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Un grand classique
Présentation : Romain
Berlivet
Ce Beaver proposé par T2M n’est pas une nouveauté
– il existe d’ailleurs au catalogue de ce fabricant une
version Turbo Beaver plus récente – mais c’est un
best-seller qui mérite qu’on y revienne. Le côté
semi-maquette est très réussi, l’agrément
de pilotage est accru par la présence de volets associé
à une cellule légère et le kit contient en plus
de la version terrestre une paire de flotteurs pour pratiquer l’hydravion.
De quoi se faire plaisir en toutes circonstances.
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La feuille d’érable et le
castor visibles sur la dérive ne trompent pas : avec ce Beaver,
T2M propose une jolie reproduction du fameux avion de brousse canadien.
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Caractéristiques
techniques |
Marque : T2M
Envergure : 1500 mm
Longueur : 960 mm
Corde : 185 mm
Profil : Biconvexe 14%
Surface : 27,7 dm²
Masse : 1255 g (1355 g en hydravion)
Charge alaire : 45 g/dm² (49 g/dm² en hydravion)
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Equipements
Moteur : Brushless 360 W
Contrôleur : ST Model 40A BEC
Hélice : 12’’x6’’
Pack prop : Lipo3S1800 mAh 35C
Servos : 5x15 g
Radio : 5 voies |
Commençons par un petit tour d’horizon de ce kit T2M.
Le couvercle est illustré des deux versions du Beaver, terrestre
et hydravion, devant de beaux paysages avec un lac et des montagnes.
Dans la boîte, tous les morceaux sont emballés individuellement
sous papier-bulle et film polyester pour réduire au mieux la
casse durant le transport.
Disponible en version ARF, entièrement en EPP moulé de
couleur blanche, le montage consiste à assembler entre eux les
éléments principaux.
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Tout est livré dans le kit moulé en
EPP et déjà décoré, y compris la paire
de flotteurs. |
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Sous le capot, un faux moteur thermoformé. |
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De nombreux inserts en plastique sont présents
dans le fuselage. |
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Le fuselage est renforcé pour le
passage des clés d'ailes. A l'arrière, une Led est
dissimulée dans la pointe. |
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Les servos sont déjà installés.
En haut juste derrière la trappe, celui des volets. Au fond
du fuselage, ceux de profondeur et de direction. |
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La roulette de queue est directrice. Une
vis traverse le fuselage pour plaquer la dérive et prendre
en sandwich le stab. |
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Passage de la dérive dans le stabilisateur.
Un U relie les 2 volets de profondeur. |
Le fuselage est complètement creux pour être léger
mais reste très rigide malgré qu’il n’y ait
aucun renfort de cloisonnement particulier. L’intérieur
du cockpit est habillé de 4 sièges en polystyrène
qui accentueraient l’aspect semi-maquette s’ils étaient
décorés… Il n’y a pas de possibilité
d’accès pour y donner un coup de peinture. C’est
un peu triste mais de toute façon tous les câblages électriques
passent dessus.
De nombreux inserts en plastique serviront à fixer le train et
le haubanage. Les flancs sont aussi solidement renforcés à
l’endroit où viendront si fixer les demi-ailes et leur
système d’attaches rapides.
Au-dessus, juste après le pare-brise, une trappe permet d’accéder
aux servos de profondeur et de direction placés au fond du fuselage,
et à celui des volets situé juste sous l’ouverture.
Elle sera maintenue en place en se fixant sur les clés d’ailes,
une fois ces dernières en place.
Sous l’avion, derrière le capot, se trouve une autre trappe
permettant l’accès au logement de la batterie. Il faudra
donc retourner l’avion pour la connecter. Elle se verrouille à
l’aide d’un loquet en plastique qui laisse des marques sur
l’EPP…
L’arrière est échancré pour recevoir l’empennage
horizontal qui sera maintenu par la dérive serrée par
une vis. Les deux commandes seront cachées, celle de la dérive
se raccordant automatiquement lors du serrage sur un renvoi d’angle.
La profondeur et la dérive sont amincies par moulage au niveau
de l’articulation des gouvernes, le matériau faisant office
de charnière.
