Depuis pas mal de temps, des personnes m’ont
demandé des renseignements sur mes trucs qui volent ! Laurent
m’avait demandé il y a bien longtemps si je voulais faire
un petit descriptif des méthodes de fabrication de mes cerfs-volants
motorisés, maintes fois repoussé plus par négligence
que par mauvaise volonté. L’occasion de reconstruire l’engin
que j’utilise le plus a été un bon point de départ
pour mettre en forme un petit article bien loin du balsa, Dépron,
EPP et autres matériaux plus classiques.
Les infos diffusées
ici vous permettront de réaliser ce Cloud Seeker.
Le pilotage d'effectue avec la dérive intégrée
dans la cellule et le moteur, inclinable pour la profondeur, et
bien sûr la commande des gaz.
J’ai pensé que le plus simple était de vous faire
suivre pas à pas, du dessin au vol, toutes les étapes.
Depuis plus de 20 ans, je suis tombé dans cette discipline qui
n’existait pas, le monde extra des cerfs-volants radiocommandés.
Avec l’aide de mon compère
Raymond, Président du Cerf-Volant Club de Provence, le
point de départ a été lors d’un de
ses passages sur mon lieu de travail avec un train de cerfs-volants
- plusieurs fois le même modèle relié sur
la même ligne. J’en ai profité pour lui en
subtiliser un en lui disant que cela devrait super bien voler
radio commandé. Je vous laisse imaginer les réflexions…
Le modèle par quoi
tout a commencé.
Une quinzaine de jours après, le premier modèle
volait et même plutôt bien. Il a fallu combattre les
réflexes de vieux modéliste pour plonger dans autre
chose et je garde en mémoire la première réflexion
de Raymond, qui pour moi était le plus beau compliment
possible : "Tu as réussi où les précurseurs
se sont arrêtés. C’est le rêve de Cody
que tu as réalisé !"
Le Coud Seeker de
2,50 m tractant une banderole.
L’escadrille des minis : Le micro
25 cm d’envergure et 40 g. Celui-là, son histoire vaut
la peine : équipé avec un récepteur en 41,
je le fait voler derrière l’atelier, monter, balader
et au moment de le faire descendre plus de commande à la
radio et il monte, il monte et disparait dans le ciel intégralement
bleu ! Je l’entends mais pas plus. Perdu ! Je vais à
la maison et dans le doute je prends les jumelles et le cherche
en l’air et miracle je le vois en train de spiraler en descente
! Je part avec le GPS à la main et le retrouve posé
sur le nez au milieu d’un troupeau de moutons ! Le quartz
s’était barré.
Le proto : tellement stable qu’il
a été impossible à motoriser et surtout à
diriger. Il n’a toujours pu voler qu’en ligne droite
malgré bien des efforts pour le faire tourner. Par contre,
en cerf-volant pur, il vole par 100 km/h de vent sans aucun
souci.
Un zeste d'histoire
Samuel Franklin Cody fut, avec
beaucoup d’autres, un de ceux qui ont essayé de transformer
la rêverie du vol en réalité, (ce n’est
pas Buffalo Bill).
Un d’entre eux a été
un visionnaire et un expérimentateur de talent : Lawrence
Hargrave, qui au 19e siècle a jeté les bases du
vol. ctie.monash.edu.au
(Site en anglais mais les dessins
et photos se comprennent facilement).
Le modèle proposé ici, le Cloud Seeker (chercheur de
nuages !) est un modèle basique de cerf-volant caisson avec d’excellentes
qualités de vol et surtout pratiquement totalement indestructible.
Il permet d’expérimenter tout ce qui peut vous passer dans
la tête.
Les dimensions sont faites pour utiliser des longueurs de tube de carbone
standard en 1 mètre de long, diamètre 6 mm, afin de minimiser
les chutes.
Tout le matériel se trouve facilement sur le Net chez des vendeurs
spécialisés. Nous nous servons chez E-Kite
(pub gratuite) pour les tubes carbone et embouts.
Un point important : il faut savoir que le tube carbone est très
abrasif et perfore facilement la toile de spi. Il faut prévoir
des embouts de protection ou simplement tremper le bout du tube dans
de la colle époxy.
Le matériel : toile de spi et tubes de
carbone (ou fibre de verre)
Outillage : Fer à souder pour la découpe
des panneaux, machine à coudre avec soit point droit, soit
zigzag ou multipoint.
