur cet Impressivo, les dérives peuvent être
très facilement rendues amovibles, sans la moindre
conséquence sur la solidité, même en
vol à pleine vitesse car la conception est déjà
astucieuse. La base de la dérive est effectivement
prise en sandwich entre deux nervures en contre-plaqué.
Ce
qui est livré, prévu pour être collé.
La nervure
est percée par le dessous, dérive en place.
La dérive
est repercée bien dans l'axe, sur environ 1 cm de profondeur.
Les écrous noyés de 2 mm de dèamètre
sont reponcés pour faire l'épaisseur de la dérive,
soit 3 mm.
Une encoche
est pratiquée pour noyer l'écrou. La vis est
mise en place pour s'assurer que tout rentre correctement.
Le collage
de l'écrou est assuré au micro-ballon. Le serrage
s'effectue par le dessous.
Voilure
démontable
Même
si les dimensions sont relativement réduites, l'Impressivo
peut s'avérer encombrante à cause de la flèche
prononcée de son aile. J'ai choisi de la rendre démontable,
d'autant qu'il n'y a pratiquement rien à modifier.
Au lieu de solidariser les clés dans leurs fourreaux
et de coller les ailes sur le fuselage, j'ai ajouté
deux petits crochets métalliques vissés dans
les nervures d'emplanture. Deux fentes dans les flancs permettent
leur passage à l'intérieur du fuselage. Un
collier en nylon ou quelques élastiques plaquent
l'ensemble efficacement.
La base des dérives comporte plusieurs vagues qui
s'encastrent exactement dans les nervures doublées
à ce niveau. Afin de les rendre amovibles, un écrou
de 2 mm a été noyé dans l'épaisseur
de chaque dérive. Une vis métallique glissée
dans la nervure par l'intrados vient s'y serrer sans que
rien ne dépasse, c'est très costaud et invisible.
Deux
petits crochets à visser on été
implantés dans les nervures d'emplanture.
Un trou
oblong est fraisé dans le flanc, juste en face
du crochet.
Les
ailes sont plaquées contre le fuselage avec un
ressort ou un collier nylon.
La cellule est terminée, prête
à être entoilée après 5 heures de travail,
sans autre outillage qu'un cutter, un cale à poncer et
une perceuse, ainsi qu'une simple planche servant de chantier
posée sur la table du salon.
A ce stade, elle pèse 298 g.
Les goupilles permettant de fermer les
trappes sont confectionnées avec du tube plastique et de
la corde à piano.
Collage du verrou dans une trappe, après
entoilage.
Détail de
l'écope thermoformée qui prend place sur la trappe
amovible permettant l'accès au moteur. A noté que
l'épaisseur du balsa est fraisée à cet endroit
!
Fixation des servos
d'élevons. Ils peuvent dépasser à l'intrados
comme ici, ou bien à l'extrados pour ceux qui craignent
de casser des pignons à l'atterrissage.
Les guignols sont fraisés dans
de la plaque époxy. La surface est rayée pour améliorer
l'accroche de la colle.
Cales pour les servos confectionnées
sur mesure, tout comme les commandes très courtes.
Quand le servo est en place et les débattements
réglés, les trappes sont refermées avec du
ruban adhésif. Une goutte de cyano ou de frein-filet immobilise
l'écrou sur la vis de serrage.
La cellule entoilée et
décorée pèse 386 g avec ses servos mais sans
autre équipement.
La décoration
Le modèle qui illustre le couvercle de la boîte est d'une
tristesse à oublier. Il faut un décor tonique et bien
contrasté sur ce genre d'appareil. La cellule nue pèse
tout juste 300 g. Elle a été entièrement recouverte
à l'Oracover. Quelques croquis ont été remis au
propre avec un logiciel de dessin afin de réaliser les damiers
et les lettrages en vinyle autocollant découpé avec une
machine numérique Silhouette SD. L'entoilage et le décor
pèse 85 g. Le dessus doit être bien différent du
dessous afin de bien visualiser le modèle qui devient un petit
point dans le ciel en seulement quelques secondes. C'est finalement
la finition qui a demandé le plus de temps...
