Cette aile volante nommée Birdy flying wing est fabriquée
par Decker Planes, une petite structure artisanale en Allemagne. Sous
ces formes simplistes, elle rappelle la Mini-Corback et la Snow Boot
d’une autre époque qui ont fait le bonheur de nombreux
modélistes. Son originalité ne provient pas de sa forme
rectangulaire, ni de son profil autostable, mais de son aptitude à
se transformer d’une version planeur pur en un avion propulsé
par un moteur électrique en un clin d’œil.
La Birdy est une petite
aile volante droite à construire à partir d'un kit
découpé au laser.
En un clin d'oeil, on
remplace le croupion pour passer de la version motorisée
pour la plaine à la version planeur pur pour la pente.
La charge alaire réduite
même en version électrique en fait un parkflyer amusant.
Maniable, elle se remue
dans tous les sens, même en vol dos.
Caractéristiques
Nom : Birdy Flying Wing
Fabricant : Decker Planes
Envergure : 100 cm
Surface : 22,5 dm²
Profil : Autostable
Poids : 330 g
Charge alaire : 14,7 g/dm²
Equipements
Servos : 2x ePower 6 g
Récepteur : 4 voies AR400 Spektrum
Contrôleur : 10-12 A
Moteur : Roxxy 2216-25
Hélice : GWS 7''x3.5''
Batterie : 2S 800 mAh ou 3S 650 mAh
Prix indicatif : 49 €
Le
kit
La boîte de petite taille renferme du balsa, des baguettes de
pin, du contre-plaqué et tout l’accastillage nécessaire
au montage de l’aile (à noter au passage que la vis nylon
M3 livrée dans le kit est courte, il faut prévoir le changement
pour un modèle plus long). Toutes les pièces sont découpées
au laser, ce qui rend le montage très simple puisqu'elles s’ajustent
très bien.
La petite boîte voyage sans
histoire par la poste.
La notice est imprimmée
en couleurs.
Un fagot de bois soigneusement découpé
pour que la construction soit agréable, même pour
ceux qui n'ont jamais osé se lancer dans la structure.
Une notice est livrée en allemand avec images couleurs pour
un montage pas à pas. Par contre, comme toujours il n’y
a pas de traduction en français. Mais cela n’est pas gênant
pour le montage. Le plan est au format A4.
Montage
du fuselage
Tous les collages ont été faits à la cyano pour
ne pas prendre trop de poids, afin de ne pas influencer sur le centrage
qui se trouve très en avant vers le bord d’attaque.
Montage rapide du fuselage. Les 2 flancs balsa sont doublés en
contre-plaqué puis collés autour des couples. Après
collage, fixation du coffrage inférieur et supérieur.
Le bloc constituant le nez est formé en empilage de pièces
de balsa mises en forme lors du ponçage général.
Les flancs partiellement
doublés sont pincés autour de quelques couples et
platines.
A l'arrière,
le support moteur est amovible.
La fixation est assurée
avec des aimants. Des tétons servent pour le centrage.
La cloison moteur est
tenue par les baguettes d'angle.
Le tout est profilé
au mieux autour du couple.
Pour la version planeur,
c'est un bloc de balsa profilé constitué d'un assemblage
de planches qui ferme l'arrière.
Les deux blocs sont
interchangeables, sans avoir besoin du moindre outil.
L'astucieux support-moteur en contre-plaqué est amovible, permettant
de le remplacer par une ogive profilée en version planeur. Ceux-ci
sont maintenus par des aimants et des petits tétons de guidage.
Une petite trappe est prévue d’origine à l’avant
du fuselage pour avoir accès à l’accu et au récepteur.
Dérive
Collage des 3 pièces de balsa entre elles et c’est tout
!
Attention, si vous utilisez la motorisation et l’hélice
préconisée comme moi : j’avais mesuré entre
le haut de dérive et l’hélice, l’écart
est d’à peine 2 mm. De quoi charcuter la dérive
quand le moteur est en route. Pour éviter d’en arriver
là, j’ai recoupée au moins 10 mm du bord de
fuite à partir du haut de la dérive.
