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DAISY
Un canard pour aller barboter
Présentation : Marcellus.
Photos : Ixess, Marcellus.
Pilotes : Xavier, Marcellus.
Kayakiste, chef sauveteur : Tom. |
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Fuselage moulé, aile en structure
construite et entoilée...
Il ne reste plus grand-chose à assembler. |
Habituellement constituée de planeurs
en tous genres, la gamme Airtech s’est étoffée avec
l’arrivée d’un parkflyer à la trombine rigolote.
Ce petit modèle léger m’intéressait à
plus d’un titre. En effet, je cherchais un engin 3 axes capable
de voler tranquillement le soir quand le vent est tombé mais
pouvant tout de même être secoué pour ne pas s’endormir
sur les manches. Devant le faible prix du kit et l’allure atypique
du modèle, je n’ai pu résister à sortir le
chéquier...
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Marque : Airtech
Envergure : 100 cm
Longueur : 76 cm
Profil : Plan convexe, empennages planche
Type de construction : Fuselage fibre / aile et empennages
structure bois entoilée
Surface : 17 dm²
Masse terrestre : 350 à 400 g
Masse hydro : 500 g
Charge alaire : 20,5 à 29,5 g/dm²
Equipements :
Motorisation d’origine : Permax 280 + réducteur
+ hélice Günther noire.
Motorisation essayée : Motorisation d’origine
et Axi 22/08/34 + GWS 8”x6” et Flyware Rex 220 + Slimprop
8”x6” Graupner.
Batterie : 7 à 8 élts de 750/1000 Ni-MH à
600 Ni-Cd ou lithium polymère.
Prix du kit : 80 € |
Ce kit se compose d’une aile en structure, d’un
fuselage ultra léger en fibre de verre et d’un empennage
en treillis de balsa. Tout le nécessaire est livré, comme
les commandes d’ailerons, le train en corde à piano, les
roues et les guignols. Un set de motorisation est également disponible,
c’est l’ensemble moto réducteur Multiplex à
base de Permax 280, le même que celui du Stuntman. A ceci s’ajoute
une notice couleur tenant sur 2 pages A4 où toutes les étapes
de la construction sont clairement définies à l’aide
de schémas cotés et de photos. Bref il ne manque pas grand
chose si ce n’est trois servos, un variateur passant 5 à
10 Ampères et un pack de 7 à 8 éléments
750 Ni-MH. Du matériel indoor ou parkflyer classique quoi.
Le Daisy est un park flyer prévu
à l’origine en version terrestre. Son fuselage moulé
en fibre permet de le convertir très facilement en hydravion. |
Détaillons
La préfabrication est vraiment poussée à l’extrême
car tous les éléments en structure sont livrés
terminés et entoilés à l’Oralight. Les raccords
d’entoilage sont vraiment très propres et il faudrait vraiment
être un pro pour obtenir un résultat identique ! Cet entoilage
transparent nous permet d’apprécier la qualité du
montage : rien à redire, c’est vraiment du très
beau boulot ! L’emplanture de l’aile reçoit une bande
fibre de verre à l’intrados et à l’extrados,
le logement pour le servo d’ailerons est fraisé au format
d’un servo 9 g standard. Egalement fraisés, les logements
des bras de levier pour la commande des ailerons. Ces bras de levier
sont déjà pliés en forme et percés afin
de recevoir la tringlerie en provenance du servo. Les ailerons sont
entoilés avec le même matériau et percés
au niveau du bord d’attaque afin d’y insérer le bras
de levier décrit précédemment. En bref, il n’y
a plus que les charnières, le téton de fixation et le
servo à installer.
Les roues en mousse livrées sont un peu petites. Elles ont
été remplacées par de plus grosses. |
L’installation
radio reste au choix de chacun.
Ici, des Li-Po sont utilisés. |
Le fuselage en fibre de verre est vraiment magnifique
et d’une très grande légèreté. Il
est si fin qu’il est translucide sous certains angles. Ici aussi
le travail ne sera pas exténuant puisque tout est déjà
fait. Le logement du train est percé, le téton de l’aile
également. Une petite plaque taraudée en contre-plaqué
est déjà collée pour la fixation arrière
de l’aile et du stabilisateur. Seule la zone du moteur est exempte
d’ouverture ce qui permet d’adapter le moteur que l’on
souhaite si on choisit de ne pas prendre la motorisation conseillée.