Un décor bien visible est indispensable
à cause de la petite taille et de la géométrie
un peu inhabituelle.
Réglages
La batterie est immobilisée sur un tapis de velcro. J'ai placé
un bloc de mousse dense dans l'avant du fuselage pour l'empêcher
d'avancer. Il faut bien repérer son emplacement afin de conserver
le centre de gravité à l'endroit indiqué par le
fabricant, à 120 mm du bord de fuite à l'emplanture. Un
centrage plus avant oblige à cabrer les élevons et l'appareil
se met à marsouiner, c'est très désagréable.
Pour les débattements, on peut également suivent aveuglément
la notice. J'ai quand même ajouté un double débattement
pour obtenir des tonneaux plus rapides, spectaculaires dans certains
passages à l'horizontale.
Le fabricant recommande de programmer une phase de vol pour le décollage,
avec les élevons relevés de 1 mm durant 1 à 2 secondes.
Ca évite une trajectoire descendante durant les premiers mètres.
Le modèle prêt au vol pèse 790 g et est donc loin
des 600 g annoncés malgré que l'équipement soit
un de ceux qui sont conseillés et les collages effectués
à la cyano. La charge alaire inférieure à 50 g/dm²
reste acceptable mais on devine que l'appareil ne sera pas à
mettre entre toutes les mains.
La consommation est de 33 A au sol avec une hélice APC 5''x5'',
soit plus de 350 W, c'est plus qu'il n'en faut...
En vol, ça déménage
!
Pour faciliter le
stockage, cette Impressivo a été rendue démontable.
Les modifications sont minimes et n'apportent pas de poids supplémentaire.
La base des dérives possède une découpe particulière.
En les plaquant, elles n'ont qu'une place possible et ne peuvent
plus bouger.
Le serrage des vis tenant les dérives
s'effecture par l'intrados.
Les deux clés d'ailes en tube carbone glissent dans des fourreaux
collés dans les ailes.
Les deux ailes sont
plaquées contre le fuselage grâce aux deux crochets
ajoutés et un collier nylon.
La batterie est très accessible par la trappe amovible.
Suivant sa capacité et donc son poids, elle sera déplacée
pour respecter le centrage du modèle.
Même si la tenue en main est bonne, les doigts se plaçant
fermement autour du fuselage au niveau du centre de gravité,
le lancer ne se fait pas sans une certaine appréhension étant
donné la position de l'hélice propulsive. J'ai tenté
à 2 reprises de jeter l'Impressivo moteur coupé mais ces
2 tentatives se sont soldées par des retours au sol imprévus ;
une fois sur l'aile, l'autre sur le nez ! Heureusement que l'herbe
était haute. Le 3e essai moteur en route fut le bon mais il arrive
encore que certains départs soient un peu chaotiques malgré
un geste précis bien dans l'axe du vent.
Une fois bien lancée, la petite hélice accroche et l'aile
part comme une flèche. Les ordres sont doux et précis
même à plein badin, les réglages du fabricant sont
parfaits pour la prise en main.
L'Impressivo peut
être lancée à la main mais les départs
à la catapulte sont plus sûr. On met les gaz juste
après le lâcher.
La vitesse en palier est soutenue. Après un long piqué,
elle devient joufflue. Une Impressivo en 4S a été mesurée
au radar à 280 km/h, on peut donc imaginer que la version
en 3S dépasse facilement les 220 km/h.
Les boucles ont un diamètre immense, les tonneaux passent en
2 secondes environ avec les débattement indiqués. Mais
avec 10 mm de chaque côté aux gouvernes, il est pratiquement
impossible de les compter... Les tonneaux lents ou à facettes
pourront être commencés sur une pente légèrement
ascendante afin de compenser l'absence de volet de direction sur la
tranche.
