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Grumman
Cougar F8-F9
Pour les nostalgiques
de
Buck Danny !
Présentation
: Laurent Berlivet |
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Juste
une mise au point...
J'ai eu la surprise de découvrir le plan
de mon petit Cougar (accompagné de bien d'autres !) sur
un site étranger spécialisé dans les jets
version park flyer. Le sans-gêne, voire le malhonnête
qui fait preuve d'une générosité débordante
pour distribuer ce qui ne lui appartient pas, est un français
qui se cache derrière le pseudo de BDA (David
Bartoszek), et qui a pris la peine de masquer la provenance
des éléments qu'il a livré. A la place
des cartouches tracés sur les plans originaux, on trouve
un grand espace vide.
Pas la moindre photo pour accompagner les plans, ça laisserait
des traces car il n'a sans doute même pas construit un
seul
de ces avions lui-même.
Je ne trouve vraiment pas le procédé correct,
il est même illégal puisque les plans et les textes
originaux appartiennent toujours à leurs auteurs qui
peuvent seuls autoriser leur diffusion.
Cette personne sans le moindre scrupule a également livré
les plans d'au moins un modèle disponible en kit
et
qui est toujours vendu sur le marché !
Et ici,
il prétent être le concepteur de la petite aile
volante Fiu. Quelques posts plus loin, il a même réussi
à lui trouver un nom :
Celui que je lui avait donné 5 ans plus tôt !
Pour revenir au Cougar, afin de satisfaire tout le monde, j'ai
repris mon texte original et mes photos.
L'article et le plan avaient été publiés
en 1992 dans la revue RCM. Tout est ici en couleurs car la publication
à l'époque était en noir et blanc. Le procédé
de fabrication est détaillé dans le texte accompagné
des photos, les débattements et autres caractéristiques
sont indiqués, et même la liste des matériaux
nécessaires pour la construction est mentionnée.
Les données sont quand même plus fiables lorsqu'elles
proviennent de la source...
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J'ai découvert le Cougar en lisant une bande dessinée
de Buck Danny, il y a quelques années. Ses formes rondes, et
surtout son aile en forte flèche m'avaient séduites. Il
resta longtemps en projet et puis un jour, je traçais les plans
pour en faire un modèle à hélice, pour y mettre
un OS 25 FSR. J'ai préféré tester le concept avant
de réaliser une telle construction, par le biais du 1/2 A, formule
économique qui facilite en plus le transport. Le modèle
présenté ici est donc beaucoup plus petit ; il est motorisé
par un Cox Tee Dee 0,8 cc.
Le vrai
Les premiers Cougar furent construits sur une base de fuselage de Panther.
Le but était de tester la nouvelle formule de l'aile en flèche
arrière prononcée, qui devaient améliorer la vitesse
maximale. Ce fut le cas, et d'autres caractéristiques furent
améliorées de pair. Les trois premiers Cougar entrèrent
en service en 1952.
Le Cougar fut ensuite testé sous différentes versions,
y compris sans train d'atterrissage pour gagner du poids, donc améliorer
encore les performances. L'avion était alors allégé
de 33 % et se posait sur une sorte de tapis roulant géant !
Les Cougar furent parmi les premiers jets à être embarqués
sur porte-avions. Certains servirent même comme drône-cible,
puisqu'ils étaient très manœuvrants.
Caractéristiques
Envergure : 77 cm
Longueur : 85 cm
Surface : 15 dm²
Poids : 590 g
Charge alaire : 40 g/dm²
Moteur : Cox Tee Dee 0,8 cc
(voire plus)
Radio : 2 ou 3 voies |
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Le modèle
La version que j'ai choisie est celle qui reprend la forme de l'aile
définitive, bien profonde, ainsi qu'un nez non déformé.
La vue de côté respecte assez bien les formes du vrai.
L'aile a pour sa part été légèrement agrandie,
ainsi que le stabilisateur. L'empennage vertical n'a pas été
modifié (le prototype grandeur a perdu la partie se trouvant
en dessous du stab et a continué ses tests dans cette configuration).
Le moteur, ne pouvant être placé en propulsif, se trouve
dans le nez et incliné pour ne pas trop gâcher la silhouette.
Mon modèle a été prévu pour voler 3 axes,
mais est finalement piloté pour le moment qu'avec ailerons et
profondeur. Il restera certainement ainsi... !
La construction est presque intégralement en balsa et n'est pas
très compliquée si vous avez déjà construit
quelques modèles.
Il n'y a pas de train pour gagner du poids et pour ne pas abîmer
la silhouette. De plus, l'avion est prévu non démontable,
mais cela peut toujours être modifié. Le profil étonnera
certains car il est plus épais au saumon - NACA 2415
- que sur le reste de l'aile : NACA 2412 à la cassure et encore
plus fin au saumon. Le vol est très sain.
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La cellule du modèle réduit
est entièrement réalisée en balsa. |
Aucune difficulté pour construire
ce Cougar, il faut juste un peu de patience. |
Construction
du fuselage
Le fuselage est construit sur tournebroche (bois dur 12x12 bien rectiligne).