Les gaines de commande pour l’empennage sont déjà
posées et sécurisées par une bande de fibre, il
faudra les ajuster en longueur. Le montage du train d’atterrissage
est vraiment astucieux car il est verrouillé par l’aile,
il n’est donc pas collé et peut être retiré
rapidement si vous voulez voler dans un champ ou sur un terrain herbeux.
Les roues fournies, d’origines Multiplex, sont un peu trop petites
et cassent un peu l’allure générale de l’avion
tout en le rendant moins “tout-terrain“. Je les ai changés
dès le montage par un modèle plus grand en mousse car
il faut bien garder à l’esprit que c’est un avion
léger. J’ai verrouillé les roues sur le train avec
deux bagues d’arrêt de 2 mm de diamètre afin de rester
dans la politique du tout démontable.
Sortie de la commande de profondeur. On voit le renfort en bois
au niveau de la fixation du stab.
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Le stabilisateur est démontable. C’est
une très bonne chose pour pouvoir transporter l’avion
partout. |
Radio
Les servos choisis sont des MSX-2 de 9 g chacun. Il en faut trois. Un
pour les ailerons, un pour la dérive et un pour la profondeur.
Si vous choisissez d’utiliser les ailerons comme volets et/ou
aérofreins, il faudra aménager un servo par gouverne mais
une telle complication n’en vaut pas la peine sur un si petit
modèle. Côté gouvernes, un simple Z sur la corde
à piano suffit. Côté servos, j’utilise encore
et toujours les petits dominos Graupner (réf. 1177 avec écrous
nylon) qui permettent un réglage très facile pour un poids
réduit. J’ai collé les servos directement sur les
flancs avec du double face costaud alors que Xavier qui a assemblé
son Daisy en même temps que le mien a pris soin de bricoler une
petite platine en contre-plaqué ; à chacun ses habitudes
et son goût pour la complication. Pour l’aile, deux petites
cales en bois dur sont nécessaires afin de pouvoir visser le
servo dans son logement.
Le moteur proposé par Airtech est un 280 équipé
d’un réducteur Multiplex à pignons.
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La
fixation se fait par l’avant. Aucun couple n’est prévu
dans le kit mais il est préférable d’en placer
un. |
Une bande de scotch d’écolier assure les
charnières sur les gouvernes de l’empennage. Je vais peut-être
en choquer quelques uns mais je n’aime pas du tout le Blenderm
vendu en pharmacie. Sur les ailerons, j’ai préféré
coller trois petits morceaux de scotch armé 3M à l’intrados.
Il ne faut pas coller le morceau de la barre de torsion qui rentre dans
l’aileron sous peine d’avoir un point dur, il faut le laisser
coulisser librement. Je vous conseille de plier légèrement
la partie « levier “ de ces barres de torsion
vers l’avant, les ailerons restant au neutre car l’ouverture
du fuselage est un peu juste à cet endroit et il est de toutes
façons nécessaire de la reprendre un peu à la lime
pour que les commandes passent sans rien accrocher.
La dérive nécessite un léger ajustement pour s’enfiler
pile poil dans le logement du fuselage. Rien de bien méchant.
Un filet de cyano fluide vient la sceller définitivement en place.
Un renfort en fibre est intégré au centre
de l’aile à la construction. L’articulation
des ailerons se fait à l’intrados. |
En suivant bien la notice, le moto-réducteur
se monte sans problème. Il est cependant nécessaire de
changer l’axe fournit par un morceau de corde à piano de
2 mm soigneusement coupé au disque à tronçonner.
L’axe d’origine est inutilisable car taillé à
la pince de façon non représentative de la qualité
habituelle Multiplex. Malgré l’absence de roulements ou
de bagues l’ensemble se montre très libre et fonctionne
sans point dur. Avec cette motorisation, j’ai monté un
variateur JES 110 de Jeti. L’accu est un pack de 8 éléments
750 Ni-MH. Le centrage s’obtient aisément en le déplaçant
sur le fond du fuselage car il est fixé par du Velcro. Au statique
la puissance disponible avec cette motorisation n’arrache pas
la main et on se demande même si cela va voler…
En piste !
