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Présentation : Romain Berlivet Küstenflieger est connu pour ses ailes volantes de type "Nüri" mais ce fabricant propose également quelques planeurs plus classiques. Parmi eux, le Germania 3D est un mini-planeur racé et voltigeur. Pas très grand, pas très lourd, il est facilement transportable et également robuste. En vol, c'est une petite bombe qui n'arrête pas d'accélérer et qui enchaîne les tonneaux à une allure phénoménale.
Le fuselage très rigide est moulé en fibre de verre époxy
renforcé par des bandes en carbone de chaque côté.
Le gelcoat est teinté en jaune ou en rouge, à choisir au
moment de commander. A part l’ouverture sous l'aile et celle située
tout à l'arrière, il n'y a pas d'accès. L'état
de surface est parfait, le plan de joint aussi.
A part le petit carré de contre-plaqué taraudé qui recevra la vis de fixation de l'aile à mettre en place et le trou à l'avant pour passer le tourillon, il n'y a pas d'autres perçages à effectuer dans le fuselage si on monte le modèle comme l'indique le fabricant.
Puisque les ailerons sont déjà découpés et articulés, le travail restant est très réduit. On perce l'avant pour glisser le tourillon de bois dur et l'arrière pour la vis de fixation d'aile. Pour les servos, il faut improviser un peu. J'ai placé des HXT900 juste en face des gouvernes pour éviter l'inertie en bout d'aile mais surtout pour bénéficier de l'épaisseur du profil afin de les intégrer totalement. On place le servo à l'endroit souhaité sous l'aile, on trace ses contours et on découpe finement le coffrage. Le polystyrène blanc est retiré puis un conduit est pratiqué dans la mousse avec une corde à piano chauffée afin de faire déboucher la prise servo en plein milieu de l'aile. Des fentes sont réalisées au cutter dans les ailerons, juste en face des palonniers de servos. Les commandes en corde à piano de 1,2 mm sont pliées en Z côté guignol et à angle droit côté servo, en s'appliquant pour obtenir la bonne longueur avec aileron au neutre et palonnier à angle droit par rapport au coffrage. Une chape en plastique permet le démontage. Après vérification du bon fonctionnement radio allumée, les servos sont collés dans leur logement avec une goutte de colle au pistolet. Un morceau de film adhésif recouvre le puits de servo. J'ajoute également deux petits triangles au niveau du centre de gravité qui devient facile à vérifier du bout des doigts à tout moment.
L'aile pourrait être recouverte de film thermorétractable
mais son état de surface est parfait et le bois de coffrage est
superbe. Je n’ai pas voulu le masquer sous un film d’entoilage
donc j'ai préféré passer 3 couches de verni
bouche-pores au pinceau avec ponçage entre chaque couche pour protéger
le bois de l'humidité. Les empennages pourraient être recouverts
d'Oralight transparent pour rester dans le même ton, la charnière
étant assurée par l'entoilage. Ca les rigidifierait car
ils sont très fins. Je les ai simplement vernis et j'ai utilisé
du Blenderm comme articulation.
Le Germania 3D vole par vent moyen jusquà... la tempête ! La gratte dans le petit temps n'est pas vraiment à sa portée, d'autres planeurs plus légers avec un peu de dièdre sont plus efficaces. Par contre, dès que ça porte correctement, il ne faut pas hésiter à le sortir. Le petit fuselage permet de le tenir efficacement et de le lancer comme une fléchette. Le vol est tendu et rapide, les gouvernes mordent et permettent des passages précis ou des figures violentes. Ce petit bolide fend l'air et se moque des bourrasques. Il est capable d'accélérer fort sans avoir besoin du moindre ballast. Les passages à pleine vitesse dans un long sifflement sont assez impressionnants et la restitution qui suit est étonnante malgré la faible masse. Je recommande fortement l'ajout d'un volet de dérive
mobile. Le poids du servo supplémentaire n'aura aucune incidence
sur la charge alaire et le vol sera bien plus complet, avec par exemple
de beaux renversements, des déclanchés, des virages à
plat, ou encore des arrivées en glissade qui permettront de raccourcir
la distance d'atterrissage. Après de nombreuses heures de vol, le Germania 3D a pris quelques "rides". Le bord d'attaque a reçu quelques coups lors des atterrissages et le fuselage laisse apparaître par endroit quelques petites fissures mais la cellule est vraiment robuste. Malgré sa finesse, l'empennage non entoilé résiste bien. Bref, l'investissement est durable et bien amorti depuis le temps...
Contacter l'auteur : romain@jivaro-models.org |
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