Les différents couples sont découpés avec soin
puis enfilés sur le tournebroche. Des baguettes balsa 4x4 viennent
ùaintenir le tout ensemble, en vérifiant l'équerrage
des couples. Choisir la plus tendre pour le dessus, qui forme aussi
le bord d'attaque de la dérive, et la plus dure pour le dessous.
Placer ensuite les différentes pièces formant la base
de la dérive et le support de stab en faisant attention au calage
de ce dernier (0° par rapport à l'axe du fuselage). Poser
à ce moment les tringleries de commande. Les miennes sont réalisées
à l'aide d'une corde à piano 8/10, coulissant dans une
gaine diaètre 2 mm extérieur.
Ensuite commencer le coffrage en partant du haut de la dérive
(balsa 10/10). Tout le reste est coffré en 20/10 léger,
de l'avant à l'arrière. Les planches de balsa facilitent
la construction par rapport à des lattes, ceci en conservant
les formes souhaitées. Ces plaques chevauchent les couples 30/10
sur 1,5 mm. Le balsa peut être humidifié sur sa face extérieure
pour être formé plus facilement.
On peut ensuite s'occuper du support moteur. Je l'ai réalisé
en bois dur 10x10 (voir plan). Il existe aussi un bâti en nylon
dans le commerce, pour Cox Tee Dee, mais très difficile à
trouver. Les écrous sont noyés dans de l'époxy.
Découper alors le balsa au niveau de l'aile. Retirer le tournebroche
et fermer l'arrière par un bloc de balsa tendre. Poncer le tout
avec délicatesse.
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Le fuselage est construit sur un
"tournebroche", une grosse baguette rectiligne qui permet
de placer les couples. Ensuite, des lisses viennent les réunir
en attendant le coffrage en planches fines. |
Le haut de la dérive est
coffré en balsa 10/10. Les gaines de commandes sont mises
en placer. Le coffrage s'effectue tronçon par tronçon
en balsa 20/10 tendre, humidifié sur sa face extérieure. |
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Le fuselage est entièrement
coffré. |
Construction
de l'aile
L'aile est construite à l'envers, extrados sur le chantier. Elle
n'a pas de dièdre. La flèche importante donne de la stabilité.
Les nervures sont biseautées une à une pour épouser
les différentes baguettes. Commencer par les enfiler sur le longeron
central (balsa 10x10), puis sur les longerons principaux (6x6) et fixer
le tout sur le chantier. La baguette 5x5 fermant l'arrière doit
être placée avec précaution pour ne pas éclater
l'arrière des nervures. Cette dernière devra être
en balsa pas trop tendre, car elle recevra les charnières. Le
faux bord d'attaque est découpé dans du balsa 40/10 et
est prolongé jusqu'au chantier pour caler l'aile. Il est ensuite
poncé pour permettre le coffrage de l'intrados (balsa 10x10).
Une fois cette opération terminée, on retourne l'aile
puis on place les barres de torsion, puis coffrage identique à
l'autre face.
Attention au coffrage particulier de l'arrière de l'aile qui
sera maintenue jusqu'à séchage complet, à l'aide
de nombreuses pinces à linge. Le bord d'attaque est collé
après perçage des coffrages, puis les saumons et les ailerons
sont ajoutés et mis en forme.
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L'aile droite
en construction (extrados sur le chantier). Notez les queues de
nervures et le faux bord d'attaque. |
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Les deux demi-ailes sont assemblées
extrados à plat. La partie central est coffrée d'un
seul tenant. |
L'aile est retournée. On
ponce le faux bord d'attaque, les pattes des nervures et on coffre
l'extrados comme l'intrados. |
Ensuite, ponçage
général en arrondissant bien le bord d'attaque. La partie
arrière est alors tronçonnée pour passer à
travers le fuselage, puis recollée une fois l'aile calée
en place. L'aile doit être calée à + 1,5°. Le
stab prisonnier dans son support est collé bien d'équerre.
Vérifier plusieurs fois la position des différents éléments
avant séchage complet.
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Les flancs de fuselage sont ouverts
pour passer l'aile. Le bord de fuite est coupé pour qu'elle
puisse s'y glisser. |
Finition
Le fuselage est marouflé au papier Modelspan épais en
débordant légèrement sur l'aile. Mettre 2 couches
en dessous puis ponçage. Peindre l'intérieur du cockpit
et fixer le pilote et ses accessoires. J'ai taillé le pilote
dans du styro, le siège et les instruments sont en balsa, carton
et matériaux divers.
La bulle provient d'une bouteille de soda et est thermoformée
sur une forme de balsa, tout comme les caches devant les entrées
d'air. Elle est collée à l'époxy + micro-ballon.
L'aile et le stab sont entoilés à l'Oracover puis le fuselage
est peint à la bombe. Les détails sont peints à
la peinture pour maquettes plastique, ou réalisés en lettre
décalcomanies, le tout protégé par un verni.
