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17 septembre 2016

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Aviatrice

Présentation : Jean-Baptiste Gallez

Il n'y a pas longtemps, dans ces mêmes colonnes, j’avais constaté (et déploré) le peu de représentantes de la gent féminine dans notre discipline favorite.

J’avais alors relevé qu’en compétition de voltige grandeur, les femmes sont souvent bien supérieures aux hommes, et je vous avais cité Catherine Maunoury, Patty Wagstaff et Svetlana Capanina, toutes trois multiples championnes.

Dans tous les autres domaines de l’aviation, des femmes ont toujours été à la pointe et ont su se faire respecter par leurs qualités de pilotes dans ce monde, il faut bien l’avouer, essentiellement masculin, lui aussi.

Commençons par ma préférée :
Amélia Earhart

Née dans le Kansas en 1897, Amélia se passionne pour le pilotage après un baptême de l’air, en 1920, en compagnie d’un de ces « Barnstromers » qui proposaient alors des démonstrations itinérantes de village en village. Elle travaille comme infirmière et se paie son premier avion, un vieux biplan jaune vif qu'elle nomma "Canary" avec lequel elle eut de nombreux accidents. Il est vrai que les appareils de l'époque n'étaient pas d'une fiabilité exemplaire.

Amélia Earhart
Elle battra très tôt un record d’altitude, sera la première femme à traverser l’atlantique comme passagère puis prendra sa revanche en étant la deuxième (et première femme) à le faire comme pilote en 1932, cinq ans après Lindbergh. Je vous passe ses nombreux autres records et sa vie particulière, elle disparu à tout jamais dans le Pacifique lors d’une tentative de tour du monde en 1937.

Hanna Reitsch

Une autre aviatrice à la vie
bien remplie est Hanna Reitsch

« Petit » (1,55 m) bout de femme née en 1912, c’est justement sa taille, son poids et bien sûr ses talents de pilote, qui vont lui valoir ses premiers records en planeur, 1932, durée 5h30 et distance 305 km en 1936.
Wolf Hirth, le concepteur entre-autre du Minimoa, lui demande d’intégrer son école de planeur comme monitrice. Puis Ernst Udet, instigateur de la Lufthansa et de la future Luftwaffe, l’engage à son tour comme pilote d’essai.
A ce titre elle participe à la mise au point du JU87 « Stuka », du planeur géant puis avion de transport Me 321. Elle présente dans la grande salle du Deutschlandhalle, à Berlin, le premier hélicoptère vraiment pilotable, le Focke Wulf FV61, et subit un très grave accident lors des essais du premier avion à moteur fusée au monde, le Messerschmitt ME163 Komet.

Après la guerre Hanna accumulera encore de nombreux records en planeur et volera jusqu’à son décès, en 1979.

Passons à Hélène Dutrieu

Belge, née en 1877, elle fut d’abord coureuse cycliste professionnelle, elle bat le record de l'heure sur piste en 1895, puis d’autres prix et records. Ayant tout gagné, Elle gagne sa vie grâce à ses acrobaties (dont des loopings), dans un premier temps à vélo, puis en moto.

Elle essaye ensuite la "Demoiselle" de Santos Dumont pour un tout petit vol de quelques secondes mais qui la décide à se consacrer à l'aviation.

Le 25 novembre 1910 elle reçoit le premier brevet aérien belge attribué à une femme. Au niveau mondial elle est la deuxième femme, après la baronne de Laroche, une française.

Le 21 décembre 1910, à Étampes, Hélène Dutrieu à bord de son biplan Henry Farman remporte la Coupe Femina, couvrant plus de 167 kilomètres en 2H35.

Pilote d'essai, elle recevra la légion d'honneur en 1913.

Hélène, appelée "Quart de Vichy" par ses amis à cause de sa petite stature, décède en 1961 à Paris, après une vie où son courage était apprécié autant que son sens de l’humour.

