Avec la pureté de leurs lignes, les ailes volantes dégagent
un charme indéniable. La forme de leurs voilures rappelle bien
souvent celles des rapaces ou autres volatiles voiliers. Avec l'Elipsea,
l'importateur Silence Model a su dénicher l’un de ces oiseaux
rares qui bénéficie d’une fabrication poussée
avec des matériaux de qualité associée à
des lignes originales. Il n’en faut pas plus pour se laisser séduire,
d'autant que les performances sont à la hauteur des espérances.
Motoplaneur, voltigeur,
fin gratteur... C'est un peu ce qui se cache derrière cette
cellule à l'allure originale.
Cette vidéo donne un aperçu
des capacités de l'Elipsea, une aile volante dotée
d'une vaste plage de vol.
Caractéristiques
techniques
Nom : Elipsea
Marque : Silence Model
Prix TTC indicatif : 185 €
Caractéristiques
Envergure : 145 cm
Longueur : 58 cm
Corde : 20 / 12 cm
Profil : PW 1211 (8%)
Surface : 23 dm²
Masse : 590 g
Charge alaire : 25,6 g/dm²
Le contenu du kit. L'aile arrive
entièrement coffrée, bord d'attques posés,
élevons articulés.
Le fuselage est moulé en fibre époxy. Tous les accessoires
sont fournis.
Les dimensions du long carton tout plat sont imposées par la
voilure, constituée d’un noyau en polystyrène blanc
coffré de samba (ou d’un bois équivalent), au grain
très fin, doux au toucher.
Des bandes de fibre de carbone sont intégrées sous le
coffrage, offrant une grande rigidité malgré la faible
épaisseur du profil. Il s'agit d'un PW1211, autostable bien sûr,
c’est-à-dire recourbé vers le haut sur sa partie
arrière. C'est celui qui équipe également la fameuse
Alula.
Les élevons sont découpés et articulés avec
une bande de tissu d’arrachage emprisonnée sous le coffrage
d’extrados. Malgré leur finesse, ils restent rigides. Les
chants sont comblés au micro-ballon.
Le bord d'attaque est en bois dur parfaitement profilé. Les saumons
en balsa sont également mis en forme, aucun ponçage ne
sera nécessaire.
Les puits de servos circulaires sont percés à l'intrados,
laissant le polystyrène apparent. Des saignées courent
jusqu'à l'emplanture pour laisser passer les cordons de servos.
L'aile en polystyrène
blanc coffré est superbe, très légère.
Les puits de servos sont fraiés à l'intrados et
l'ensemble est entièrement poncé.
Les élevons
sont articulés avec une charnière en tissu intégrée
sous le coffrage. Le bord de fuite est très fin. Les champs
sont déjà comblés avec un mélange
de résine et de micro-ballon.
Au centre, un trou
est prévu pour la vis de fixation. Il est décalé
en profondeur pour que la tête ne dépasse pas une
fois serrée. En dessous, le trou servira à passer
le câblage.
Pour les derniers détails, un trou destiné au passage
du tourillon est percé au bord d'attaque ainsi que celui pour
la vis de fixation d'aile. Cette dernière prend appui sur un
renfort intégré si bien que la tête de vis ne dépasse
même pas.
Calé dans un angle de la boîte se trouve le petit fuselage
moulé en fibre de verre époxy, très léger.
Il est gel-coaté en blanc, le plan de joint est très fin
et régulier. L'avant est totalement ouvert pour recevoir le couple
fraisé dans une plaque époxy de 3 mm qui recevra le moteur.
De chaque côté, une cuvette façon entrée
d'air Naca devra être fraisée afin de ventiler la motorisation.
Une feuillure est présente autour de la grande ouverture supérieure.
La trappe moulée viendra la recouvrir sans surépaisseur..
L'arrière est libre afin de glisser le tube en carbone qui supportera
la dérive. Celle-ci est une simple planchette de balsa rigide.
Le fabricant a pris soin de la poncer en arrondissant le bord d'attaque
et en affinant le bord de fuite.
Tous les accessoires livrés,
comme le support moteur en plaque époxy et les carénages
moulés en fibre.
On complète l'inventaire avec l'accastillage composé
de 2 tringleries coudées, 2 guignols en plastique à coller,
la vis métallique BTR et son écrou prisonnier en plastique
ainsi que 2 caches-servos moulés en fibre.
