Présentation : Bernard Munoz (Bernardino)
Le père Noël m'a apporté un nouveau joujou
: il s'agit de l'Electro Trainer de Graupner. Dans la mesure où
il savait que je suis actuellement très paresseux, il a fait
en sorte que je reçoive le kit presque prêt à voler,
en provenance de chez Copaéro.
Dans un magnifique carton fort bien agencé, j'ai donc trouvé
le modèle quasiment assemblé : servos et tringleries en
place (5 servos C231). Avec une paire de flotteurs, un gouvernail marin,
et tout ce qu'il faut pour passer en hydravion rapidement.
Puisque nous en sommes à l'inventaire, notons que le kit contient
une pièce en plastique destinée à recevoir une
caméra Flycam One... pas mal, non ?
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Verrouillage du capot par aimant. La pastille ronde
en métal à droite du cliché s'est décollée
lors de la seconde séance de vol... Le contrôleur
35A fourni par Graupner dans mon kit.
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La soute pour l'accu, pas très large.
Noter le petit carré noir au bout du fil: c'est le "terminal"
pour effectuer la programmation du contrôleur. |
Que me restait-il donc à faire ?
Vérifier les collages... et me rendre compte qu'il était
nécessaire de fignoler la partie fixe de la dérive avec
un poil de cyano...
Insérer le stabilo et raccorder la petite corde à piano
avec le servo de profondeur.
Mettre l'hélice 10"x5" et son cône sur l'axe
moteur.
Constater que les pièces qui emprisonnent les longerons d'aile
sont collées comme le feraient des cochons : elles n'affleurent
pas l'intrados ! J'aurais sûrement fait mieux !
J'en ai un peu bavé lorsqu'il a fallu mettre en place le train
principal en corde à piano dans la pièce plastique déjà
collée au fuselage. J'aurais préféré la
fixer moi-même avec deux vis s'enfonçant dans un petit
bloc de contre-plaqué, ce qui m'aurait permis de retirer ce train
facilement lors de mes périgrinations estivales.
M'enfin... jamais content le mec, hein ?
Et qu'y avait-il encore d'autre à réaliser avant d'aller
voler ?
Charger la batterie fournie avec le petit chargeur/équilibreur
également inclus dans le kit. (Utilisable pour des accus en 2S
et en 3S via l'une des deux prises d'équilibrage.)
Brancher les prises des servos à un récepteur, régler
la course des gaz, vérifier le sens de débattement des
gouvernes...
Et puis c'est tout !
Ah, si j'ai oublié de préciser qu'il m'a fallu confectionner
des rallonges pour les servos d'aile : racho, M. Graupner, c'est pas
avec ce que vous avez laissé dépasser que j'aurais pu
atteindre le récepteur !
A noter que j'ai pas tout compris le curieux système de programmation
du contrôleur... mais comme cela fonctionnait, je n'ai pas poussé
les investigations plus loin !
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Noter le système d'accouplement pour la roulette,
que l'on peut remplacer par le gouvernail. Il est nécessaire
de vérifier fréquemment qu'il est vissé comme
il faut... |
Le compartiment destiné à recevoir l'accu.
On est limité à 34 mm en largeur, ce qui n'autorise
pas tous les types d'accu ! Ou alors, il faut creuser les flancs
par l'intérieur. |
Combien de temps ai-je consacré à l'assemblage ? Je
n'ai pas mesuré, mais cela a été très court.
J'ai passé bien davantage de temps à essayer de personnaliser
la bestiole. Le modèle arrive en effet tout blanc, avec quelques
adhésifs Graupner déjà collés : j'ai trouvé
ça plutôt fade. C'est pourquoi j'ai réalisé
les bidules rouges incurvés que l'on voit en bout d'ailes et
sur les empennages. (Machine à découper le vynile de marque
Stika que possède le Club).
A noter que Graupner propose maintenant pour son Trainer une
planche d'adhésifs un peu plus colorée.
Vérification du centrage (70 mm derrière le bord d'attaque
à l'emplanture)... Avec le matériel fourni, tout tombe
impec !
Passage sur la balance : 913 grammes avec l'accu 2S en 1600 mA.
Reçu samedi matin 25 décembre, le modèle a effectué
son premier vol en début d'après-midi du dimanche 26.
Mais juste avant de mettre le moteur en route et d'aligner mon Trainer
sur la piste, petit retour en arrière avec les données
fournies par Graupner :
Caractéristiques techniques
Envergure : env. 1200 mm
Longueur hors tout : env. 950 mm
Profil de l'aile : HQ 3,0/12
Profil du stabilisateur : NACA 009
Surface de l'aile :env. 21,1 dm²
Surface du stabilisateur : env. 5,2 dm²
Surface totale : env. 26,3 dm²
Charge alaire : env. 38 g/dm²
Poids en ordre de vol, env : 1000 g |
Avec ses 913 grammes, mon modèle pèse donc moins lourd
qu'annoncé, et il est pourtant équipé du servo
de largage... que j'essaierai plus tard.