Pour le premier vol, j’ai choisi un terrain dégagé
avec une route en cul-de-sac non fréquentée pour pouvoir
atterrir et décoller tranquillement. On branche tout, on vérifie
le centrage, la valeur et le sens des débattements et on aligne
en bout de piste, face au léger vent du jour. Avec les grosses
roues, le roulage est une formalité et l’avion accélère
bien. A ma grande surprise, il décolle assez court malgré
la faible puissance disponible et le taux de montée est réaliste
et sécurisant sans être ridicule. Les virages ailerons/profondeur
passent mais on se rend vite compte que mettre un peu de dérive
rend la chose beaucoup plus attrayante. En virant trois axes, on peut
tourner presque à plat quasiment sur place. Dès qu’on
le ralentit un peu trop, les trajectoires deviennent vite imprécises
et l’atterro doit donc se faire avec un peu de vitesse pour être
totalement maîtrisé. En l’absence de roulette ou
de béquille à l’arrière, mieux vaut éviter
le taxiage sur la route goudronnée afin de ne pas endommager
le joli petit fuseau en fibre.
Le décollage du sol
est possible sur piste relativement lisse. |
Je l’ai également emmené faire
un tour à la pente. Le train fut retiré pour pouvoir poser
dans l’herbe sans rien abîmer. Grâce à son
poids plume, la moindre pompe est démasquée et on peut
faire de longs vols sans moteur. Le faible poids le rend malheureusement
très désagréable dans le vent car il se fait secouer
dans tous les sens. L’autonomie atteinte lors de ce premier vol
est de douze minutes sans chercher à être économe
sur les gaz, ce qui est assez prometteur. Bref, on a là un petit
trainer bien sympathique aux qualités de vol un cran au dessus
de la moyenne… en version terrestre !
Version marine…
Et oui car avec de telles proportions et de si bonnes qualités
de vol, je me suis dit que posé sur deux jolis flotteurs, ça
devait avoir une bouille assez sympathique. Regardez les photos…
avouez que ça fait quand même assez “maquette“,
non ?
Trois jours avant de partir pour quelques semaines de repos estival
en Corrèze, je dessine donc des supports de flotteurs et les
réalise en poudre de polyamide au boulot les jours suivants.
Je les ai conçus de sorte qu’on puisse passer de la version
hydro à la version terrestre en n’ayant que 4 vis M3 à
dévisser. Certes, la technologie employée est luxueuse
pour une telle utilisation mais comme j’ai accès aux machines,
j’en profite un peu…
Une pièce de forme circulaire au diamètre
de la section du fuselage est équipée de 2 inserts M3.
Le train proprement dit a le même diamètre et vient prendre
le fuselage en fibre en sandwich lors du serrage. De cette manière,
les efforts sont bien répartis sur une surface assez large et
le fuselage encaisse sans jamais faiblir. La seule modification consiste
donc à percer 4 trous diamètre 3 mm dans le fuselage.
J’en profite également pour réaliser des attaches
qui seront scellées dans les flotteurs et qui permettront de
relier aisément ceux-ci aux trains. Ces attaches ont tous les
perçages nécessaires pour relier les deux flotteurs entre
eux par un jonc carbone diamètre 2 mm.
Les flotteurs sont en polystyrène haute densité découpé
sur fil chaud à commande numérique. (Machine Rustica du
site CNC@net) Le dessin général a été fait
en suivant les conseils d’un site qui est une vraie bible de l’hydravion !
Allez y sans hésiter, tout y est expliqué dans les moindres
détails avec des schémas clairs et précis. Si avec
ça vous n’arrivez pas à créer des flotteurs
qui fonctionnent, mettez-vous au tricot ! L’adresse du site
est la suivante : http://perso.wanadoo.fr/j.s/hydravions/techniq.htm
J’y ai ajouté ma petite note personnelle qui, en toute
modestie, devrait rendre service à pas mal de pratiquants de
la discipline. Je m’explique :
Sur le site, il est dit que des flotteurs à fond plat fonctionnent
très bien mais qu’un meilleur rendement est obtenu avec
un fond en V parabolique évolutif de la proue au redan du flotteur.
Le gros soucis est la réalisation de ce V qui n’est pas
une forme développable et donc non réalisable au fil chaud.
