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Tout évolue, tout change et le chariot a
repris du service, ce coup-ci avec un Thermik XXXL. Par rapport à
l’Alpina 5001, même poids, même envergure (5M, 7,2
kg), mais le petit dernier est plus puissant avec son Hacker réducté
qui le monte quasi verticale. Aussi les limites du charriot se font
fait plus clairement voir. Avec l’Alpina, la roue arrière
se soulevait au moment où le planeur prenait l’air, maintenant,
il vient carrément heurté le stab du Valenta. Pas bon
du tout. Ceci est dû au fait que le centre de gravité
du planeur est placé trop sur l’avant du charriot, et
comme le charriot est assez léger de l’arrière,
il a tendance à basculer sur l’avant quand les ailes
ne reposent plus assez sur l’assise. Le résultat est très probant. Le charriot
reste plaqué au sol même à la fin du roulage et
le planeur prend tout aussi bien son envol, car le principe d’incidence
positive de l’assise est conservé. Quand le planeur est
près à décoller, il quitte le sol tout seul.
Je rappelle que les dimensions du charriot dépendent de votre planeur, principalement de la garde au sol de votre hélice (ici une 20''x13', il faut de la hauteur !) et de la largeur du fuso (mon charriot est trop étroit pour mon Crystal de 5 m. snif…). Garder lui de l’incidence (pour que le nez du planeur soit un peu orienté vers le haut), placer correctement les équerres de bord d'attaque pour que le planeur soit bien dans l’axe de la piste et aussi empêcher les roues droites et gauches de pouvoir tourner à des vitesses différentes (comme expliqué). Alors le charriot roulera droit, le planeur décollera de lui même en sécurité. Pour la petite histoire, avec un 4 m sous motorisé, le charriot a gardé son cap sur la longueur totale de la piste, prouvant ainsi que le principe de « bloquage de différentiel » est efficace pour rouler droit, sans chercher d’artifices compliqués et aléatoires.
Présentation : Pierre Alban La démocratisation du matériel électrique et surtout les progrès stupéfiants faits avec les lipos et les brushless donnent maintenant toutes possibilités pour motoriser une grande plume. Pour le poids du lest et des deux gros accus de réception, on peut motoriser un planeur avec une augmentation de poids nulle, ou négligeable. Le problème restant la mise en œuvre en
plaine, pourtant c'est justement en plaine que réside l'intérêt
d'une grande envergure. Pour cela, décoller du sol, en totale autonomie
et en toute sécurité est l'idéal.
Bref, c'est la liberté totale, pas de stress, la possibilité de voler seul avec une grande plume, toute un après-midi si ça vous chante. J'avais déjà fait un chariot pour un
4 m., il y a bien longtemps, dont j'avais d'ailleurs parlé dans
Modèle Mag en... 1995 ! A l'époque, je ne tournais pas
des hélices comme maintenant, et quand j'ai voulu poser mon Alpina
5001 sur le chariot, l'hélice 20"x12" (en pouces !)
était juste deux fois trop grande ! Tout le matos vient du "roi merlin", pour environ 50 €. Je ne vais pas vous décrire le machin dans le
détail ni vous faire un plan, avec les photos et quelques principes,
vous ferez le votre à votre mesure.
Inutile de prévoir un système de direction,
la seule chose qu'on lui demande c'est de rouler droit. Et pour ce faire
j'ai utiliser 2 principes : Par contre, la roue arrière est plus petite pour donner de l'incidence. De plus, j'ai fait les supports avant 1,5 cm plus haut que ceux de l'arrière, toujours pour donner de l'incidence. Ainsi le planeur se met tout seul sur sa ligne de vol en s'appuyant sur ses bords d'attaque, puis il décolle seul, sa vitesse de vol atteinte. On voit sur la photo la roue arrière se soulever.
A cet instant, le planeur est déjà en vol (il ne risque
donc pas de "tomber") et il va se libérer du chariot
qu'il ne pousse plus que par les bords d'attaque (c'est pour ça
que la roue arrière se soulève). Il ne faut pas obligatoirement
chercher à combattre ce phénomène, car en fait
le chariot s'escamote tout seul en libérant ainsi le planeur
pour accélérer d'autant mieux. Sur les profilés en équerre qui retiennent le planeur par les bords d'attaque, j'ai mis de la mousse (comme sur les supports d'aile) et j'ai gainé le tout avec de la grosse gaine thermo transparente, ce qui permet aux bords d'attaque de bien glisser dessus et de ne pas emmener le chariot, ça ferait mauvais effet ! Pour la petite histoire, c'est la seconde version de
ce chariot, la 1e était un peu plus chiadée, mais elle
était trop basse, malgré la marge que j'avais prise. J'ai
été obligé de réhausser le tout de façon
très conséquente car au départ j'avais mesuré
la taille de la pale, plus une marge de 6 cm, pour établir la
hauteur de mon chariot... Ce chariot change ma vie de modéliste et du
coup je motorise petit à petit mon escadrille, car au moins ça
vole quand je veux (peux). PS : Je sais que l'on me demandera, alors mon 5001
est motorisé par un Cyclon Elite 24 (qui ne se fait plus) avec
un lipo 6S 4.500 mAh et une 20"x12" qui va bientôt
être changée par une 22"x12,5". J'ai une autonomie
plus que suffisante car je n'ai jamais atterri avec moins de 60% restant
dans le lipo. Un grand merci à Jean Pierre Hubat pour les photos en vol et un clin d'œil à Mika, mon complice et ami. Contacter l'auteur : pierre@jivaro-models.org |
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