Traçage
On commence à
tracer les gabarits sur du carton mince, se sera plus aisé
pour la découpe du tissu.
Découpage
La découpe du tissu de spi se fait
idéalement avec un fer à souder à panne fine
ou une panne spéciale prévue pour couper des cordages
(pas obligatoire).
L’ordre de l’ensemble
des morceaux disposés afin de minimiser les pertes.
Fabrication
des ourlets
Pose de l’adhésif
double face pour constituer les ourlets.
Coutures
des ourlets
Couture des ourlets au point : multi point
que nous utilisons pour sa résistance à la différence
du zigzag qui risque de resserrer le tissu, non obligatoire. Le
point droit convient aussi parfaitement.
Montage des
panneaux
Montage des différents
panneaux avec l’adhésif.
Regroupement
des panneaux
Couture au point droit
des différents panneaux.
Fermetures
des fourreaux
Confection et couture
des fermetures des fourreaux.
Couture des élastiques
avec les embouts pour assurer la tension du tissu.
Une alternative aux connecteurs
du commerce : durit essence percée pour l'élastique,
ça marche nickel et coût proche de 0 €! Le
montage de fermeture des fourreaux longitudinaux bas peut être
modifié par ce type là qui encaisse mieux les
posés durs !
Le cerf-volant fini (premier modèle)
Plans, patrons
et assemblages
A ce stade de fabrication, le Cloud Seeker peut être utilisé
comme un cerf-volant pur en installant une pâte d’oie en
fil sur les repères noté centre de gravité (le
rond divisé en quartiers noirs et blancs) sur l'illustration
et une ligne.
Plan de découpe des panneaux, il faut noter
que les cotés marqués X ne sont pas droits mais doivent
avoir une légère découpe arrondie afin de répartir
au mieux la tension du tissu : environ 1 cm de creux.
Positionnement des différents
panneaux sur la toile de spi pour minimiser les pertes.
Schéma de montage du cerf-volant.
Assemblage des panneaux.
Fourreau rapporté
Montage du fourreau avec l’adhésif
double face.
Couture à 6 mm du bord.
Deux types de fourreaux : pour couture à plat
largeur entre 25 et 30 mm, pour une couture en ourlet : 40 mm
pour des longerons de diamètre 5 mm.
Deux autres protos.
A droite, un Père Noël et ses rennes. Comme quoi,
on peut extrapoler du Cloud Seeker, qui a volé avec les
bestioles qui courraient... mais comme l’engin était
trop petit, on ne les voyaient pas !
Motorisations
et gouvernes
Une fois que la cellule est terminée, son
poids devrait approcher les 450 g en fonction du grammage du tissu
qui peut aller du simple au double et du diamètre des longerons
tant longitudinaux que des croix.
Le poids total reste très raisonnable en dessous des 800 g !
Il serait possible de gagner encore du poids en diminuant les
échantillonnages des tubes carbone, motorisation moins
puissante, etc.
Pour le mien, comme je souhaitais m’en servir pour de multiples
activités, j’ai choisi de l’équiper
avec du matériel qui me donnait une large gamme de puissance
et d’autonomie au dépend du poids total qui dépasse
le kilogramme.
Le moteur est positionné sur la croix carbone
avant en mode propulsif ; cela participe au centrage et offre une protection
à l’hélice.
Malgré le poids total, la charge alaire reste très raisonnable.
Dans mon cas, elle avoisine 14 g/dm² puisque la surface du cerf-volant
est de l’ordre de 88 dm².
Version musclée :
Moteur Hobby King 4240 - 800 kV
Hélice APC 14x7
Contrôleur D Lux 32 A avec Bec
Accus Li-Po 3S 4000 mAh
Version légère :
Moteur Hobby King 2830 – 1100 kV
Hélice carbone 10x5
Contrôleur 15 ou 20 A Bec
Accu Li-Po 2 ou 3S 1000 mAh ou 500 mAh
Pour une hypothèse
de vol indoor par exemple, on peut tout revoir avec une baisse
importante du poids.
Pour la fabrication du support moteur, plusieurs possibilités
(liste non exhaustive) et surtout laisser libre cours à son imagination...
A ce moment, il faut connaitre une chose très importante sur
le vol du cerf-volant motorisé : c’est sa totale indifférence
à l’action des gouvernes de profondeur aérodynamiques,
qu’elles soient positionnées en arrière ou en canard
avant du moteur. Sur un ordre à piquer ou à cabrer il
va commencer à réagir mais rapidement va revenir dans
sa position d’équilibre même avec un maintien de
la commande !