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Emplanture de l'aile avec la commande
de volet. Dans l'autre demi-aile, il y a 2 clés ! Les sorties
de commandes sont très discrètes. Bravo ! |
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Les ailerons et les volets sont articulés
avec des charnières à axe déporté. |
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La surface est bien travaillée,
elle imite la tôlerie de l'avion grandeur. Aux saumons, des
feux de position fonctionnels. |
L’aile est en 2 parties qui viennent se clipper sur le fuselage
sans nécessiter d’outil. Les servos d’ailerons sont
intégrés dans l’épaisseur et ne sont pas
visibles. C’est mieux pour limiter la traînée et
pour le côté esthétique. Les sorties de commandes
sont très discrètes. Comme sur l’avion grandeur,
les charnières des ailerons et des volets sont à axe déporté.
Les ailes sont curieusement renforcées à l’aide
de 3 longerons en carbone qui font également office de clés,
un de 8 mm pour l’aile de droite et deux de 6 mm pour celle de
gauche. Ils s’entrecroisent dans le fuselage, bloquant l’accès
à l’intérieur dès qu’ils sont installés.
Pour l’équipement, un moteur brushless 360W est monté
sous le capot, vissé sur un U en aluminium, lui-même fixé
au fuselage. Un faux moteur thermoformé laisse circuler l’air
sur le moteur et le contrôleur 40A BEC. Il n’y a pas vraiment
d’évacuation mais ce n’est pas dérangeant
car la consommation est faible et rien ne chauffe.
Les 5 servos de type 15 g étant installés, il faudra juste
ajouter un récepteur 6 voies et un pack 3S 1800 mAh.
En plus de tous les éléments en EPP, on trouve les accessoires
bien rangés dans des sachets, dont de nombreux mâts, certains
en plastique, d’autres en aluminium, ainsi que de la visserie.
L’avion est à l’échelle 1/10. La décoration
rouge est peinte au bord d’attaque, partout ailleurs c’est
de l’autocollant qui a par endroits tendance à se décoller
dès qu’il fait trop chaud, particulièrement au niveau
des jointures des vitres. Le collage de ces dernières laisse
également à désirer. C’est assez dommage
vu le reste qui est plutôt soigné.
Le fabricant a fait attention aux détails, la surface du modèle
est marquée de reliefs pour faire ressortir les rivets, lignes
de tôles et autres trappes de visite. Le Beaver est même
équipé de LED ressemblant aux feux de navigation de l’appareil
grandeur. Quelques antennes et le cône chromé ajoutent
au réalisme.
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Le train en tôle habillé
de mousse est en deux parties, à visser contre les flancs
du fuselage. |
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L'habillage en EPO est de qualité
moyenne sur le train. Les mâts sont tous repérés. |
En plus du train d’atterrissage classique en métal, profilé
par de la mousse, deux beaux flotteurs très légers sont
livrés. Ils sont équipés chacun d’un gouvernail
couplé à la dérive via le support de roulette de
queue, ce qui permet de manœuvrer facilement sur l’eau. Le
dessous est renforcé par une lamelle de plastique pour protéger
le polystyrène quand l’avion est posé au sol. A
l’avant, des plaques collées sur l’intérieur
des flancs évitent les éclaboussures vers l’hélice.
Une notice imprimée, en français et en allemand, décrit
toutes les étapes d’assemblage. Les photos sont en noir
et blanc et de petite taille, il faut parfois deviner ce qui veut être
montré.
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Sur les flancs des flotteurs, ces languettes
évitent les projections d'eau vers l'hélice. |
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Le dessus des flotteurs est renforcé
pour ne pas se marquer quand l'avion est posé au sol. De
nombreux repères facilitent le montage. |
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Les flotteurs possèdent chacun
un safran. Les commandes sont raccordées par des fils jusqu'au
palonnier situé sous le fuselage. |
La construction est assez simple et rapide dans l’ensemble si
tout se passe bien. Normalement, c’est à la portée
de tous mais pour ma part j’ai rencontré plusieurs difficultés
à cause de la qualité des matériaux utilisés
ou même d’éléments défectueux.