Après une longue discussion avec les membres de la liste de diffusion
“Découpe-cnc“ le mot semelle revenait assez souvent
quand on parlait du fond des flotteurs. Semelle, semelle… j’ai
regardé mes chaussures et j’ai vu que la semelle en question
était un morceau rapporté… Nom de dieu mais c’est
bien sûr ! Et là une idée m’est venue
(rassurez-vous, je m’en suis remis depuis…) : Je vais
découper mes flotteurs de manière classique, c’est-à-dire
une vue de côté qui définira la longueur du flotteur,
la position et la forme du redan et une vue de face qui définira
la forme arrondie du dessus. Ainsi j’aurai des flotteurs à
fond plat. L’astuce vient ensuite : découper des profilés
rectilignes évolutifs, d’un côté joliment
paraboliques et de l’autre simplement en V. Je colle ces profilés
sous les flotteurs en guise de semelle. Un coup de ponçage et
me voici en possession de magnifiques flotteurs, ronds dessus et à
carène évolutive dessous.
Les supports des flotteurs moulés par l’auteur en poudre
de polyamide sont luxueux. Ils peuvent être réalisés
en corde à piano, en fibre ou en bois lamellé-collé.
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Un système de fixation astucieux permet un démontage
rapide.
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Les flotteurs doivent rester bien parallèles.
Attention aussi à leur calage en incidence sur l'eau par
rapport à la ligne de vol du modèle. |
L’ensemble est assemblé en fonction du
centre de gravité qui doit tomber un peu avant le redan. Le surplus
de poids ne dépasse pas 120 g une fois que tout est installé.
Je n’ai pas rajouté de dérive marine car j’ai
déjà beaucoup de débattement sur la gouverne aérienne
qui est très efficace et de toutes façons, ce n’est
pas un modèle fait pour naviguer dans le vent mais plutôt
le soir quand l’air est calme et que le plan d’eau ressemble
plus à une mer d’huile qu’à l’atlantique
en pleine tempête.
Pour accompagner cette marinisation, je décide de changer le
groupe motopropulseur. En lieu et place du 280 réducté,
je monte un brushless à cage tournante Axi 22.08.34 directement
vissé sur la cloison en fibre. Après essais, l’hélice
retenue est une GWS orange 8”x6” qui curieusement offre
de meilleurs résultats qu’une APCe 8”x6”. Le
contrôleur est un Phoenix 25 de Castle Creations. L’accu
est un pack lithium polymère de marque Polyquest composé
de 2 éléments de 1100 mA montés en série
(2S1P). Malgré les 7,4 V fournis, la puissance est bien là.
Je pars quand même avec une certaine appréhension car cette
motorisation suffisait à peine à faire tenir en l’air
un petit ME-109 parkflyer d’un peu plus de 300 g avec ce voltage.
J’ai préparé un autre jeu de flotteurs/supports
pour Xavier, que j’ai rejoint sur place. Son avion est équipé
du nouveau LRK Flyware Rex 220 qui n’est pas plus gros qu’une
pièce de deux euros mais offre des performances similaires à
mon moteur. Il tourne un 8”x6” Slimprop Graupner avec des
packs de huit éléments KR-600AE et 1000 Ni-MH NPM. Les
deux motorisations se valent avec un petit plus au niveau puissance
et surtout poids pour le couple Axi/Li-Po.
Sur l’eau
Le premier vrai vol se fera avec l’avion de Xavier (le bleu),
sur une île du lac de Neuvic. Le terrain n’est pas idéal
car situé sur le passage de skieurs nautiques mais juste devant
la plage, il y a une bande de cinquante mètres sans une ride
sur le lac. Les grands arbres nous protègent du vent qui vient
de derrière et il ne faudra pas monter trop haut sous peine de
se faire chahuter par les turbulences. Suite à une première
tentative infructueuse la veille au soleil couchant, due à un
mauvais calage des flotteurs, une correction a été apportée
pour que le dessus des flotteurs soit parallèle au fond du profil
plat de l’aile. Décollage super propre après une
quinzaine de mètres de prise de vitesse. Un peu de stress car
il faut trimer les ailerons assez fort pour faire voler l’avion
à plat. Un premier amerrissage réussi motive Xavier pour
une autre tentative. Second décollage identique au premier, quelques
tours en l’air et l’avion revient face à la plage.
Xavier coupe le moteur, ayant l’avion de face, il ne peut se rendre
compte de la vitesse qui est alors très faible… trop faible,
en fait. L’avion descend en parachutant à la verticale
et vient se claquer violemment sur l’eau. Le modèle s’immobilise
et de là où nous sommes, nous le voyons à moitié
dans l’eau, signe que quelque chose a lâché au niveau
des flotteurs. Tom, mon petit frère, qui était dans le
kayak au moment de cet “appontage“, nous ramène l’épave.