Après un nombre important d’essais tous infructueux, la
seule solution efficace trouvée fut celle de la poussée
vectorielle du moteur ! Très efficace sur mon modèle qui
permet des figures excessives comme des décollages et montées
verticales sans fin même avec une banderole de 5 m de long.
A ce stade, un autre point important en ce qui concerne son comportement
en vol : comme la portance dépend uniquement de son assiette
de vol il ne peut pas être réglé comme un planeur
ou avion car si en vol son incidence devient nulle = plus de portance
= direction la planète !
La batterie est placée
vers l'avant, à proximité du moteur. Question de
centrage.
Il est apparu qu’il fallait que le cerf-volant se cabre systématiquement
quand il ralentit !
Sans cela les vols deviennent plus aléatoires et c’est
une règle que j’applique pour tous mes engins volants de
ce type ou cycliste, triporteur compris.
La poussée vectorielle du moteur permet aussi de régler
finement cette assiette de vol en fonction soit des conditions météo,
vent par exemple soit du type de vol en indoor, etc.
C’est là que ce situe la différence fondamentale
entre son réglage, celui d’un planeur, d’un avion
ou d’un cerf volant pur !
Réglage
du moteur et du volet de direction
Après les premiers lancés main pour régler son
comportement en plané comme vue au-dessus arrive le réglage
du volet de direction et surtout du moteur.
Latéralement, quelques degrés juste pour combattre le
couple de l’hélice, ça tout le monde connaît.
Par contre, pour le piqueur, il y a une astuce, d’abord calé
à 0 pour voir le comportement du cerf-volant à faible
vitesse et ensuite lui donner soit du cabreur soit du piqueur en fonction
de son comportement en l’air !
Angle piqueur
et anticouple (pour rappel, le moteur est monté en propulsif).
S’il grimpe comme un malade rajouter progressivement de l’angle
piqueur, c’est-à-dire moteur qui pousse vers le haut et
s’il à tendance à descendre, faire l’inverse
!
C’est simplement fait en rajoutant des rondelles sous le support
moteur. Le mystère de ces trucs-là, c’est que deux
cerfs-volants identiques peuvent avoir un comportement totalement inverse
au moteur, même en ayant respecté le centrage ; je n’ai
jamais compris pourquoi.
Par contre là est le principal intérêt du moteur
orientable qui permet un réglage fin de l’assiette de vol.
Sans être indispensable c’est un confort supplémentaire.
Support moteur
J’emploi
du plastique POM (Céloron, Ertalon, Ertacetal, etc.) en
barres ou en plaques qu’on peut se procurer chez Otelo (pub
gratuite) ou ailleurs mais ce n’est pas indispensable.
Du rond de bois dur,
frêne par exemple convient très bien, passé
au tour mais encore une fois cela n’est pas indispensable.
Depuis longtemps
j’utilise des chapes à boules soit métalliques
(Conrad) soit plastique pour avoir une articulation fiable et
sans jeu.
De nouveau, ce ne sont que des pistes personnelles qui marchent depuis
des années mais là encore l’imagination devrait
faire le reste.
Tourelle-cardan
compacte
Mise à jour :
Je suis enfin arrivé à me fabriquer la tourelle
la plus compacte possible pour la mettre sur le Cloud Seeker que
je suis en train de fabriquer.
Depuis longtemps je pensais coupler la gouverne aérodynamique
de direction avec une poussée vectorielle du moteur histoire
de combattre l'effet de dérive des grandes banderoles,
comme celle Jivaro.models.org !
Je ne voulais
pas tomber dans "l'usine à gaz" façon
tourelles de chez Vector Kite.
Je suis parti d'un petit cardan de clef à douilles
Facom et hop ! Malheureusement, ça vibre trop.
Obligé de refaire une tourelle ce matin,
les cardans du commerce pour les clefs à douilles ont
trop de jeu ! J’en ai refait un en Celoron et métal
stub. Là, c’est nickel.
Vectoriel et gouverne aérodynamique.
Gouvernes
Pour la gouverne de direction, différents choix sont possibles
(non exhaustif), la base de départ est la même que celle
du support moteur. Positionnée au centre de la croix en carbone
arrière, sa taille est juste limitée par la hauteur du
caisson, la plus grande possible semble un bon choix pour favoriser
les évolutions non conventionnelles.