Hélène Boucher

Hélène Boucher

Née en 1908, c'est à 22 ans qu'Hélène décide de devenir aviatrice pour "venger" la mort d'un ami de son frère, le pilote d'essai Jean Hubert. Elle obtient son brevet de pilote de tourisme le 21 juin 1931, puis son brevet de pilote professionnel de transport public en juin 1932.

Avec l'aviatrice Maryse Bastié, elle milite dès 1933 pour la cause féminine et le droit de vote des femmes.

Elle signe un contrat avec la société Caudron (la branche aviation de Renault) qui lui accorde tous les moyens techniques et financiers dont elle rêve, mais doit se plier à l'utilisation publicitaire de son image. C'est aux commandes d'un monoplan Caudron de 140 CV qu'elle remporte le record mondial de vitesse sur 100 km, à 412 km/h et le record sur 1000 km, à 409 km/h.

Le 30 novembre 1934, Hélène se tue lors d'un vol d'entraînement sur le Caudron Rafale.

Maryse Bastié

Née en 1898, Maryse doit sa vocation d'aviatrice à son deuxième mari, le lieutenant pilote Louis Bastié. En 1925, elle passe son premier brevet de pilote sur la plaine de Teynac, qui deviendra plus tard l'aéroport de Bordeau-Merignac, mais en 1926, son mari se tue... en avion.

Vivant de "petits boulots" aériens, baptêmes, remorquages, elle est remarquée par Maurice Drouhin, pilote de chez Farman et accumule de nombreux records de durée et de distance pour lesquels elle reçoit la Légion d'honneur et le Harmond Trophy américain, pour la première fois accordé à une Française.

En 1935 elle crée son école "Maryse Bastié Aviation" et fait avec Mermoz une traversée de l'Atlantique Sud. A peine un mois après la disparition de celui-ci, elle relie Dakar à Natal, seule aux commandes d'un Caudron Simoun.

Elle fut aussi une militante de l'esperanto, cette langue universelle qui devait permettre à toute l'humanité de se comprendre.

Maryse Bastié

Maryse trouvera la mort en 1952 dans le crash d'un Noratlas.

Jacqueline Auriol

Jacqueline Auriol

Née Jacqueline Douet en 1917, elle épouse Paul Auriol, fils de Vincent Auriol qui deviendra président de la république. Jacqueline ne passe pas inaperçue dans les salons parisiens. Sportive, belle, des yeux bleus immenses, elle est considérée comme l'une des femmes les plus élégantes de la capitale.

Après la guerre elle passe son brevet, puis se passionne pour l'acrobatie aérienne.

En 1949, un accident comme passagère d'un hydravion la laisse avec de nombreuses fractures du crâne et défigurée. Après deux ans et une vingtaine d'opérations, elle se remet à piloter et passe ses brevets militaires, d'hélicoptère et de planeur.

La suite de sa carrière est principalement marquée par la course aux records à laquelle elle se livrera avec son "homologue" américaine, Jacqueline Cochran.

Le 11 mai 1951, elle est sacrée «la femme la plus rapide du monde» sur 100 km en circuit fermé : 818 km/h.
Dès lors, la Française va livrer un chassé-croisé sensationnel avec sa rivale, première femme au monde à avoir franchi le mur du son. Jacqueline Auriol fait mieux qu'elle une deuxième fois, en 1952, aux commandes d'un Mistral (855 km/h).
Cochran se venge quelques mois plus tard à bord d'un Sabre canadien.
Le duel entre les deux adversaires passionne les foules. La Française est la coqueluche du pays.
La compétition entre les Jacqueline se poursuivra durant des années. Insatiable, la Parisienne s'attaque à un domaine réservé aux hommes. La voilà pilote d'essais en vol (1954).
Au manche d'un Mystère-IV N, elle bat un nouveau record, à 1.151 km/h. En 1962, elle est créditée de 1.849 km/h sur l'avion de chasse français Mirage-III-C, puis d'un 2.030 km/h sur le Mirage-III-R en 1963.
Mais Jacqueline Cochran, qui est devenue sa meilleure amie, aura le dernier mot dans cette course de vitesse : l'Américaine atteint 2.097 km/h sur un Lockheed-F-104.