La dérive est
un assemblage de planchettes.
Ne pas coller la dérive sur l’aile, elle est prévue
démontable comme mentionné dans la notice !
Construction
de l'aile
Assembler le coffrage inférieur, coller les longerons sur celui-ci.
Contrecoller et monter les nervures centrales en contre-plaqué
et les autres en balsa sur l’âme centrale gauche et droite.
Coller le tout sur les longerons inférieurs. Coller les longerons
supérieurs puis coller le coffrage supérieur. Il reste
alors à placer les chapeaux de nervures dessus et dessous.
Les longerons sont collés
sur les coffrages d'intrados.
Les nervures sont posées
par dessus.
L'écartement des nervures
est déterminé par les encoches présentes
dans l'âme verticale.
Attention avant de coffrer la partie où se trouve le servo,
vous devrez fixer celui-ci. Donc veuillez à régler le
neutre de vos servos avant montage car après ils ne seront plus
accessibles !
Il faut poncer les bords de fuite et pratiquer un chanfrein pour l’articulation.
Pour les commandes, elles sont inspirées des avions indoor, à
base de tiges en carbone et de gaine thermorétractable.
Les servos sont intégrés
lors du montage. Ils doivent impérativement être
mis au neutre avant cette étape.
Des petites cales viennent
réhausser le coffrage d'intrados à l'avant des nervures
durant le séchage.
Poses des coffrages
au bord de fuite, puis au bord d'attaque.
On termine avec les
chapeaux de nervures.
L'hélice risquait
de venir mordre la dérive. Cette dernière a donc
été légèrement amputée avant
entoilage.
De nombreux trous ont
été réalisés sur l'arrière
afin de limiter le lest dans le nez du fuselage.
L'opération demande
un certain temps mais permettra de gagner de précieux grammes
à l'avant.
Radio
et motorisation
Pour l’équipement radio, rien de bien onéreux,
on retrouve du matos utilisable sur les avions indoor.
- 2 servos de 6 g ePower
- 1 récepteur 4 voies de petite taille AR400 Spektrum
- 1 contrôleur 10-12 A
- Pour le moteur, j’ai utilisé celui préconisé
par le fabriquant : le Roxxy 2216-25 qui entraîne une hélice
GWS 7''x3.5''. C’est un moteur brushless de chez Robbe qui pèse
19 g.
Les servos sont totalement
intégrés dans l'épaisseur du profil et ne
seront plus accessibles.
J’ai fait d’autres essais avec d’autres moteurs un
peu plus lourds, 22 g à 24 g mais je vais en parler un peu plus
loin.
On collera a l’époxy les prises PK mâle 2 mm du
moteur au couple et idem pour les prises PK 2 mm femelle du contrôleur
dans le fuselage.
Pour les accus, j’ai fait des essais avec des 2S 800 mAh et des
3S 650 mAh. Mais mon choix se porte sur les 3S qui procurent au moteur
plus de puissance.
Les gignols sont en contre-plaqué.
Une petite pièce est glissée sur l'extrémité
de la corde à piano coudée.
L'ensemble est recouvert
d'un morceau de gaine thermo.
Avant que la gaine soit
totalement refroidie, un coup de pince délicat permet de
bien marquer l'articulation.
L'emplacement des guignols
est déterminé dans l'axe du palonnier.
La commande est pliée
à 90° au droit du palonnier.
Entoilage
Pour la décoration de l’aile, je me suis inspiré
de l’univers Disney et Pixar que j’affectionne et je suis
parti sur le dessin animé de Toys Story. Plus précisément,
le personnage Buzz l’Eclair. J'ai donc utilisé de l'Oralight
violet transparent, de l'Oracover vert royal, du blanc et du rouge vif.
Pour les autocollants j’ai trouvé mon bonheur sur le net
et j’ai utilisé du papier autocollant et une imprimante
laser.
Pour le fun, j'ai renommé le modèle Buzz Flying Wing
Le verrouillage de la
commande sur le palonnier est assuré par une petite pièce
en plastique bien pratique.