Depuis de début,
j’utilise les servos moteurs « à l’envers
», c’est-à-dire que le palonnier est fixe.
C’est le corps du servo qui pivote ; pas de tringlerie de
commande, une action directe.
Sur certains modèles, le corps du servo est
emprisonné entre deux surfaces qui fonctionnent comme des
volets à fente avec un excellent rendement.
A l’opposé du palonnier est fixé le même
(libre) par une vis ou boulon sur le fond du servo et les deux palonniers
sont raccordés par deux vis sur le support en POM (ou bois).
Servo robotique Hitec
HSR-8498HB
Pour cet usage j’ai trouvé que les servos utilisés
en robotique convenaient parfaitement pour des volets de grande taille
car leur conception intègre directement le palonnier commandé
et le libre en opposition, c’est en général du matos
costaud (et pas cher).
Autrement
la solution est très classique : articulation sur le support
en POM, ou bois dur et installation du servo en avant avec tringlerie,
l’avantage de cette formule, c’est qu’elle permet
de régler finement la course du volet en jouant sur le
différentiel de taille entre le palonnier du servo et celui
du volet.
Fabrication d'une banderole
Le Cloud Seeker
tracte ici une banderole de 4 m de long, prolongée
par un ruban replisé de 10 m de long !
Après
impression des lettres au format souhaité, remontage
du pochoir.
Découpe du tissu
de spi de la couleur du fond
Dépose
du spi couleur des lettres tenu par de l’adhésif
de peinture
Positionnement du pochoir sur le spi tenu
par de l’adhésif de peinture
Couture en
suivant le pourtour des lettres.
Le papier sert comme gabarit
de couture.
On retire
le papier.
Avec des ciseaux bien affutés on découpe
les lettres en restant à environ 3 mm de la couture
Voilà
le résultat.
Pose
d’un fourreau rapporté avec tube carbone
et élastiques pour la tension du tissu.
Un
servo supplémentaire est ajouté devant la
dérive. Il retient la banderole et peut la libérer.
Sympa, le
coup de pub pour le site. Merci Patrick !
Ca
grimpe à la verticale.
Le largage de la banderole est bien pratique dans certaines
conditions, histoire de ne pas tout mettre par terre.
Pour terminer, l’avantage indéniable de ces cerfs-volants
motorisés, c’est leur coté utilisation non conventionnelle,
surtout qu’ils sont pratiquement indestructibles, ce qui permet
de tester et essayer toutes les idées qu’elles soient déjà
bien utilisées ou complètement farfelues !
Par exemple direction par moteur brushless positionné en travers
avec un contrôleur de bateau avant/arrière, cerf-volant
complètement cubique sans référence ni de haut/bas
ni de couleur ! Ou la direction devient la profondeur et réciproquement
en fonction de sa position en vol ! Extra pour se mélanger les
pouces sur les commandes et quand la situation devient intenable, couper
le moteur et le laisser tomber ou il veut… puis recommencer !
(je recommande)
C’est
là dedans que sont venues les idées et la réalisation
du Triporteur et du Cycliste mais ça c’est une autre
histoire…
Un autre utilisateur...
Patrick m'a très gentiment
proposé d'essayer son Cloud Seeker.
Depuis le temps que je vois voler
ses scultpures insolites en tubes et toiles
sans avoir pris le temps de m'y mettre à mon tour, j'ai
accepté avec grand plaisir de piloter celui-ci et je
n'ai pas regretté un instant.
Bien sûr, il a fallu réfléchir
un tout petit peu pour assembler les quelques morceaux de l'appareil
démonté. Les tubes qui se croisent dans les supports
moteur et dérive sont inhabituels, le moteur qui s'incline
aussi. On se pose des questions sur les débattements,
le centrage... Comment cela va-t'il réagir en fonction
de l'inclinaison du moteur ?
Et sur le terrain, on s'en pose encore
en se demandant comment on va le lancer, comment ça va
répondre ? Est-ce que ça va atterrir entier ?
Et surtout, pas à des kilomètres du pilote, emporté
par le vent...
Finalement, dès les premières
secondes, on est rassuré. Déjà parce que
c'est hyper stable. Ensuite, parce que la puissance ne manque
pas, même lorsqu'il y a du vent. Et avec la charge alaire
ridicule, il n'y a aucun risque de casse.
Bien sûr, il y a un peu d'inertie, il faut légèrement
anticiper, surtout pour contrer, mais on se prend tout de suite
au jeu et le Cloud Seeker apparait finalement très précis.