Pour commencer, on doit monter le train en métal composé
de deux jambes que l’on fixe au fuselage à l’aide
de 3 vis qui s’avèrent être de très mauvaise
qualité. Leurs têtes s’usent alors qu’elles
ne sont pas encore totalement serrées et elles cassent sans préavis
lorsqu’on essaie de les retirer. J’ai préféré
en mettre de nouvelles de meilleure qualité. C’est indispensable
car il faudra les retirer si on veut démonter les ailes ou passer
en hydravion.
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Un conseil : jeter directement toutes
les vis fournies dans le kit. Elles cassent au moindre serrage,
et comme en plus elles sont destinées à être
montées ou démontées pour mettre les flotteurs,
mieux vaut être prévenu. |
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Disque à tronçonner pour
fendre les vis cassées afin de les retirer au tournevis. |
Les jointures entre le train et le fuselage sont perfectibles, on n’arrive
pas à plaquer parfaitement l’ensemble. D’ailleurs,
le collage entre les jambes en métal et l’EPP qui les profile
n’est pas très propre, avec des coulures et des raccords
pas bien plaqués. On peut aussi noter que les roues sont plutôt
petites par rapport à la taille du modèle. De plus grosses
auraient été plus adaptées à tous les terrains.
Après on vient visser la roulette de queue sous le fuselage et
on la relie au servo par deux petites commandes en corde à piano
coudées sur le palonnier double, qui, sur sa partie supérieure,
servira à diriger le volet de direction. Bien sûr, auparavant
il faut penser à vérifier si tous les servos sont au neutre.
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Deux petits cordes à piano relient
la roulette au palonnier qui dépasse sous sous le fuselage.
Les gouvernails se raccordent aussi à cette endroit en configuration
hydravion. |
Ensuite vient le montage du stab et de la dérive. Malheureusement,
nouveau problème puisque le guignol de profondeur était
cassé avant le déballage et le morceau manquant restait
introuvable. Il a donc fallu en confectionner un en improvisant, ce
qui fut fait avec un guignol du commerce venant chevaucher le coude
présent sur la corde à piano qui relie les volets. Pour
que ce bricolage rentre sans forcer, il a quand même fallu creuser
de quelques mm le fuselage. Une fois la commande de profondeur reliée
au guignol, on vérifie que celle de la direction est bien positionnée.
La dérive est alors plaquée dans son emplacement et vient
verrouiller le tout avec une vis passant de part en part. L’ajustage
est parfait, on croirait que l’ensemble est moulé d’un
seul morceau.
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Le guignol de profondeur était
cassé à la réception. Il a fallu improviser
pour en fabriquer un autre. |
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Le nouveau guignol a nécessité
d'évider un peu le fuselage pour ne pas que ça frottte. |
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Mise en place du stab avec sa commande,
puis de la dérive qui se connecte automatiquement. |
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Une vis traverse le fuselage et se serre
dans la dérive, emprisonnant le stabilisateur : c'est bien
pensé.
Les nombreuses prises sont toutes repérées avec des
étiquettes. |
Les deux demi-ailes viennent se fixer au fuselage à l’aide
de 4 équerres en plastique intégrées de chaque
côté du fuselage et d’inserts dans les emplantures.
L’ensemble sert à verrouiller les ailes lorsqu’on
les enfile ou à les libérer en faisant pression sur les
équerres et en tirant sur chaque demi-aile. D’ailleurs
cette étape est un peu délicate car il faut exécuter
une pression assez importante sur les deux équerres tout en tirant
sur l’aile. Il est préférable de demander de l’aide
car il faut aussi maintenir l’avion. Les clés d’ailes
passent à travers les flancs pour venir se loger en face dans
2 nervures en plastique dur. Pour l’installation, on fait passer
les commandes de volets, les fils servos ainsi que ceux de l’éclairage,
qu’il est préférable de brancher à ce moment
car l’accès à l’intérieur du fuselage
est bloqué par les clés d’ailes. Les renforts en
plastique dans le fuselage obligent un peu à forcer pour aligner
les tubes carbones et les trous afin de mettre les ailes bien en place.
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Sur le fuselage, des clips en plastique
maintiennent les ailes bien plaquées. |
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Les clés d'ailes se croisent dans
le fuselage. Il y en à 3. 2 à gauche, 1 à droite.