Pour résumer ce descriptif, une grande impression de qualité
se dégage de chacun des éléments livrés.
Equipement conseillé
Deux servos suffisent sur la plupart des ailes volantes pour actionner
les élevons, un volet de direction se montrant souvent peu utile.
Ce sont des mini-servos Pro-Tronik 7452 MG-D de 16 g à pignons
métal qui ont été installés. Bien qu'ils
soient positionnés à l'intrados, ils restent protégés
lors des atterrissages grâce aux carénages livrés.
Ces servos dépassent très légèrement de
l'épaisseur du profil mais les carénages possèdent
un décrochement prévu pour.
Le moteur de 28 mm de diamètre est de la même marque, c'est
un DM 2220-1100 kV accompagné d'un contrôleur 20 A dont
le frein-moteur doit être activé.
Le moteur utilisé
est un Pro-Tronik DM 2220-1100 kV. Inutile de mettre plus gros,
il est parfaitement adapté. Il est accompagné d'un
contrôleur BF 20 A
L'avant du fuselage pourrait recevoir un moteur plus gros ou plus
lourd mais cela engendrerait des problèmes de centrage. Celui
conseillé convient donc parfaitement. L'ensemble entraîne
une hélice Gemfan 9''x5'' ou Aeronaut 9,5''x5''.
La batterie de propulsion est une Li-Po 3S de 1350 mAh qui se glisse
le plus loin possible en arrière pour obtenir le centrage.
Il n'existe pas une multitude de cônes adaptés dans le
commerce. Celui qui est conseillé mesure 35 mm de diamètre.
Je l'ai trouvé de piètre qualité, d'abord parce
qu'il est impératif d'affiner les pieds de pales, sinon elles
n'entrent même pas dans le porte-pale, que ce soit les Gemfan
autant que les Aeronaut. Ensuite, parce qu'il est impossible de serrer
correctement la pince sur l'axe du moteur. J'ai dû ruser en intercalant
un morceau de ruban adhésif entre la pince et le support de pales
pour accroître le serrage.
Montage de l'aile
Il faut compter quelques heures de bricolage sur un coin de table.
Pour l'aile, les puits de servos ont été repris en ajoutant
un disque en contre-plaqué qui repose sur le coffrage, après
avoir gratté la fine épaisseur de mousse qui restait au
fond. Un anneau de balsa avec les fibres verticales est collé
le long des bords de façon à masquer la mousse et reprendre
les efforts qui pourraient s'appliquer sur la rondelle. Il est arasé
contre le coffrage d'intrados et percé pour laisser passer le
cordon servo. On glisse un morceau de gaine en plastique à travers
ce trou jusqu'à ce qu'il apparaisse à l'emplanture. La
prise servo est alors retirée provisoirement, les câbles
sont raccordés sur le tube avec un morceau de ruban adhésif
et l'ensemble est tiré pour déboucher à travers
le trou existant à l'intrados. Le profil est très fin
mais le carénage fourni permet de recouvrir un servo de taille
mini classique. Il reste de la marge avec ceux qui ont été
choisis. Pour la fixation, j'ai fait au plus simple en emballant le
servo dans un morceau de gaine thermo. L'ensemble est immobilisé
à la colle au pistolet après avoir pris soin de bien rayer
la gaine pour favoriser l'accroche.
Il reste à coller le tourillon de centrage au bord d'attaque
dans le trou déjà fraisé. C'est un morceau de tige
en aluminium qui est livré.
C'est déjà terminé pour l'aile ; les guignols
seront collés après entoilage.
Pour étanchéifier
le bois, l'aile à reçu 2 couches de bouche-pores
suivies d'un léger ponçage.
Les puits de servos
laissent apparaître le polystyrène. Des rondelles
en contre-plaqué de 0,6 mm ont été ajoutées
pour rigidifier le fond.
Collage des rondelles
à l'époxy, après avoir retirer la mousse.
Un anneau de balsa
est collé pour fermer les chants.
Le sens des fibres dans la hauteur permet de rouler le balsa.
Après collage,
il es arasé au cutter.
Il es ensuite percé
en face de la saignée prévue pour le passage des
câbles.
Une gaine est glissée
à l'intérieur jusqu'à l'emplanture.
Les supports des connecteurs
sont provisoirement retirés.
