Toutes les ailes volantes en mousse se ressemblent plus ou
moins. Celle-ci a cependant la particularité d'avoir été
conçue pour le vol en immersion. Elle dispose d'un robuste châssis
en carbone qui permet d'installer une caméra FPV bien protégée
à l'avant mais aussi d'une platine montée sur silent-blocs
sur laquelle vient reposer une caméra HD style Mobius ou Runcam
pour sauvegarder les films.
La voilure est aussi très résistante. Elle est découpée
dans de l'EPP dense et est renforcée par plusieurs longerons
plats en carbone ainsi qu'un très costaud longeron de 8x8 mm
à l'intrados.
Cette aile dispose d'un robuste fuselage en
carbone prévu pour recevoir l'équipement pour voler
en immersion. La caméra FPV est très bien protégée.
Celle pour filmer en HD se fixe sur une platine montée sur
silent-blocs afin d'absorber les vibrations.
Vidéo d'une séance de vol avec passages
au ras du sol, grisant quand on pilote, et poursuites avec les copains.
Caractéristiques
techniques
Nom
: FPV
Wing 900
Marque : TechOne Hobby
Distributeur : Beez2b
Envergure : 90 cm
Longueur : 31 cm
Surface : 20 dm²
Poids : 725 g avec équipement FPV
Charge alaire : 36 g/dm²
Moteur : T-Motor F80 KV2500
Hélice : Lumenier 5''x5'' tripale
Contrôleur : F45A
Batterie : 3 ou 4S 1500 à 2200 mAh
Servos : 2 x 11 g
Emetteur vidéo : Eachine VTX03 Super Mini 5.8G 72CH
La boîte n'est pas très grande.
Avec une petite modification pour rendre les dérives démontables,
elle pourra resservir pour transporter le modèle.
Le fuselage est calé dans un angle,
les ailes et les sachets d'accessoires sont scotchés contre
le fond de la boîte. Tout voyage parfaitement immobilisé
jusqu'à chez vous... La notice de montage est téléchargeable
sur le site FPV
Wing 900 au format PDF.
Des blocs d'EPP évidés maintiennent
fermement le fuselage à l'avant et à l'arrière.
Un rouleau de scotch armé
est livré, il servira à bien maintenir plaquées
les deux ailes.
J'ai opté pour la version combo, incluant les servos de 11
g à pignons métal.
Les quelques morceaux constituant le kit.
Avec la version combo, il ne manque rien.
Détails
du contenu
Le T-Motor très puissant est monté
sur un couple en carbone, lui-même fixé sur une portion
de tube carbone de grosse section. C'est du costaud.
L'avant du fuselage est prévu
pour emporter 2 caméras. Une pour le FPV, bien protégée
entre les flancs en carbone et une colonnette horizontale. L'autre
se fixe sur la platine supérieure montée sur silentblocs
pour éviter les vibrations.
Le contrôleur est placé à l'arrière,
au plus près du moteur.
Le bord d'attaque est recouvert par du ruban adhésif
armé.
Des nervures en carbone très ajourées sont
collés sur l'emplanture des noyaux.
Elles sont percées pour les fourreaux de clés
et comportent 2 aimants qui les maintiennent plaquées contre
le fuselage. (Mais cette fixation n'est pas suffisante.)
A l'arrière, la clé est en tube carbone.
A l'avant, c'est un tube métallique.
Le robuste longeron en profilé carré de
carbone 8x8 est affleurant à l'intrados.
Les puits de servos sont percés de part en part
.
Les élevons sont articulés par le matériau
fraisé au niveau de la charnière.
Platines support servos en contre-plaqué et guignols
en plaque de carbone.
Montage
express
Quand les élevons sont actionnés
vers le haut, la partie inférieure frotte légèrement
contre la partie fixe à l'emplanture.
Même chose côté
saumon, quand les élevons sont poussés vers le bas.
J'ai donné un petit coup
de cutter dans l'aile côté saumon, en biais, pour éliminer
la partie qui venait en contact.
Il s'agit en fait de retirer un tout petit
morceau triangulaire. Côté emplanture, c'est sûr
l'élevon qu'il faut retirer la matière.
Après découpe, l'élevon se déplace
librement, sans frottement. C'est mieux pour la précision
en vol.
Des platines en contre-plaqué encadrent les puits
de servos. Je les ai collées comme indiqué mais après
coup, je les ai abaissées pour réduire la traînée.
Voir modif ici.
Collage de la platine à la cyano épaisse,
côté extrados.
Un petit souffle d'activateur en bombe pour
réduire le temps de séchage.
Le servo est vissé dans son logement.
Ensuite, tringlerie en place, on détermine l'emplacement
du guignol en plaque époxy.
L'élevon est renforcé par un
plat carbone qui empêche de bien enfoncer le guignol. Quelques
allers-retours avec une lime permettent de dégager une encoche.
Pour favoriser l'accroche, la zone a coller
est dépolie à la lime. Ensuite, on colle à
la cyano.
La commande est un peu longue et dépasse
beaucoup raccord vissé côté guignol.
Un coup de pince fait disparaître l'excédent.
Côté servo, c'est une baïonnette qui se glisse
dans le palonnier.
Une saignée de quelques millimètres
est pratiquée au cutter côté intrados, entre
le puits de servo et le fuselage pour glisser le fil servo.
Le fil du servo est enfoncé délicatement
jusqu'à l'emplanture. On peut décoller la nervure
pour glisser le connecteur.
