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Moi, Sylvain F, modéliste anonyme, j'ai mis en pratique cette
méthode.
Avec succès, aurais-je pu préciser !
En parcourant le site des Jivaros, comme je le fais régulièrement,
j'avais mentalement indexé l'article de Laurent sur les charnières me
promettant de le mettre en pratique dès que possible, pour voir !
L'occasion s'est présentée quand j'ai récupéré un Monoplan Parasol
(un truc carré, a dit Laurent !) assez gros (2,40 m d'envergure) dont
les empennages avaient dû souffrir du dernier cheval de bois du pilote.
Ni une, ni deux, je lance la procédure !
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Qui dit charnières dit plan fixe et volet
mobile
Première étape, donc, construction du plan fixe et du volet mobile
de la dérive. Les dimensions sont celles de l'ancienne dérive,
adaptées c'est-à-dire agrandies un poil.
La méthode de construction : âme centrale en dépron 60/10, coffrage
en balsa 20/10, collé à la colle aliphatique (moins lourde que
la colle blanche sur les grandes surfaces. Merci Christian Chauzit
!). Tout autour une baguette de balsa carré de 100/10. L'âme aurait
pu être évidée mais comme je prévois de mettre un Titan 62 à la
place du MVVS 40 j'ai besoin de poids à l'arrière. J'insère, sur
le volet mobile, un petit bloc de bois dur pour accueillir la
roulette de direction. Sur la photo, on peut voir aussi un trait
de scie horizontal que j'ai fait pour pouvoir positionner le guignol
une fois l'entoilage réalisé. |
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Entoilage à l'Oracover
Laurent à dit : un entoilage de qualité; donc Oracover. Je complique
en décidant de reproduire le damier. Les carrés blancs font 50
mm de côté et sont aussi tirés d'un rouleau d'Oracover. |
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Préparation à la réalisation des charnières
Je me suis dit : Je veux aller vite, donc je
prends plus de temps dans la préparation. Penser avant permet
d'exécuter plus vite. Dans mon cas ça veut dire quoi ?
- Rassembler les Outils
- Lire la doc de Laurent
- La relire, oui, c'est important
- Prévoir les adaptations nécessaires (ici le damier avec ses
deux couleurs)
- Insiprer… Banzaï ! |
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Dimension de charnières
Les carrés du damier font 50 mm de côté, j'ai cinq carrés sur
la hauteur du volet mobile, je prévois donc deux charnières par
carré. Je fixe arbitrairement la largeur de la charnière à 20
mm qui est accessoirement la largeur de mon réglet métallique,
ça va beaucoup simplifier la découpe. Je décide aussi que sur
chaque partie (fixe et mobile) la charnière sera collée sur 30
mm.
Enfin je fixe la largeur du chevauchement à 10 mm (épaisseur du
plan fixe).
Je dessine donc sur un papier une bande de charnière avec toutes
ces informations Comme il y a trois carrés blancs il me faudra
6 moitiés de charnière blanches et donc 14 moitiés de charnière
rouges (14 = 6 moitiés blanches et 8 moitiés rouges pour constituer
les 4 autres charnières rouges… pour les deux carrés rouges). |
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Réalisation des bandes initiales
Là c'est simple, compte tenu que la largeur d'une charnière
est de 20 mm. Pour la bande blanche on a donc 120 mm de long
et 40 mm de large, pour les rouges une de même dimension (120
x 40) et deux bandes de 160 x 40.
Le résultat est pratiquement identique à la photo ci-contre.
Par précaution j'ai tiré, au crayon, sur le côté collant, un
trait vertical à 10 mm pour identifier la zone de collage des
deux bandelettes.
Il faut maintenant passer à l'assemblage des deux parties.
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Assemblage des deux parties
Je me suis servi pour m'aider d'une chute d'un montant d'une bibliothèque
en pin, telle que nous la trouvons chez un célèbre fabriquant
de meuble en kit suédois à l'enseigne jaune sur fond bleu. Ces
montants comportent un biseau (chanfrein, disent les menuisiers)
qui permet d'éloigner le bout de charnière que l'on ne veut pas
coller à la panne du fer qui ne demande qu'à aller se mettre là
où on n'a pas besoin d'elle. Au besoin on fait passer la partie
rouge sous la pièce en bois ce qui dégage la bande de 10 mm pour
une jointure parfaite. A noter que, pour mon fer, le thermostat
est positionné en dessous de "soie" c'est-à-dire pas
à fond du tout. Bon, c'est plus simple qu'il n'y parait. Et, bizarrement,
à partir de ce moment-là on commence à penser que l'opération
pourrait être un succès. |
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Découpage des charnières
Rasséréné par ce constat, il faut découper maintenant les charnières
avec le réglet et une lame de rasoir. Là, trop facile. On obtient
donc nos 10 charnières dont 6 sont mi-blanches, mi-rouges et 4
sont entièrement rouge. |
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Mise en place sur la partie fixe
Là encore, très facile.
Ne pas oublier de mettre une charnière par face. J'ai choisi
de ne pas mettre mes charnières jointives. Vous noterez que
les charnières sur le blanc sont quasi invisibles. Oui, bon
la photo est petite mais promis, ca se voit pas. |
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Mise en place sur la partie mobile
On a fait tout ce boulot pour cet instant ! Comme je suis maladroit
de mes deux mains, j'ai bloqué la partie fixe entre deux batteries
de façon à pouvoir plaquer et maintenir le volet mobile contre
la jointure et pouvoir ainsi tirer sur les demi-charnières. Le
collage est alors super simple. Un coup de fer et hop !
Il reste alors à donner un petit coup de fer sur la tranche
pour que ce soit nickel. |
Conclusion
C'est trop cool ! L'articulation du volet est vraiment douce. Elle est
invisible et semble particulièrement robuste.
Aller, ce soir je m'attaque au volet mobile de profondeur, qui est construit
sur le même principe.
Sylvain F.
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