Les fils sont regroupés
et réunis avec un morceau de ruban adhésif au bout
de la gaine.
L'ensemble est glissé
depuis le puits pour déboucher à l'emplanture. Les
supports de connecteurs peuvent être remis en place, sans
se tromper dans l'ordre des fils.
Le servo Pro-Tronik 7452
MG-D trouve sa place à l'intérieur. Les cordons
dépassent de quelques cm.
Assemblage du fuselage
En fonction des batteries que vous allez installer, deux solutions
s'offrent à vous. Soit vos packs sont longs et plats, et dans
ce cas il sera possible de les glisser par la trappe existante depuis
l'avant du fuselage, soit ils sont plus épais et plus compacts
et devront être glissé sous l'assise de l'aile. Dans ce
cas, il est nécessaire de fraiser une ouverture dans le fuselage.
Il faut la prévoir la plus étroite possible afin de ne
pas fragiliser cette zone. On trace le contour de la zone à évider
puis on perce une multitude de petits trous tout le long à l'aide
d'une mini-perceuse. Les bords sont repris avec un cylindre abrasif
pour obtenir un bord le plus lisse possible.
Le fuselage est ajouré
au niveau de l'assise de l'aile afin de glisser le support de
la vis de fixation, et éventuellement pour accéder
à la batterie.
Bien repérer
le centre du fuselage et percer le passage du tourillon de l'aile
au bord d'attaque. Le trou est limé jusqu'à obtenir
le bon diamètre.
Le tourillon en alu
se glisse dans le trou existant au bord d'attaque. Ensuite, l'emplacement
de la vis est marqué sur le fuselage, en s'assurant d'un
parfait équerrage de l'aile.
Perçage pour
le passage de la vis. Une platine en bois dur est livrée,
ainsi que l'écrou noyé en nylon et la vis de fixation
d'aile métallique.
Collage de l'écrou qui entre en
force dans la platine. Il dépasse de l'autre côté.
La hauteur de l'écrou
prisonnier est réduite pour qui affleure la platine. Celle-ci
est poncées pour s'adapter parfaitement à l'intérieur
du fuselage.
Quand la forme est
correcte, le collage se fait avec de l'époxy additionnée
de micro-ballon.
Ce trou permet de glisser plus aisément la plaque en contre-plaqué
qui reçoit l'écrou prisonnier destiné à
fixer l'aile. Après profilage des bords pour qu'elle s'adapte
parfaitement à l'intérieur du fuselage, cette plaque est
collée à l'époxy. La vis métallique fournie
est recouverte de paraffine, ou d'huile, puis serrée en place
durant la durée du séchage. Une grosse rondelle intercalée
évite que la vis s'enfonce plus que nécessaire.
On continue avec la mini-perceuse en fraisant les ouïes latérales
à l'avant et en confectionnant deux ouvertures à l'arrière
pour l'évacuation des calories. Là encore, on reprend
les bords à la lime pour obtenir des trous bien réguliers.
Des ouïes doivent
être fraisées au niveau du moteur pour permettre
l'évacuation des calories.
Après avoir vérifié
que la poutre s'insère correctement dans l'arrière
du fuselage, on prépare le mélange de colle époxy
épaissie avec de la fibrette.
Le tube de queue préalablement
dépoli est recouvert d'époxy puis glissé
dans l'arrière du fuselage. L'excédent est aussitôt
essuyé avec un chiffon imbibé d'alcool.
La poutre dépasse
de 16,5 cm. Bien vérifier son alignement avec le fuselage.
Un petit couple est
glissé par l'intérieur du fuselage pour aider au
positionnement du tube de queue qui doit être parfaitement
aligné.
La tige de carbone doit être collée parfaitement dans
l'axe du fuselage. Un petit couple percé, en balsa, est destiné
à faciliter son positionnement. Le tube est donc dépoli
à l'endroit du collage, en le laissant dépasser de 165
mm. De l'époxy additionnée de « fibrette »
ou de micro-ballon est glissée dans le trou du fuselage puis
le tube est glissé dedans. Le petit couple est alors glissé
par l'avant, en le poussant avec une baguette pour qu'il cale bien la
partie avant du tube dans le fond du fuselage. On vérifie bras
tendu que tout reste bien dans l'axe durant le séchage.