La vitesse de vol
plein pot est soutenue, supérieure à 200 km/h et
plus encore après un piquer prononcé.
L'aile est très neutre, les trajectoires
tirée au cordeau et les figures immenses.
Le vol dos tient en poussant à peine et les caractéristiques
restent les mêmes qu'en vol à plat.
Plutôt qu'un large virage, les demi-tours sont bien plus spectaculaires
en effectuant ¾ de tonneau d'un côté pour virer
de l'autre ou bien une chandelle écourtée par un retournement
tombé plein badin, comme les jets en meeting.
Cette aile volante en flèche est presque un delta, elle conserve
une certaine stabilité même à forte incidence. On
réduit les gaz, on tire la profondeur progressivement et elle
descend en parachutant le nez vers le haut. Les élevons contrôlent
encore la direction et la vitesse de chute laisse penser qu'on pourrait
même atterrir ainsi. L'herbe n'était pas assez haute pour
essayer...
Pas moyen d'effectuer une vrille, même après un décrochage
dynamique. L'aile décroche puis pique vers le sol avant de reprendre
sa vitesse, ou s'enfonce si on conserve le manche au ventre. Elle n'a
donc vraiment rien de méchant.
La durée d'un vol est d'environ 8 minutes car on ne vole pas
toujours à fond, des passages plus tranquilles en vol plané
permettent de relâcher un peu la concentration...
Pour l'atterrissage, il faut venir de très loin car elle n'en
finit pas d'allonger, et quand on pense qu'elle va toucher, elle continue
encore en effet de sol pendant quelques dizaines de mètres. Il
faut donc prévoir un terrain suffisamment vaste pour évoluer.
L'hélice est petite, et malgré une position très
à cabrer de l'appareil au moment du toucher, il est très
rare de la casser.
Un crochet pour
le catapultage
Lassé
des trajectoires un peu aléatoires qui suivaient
certains lancés, j'ai préféré
ajouter un crochet pour effectuer des départs à
la catapulte. Le fuselage a été désentoilé
puis une longue bande de contre-plaqué 3 plis (2x25
cm) qui amortira les efforts lors de la traction du caoutchouc
a été intégrée à la
place du coffrage, dans le fond du fuselage. Elle est
affinée au niveau des couples pour s'appuyer dessus.
L'endroit où se visse le crochet métallique
est également doublé. Après réentoilage,
seul le crochet dépasse.
Pour faciliter la tenue du fuselage lors de la traction,
deux bandes de papier de verre autocollant ont été
collées de part et d'autre du fuselage. Ainsi,
il ne risque pas de glisser entre les doigts.
Après
les premiers lancés, le fuselage a été
désentoilé afin d'intégrer une plaque
de contre-plaqué servant de support au crochet de catapultage.
Le crochet
étant trop long, avec le filetage trop éloigné
du coude, il a été replié.
La
planche est enturée au passage des couples. Elle
est également doublée à l'endroit où
vient se fixer le crochet métallique.
Le fond du
fuselage est refermé puis l'ensemble est réentoilé.
Le crochet de catapultage est placé très en
avant de l'aile pour un départ à l'horizontale.
Deux bandes
de papier de verre fin et autocollant ont été
découpées puis collées sur les flancs.
Ainsi, le
fuselage ne risque pas de glisser entre les doigts quand la
catapulte est tendue.
Adrénaline au
rendez-vous !
Ce modèle est un vrai bonheur à assembler, la conception
est assez extraordinaire puisque toutes les pièces s'emboîtent
comme un puzzle sans la moindre retouche. Qu'on ne dise pas qu'il faut
un atelier pour construire ce genre de kit, une planche sur la table
du salon et l'aspirateur à portée de main durant deux
ou 3 soirées suffisent. En vol, l'allure et la vitesse sont fantastiques.
Les passages près du sol plein
badin avec l'hélice qui hurle sont impressionnants.
L'Impressivo de Greg Zietek, motorisée
en 4S, est encore plus impressionnante.