|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Fly BabyLe "scratch-build", c'est facile !Présentation : Jean-Baptiste Gallez Depuis un certain temps, j'avais un œil sur une annonce du site aeromodelisme.be : Un beau et rare kit de la marque Balsa USA, un ERCO Ercoupe, un avion de tourisme américain, très populaire dans des années 60. Mais aussi et surtout un superbe moteur bicylindre à plat, 4T essence Valach de 85 cm³. Comme les autorités ont décidé
que l'on ne pouvait pas partir en vacances, j'ai donc du temps libre
et un peu de sous, je me décide. D'accord, il y a Monsieur Mignet et son "Pou
du ciel" mais il ne répond pas vraiment aux critères
ci-dessus. Le grand a des ailes repliables pour pouvoir rentrer
dans un petit garage, il n'avait donc pas de clef d'ailes. Toute la
rigidité de l'ensemble est assurée par des haubans qui
partent de l'extrémité de l'axe des roues pour les G positifs
et d'une barre située devant le tableau de bord pour les G négatifs.
- Pour toutes les pièces courbes, la bonne vieille méthode du lamellé-collé, ou celle des petites lattes pour les surfaces courbes. - Si vos âmes qui unissent les longerons haut
et bas des ailes sont déjà découpées, l'assemblage
est un jeu d'enfant. Une nervure, une âme, une nervure, une âme...
Et cela ne peut pas ne pas être juste. L'écart et la perpendicularité
sont garanties. - Si vous ne devez pas affronter le jury pointilleux d'un concours F4C, certains détails maquettes sont faciles à réaliser. Le bouchon du réservoir est... un bouchon (bouteille d'eau), les interrupteurs du tableau de bord sont... les interrupteurs de la radio. - Et aussi rien ne vous empêche de choisir votre
profil pour adapter votre avion à votre style de vol, du "camion"
bien stable au pur acrobatique. Un brave NACA 2411 est un bon compromis.
- Pour le centrage, attendez de pouvoir mettre sur l'avion tout les éléments qui pèsent pour décider où mettre vos batteries. Comme mon moteur est assez lourd, elles iront loin à l'arrière. Cela vous dispensera d'ajouter du plomb plus tard. - Plus vous faites grand, plus c'est facile. Ici la
taille était donnée par la cylindrée du moteur.
- Le dessin et la découpe par ordinateur vous autorisent aussi à ajourer toutes vos pièces (y faire des trous) pour les alléger. J'ai gardé toutes les pièces enlevées, j'en suis à plus d'un kilo ! Selon que vous laissez plus ou moins de matière, vous privilégiez la légèreté ou la solidité. Si vous avez des doutes, allez voir dans les kits existants. - Les diverses inscriptions et immatriculations sur l'avion sont aussi grandement facilitées par le recours à l'informatique. Mais je vous accorde que tout le monde ne possède pas la machine à découper le vinyle autocollant. Quoique ! Une machine de base ne coûte que ± 300 €, vite rentabilisée dans le cadre, par exemple, d'une utilisation club. Depuis les premiers dessins jusqu'à la pose
du faux bouchon du réservoir, il ne s'est pas écoulé
plus de deux mois. En prévoyant bien votre travail et si vous
avez un atelier normalement équipé, le scratch-build ne
prend pas plus de temps que le montage d'un kit classique, et le travail
est plus varié. Contact : jean-baptiste@jivaro-models.org Mea Maxima Culpa(2e partie - Mise à jour du 24 juillet 2022)En mai 2021 sur ce même excellente
site, je vous avais conté la construction en "scratch
build" d'un Fly Baby pour utiliser un superbe moteur Valach flat
twin 4 temps. (Voir ci-dessus) Voici maintenant la suite, et vous allez voir que cela ne fut pas "un long fleuve tranquille". Je reprends un extrait de l'article précité : Première belle journée, je peux enfin faire une mise en croix complète sur les tables du terrain, 3 m et des poussières, c'est trop pour mon garage. Ce qui me permet d'installer les haubans avec leurs ridoirs et de régler
le tout. ... Et on est prêt pour un premier vol. 85 cc pour 3,20 m, la puissance est largement excédentaire,
il est en l'air en quelques mètres. Quelques crans de trim à
la profondeur et il est parfait. Merci le dièdre, il revient
et reste facilement à plat, et sans gyro ! Et une aile se détache ! Comme disait Bourvil dans le Corniaud : "Forcément, cela
va marcher beaucoup moins bien". Et c'est ici que cet article justifie son titre "Mea maxima culpa – c'est ma très grande faute". En examinant l'épave, je constate que j'avais oublié un des sertissages qui verrouillent les haubans. La boucle du petit câble en acier a facilement pu s'échapper. Et la clé d'aile n'a rien pu faire toute seule. Comme j'ai beaucoup apprécié son comportement lors de ce premier vol, même un peu écourté, décision est prise de le refaire. Pour le fuselage, on ne touche à rien. Ou si peu, peut-être les plus attentifs d'entre vous avaient remarqué que la dérive était un peu petite, cela n'avait pas affecté son comportement en vol (il n'est pas fait pour le vol tranche), mais je corrige quand même, c'est plus joli. Pour les ailes, je ne veux plus prendre de risque, je veux du béton (mais léger !). Et maintenant, quand on veut faire léger et solide, on met ... du carbone. Deux tubes de 28 mm mais seulement 1 mm d'épaisseur de parois assurent la rigidité des ailes. Même sans les coffrages et les bords d'attaque et de fuite, il est déjà pratiquement impossible de la cintrer ou de la vriller. Il faut maintenant les fixer au fuselage, sans ce foutu dièdre (mais c'est lui qui fait le comportement que j'apprécie tellement) ce serait simple, deux clés qui rentrent naturellement dans les tubes des ailes. Il faudrait faire des clés qui comprennent déjà l'angle ... et pourquoi pas ? Chez le même fournisseur, on trouve aussi du tube qui coulisse sans jeu à l'intérieur de celui des ailes, mêmes parois d'1 mm, il faudrait des tubes pleins ... hé bien remplissons-les ... avec de la fibre de carbone dans de la résine ! Je précise que ce n'est pas mon idée, c'est Pierre, un de mes camarades de club qui m'avais jadis montré cela pour mon Buccaner. Pour être sûr d'avoir le bon angle on immobilise les morceaux de tube coupés légèrement en biais sur un support, une simple planche et quelques blochets. Entre deux clous, on tourne plusieurs fois de la fibre pour former un écheveau juste un peu plus long que la pièce. Cet ensemble est généreusement et complètement imprégné de résine époxy lente. Par un fil préalablement passé dans le tube, on tire doucement l'écheveau en place. Cela doit rentrer légèrement en force et l’excédent de résine doit s'échapper à l'entrée. Voilà, notre tube est plein de fibre et a la bonne forme, on laisse polymériser au moins deux jours, selon la résine utilisée. Comme il y a deux tubes dans les ailes, j'en fait deux pièces, cela ne peut plus casser ! Retour au terrain et comme j'ai pleinement confiance dans ce procédé de construction, je ne mets pas de haubans du tout. Une belle journée sans vent me permet d’enchaîner les vols, avec un peu d'expo à la profondeur, il est parfait, fidèle à mes souvenirs de son prédécesseur. Je rajouterai encore quelques détails de finition et un buste de pilote. Bon, je n'ai pas fait de "piqué de la mort" suivi d'une brutale ressource, il n'est pas fait pour cela, mais pour le décor et pour la sécurité, je mettrai quand même les haubans, en vérifiant deux fois tous les sertissages. Contact : jean-baptiste@jivaro-models.org |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|