Il faut réajuster les commandes de volets à chaque
montage. |
A chaque montage, il faut fixer les commandes de volets au servo qui
se situe dans le fuselage, ce n’est vraiment pas pratique. Un
servo par volet directement placé dans l’aile serait préférable.
Ensuite il faut visser 2 haubans sous l’aile, leur sens de fixation
est important et repérable à leur forme ainsi qu’à
l’aide d’étiquettes. La vis d’attache du bas
est celle de la fixation du train d’où l’importance
qu’elle soit de qualité. Ensuite on vérifie que
toutes les commandes répondent, sont bien au neutre et débattent
correctement. L’accès au récepteur se fait par la
trappe du dessous d’où l’importance d’avoir
tout branché et vérifié car il est impossible d’atteindre
l’intérieur de la cabine par la suite.
La commande des volets doit être faite avec le palonnier incliné
le plus possible vers la droite en prenant soin de bien aligner les
gouvernes.
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Fixation de l'hélice et du cône
en plastique chromé. |
On fixe l’hélice et son cône en imitation métal
poli sur l’axe du moteur. Le nôtre ne tourne pas très
rond car il force un peu d’origine, l’hélice semble
trop épaisse.
Pour les réglages il n’y a qu’à suivre la
notice. Je recommande cependant de mixer les volets en ajoutant un peu
de piqueur à la profondeur, sinon, tout sorti l’avion grimpe
nez en l’air.
Centrage : 60 mm du bord d'attaque
Débattements :
Tangage : + 8 mm, - 8 mm
Roulis : + 20 mm, -20 mm
Lacet : 8 mm de chaque côté
Flaps : 20 mm vers le bas
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Il faut serrer de nombreuses vis pour
passer en hydravion. |
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Des repères permettent d’identifier
les différents mâts. |
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Le palonnier situé sous l’avion
est raccordé à la dérive. Il reçoit
les biellettes actionnant la roulette ou les commandes en fil de
pêche raccordées aux safrans. |
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Haubannage en fil de pêche. |
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Ajouts des cloisons de stab sur la version
hydravion. |
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Elastiques de rappel sur les safrans. |
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Au sol, les flotteurs reposent sur leurs
renforts centraux et sur les safrans. |
Les flotteurs sont d’abord reliés en insérant 2
traverses en aluminium dans des cavités prévues à
cet effet et les visser en vérifiant qu’ils sont bien parallèles.
Sur le fuselage, retirer le train d’atterrissage ainsi que la
roulette de queue.
Le reste de l’installation est plus complexe, il faut se munir
de tous les haubans en plastique et aluminium. Sur les flotteurs se
trouvent des inscriptions que l’on retrouve étiquetées
sur chaque tige, qui doivent correspondre en suivant la disposition
indiquée par la photo de la notice. L’ensemble est maintenu
par une dizaine de vis et doit toujours être bien aligné
et droit d’où la complexité du montage. Des haubans
en fils nylon rigidifient la fixation entre les ailes et les flotteurs.
Ils sont raccordés à chaque extrémité par
de la corde à piano tordue pour former une boucle et être
vissée. Sur notre modèle, une était plus courte
que les autres de quelques millimètres et j’ai dû
tricher en la fixant sur un des autres trous existant sur le flotteur.
Chaque flotteur est équipé d’un gouvernail, tiré
par un élastique. Les commandes sont en fil de pêche nylon
tendu jusqu’au palonnier de direction servant aussi pour la roulette
de queue. Ce système est simple dans l‘ensemble mais il
faut souvent retendre les câbles et surtout détacher les
élastiques lors du stockage pour éviter qu’ils ne
se distendent avec le temps.
Toute cette installation efficace et assez robuste reste cependant plutôt
longue et compliquée à monter à cause du nombre
d’éléments eu jeu. C’est une opération
à faire au calme à l’atelier.