Le câble doit bien sûr déboucher en
face d'une ouverture du fuselage.
Pour accéder à l'intérieur du fuselage,
il est nécessaire de retirer 4 vis BTR.
Le contrôleur doit être plaqué
à l'horizontale contre le fond du fuselage car la clé
d'aile arrière passe juste au-dessus.
Le contrôleur est maintenu par un collier
nylon, ou avec l'adhésif double-face qui est livré.
Ce moteur accompagné de son hélice
tripale est plus couramment utilisé sur des quadricoptères
de course. Plein pot, ça miaule... L'hélice est un
peu souple donc il doit être très difficile de la casser.
Installation
de la vidéo
Pour accéder à l'emplacement
de la caméra FPV, il faut retirer les deux platines supérieures,
et donc enlever 4 vis.
On dispose de beaucoup de place à l'avant
pour installer la caméra FPV et son émetteur vidéo.
C'est un minuscule émetteur Eachine
VTX03 Super Mini 5.8G qui a été installé, au
départ sous la platine.
La caméra FPV est bien protégée sur
les côtés et à l'avant. Elle est alimentée
par la batterie de propulsion.
Le petit émetteur peut aussi être placé
sur le côté afin de pouvoir changer de fréquence
plus facilement. Il est alimenté depuis le récepteur
radio.
Dérives rendues
démontables
Les
dérives dépassent énormément
à l'intrados et sont donc très exposées.
La notice indique de les coller. J'ai préféré
les rendre amovibles. Ainsi, l'aile rentre toujours dans
sa boîte. Le montage et le démontage se font
sans outil.
Après coup, plutôt qu'une fente horizontale,
je me dis qu'une fente inclinée à 45°
serait encore mieux.
Une
corde à piano chauffée au briquet permet de
réaliser facilement une ouverture en forme de trou
de serrure.
Le trou est de la taille
d'une tête de vis nylon de 4 mm tandis que la
fente fait environ 3 mm de large.
Côtés saumons,
des nervures en contre-plaqué sont collées
d'origine. Elles sont percées de 3 trous. un à
l'avant et un à l'arrière au diamètre
4 mm.
Au centre, c'est
un trou de 3 mm qui est ensuite taraudé au diamètre
4 mm.
Une vis nylon
est vissée en la laissant dépasser d'un peu
moins de l'épaisseur de la dérive.
A l'avant et
à l'arrière, en face des trous effectués
dans la nervure, sont percés des trous de 3 mm afin
d'y glisser en force des aimants cylindriques de 4x10 mm.
La tête
de vis est glissée dans le trou puis la nervure est
reculée jusqu'à ce que les aimants emprisonnés
se trouvent face à face. C'est suffisamment efficace
pour bien tenir en vol, et ça fait fusible à
l'atterrissage si besoin.
Modif
: servos mieux intégrés
Le servos ainsi que sa platine dépassent
beaucoup à l'extrados alors qu'il reste plusieurs millimètres
en-dessous.
Après coup, j'ai préféré
mieux les intégrer. Un trou de la taille de la platine
a été découpé.
Découper délicatement
la mousse sur environ 4 mm de profondeur. Coller la platine
à l'intérieur de façon à ce que
le servo soit aligné avec l'intrados.
Le morceau de mousse est recoupé
en retirant l'épaisseur de la platine en contre-plaqué
afin que tout soit bien aligner. La déco est reprise
au marqueur Posca.
Et voilà. Ca ne change sans doute pas grand-chose
question traînée mais c'est plus propre ainsi.
Sur
le terrain
Le centre de gravité est repéré
sous l'aile. Très bonne idée car on ne vole pas toujours
avec le même équipement. On peut donc s'assurer que
le centrage est bien situé, à tout moment.
Les premiers vols ont été effectués
sans équipement vidéo.
Sans équipement vidéo,
il faut placer la batterie très en avant pour que l'aile
soit centrée correctement.
La bonne façon de lancer. L'aile est
tenue par le bord d'attaque et lancée légèrement
vers le haut. Ne pas oublier de placer une bande de ruban adhésif
pour maintenir les noyaux plaqués contre le fuselage, sinon
voici ce qui risque d'arriver...
Suivant le poids de l'équipement vidéo,
on avancera plus ou moins la batterie pour placer le centrage au
bon endroit.
La petite hélice tripale hurle. La
motorisation permet de grimper à la verticale.
Plein pot, ça file. Cela donne de belles
pour les sensations de vitesse quand on vole au ras du sol... ou
pour rattraper les modèles des copains.
725 g, c'est assez lourd pour une aile de
cette taille. On peut gagner du poids sur l'équipement vidéo
en utilisant une caméra FPV qui sauvegarde les images, comme
les Runcam Split ou Split Mini. Ce sera un prochain investissement.
L'atterrissage se fait avec un peu de vitesse
pour éviter le décrochage.
A l'atterrissage, les dérives souffrent.
Rendues démontables, elles sautent de leur logement sans
casse.
Le déco entre le dessus et le dessous
est très différent. Bien utile quand on pilote à
vue.
L'aile peut être équipée
en 4S. En 3S, la vitesse est déjà amplement suffisante
pour ne pas trop s'éloigner et ne pas perdre le signal vidéo.
Avec une batterie 3S 2200 mAh, on vole de
façon tonique pendant un bon quart d'heure. C'est super.