Le renflouage nous semble durer une éternité et c’est
dans ces moments-là que tout nous passe par la tête :
le fuselage est éventré et les supports sont passés
au travers, tout l’électronique est grillé, les
vacances sont foutues…
Le kayak accoste et nous constatons avec bonheur que seuls les supports
de flotteurs en polyamide ont fait fusible et sont cisaillés
au niveau du fuselage. Le sourire et la bonne humeur reviennent car
j’ai pris soin de ramener plusieurs jeux de supports. En restant
sur cette très bonne première impression, nous rentrons
pour remettre l’avion en état.
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Quand on fait
de l’hydravion, mieux vaut prévoir une embarcation
pour récupérer l’avion en cas de pépin.
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Deux jours plus tard, en soirée, nous décidons
de remettre ça, avec les deux modèles pour une petite
séance photo. Nous voici sur le plan d’eau et là,
instant magique : pas un souffle, le soleil en face de nous et
une petite crique bien sympathique à l’écart des
touristes irrespectueux pratiquants des activités aussi bruyantes
que créatrices de vagues que sont les jet skis et autres skieurs
nautiques. Bref le rêve pour ce genre de modèle !
Le Daisy est tellement compacte qu’il tient tout monté
sur la plage arrière de mon break et il faut juste démonter
l’aile pour brancher l’accu et être prêt à
naviguer. Par sécurité, j’ai pris soin d’emmener
un kayak pour la récupération éventuelle des modèles,
nous le mettons à l’eau avant d’entreprendre quoi
que ce soit.
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Il n'existe
pas dans le commerce de kit de transformation
en hydravion du Daisy. |
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Le
plan des flotteurs adaptés au Daisy
est téléchargeable ici.
(191 Ko .jpg) |
Mon Daisy (le vert) est posé sur l’eau
le premier. L’assiette au statique est très bonne. Mise
des gaz pour voir ce que donne le taxiage sans gouverne marine. L’avion
s’enfonce juste ce qu’il faut dans l’eau et se révèle
assez stable. Aucune tendance à enfourner ou à passer
sur le nez, preuve que la conception des flotteurs est bonne. Le rayon
de braquage sur l’eau est d’environ deux mètres cinquante
d’un coté et un peu plus de l’autre, ceci en raison
du couple généré par le souffle de l’hélice
et pour aller droit il faut corriger comme il serait nécessaire
de le faire sur terre. Pas de vent donc je peux décoller dans
n’importe quel sens et je pars de la berge vers le large. Mise
des watts, l’avion accélère, je tire un peu pour
le faire sortir de l’eau, au bout de trois à quatre mètres
il passe sur le redan et accélère de nouveau pour décoller
ensuite sur une légère sollicitation de la profondeur.
La puissance disponible ne permet pas de suspendre l’avion à
l’hélice mais le taux de montée est largement sécurisant.
Après quelques virages et autres huit à plat, l’avion
parait vraiment beaucoup plus stable en l’air que la version terrestre.
Sans vent, les trajectoires sont très précises et je passe
près de moi en rase-mottes pour le plaisir des yeux. Malgré
la traînée des flotteurs, le plané est très
bon. Le décrochage intervient un peu plus vite mais la vitesse
peut être réduite énormément. Après
plusieurs “plouf and go“ et petits amerrissages, on se rend
vite compte qu’il vaut mieux arriver avec un peu de vitesse pour
se poser en hydroplanant et ensuite ralentir le modèle une fois
sur l’eau plutôt que de casser la vitesse et de se poser
lourdement. En effet, l’eau va avoir tendance à freiner
brusquement le modèle, risquant de le faire passer sur le nez.
En plus ce n’est pas esthétique du tout. Le plaisir de
voler sans bruit grâce à la motorisation électrique
est un vrai bonheur et les commentaires des spectateurs étonnés
sont nombreux. Cet avion n’est pas un voltigeur mais on peut tout
de même le secouer un peu. La boucle demande toute la puissance
et son diamètre ne sera pas énorme. Le tonneau est visuellement
surprenant. Dans la phase de mise sur le dos le balourd créé
par les flotteurs rend la rotation lente alors que la remise à
plat se passe très rapidement pour la même raison. Le vol
dos ne tient pas en version hydro car avec le manche à fond à
pousser le modèle s’enfonce sans fin vers l’élément
liquide. Après quelques touchettes sur les roseaux et autres
survols à basse altitude, le pack Li-Po coupe après 20
minutes de jeu, je pose l’avion qui glisse jusqu’à
la plage… Moi heureux !