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Sous le capot en plastique, un faux moteur
en étoile thermoformé ajoute du réalisme, tout
comme le cône en plastique chromé. Sur le dessus, la
trappe est équipée d'antennes en plastique. |
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L’avion est équipé
de feux de position et d’un phare d’atterrissage à
leds, malheureusement peu visibles. |
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Il faut retourner l’avion pour accéder
au compartiment de la batterie situé sous le fuselage. |
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Une fois les ailes verrouillées
contre le fusaleg, il faut encore ajouter les mâts qui les
relient au train d'atterrissage. |
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Les guignols d'ailerons sont parfaitement
camouflés. Volets et ailerons sont à fente, avec charnières
à axe décalé. |
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Les commandes des volets doivent être
réajustées à chaque fois qu’on monte
les ailes. On voit les clés d’ailes qui empêchent
tout accès à l’intérieur du fuselage. |
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Led à l'étambot, et trappe
en plastique sous l'aile. |
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Reliefs sur les gouvernes, imitant la
tôle nervurée. |
Pour commencer, choisir une zone bien dégagée, ce Beaver
n’est pas du tout un park flyer même s’il est bien
maniable. Vu sa faible masse, éviter le vent fort. Sinon au roulage,
il se fait facilement retourner dans les virages et est emporté
comme une feuille vent de dos. Il est bien plus agréable à
piloter par temps calme.
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A quelques mètres, l’état
de surface de la mousse se fait oublier et on voit une jolie semi-maquette
pleine de petits détails. |
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Les roues d’assez petit diamètre
imposent de décoller d’une piste en dur ou herbe rase. |
Pour le décollage, il est préférable d’être
sur piste, pas forcément en goudron mais lisse car les roues
sont assez petites et le roulage sur gravier fait sautiller l’avion
dans tous les sens. Il faudra faire attention lorsque le vent n’est
pas parfaitement dans l’alignement de la piste car les ailerons
agissent très peu et les saumons risquent de frotter le sol.
Avec les volets sortis de moitié et un peu plus que mi-puissance,
le décollage peut se faire en 3 ou 4 mètres. Avec tous
les volets et plein pot, c’est plutôt en 1 ou 2 mètres
mais ça grimpe vraiment trop fort, on n’a même pas
besoin de tirer pour rester nez haut quasiment à la verticale.
C’est idéal quand le vent est complètement de côté.
Pour des décollages plus réalistes, mettre très
peu de volets et de moteur, ou programmer du piqueur à la profondeur
combiné avec les volets. Le vol est très agréable,
pas besoin de beaucoup de puissance. Il n’y a quasiment pas d’inertie,
c’est inhabituel pour un modèle de cette taille. Un ou
deux degrés de piqueur supplémentaires pourraient être
ajoutés au moteur, l’avion ayant tendance à grimper
tout seul.
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Prêt pour le premier décollage. |
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C’est sans doute en version terrestre
que le Beaver volera le plus souvent. Dans cette configuration,
la charge alaire est très faible et le vol est celui d’un
trainer facile. |
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Volets sortis avec un filet de moteur,
la vitesse de vol est vraiment faible. |
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Passage bas pour le plaisir des yeux du
pilote et l’objectif du photographe. |
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L’approche se fait en lisse ou avec
un cran de volets. Dans ce cas, il faut pousser sur le manche de
profondeur pour conserver une pente de descente suffisante. |
Le pilotage 3 axes est plus agréable. Le vol est tout à
fait classique et le décrochage tardif est très doux,
c’est une machine tolérante.
Pour sortir de son domaine de vol, il est possible d’effectuer
un peu de voltige simple : boucles, renversement, tonneaux barriqués
et même du vol dos en poussant modérément à
mi-puissance.
L’autonomie moteur est d’environ 8 à 12 minutes car
on vole à environ mi-régime. Au-delà, on n’atteint
pas une très grande vitesse.
Pour l’atterrissage, les volets ne sont pas forcément utiles
; ils font parachuter l’avion et on doit limite pousser sur la
profondeur pour conserver la pente de descente. C’est seulement
pratique lorsque la zone de poser est petite. L’approche se fait
à faible altitude en réduisant la puissance progressivement
pour arrondir au moment où les roues touchent le sol. Si le touché
est brusque, l’avion rebondira à coup sûr. Le train
rigide n’agit pas en amortisseur.
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L'avion est beaucoup plus imposant avec
sa robuste paire de flotteurs. |
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Cloisons de stab et commande de safran
croisées. |
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Chaque flotteur possède un safran.