Le couple avant en époxy peut alors être collé dans
le nez. Le plus simple est d'y visser le moteur, de glisser l'ensemble
par l'intérieur du fuselage et de pointer les contours à
la cyano, après avoir éventuellement glissé le
cône sur l'arbre-moteur afin de s'assurer du parfait alignement
entre le cône et le fuselage. Un congé d'époxy épaissie
avec du micro-ballon est déposé de part et d'autre du
couple afin d'obtenir un collage efficace.
La trappe est plaquée sur le fuselage à l'aide d'un jonc
de carbone collé à l'intérieur, faisant ressort
à chaque extrémité.
Le moteur préconisé,
un brushless Pro-Tronik 2220/1100, convient parfaitement en procurant
puissance et autonomie. Il s'adapte sur le couple en époxy
livré.
Le moteur est fixé
provisoirement sur le couple. L'ensemble est glissé par
l'intérieur du fuselage. L'arrière du cône
d'hélice calé suivant le bord fuselage permet de
bien aligner le couple.
Après pointage
à la cyano, le moteur est retiré puis le collage
du support moteur est renforcé avec un cordon d'époxy
additionnée de micro-ballon.
Finition
Ayant obtenu de très bons résultats sur de l'EPP et
le Depron avec des Posca, marqueurs peinture à base d'eau, j'ai
effectué quelques essais satisfaisants sur du bois. Les avantages
par rapport à une peinture en bombe sont les suivants : pas de
masquage à effectuer, quasiment pas d'odeur, séchage pratiquement
instantané. Avant toute étape de finition, il est indispensable
de bien dépoussiérer la cellule avec un aspirateur et
un chiffon. La dérive a donc été colorée
au feutre blanc pour les plumes puis avec du noir tout autour. Des gabarits
tracés sur papier et découpés au cutter permettent
d'obtenir un décor symétrique.
Le décor
a été tracé à l'informatique puis
imprimé afin de découper des gabarits en papier.
Les découpes
sont faites au scalpel puis le gabarit est posé sur l'aile,
en alignant les bords.
Dans un premier temps,
les contours sont tracés au crayon à papier en suivant
les formes.
Ensuite, les tracés
sont surlignés au marqueur Posca.
La décoration
est réalisée ici avec des feutres Posca mais on
peut faire plus classique.
Le blanc
couvre peu, on s'en doutait. Il faut passer 2 à 3 couches
sur le bois. Pour le noir, 1 seule peut suffire.
Le décor de l'aile est
terminé. Un vernis aurait suffit mais j'ai préféré
entoiler par-dessus, ce qui a finalement un peu dégradé
les couleurs.
L'entoilage effectué au film de plastification à chaud
a été posé avec succès sur la dérive.
Malheureusement, le coffrage de l'aile en bois dur collé à
l'époxy est beaucoup moins poreux, laissant emprisonnées
de nombreuses bulles. J'ai dû me résigner à le retirer
pour poser un entoilage plus classique en Oralight transparent donnant
un meilleur résultat.
Une autre solution envisageable serait de poser un verni incolore par-dessus,
mais c'est moins résistant qu'un recouvrement avec un film plastique.
Le décor simple choisi, symbolisant quelques plumes, est bien
visible et certainement propice aux rencontres avec des oiseaux de proie
quand on spirale dans une ascendance.
206 g au déballage. 242 g
avec la décoration et les 2 servos. Le feutre ne pèse
quasiment rien.
Un essai de recouvrement avec du
film de plastification a été effectué mais
le résultat n'était pas satisfaisant.
C'est finalement de
l'Oralight transparent qui a été utilisé.
Le fuselage a reçu
un voile de peinture. Masquage dans un premier temps puis dépolissage
du gelcoat pour que la peinture accroche.
L'emplacement de la
dérive est tracé au feutre (argent) sur le tube
carbone, bien aligné et bien centré.
Le tube de queue a
été fendu avec un disque à tronçonner
afin d'y glisser la dérive de façon efficace.
La fente s'arrête
quelques mm avant la fin afin de ne pas fragiliser le tube.
Le film est retiré
à l'endroit du collage puis la dérive est collée
à l'époxy dans le tube, en vérifiant bien
l'équerrage avec l'aile en place, vue de face.
L'intérieur
de la trappe est dépoli au papier de verre gros grain pour
que la colle adhère correctement.