Attention au poids du modèle. Le mien pesait 250 g avant entoilage
et peinture.
La trappe a été découpée juste avant peinture
pour éviter qu'elle ne se déforme. Les caches des entrées
d'air ont été collés avec du joint d'isolation
transparent. Les redresseurs sur l'aile sont taillés dans des
télécartres mais pourront être en contre-plaqué
10/10. Le réservoir à carburant est réalisée
en tôle soudée, bien calé dans de la mousse.
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Le poste de pilotage est mis en
place. L'aile est entoilée. La trappe sera coupée
verrière collée. |
La bulle est les profilés
devant les entrées d'air ont été thermoformés
sur des formes en balsa. |
Radio
Les servos sont des Futaba/Robbe RS500 (22 g pièce, on fait beaucoup
plus léger maintenant !). celui des ailerons est vissé
sur une platine en contre-plaqué. Les ailerons sont articulés
par des charnières classiques. Le servo de profondeur est fixé
dans l'épaisseur de l'aile. Les deux cordes à piano de
commande (puisque le stab est en flèche) sont soudées
dans une chape. Côté gouverne, les guignols sont raccordés
à des chapes à rotule. L'accu de 250 mAh et le récepteur,
enveloppés dans de la mousse, sont placés de façon
à obtenir un centre de gravité sans plomb. Le volet de
direction est pour l'instant immobilisé au Blenderm. L'antenne
sort de la tuyère, à l'arrière.
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La radio loge à l'aise dans
le fuselage, et la place disponible sera encore plus importante
grâce à la miniaturisation des équipements récents. |
En vol
Sur le terrain, il n'y a qu'à faire le plein pour être
prêt à voler. Pas de piste goudronnée, même
si c'est un jet, mais un terrain herbeux suffit.
Si les débattements sont corrects et le centrage respecté,
pas de problème...
Tenir le modèle devant les entrées d'air et lancer l'hélice.
J'utilise comme carburant le MRC à 10 % de nitro. L'hélice
pour un Cox 0,8 cc est une Graupner 6"x3". Le Tee-Dee n'est
pas capricieux. Lancer l'avion après quelques pas. Bref palier
puis l'on peut commencer à s'amuser. Le modèle n'est pas
très rapide, et surtout n'est pas vicieux, ce que je souhaitais
avant tout. Ce n'est pourtant pas un modèle de début.
La maniabilité permet de voler dans un faible volume. Les ailerons
se sont pas trop vifs mais permettent de passer quand même des
tonneaux moteur calé. Je n'ai pas réussi de décrochage
au moteur. Le vol dos tient en poussant un peu. Le plané est
sain et on peut ralentir le modèle. J'ai fait un test de solidité
le jour des photos... L 'avion m'a fait un truc bizarre (à moins
que ce ne soit moi !) et s'est retrouvé par terre, moteur en
marche. Bilan : une hélice cassée et le réservoir
dessoudé. La cellule n'a pas trop souffert.
Voilà en gros les qualités de l'avion. Je pense la même
chose que Jean-Louis qui a fait les photos ce jour-là : il faudrait
essayer un Cox Médaillon de 1,5 cc, pour avoir un vrai jet entre
les mains (affaire à suivre).
Les formes du modèle changent un peu des habitudes et ressemblent
à quelque chose d'existant. Vous vous ferez plaisir lors de la
construction, et le vol ne posera pas de difficulté !
Débattements
Profondeur : ± 10 mm
Ailerons : ±5 mm |
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Avec
l'évolution des performances du matériel électrique
(moteur, batteries, etc) et la miniaturisation des équipements
radio, il est tout à fait possible de convertir ce petit
Cougar en électrique. Le moteur devra rester dans le nez
de l'avion à cause de la forme particulière de l'arrière
du fuselage. Un cône devra être confectionné,
à moins de prolonger l'arbre moteur de manière à
faire passer l'hélice devant le nez comme c'est le cas
avec cette version thermique. |
1 planche
balsa 30/10
3 planches balsa 20/10
3 planches balsa 10/10
1 planche balsa 40/10
6 baguettes balsa 4x4
2 baguettes balsa 6x6
1 baguette balsa 10x10
1 bord de fuite 25x8
Contre-plaqué 30/10
Bois dur 10x10
Bois dur 12x12 rectiligne |
Couples
Coffrage fuselage, nervues
Coffrage de l'aile et du haut de la dérive
Stab, bords d'attaque, saumons
Longerons fuselage
Longerons principaux
Longeron central
Ailerons
Couple pare-feu
Support moteur
Tournebroche |
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Planche 1, format TIF (1,1 Mo) |
Planche 2, format TIF (1,3 Mo) |
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Planche 1,
format PDF (2,8 Mo) |
Planche 2,
format PDF (3 Mo) |
Planche 1,
format JPG (8,7 Mo) |
Planche 2,
format JPG (10,3 Mo) |