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Les ouïes de ventilation ont été
réalisées à l'aide d'un vieux fer à
souder. Bonjour l'odeur pendant qu'on perce ! |
Configuration "light"... avec ses 913 g
et l'accu 1600. Presque un handicap les jours où ça
turbule un peu. Sinon, cet Electro Trainer vole à la manière
d'un moto-planeur... que l'on peut remuer pour quelques figures
d'acrobatie. |
On vole ?
J'ai aligné face au vent. A noter que la roulette de queue couplée
avec le volet de dérive est fort pratique pour taxier au sol.
J'ai mis les gaz progressivement, et le modèle a décollé
sans aucun problème. Je n'ai pas même eu à retoucher
le moindre trim ! Et l'amplitude débattement des gouvernes est
impeccable. Là, je dis chapeau monsieur Graupner.
(Pour info, je suis retourné lire la page 34 de la notice, et
l'on trouve :
Ailerons = 24 mm vers le haut, 12 mm vers le bas
Profondeur = 10mm dans chaque sens
Direction = 25 mm dans chaque sens... et j'avais rien vérifié
!) |
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Fixation du train principal. J'ai eu du mal à
encastrer la corde à piano : il m'a fallu creuser un peu
le poly... |
Le crochet de remorquage, sur la voie 6 ! |
Notons au passage que le moteur fourni est identique à celui
qui équipe l'Electro Junior (que je possède également).
Il s'agit du Compact 345 version 7.4V KV de 1500, masse 105 grammes.
Et en vol ? Le Trainer s'est montré d'une docilité exemplaire.
Il obéit au doigt et à l'œil, appréciant un
peu de dérive dans les virages, mais sans que cela soit obligatoire.
Le décrochage survient très tard, et n'est absolument
pas méchant.
Le plané est fort sympathique. Vous me direz qu'à la charge
alaire avec laquelle il évolue, il est normal que mon modèle
se comporte ainsi.
Et si on tente de le remuer ?
Ben là non plus, on n'est pas déçu.
Manche plein pot, ça monte allègrement et on peut attaquer
une boucle sans prise de vitesse. Tonneau pas même barriqué
! Vol dos où il faut à peine soutenir à la profondeur.
Le dièdre modeste est bien calculé : il procure un peu
d'autostabilitié mais ne fait pas dégénérer
le vol par un disgrâcieux roulis hollandais à la moindre
rafale.
J'ai tenté et réussi le looping inverse... Fastoche.
Et puis au bout de 11 minutes, l'accu a commencé à manifester
un peu de faiblesse. Quand il aura subi quelques cycles charge/décharge,
peut-être tiendra-t-il un peu plus longtemps ?
Retour vers la planète, et atterro trois points, les doigts dans
le nez !
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Le servo de direction est encastré
dans le pied de dérive. Noter le n° qui figure sur chaque
volet : facile lorsqu'il est nécessaire de modifier des réglages
à partir de l'émetteur. On sait exactement sur quelle
voie on doit intervenir ! |
Une déco "maison" est venue compléter
les maigres auto-collants fournis par Graupner dans mon kit. |
Que dire au vu de ce premier vol ?
Ce modèle me semble correspondre tout à fait à
son cahier des charges. Si vous en devenez un jour l'heureux propriétaire,
il ne devrait pas vous décevoir.
Graupner a réalisé là un modèle au look
sympathique, doté d'un domaine de vol apparemment très
large.
A mettre entre toutes les mains.
Ou bien au contraire de ce qu'on dit en cette période de fêtes:
"A consommer sans modération !"
Addendum
En complément, il est possible de consulter l'album
photos.
Ou encore, le
même album chez Picasa, cette fois avec des commentaires
(ce que ne permet apparemment pas Overblog).
Et pour terminer, cet
autre test de l'Electro Trainer, issu de la version "à
construire". |
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Les "dessous" de la star. Depuis ce cliché,
j'ai appliqué des bandes rouges à l'extrémité
des ailes et du stab. |
Un servo d'aileron. Remarquer la pièce qui
emprisonne le longeron/tube. Bien mal collée à mon
goût, puisqu'elle n'affleure pas l'intrados. |
Post Scriptum
Juste pour compléter ma prose: ce matin 2 janvier, je suis sorti
avec ce joli modèle afin d'inaugurer l'année 2011, et
je lui ai collé un accu 2250 mAh en 3S. Cent grammes de plus...
Si j'ai effectivement gagné en pêche (presque trop!), j'ai
perdu en souplesse d'utilisation. La course sur le manche n'est pas
assez étendue pour avoir un dosage progressif...
Et comme je trouve la puissance suffisante en 2S, je pense que je vais
juste acheter des accus de ce
type.
Cela devrait me donner un poil plus d'autonomie qu'avec le 1600 fourni
dans la boîte, sans pour autant augmenter de façon drastique
la masse du modèle prêt au vol.
Peut-être qu'en utilisation "hydro"... le passage à
un accu plus pêchu est nécessaire. Mais c'est pas maintenant
que je vais l'équiper de flotteurs !
Contacter l'auteur : bernard-munoz@jivaro-models.org