Une journée grise de septembre
1998 au large de Marseille, Jean-Claude Bianco, marin pêcheur,
remonte avec son équipage le chalut qui vomit sa moisson
de poissons sur le pont. Par un hasard extraodinaire, le filet
a également arraché du fond de la mer un petit objet
étrange, morceau de métal luisant en partie recouvert
de concrétions marines. En le grattant, le pêcheur
découvre qu'il s'agit d'une gourmette sur laquelle est
gravé un nom : Antoine de Saint-Exupéry ! Si ce
nom lui dit vaguement quelque chose, il ne sait pas encore qu'il
a découvert un trésor : sans doute les dernières
traces de l'écrivain disparu un demi-siècle plus
tôt !
Certains ont tant cherché son avion, en vain, que finalement
personne n'ose croire à une telle coïncidence : Par
quel miracle pourrait-on repêcher une minuscule gourmette
dans cette immensité ?
Les gens de notre époque veulent des faits,
et comme la carlingue de l'avion reste introuvable, l'histoire
va rapidement tourner au vinaigre, certains prétendant
même que le pauvre pêcheur est en plus un faussaire
et un menteur.
Un des héritier du célèbre
écrivain va dans un premier temps faire très vite
pour récupérer l'objet en force, avant de prétendre
qu'il s'agit d'un faux ! Sans le restituer aux autorités
pour autant, alors qu'il n'appartient pas plus à lui qu'à
celui qui l'a découvert selon la loi relative aux biens
culturels maritimes... De fil en aiguille, les problèmes
s'accumulent accompagnés de déceptions, et le pêcheur
en arrive à regretter de ne pas avoir rejeté cette
gourmette à la mer aussitôt après l'avoir
découverte.
Lorsque les morceaux de la carcasse du P-38 sont
enfin retrouvés et remontés des eaux, nul ne peut
plus nier l'évidence, et pourtant...
LB