Pour
le lancer, une méthode consiste à l'attraper
par une pointe à l'avant et à le pousser
légèrement vers le haut. Avec la puissante
motorisation, il prend tout de suite sa ligne de vol.
Très peu chargé, bien motorisé,
le Cloud Seeker s'avère très maniable,
agréable à piloter. Bien sûr, on
ressent un peu d'inertie et il faut parfois anticiper
mais on arrive à le guider précisément
où on le souhaite.
Avec la banderole attachée, c'est vraiment
un modèle imposant dans le ciel. Et très
amusant quand on la largue en vol, mais pas de trop
haut quand même...
Pourtant, un fois replié, il sait se faire très
discrêt dans le coffre. Pas plus encombrant que
le parasol, donc parfait pour emporter à la plage.
Pour
l'atterrissage, rien de particulier. Il se freine suffisament
pour atterrir quasiment à l'arrêt avec un
filet de gaz (si on n'a pas totalement vidé la
batterie... car la consommation est assez importante).
Mais c'est également très précis
et il est facile de l'attraper à la main.
Essais concluants en suivant les instructions
du concepteur.
Ca fonctionne parfaitement. Merci et bravo Patrick,
j'adore !
Bon, finalement, il m'en faut un.
Laurent Berlivet (Juillet 2020)
Un Cloud Seeker dans
le ciel de Belgique
(8 novembre 2020)
La machine à coudre a été
sortie, en applicant les conseils de Patrick.
Ci-dessous, le "planeur" terminé, pas
encore équipé.
Début novembre, une belle journée
sans trop de vent et donc les premiers essais de la chose.
Premier lancé, moteur à
fond. Cela monte très vite, presque tout droit. Mais
dès que j'essaie de lui faire faire quelque chose, il
fait n'importe quoi, mais pas ce que je lui demande. Beaucoup
de cabrioles dans tous les sens, et il s'éloigne dans
le vent. Je ralentis un peu le moteur ... les cabrioles continuent,
mais un peu plus calmement. Mais je suis loin, je ne vois pas
du tout dans quelle position il est, ni dans quel sens il va.
Heureusement un petit camarade à côté de
moi, me de dit quand il revient vers nous, et j'essaie de garder
cette position.
Finalement en faisant des "huit"
face au vent, moteur presque au ralentit, je maîtrise
un peu la chose.
Rien à voir avec le pilotage d'un avion "normal".
Mais finalement je suis parvenu à pouvoir l'amener plus
ou moins où je voulais.
Les quelques conclusions de cette journée
:
- Le moteur est beaucoup trop puissant.
- La "profondeur" ne réagis pas en fonction
de la vitesse du cerf-volant, mais du régime moteur.
- Parfois, il fait des choses incompréhensibles (pour
moi).
- Parfois il refuse de virer dans un sens.
- Avancer un peu le centre de gravité le calme un peu
(ça c'est plus ou moins logique).
- Cela vole très lentement, et sans doute encore plus
avec un moteur plus léger et un accu aussi plus léger
(je volais avec des 2,2 Ah et je mettrai des 1,3 Ah).
- En jouant sur les gaz, moteur vers le bas, on arrive presque
à se poser sans vitesse.
Finalement, je suis très proche
des commentaires de Laurent.
Prochaines impressions à la prochaine
belle journée sans vent, sans doute pas tout de suite
!
Une journée froide mais sans vent,
et me voila au terrain avec le Cloud Seeker et son moteur orientable
dans les deux plans.
Rien qu'avec le moteur incliné
à droite ou à gauche, il tourne lentement. Si
on insiste avec plus d'angle, il plonge et il faut largement
compenser à la profondeur. Et tant que le dosage exact
des actions n'est pas "dans les pouces" cela donne
des grimaces bizarres.
Mais si on rajoute de la dérive,
il faut donner moins de virage moteur, et le virage est plus
beau.
Fainéant, je rajoute un petit mixage
"ailerons donne dérive". Une fois ce mixage
bien dosé on peut faire de beaux virages sans toucher
le stick de gauche.
Et si on veut virer plus serré
"à plat, style indoor" il suffit de mettre
un peu de dérive en plus.
Pas de vent du tout, et une bonne maîtrise
du virage et on peut maintenant le placer exactement où
on veut dans le ciel.
Autre chose, plutôt que de devoir le
lancer à une main ou de monopoliser un copain,
j'ai adopté le décollage type... fusée
!