Parlons donc de Jacqueline Cochran

Née en 1906, elle prend ses premiers cours de pilotage en 1932 et maîtrise rapidement les aspects techniques de l'aviation.
En 1935, Jacqueline Cochran devient la première femme à participer à la compétition d'aviation transaméricaine (le trophée Bendix). En 1937, elle prend la troisième place de cette compétition et, en 1938, elle la remporte.

Jacqueline Cochran
Jacqueline Cochran

En 1942, elle reçoit pour mission de se rendre en Angleterre pour observer le tout nouveau corps des Air Transport Auxiliary, formé au sein de la Royal Air Force ; rien que des femmes pilotes chargées du convoyage des avions des usines vers les unités opérationnelles
A son retour aux États-Unis, elle entreprend le même type de programme au sein de l'armée de l'air américaine. En juillet 1943, elle est nommée directrice du Women Air Force Service Pilots, qui fournit plus d'un millier de femmes pilotes aux forces armées.

La suite, vous la connaissez, la Française courant pour Dassault et l’Américaine pour Lockheed.

Elle s’éteindra d’une attaque cardiaque en 1980.


Je ne pouvais pas m’arrêter là sans vous parler justement de ces milliers de femmes des Air Transport Auxiliary (ATA), en Angleterre et des Women Airforce Service Pilots (WASP), aux Etats-Unis.

L'Air Transport Auxiliary, active du 15 février 1940 au 30 novembre 1945 est créée pour assurer le transfert des avions neufs, des avions réparés ou endommagés entre les usines et les dépôts de maintenance vers les aérodromes militaires en service actif.

Ce service livra plus de 300.000 avions de tous types, incluant des Spitfire, des Hurricane, des Mosquito, des Mustang, des Lancaster, des Halifax et des B17 "Forteresses volantes".

Women Airforce Service Pilots
Air Transport Auxiliary

Savez-vous d’où vient le "copilote" ? Question de sécurité… NON ! Quand on a commencé à faire de "grands" avions, la taille des volets devenait telle qu’il fallait bien une deuxième paire de biceps pour tirer ou pousser ce manche. Pas question, à l’époque d’assistance électrique ou hydraulique.

Imaginez ces "faibles femmes" aux commandes d’un bombardier de plus de 30 tonnes !

Les Women Airforce Service Pilots comptèrent plus de 1200 pilotes et près de 100 millions de kilomètres parcourus.

Les tâches étaient plus variées : convoyage, vols de réglages et d’essais, démonstrations, remorquage de cibles pour l’instruction de la chasse et de l’artillerie anti-aérienne, missions de recherche …

Malheureusement, en 1944, pour des raisons économiques, le congres leur refusa le statut de militaires (et les avantages qui y étaient liés) et le corps des WASP fut dissout.

Mais en 1977, le président Jimmy Carter signe la loi qui accorde aux anciennes membres du WASP un statut militaire complet pour leurs services rendus.
Le 1er juillet 2009, le président Barack Obama et le Congrès des Etats-Unis décerne au WASP la médaille d'or du Congrès. Trois des 300 anciennes membres encore vivantes sont présentes. Le 10 mars 2010, 200 membres survivantes viennent au Capitole de Washington, D.C. pour accepter la médaille des mains de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis

Women Airforce Service Pilots
Air Transport Auxiliary

Je pourrais encore évoquer Jean Batten, Bessie Coleman, Raymonde de la Roche, Amy Johnson, Ruth Law, Anne Morrow Lindbergh (oui, la femme de Charles), Ruth Nichols, Jeana Yeager… mais je ne peux que vous renvoyer à internet si le sujet vous passionne.

A ce sujet, vous mettre des liens longs à recopier serait fastidieux, mais si vous le désirez, un petit mail et je vous enverrai une série de liens sur lesquels vous n’aurez plus qu’à cliquer.

Contact : jean-baptiste@jivaro-models.org

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