La colle époxy
est épaissie à la fibrette (fibre de verre broyée)
puis le jonc est plaqué durant le séchage.
Un jonc de carbone
fait office de ressort pour plaquer la trappe amovible contre
le fuselage.
Réglages
Les servos sont emballés
dans un anneau de gaine thermorétractable avant d'être
collés au fond du puits.
Pour améliorer
l'accroche de la colle, la gaine est dépolie au papier
de verre.
Le servo est placé
de façon à ce que le palonnier soit perpendiculaire
à l'articulation de l'élevon. Ensuite, l'emplacement
du guignol est défini, bien dans l'alignement.
Les guignols livrés
possèdent 3 pattes. On perce donc l'élevons pour
les laisser passer, en prenant garde à ne pas traverser
jusqu'à l'extrados.
Les pattes des guignols
sont un peu longues, il est nécessaire de les recouper
si on ne veut pas les voir dépasser à l'extrados.
L'entoilage est retiré
au niveau de l'assise du guignol pour que la colle accroche.
Collage du guignol
à l'époxy.
La commande est réalisée
avec la tringle livrée, pliée en baïonnette
d'un côté.
Repérage précis
du trou dans le palonnier, gouverne et servo au neutre, puis pliage
à 90°.
Le trou du palonnier
est agrandi pour y passer la commande qui doit entrer sans forcer,
mais sans jeu non plus.
Le verrouillage est
assuré par un morceau de tube plastique, collé.
Les carénages
moulés en fibre sont livrés. Ils sont tenus avec
quelques morceaux de ruban adhésif transparent.
Les commandes sont
courtes et rigides. Un carénage moulé en fibre vient
profiler le tout.
Les guignols sont collés dans les gouvernes après avoir
retiré l'entoilage et percé soigneusement le coffrage
pour y glisser les pattes en plastique. Ces dernières, trop longues,
ont été recoupées pour ne pas dépasser.
Les tringleries ne sont pas équipées de chapes, il faut
donc s'appliquer au moment de confectionner le coude à l'opposé
de la baïonnette existante. Si on n'a pas encore collé les
servos, on peut ajuster leur positionnement afin que les gouvernes restent
bien dans l'alignement de l'aile, côtés emplanture et saumon.
Le centrage doit être déterminé avec soin, il doit
être placé entre 36 et 38 mm du bord d'attaque. J'ai préféré
la valeur la plus arrière. Pour l'obtenir, la batterie doit être
reculée au maximum et venir s'appuyer contre l'arrière
du fuselage.
Les débattements sont ceux préconisés par le fabricant,
mesurés au plus large des gouvernes et non pas à l'emplanture,
Certains modélistes ont tendance à centrer « par
précaution » leurs modèles plus avant que ce
qui est indiqué. Ca se traduit sur une aile volante par des gouvernes
constamment à cabrer pour voler à plat, offrant une traînée
importante totalement néfaste aux performances. Une aile bien
centrée évolue avec les gouvernes au neutre. A contrario,
un centrage trop arrière rend le pilotage très pointu,
la profondeur devenant extrêmement sensible.
Réglages
adoptés
Centrage :
38 mm du bord d'attaque
Petits débattements :
Tangage : + 6 mm, - 6 mm,
Roulis : + 6 mm, - 6 mm, 20% d’expo
Grands débattements :
Tangage : + 12 mm, - 12 mm, 30% d’expo
Roulis : + 12 mm, - 12 mm, 30% d’expo
Les pales d'hélice
Gemfan forçaient légèrement dans les pieds
de pales du cône en alu. Elles ont été légèrement
reponcées.
Même chose au
niveau du passage de la vis afin de permettre à l'hélice
de se replier librement sous son propre poids.
Le centrage doit être
effectué avec soin. Un outil simple constitué de
2 tourillons taillés en pointe et calés à
la verticale convient.
Le montage sur le terrain pourrait difficilement être
plus compliqué : il n'y a qu'une vis à serrer.
La batterie se cale très en arrière, sous
l'aile, afin d'obtenir le centrage adéquat.
Le récepteur a été
placé sous l'aile, collé au ruban mousse double-face.
On accède à l'intérieur du fuselage
en retirant la grande trappe. La place ne manque pas sur l'avant,
le contrôleur est un peu perdu.