La commande se fait par câble tendu jusque sous la dérive
avec un rappel assuré par un élastique. |
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Les nombreux points de fixation imposent
un montage des flotteurs à l'atelier, et non pas sur le terrain. |
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L’hélice est assez éloignée
des embruns. Les flotteurs n’envoient pas d’embruns
sur l’hélice. |
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Le décollage de l’eau est
fait avec un cran de volets, en mettant toute la puissance pour
s’arracher rapidement de la surface. |
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Le Beaver n’est pas conçu
pour mais on arrive à tourner quelques figures et à
voler sur le dos, même avec les flotteurs. |
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Avec ses flotteurs, le Beaver est plus
imposant mais reste très léger. |
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Les flotteurs et leurs mâts de fixation
créent un supplément de traînée non négligeable. |
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S’il y a des vaguelettes et du vent,
mieux vaut prévoir un décollage court en mettant toute
la puissance pour éviter que l’avion se retourne. |
Il est fortement recommandé de voler sur une zone bien dégagée
et sans vent ou très peu mais vraiment sans bourrasques, on se
fait surprendre très facilement. S’il faut manœuvrer,
éviter d’avoir le vent de dos ou de profil car à
faible allure les gouvernes ne sont pas assez efficaces et le vent peut
retourner le modèle vu qu’il est assez haut au-dessus de
l’eau. Le déplacement sur la surface se fait assez facilement
grâce aux gouvernails même si ce n’est pas aussi efficace
que sur terre avec la roulette. Si ça souffle, l’effet
girouette se fait ressentir.
Pour le déjaugeage, placer l’avion face au vent, sortir
tous les volets et mettre progressivement mais assez rapidement du moteur.
Il faut de la puissance pour s’arracher de l’eau. Si l’un
des flotteurs accroche la surface, c’est presque impossible de
rattraper avec les ailerons. On peut augmenter les débattements
sur cet axe en hydravion, si possible.
En revanche le vol est bien plus agréable même quand il
y a du vent, les flotteurs stabilisent beaucoup l’appareil à
l'horizontale, il est moins secoué.
Pour le reste, c’est assez similaire à la version terrestre,
c’est-à-dire très agréable. La traînée
plus importante se fait ressentir donc garder une bonne vitesse. D’un
autre côté, il y a plus d’inertie, ce qui manque
en vol normal.
La voltige passe aussi ; en vol dos on pousse davantage. Il ne faut
pas non plus être trop brusque, les erreurs se rattrapent moins
facilement à cause de l’inertie. On essaie de voler avec
un peu plus de vitesse même s’il est très difficile
de décrocher ou de déclencher tellement l’avion
est léger. Même en tirant à fond, le déclenché
est relativement lent et doux.
Pour l’amerrissage, on évite aussi de sortir les volets
à fond, il est préférable de les baisser à
moitié et de pousser légèrement afin de garder
de la vitesse pour qu’au moment où le contact se fait sur
l’eau l’avion ne rebondisse pas.
On peut ajouter que le modèle est solide car il s’est crashé
sur le dos sur l’eau suite à une collision avec un autre
modèle à 15 m d’altitude. Il n’y a eu aucun
dégât, les clips des ailes ont fait fusibles comme il faut
et le reste a été amorti par l’eau.
Dans l’ensemble, ce Beaver est un bon modèle, facile
à monter et à piloter. Par contre, la qualité laisse
à désirer au niveau de quelques collages, mais surtout
en ce qui concerne la visserie. C’est d’ailleurs curieux
que ce problème de vis récurent n’ait pas été
corrigé par le fabricant.
Heureusement, une fois en l’air, tout est oublié. Le Beaver
à fière allure, aussi bien avec ses roues qu’avec
ses flotteurs.
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Les lignes sont très réalistes.
On devine le phare d’atterrissage au bord d’attaque
et les feux en bout d’aile. |
On
aime
- Lignes
réalistes
- Pilotage
simple et agréable
- Charge
alaire réduite
- Flotteurs
livrés d'origine
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On
aime moins
- Visserie
à remplacer
- Démontage
fastidieux
- Commandes
de volets à chaque séance
- Très
sensible au vent
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Contacter l'auteur : romain@jivaro-models.org
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