De son côté, Xavier a quelques soucis de puissance. Sans
vent, il lui est très difficile de décoller alors que
la fois dernière tout se passait pour le mieux. Le soir tombe
et c’est la tête pleine de belles images que nous regagnons
l’atelier.
Une autre tentative un soir plus venteux nous permettra de nous apercevoir
qu’un avion moins puissant mais plus lourd supporte beaucoup mieux
le vent qu’un autre qui vole sans soucis quand le plan d’eau
est calme. En effet, dans les rafales, mon modèle qui est équipé
en brushless/Li-Po est beaucoup moins facile et agréable que
le sien qui est environ cent grammes plus lourd.
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Le Daisy dans sa version de base est donc un petit
parkflyer bien sympathique pour les soirs calmes. J’en ai même
vu un voler en indoor à Thonon. Certes, il est un peu rapide
mais sa maniabilité lui permet d’évoluer de façon
sûre pour un bon pilote en intérieur. Je pense que vous
l’aurez compris mais cette cellule procure un plaisir encore plus
grand dans sa version hydravion qui est facilement réalisable.
C’est vraiment une bonne initiative de la part d’Airtech
que de vouloir diversifier sa gamme. D’autres fabricants/distributeurs
devraient prendre exemple. A noter également qu’à
l’instar de tous ses kits, la société grenobloise
propose tous les éléments en pièces détachées
au détail. Pour un prix aussi dérisoire en regard de la
qualité du matériel fournit, il devrait y avoir prolifération
de canards sur les plans d’eau ! Je tiens à remercier
Ixess pour m’avoir fait de si belles photos de la version hydro
ainsi que Xavier pour sa participation aux essais. Si vous le souhaitez,
une vidéo de la version hydro est disponible sur mon site Internet
dont voici l’adresse : http://marcelluswallace.free.fr Quelques
photos supplémentaires y sont également stockées.
Je reste bien sûr à votre disposition pour répondre
à toutes vos interrogations. Attention si vous avez une petite
connection, la vidéo fait environ 20 mo. Bons vols et à
bientôt sur les plans d’eaux…
Les
+
- Le look inhabituel et un peu toon.
- La qualité extra du kit.
- Les qualités de vol.
- Avion tout terrain.
- Préfabrication très poussée.
- Kit vraiment complet.
- La version hydro ! |
Les
-
- La faiblesse du train d’atterrissage (vite plié).
- Le diamètre des roues d’origine.
- Interférence des commandes d’ailerons avec le fuselage
(un détail vite réglé).
- Qualité de peinture non constante d’un kit à
l’autre
(le fuselage de Xavier est carrément translucide !) |
Voler les pieds dans l’eau est toujours un plaisir. |
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C’est
en rendant visite à Marcellus que j’ai découvert
ce petit modèle pas encore monté, posé au
milieu de son plan de travail. Ma réaction fut immédiatement
la suivante : “Oh c’est beau ça ! J’veux
l’même !”
Le temps d’obtenir un kit et de l’assembler, me voici
sur le terrain.
Premier vol : Bien que je ne sois pas un as du pilotage,
la prise en main est instantanée, le Daisy est très
sain sur tous les axes. La dérive est très efficace,
ce qui permet de piloter trois axes pour un vol très propre
façon Cub. Avec la motorisation d’origine, les prises
d’altitude sont correctes et on est rapidement en sécurité.
Hélas, après le troisième vol, le moteur
a rendu l’âme. Je l’ai remplacé par un
petit brushless SMT monté sur le réducteur d’origine
avec 8 éléments KR-600AE. Dans cette configuration,
le vol est beaucoup plus remuant et la puissance disponible permet
de voler dans toutes les conditions.
Je l’ai même testé à la pente. La voltige
de base passe très bien, enfin les figures que je maîtrise.
Le renversement est un régal, la boucle est correcte, le
vol dot tient très difficilement mais ce modèle
n’est pas fait pour ça. La seule difficulté
se situe lors de l‘atterrissage car le train est très
(trop ?) souple est ne supporte pas les “appontages”
incontrôlés.
En conclusion, je dirai que le Daisy et un jouet très attachant
que j’ai toujours dans ma voiture.
Xavier Leclercq |
Pour contacter l'auteur : marcellus@jivaro-models.org
D'autres photos sur son site :
http://marcelluswallace.free.fr/