Le cône de 35
mm profile parfaitement l'avant du fuselage. L'hélice est
ici une Gemfan 9''x5''.
1,40 m d'envergure,
l'aile est d'une pièce mais reste facilement transportable.
En vol : préparez
la chaise longue...
Pleine puissance, une pichenette face au vent et l'Elipsea grimpe
comme une flèche vers les nuages. La motorisation permet de gagner
une altitude de sécurité en quelques secondes et on n'aura
bien souvent même pas entamé le premier virage qu'il sera
déjà temps de couper les gaz. L'hélice se replie
aussitôt et le modèle se révèle alors très
voilier et doux aux commandes. Mieux vaut être confortablement
installé car les vols d'une durée de 30 minutes sont fréquents,
en alternant les phases de plané tranquille et d'autres plus
dynamiques agrémentées de figures de voltige.
Inutile de lancer
fort, la motorisation installée est très puissante.
Une faible masse,
une surface d'aile confortable et une traînée réduite :
les atouts pour obtenir un modèle sain à basse vitesse
et performant.
La finesse est très bonne, on traverse le ciel à vitesse
modérée et on engage la spirale dès que l'aile
se soulève ou que l'on devine l'ascendance. Elle tourne sans
pratiquement s'enfoncer, en soutenant légèrement à
la profondeur. En spirale plus serrée, elle ne devient jamais
méchante et n'a pas tendance à décrocher.
Si un rapace tourne quelque part dans le ciel, on s'en approche très
facilement. Ce n'est visiblement ni la géométrie ni le
décor choisi qui intimident l'oiseau et les vols de groupe sont
d'intenses moments de bonheur, même s'ils se produisent souvent
haut et loin du pilote.
La faible charge alaire et la bonne finesse font qu'on se retrouve rapidement
plus haut que l'altitude de départ, ce qui pousse naturellement
à effectuer alors une descente plus tonique. On peut piquer de
très haut, on entend l'aile siffler de loin. La vitesse se stabilise
assez rapidement mais les sensations sont bien présentes. La
profondeur devient assez sensible, et on ne tirera pas trop fort en
passant devant les yeux afin d'effectuer une longue chandelle en profitant
de la restitution. Il est également possible d'effectuer une
grande boucle, suivie d'autres de diamètres progressivement dégressifs
dans la foulée. La descente permet d'emmagasiner la suivante
avec suffisamment d'énergie et l'altitude perdue est très
faible à chaque fois, ce qui fait qu'on s'amuse à en enchaîner
4 ou 5 d'affilée à chaque fois.
L'Elipsea est très
polyvalente et s'avère assez redoutable pour traquer la
bulle.
Est-ce dû à la géométrie
ou à la décoration, mais les rencontres avec les oiseaux
de proie sont fréquentes.
La batterie de 1350 mAh offre une vingtaine de montées à
environ 150 m, qu'on atteint en une dizaine de secondes de moteur.
Comme c'est souvent le cas avec les ailes volantes droites, le manche
de profondeur peut être amené progressivement à
fond cabré. L'aile se met alors à osciller sur l'axe de
tangage, à vitesse réduite. Elle reste toujours pilotable
en roulis tant que l'inclinaison est faible. On arrive même à
effectuer une approche et se poser ainsi sans la moindre casse. Si on
insiste trop en virage, elle s'enfonce franchement mais descend en spirale
assez lente tant qu'on ne relâche pas la profondeur ou qu'on ne
la remet pas à plat. Aucun risque donc de se faire surprendre
par le décrochage.
On peut bien sûr voler comme un avion en conservant le moteur.
La vitesse reste raisonnable, ça n'est pas un racer mais on peut
voler comme tel en effectuant des virages serrés sur la tranche
en tirant fort sur la profondeur pour repartir avec un effet de rebond.
Il n'y a aucun risque de plier la cellule en vol, elle s'avère
très robuste.
Elle sait aussi se faire remuer, que ce
soit en plané ou bien de façon plus tonique avec le
moteur en marche.
Boucles et tonneaux passent sans difficulté et restent précis
car les gouvernes ne sont pas trop vives. Les cercles en tonneaux sont
plutôt facile à tourner, la précision est importante
sur l'axe de roulis. Le vol dos tient également en poussant modérément.
Pour les boucles inverses, la vitesse chute rapidement durant la remontée.