Les prises PK se raccordent
dès que le couple est glissé à sa place.
A l'avant, une trappe
permet d'accéder à la batterie, et au lest pour
le centrage.
La place dans le nez
est comptée, il faut bien choisir son pack d'accus, surtout
si c'est comporte 3 éléments.
Même
la dérive est prévue démontable. Ca évitera
de la casser pendant le transport.
L'aile est tenue sur
le fuselage par une seule vis. Un téton à l'arrière
évite la rotation.
Centrage
Le problème que j’ai eu en essayant ces moteurs, c’est
le centrage !
C’est le problème pour centrer une aile volante droite
dotée d'un moteur en propulsif et d’un fuselage court.
Si vous mettez un moteur plus lourd, vous serez obligé de plomber
plus l’avant.
Pour alléger l'arrière, j’ai dû évider
la dérive et les élevons, ce qui m’a permis de gagner
8 g, ce qui n'est pas mal !
Pour l’entoilage, il faut privilégier de l’Oralight.
Avec tout ça j’ai quand même mis du plomb à
l’avant du fuselage.
Réglages
Pour les réglages de tangage et roulis, j’ai respecté
la notice.
Profondeur : 8 mm de chaque côté
Aileron : 8 mm vers le haut / 6 mm vers le bas
Avec un peu d’expo 30%
Une cale est livrée
pour aligner les élevons. L'auteur a finalement placé
le neutre plus bas.
Dans le kit, il est fourni un gabarit qui permet de régler le
neutre des gouvernes. Je vous déconseille de l’utiliser
sous peine d’être trop cabreur. J’ai fait plusieurs
essais, et j’en suis arrivé à diminuer fortement
l’inclinaison des élevons pour arriver à les mettre
au neutre.
Pour le centrage, il se trouve à 37 mm du bord d’attaque,
il est représenté sur les flancs du fuselage par 2 petits
trous. Placer une petite tige de corde à piano, cela vous aidera
à la centrer facilement, où plus haut. J’avais mis
60 g de plomb pour arriver à faire correctement le centrage.
Le décor adopté
est original et très visible.
Vols
Les premiers vols ont été faits à la pente avec
pas mal de vent. Eh bien malgré son faible poids, le vent ne
lui fait pas peur !
Son comportement est très neutre dû à son profil
autostable. Pour la voltige, le tonneau désaxe un peu, la boucle
tourne bien ronde, le vol dos est assez stable dans cette configuration.
Pourtant le profil n’est pas fait pour ça.
Pour la version motorisée, choisissez un temps calme, car avec
du vent ce n’est pas amusant.
Pour la lancer, faites attention à l’hélice et ne
mettez pas le moteur en route. Dès que la Birdy est dans son
élément, mettez les gaz.
Une fois en l'air, le comportement est identique à la version
planeur. Le moteur est assez puissant pour prendre de la hauteur.
Le décrochage n’est pas dangereux face au vent, par contre
en vent arrière, je me suis aperçu que la dérive
manquait un peu plus de surface.
Les passages en vol dos au ras du sol sont un régal.
Pour l’atterrissage, moteur coupé, l’hélice
fait office d’aérofrein !
On propulse le modèle
moteur coupé. Ca évite de passer les doigts dans
l'hélice.
La Birdy est très
maniable.
La vitesse de vol n'est
jamais très élevée.
Le décrochage
est inexistant, l'aile se contente d'osciller légèrement
en s'enfonçant quand le manche est tiré à
fond.
Le vol dos est agréable
et précis, même s'il faut évidemment pousser
assez fort dans cette configuration.
Conclusion
Cette aile volante est idéale pour les vacances, du fait qu’elle
soit entièrement démontable. L’avantage d’avoir
un modèle 2 en 1, mi-planeur mi-avion, évite d’encombrer
le coffre de votre voiture : Madame vous remerciera !
Quelques passages
de la Birdy poursuivie pas un quad-racer Porket 250 piloté
en immersion.