On réduit alors le diamètre ou on redonne un filet de
moteur pour terminer la figure.
Les renversements sont trichés en l'absence de dérive.
Durant la chandelle, on s'aide du vent pour choisir le sens de rotation
à l'apogée.
Pas moyen d'effectuer une vrille, on n'obtient qu'une spirale qui n'accélère
pas et qui s'arrête dès que les manches sont relâchés.
Pour l'atterrissage, il faut venir d'assez loin, et ne pas hésiter
à exécuter des S pour ne pas passer à hauteur des
yeux car l'Elipsea refuse de se poser.
A la pente, la motorisation
est l'assurance pour remonter du trou quand ça ne porte
plus.
L'hélice repliée
n'altère en rien la finesse et les performances.
A la pente, les sensations sont encore meilleures, on peut la faire
accélérer encore plus et effectuer des figures à
hauteur des yeux. On n'hésite pas non plus à chercher
loin l'ascendance car on est certain de pouvoir remonter, en remettant
la sauce si nécessaire...
Il n'y a que pour l'atterrissage qu'il faut à nouveau bien calculer
son coup car elle allonge. Mais on peut aussi s'amuser à tirer
à fond sur la profondeur jusqu'à obtenir les petites ondulations
sans danger pour l'aile mais qui augmentent considérablement
la traînée.
Après de nombreux vols sur des terrains de toutes sortes, les
bords d'attaque en bois dur ne présentent pas une égratignure.
Seul l'entoilage sur fond noir montre parfois quelques cloques car il
n'aime pas le soleil mais un coup de fer remet tout dans l'ordre.
Trois packs d'accus suffisent pour voler sans interruption en enchaînant
les vols l'un après l'autre. Deux seraient déjà
suffisants.
A l'atterrissage,
elle n'en finit pas d'allonger mais on peut également poser
en cabrant à fond. L'aile suit alors une trajectoire ondulante
sans effectuer d'abattée.
Une aile docile
L'Elipsea bénéficie d'une grande autonomie. Comme sa
plage de vol est très étendue, que sa mise en œuvre
est rapide avec une seule vis à serrer et deux prises à
brancher, elle accumule les heures de vol en étant de toutes
les sorties. Les matériaux utilisés pour la construction
ont fait leurs preuves, ils sont durables et parfaitement exploités
sur cette cellule robuste et légère. Ce n'est pas non
plus la préfabrication poussée qui devrait vous faire
hésiter ; quelques heures et un coin de table suffisent
pour en venir à bout. Si vous vous sentez pousser des ailes,
c'est chez Silence Model que vous pourrez trouver votre bonheur...
Les vols d'une trentaine
de minutes sont fréquents avec un pack d'accus 3S de 1350
mAh.
Des housses en plastique-bulle
thermosoudable ont été confectionnées pour
protéger la voilure, elle le méritait bien. Ce
matériau est également disponible chez Silence
Model. Tuto de fabrication
sur cette page.
L'avis d'un autre pilote
Je souhaitais juste vous communiquer
mes impressions suite à la mise en vol de mon Elipséa.
J’ai été d’abord agréablement
surpris de la qualité de construction de cette aile.
Le coffrage est superbe. Le montage est agréable.
Pour ma part, je l’ai entoilée avec du Diacov suivi
d’une peinture en aérosol.
Je l’ai équipée d’un brushless SMT910
de 45 g, d'un contrôleur 18A, d'une hélice Cam
Prop 9''x5'', d'un Lipo 3S 1300 mAh.
Au centrage limite arrière, j’ai trouvé
la réponse en tangage un peu trop vive. J’ai donc
réglé sur la limite avant. Le vol est très
agréable et permet toute sorte de facéties dans
le domaine de l’acro.
J’ai bien apprécié la finesse du profil
et le domaine de vol très étendu avec une plage
de vitesse relativement importante très appréciable
surtout dans des conditions venteuses soutenues.
L’emport d’un Lipo de 1600 mAh permet un excellent
comportement à la pente dans une dynamique joufflue.
Bref, que du plaisir.
Excellente idée que la publication de l’article
sur Modèle Magazine qui m’a permis de découvrir
ce modèle peu commun que l’on peu faire évoluer
dans un panel de conditions vraiment très large et sans
stress.
Je ne manque pas d’en faire part à mes amis de
club et autres planeuristes.