L’impression 3D entre peu à peu
dans la pratique de tous les jours de tous les modélistes. Souvent
pour la fabrication d’outils, ou de partie de modèle de
construction classique, mais on trouve aussi facilement des modèles
entièrement imprimés, qui volent très bien, autour
de 1,5 m d'envergure. Ils ont la réputation d'être particulièrement
fragiles, en raison de la très faible épaisseur (0,4 mm)
de la peau externe.
Un 4M "tout plastique"
pour 70 € ? Simple comme un coup de fil !
Pause champêtre.
On voit bien la taille imposante de cet ASW 15. C'est un 4M tout
imprimé en 3D avec du filament PLA.
J’ai imprimé et conçus
quelques modèles de ce type mais j’avais l’intention
de passer à l’échelle au-dessus : Plus c’est
gros, mieux ça vole...
Cet ASW 15 est donc bien plus grand que les modèles imprimés
habituels et il a fallu adapter les techniques de construction
avec d’une part des épaisseurs de plastique plus
importantes et d’autre part, par l’adjonction de renforts
en joncs de carbone.
La réalisation de cet ASW 15 fait suite à mon Lunak
de 3 m, premier grand modèle que j’ai conçu
en 2020 pour l'impression 3D. Ils reprennent tous les deux les
mêmes techniques de construction. Le Lunak est disponible
sur l’excellent site 3Dlabprint,
c’est un modèle de 3 m assez rapide plutôt
voltigeur. L’ASW s’avère bien plus gentil en
vol tout en étant lui aussi capable de voltiger.
L'objectif que je m’étais fixé lors de la
conception était d’obtenir un modèle similaire
a un planeur RC de construction traditionnelle : Capable de voltige
et de remorquages, durable et suffisamment solide lors des manipulations.
Visuellement, d'un premier abord le modèle ne diffère
pas d'un modèle de construction traditionnelle.
Dessiné avec Onshape
L'ASW15 V1 à côté
du Lunak imprimé lui aussi
La playlist des vidéos
autour de ce modèle.
Les fichiers 3D sont
disponibles contre 35 € sur Cults
3D
Le
groupe Facebook
Vue d’ensemble des pièces
imprimées
Caractéristiques techniques
Envergure : 4 m
Longueur : 1,7 m
Poids : 5,2 kg en ordre de vol
Profil HQ 2.5 12/11/10
Surface alaire : 81,3dm²
Charge alaire : 63,9 g/dm²
Centrage théorique à 30% : 84,6 mm du bord d’attaque
Débattements :
Profondeur : +- 1cm au bord de fuite
Ailerons : au maximum
Volets : maximum vers le bas. 1cm vers le haut.
Un modèle très modulable
Le proto n°1.
Chacun l’adaptera à sa pratique et ses envies :
- Il peut être monté en version planeur pur ou en motoplaneur
avec une propulsion électrique d’environs 700 W (2 versions
de nez) sous 4 éléments Li-Po.
- Le train d'atterrissage est dessiné en deux versions : convertibles,
fixe sorti ou fixe rentré. On peut aussi utiliser un train rentrant
électrique du commerce, j'espère trouver le temps de dessiner
un train rentrant imprimé…
- Les saumons peuvent ou non être équipés de winglets.
- La finition sera au choix : brut de ponçage, entoilé
au vinyle autocollant et même marouflé à la fibre
de verre.
- La verrière peut être imprimée opaque ou bien
thermoformée à partir du moule (fichiers fournis).
Verrière imprimée
Verrière thermoformée
Pour qui ?
Le pilotage ne présente aucune difficulté particulière.
C’est un modèle très sain et solide en vol. Mais
comme tout modèle un peu imposant, il faut savoir atterrir proprement
avec un modèle 3 axes et régler une aile quadroflap.
La construction : En soi, rien de compliqué, il faut simplement
coller bout à bout des parties en plastique à la cyano.
Bien plus simple qu’un modèle en structure ou que des ailes
à coffrer. La seule partie à bien comprendre c’est
le collage du longeron.
L’impression demandera un minimum d’expérience
: une imprimante fiable et bien réglée est indispensable
pour imprimer des grosses pièces sans gaspiller trop de matière.
Les pièces en elle-même sont très basiques à
imprimer sans aucun piège. Seules 3 pièces nécessitent
des supports d’impression.
Matériel nécessaire
Outillage
- Une imprimante 3D fiable avec un Z de 20 cm minimum et un plateau
de 25x21 cm (le volume d’une Prusa MK3), idéalement
un onduleur permettra de gommer les coupures d’électricité
au cas où… La quasi-totalité des imprimantes
standards actuelles sont capables d’imprimer l’ASW.
- Une ponceuse orbitale efficace et du papier abrasif de qualité
: pour moi une Mirka
et son papier (40, 80, 120,400).
Fournitures
- PLA standard : 5 kg
- Un peu de PLA Flex pour la roue
- Colle cyanoacrylate medium et son accélérateur
- Résine époxy de stratification
- 1 jonc carbone 12 mm x 1 m pour la clé d'aile
- 1 tube laiton 12 / 13 comme fourreau de clé d’aile.
- 6 joncs carbone 4 mm x 2 m pour le longeron de l'aile
- 1 jonc carbone 3 mm x 1,5 m pour la commande de profondeur
- 8 joncs carbone 1,5 mm pour les renforts de fuselage et les articulations
de volets/ailerons
- 1 tube carbone de diamètre 8 mm x 20 cm pour la clé
du stabilisateur.
Toute la partie carbone se trouve très facilement, par exemple
sur carbonetube.net
Le maître-couple du fuselage
sur le plateau d’impression (Prusa Slicer)
Equipement radio
- 4 servos d'aile type KST X10 (ou taille exactement similaire et
il y en a beaucoup, sinon le montage sera très pénible)
- 3 servos standard pour dérive/profondeur/crochet de remorquage
- Récepteur 8 voies
- Moteur Dualsky XM3844EG-10 hélice 11/6.5 ou équivalent
(attention à la puissance, la longueur de l’axe et
au diamètre pour que ça rentre).
- Variateur 80 A
- Accu 4S 2000 à 4500 mAh
A propos du plastique
Le matériau utilisé est
du PLA standard qui fonctionne parfaitement. En effet même
si d'autre matériaux sont plus léger (LW PLA ou
ABS), plus solides (ABS, ASA, PETG) ou plus résistants
à la chaleur (ABS ), aucun de ces arguments ne justifie
pour moi de se passer de la simplicité d'impression du
PLA : les grosses pièces creuses comme les ailes par exemple,
sont très sensible au warping (déformation au refroidissement)
et l'utilisation des matériaux cités plus hauts
rendent l'impression très technique, longue et aléatoire
et nécessite des imprimantes complexes (enceinte fermée)
et des compétences certaines que je n'ai pas. Le PLA est
au contraire très simple à utiliser.
La résistance est donnée par les renforts, la
légèreté n'est pas un point critique sur
un planeur de ce type et de cette taille, d'autant que la masse
finale assure un vol très agréable.
Enfin la résistance à la chaleur n'est, dans les
faits, pas un problème : à moins de laisser le modèle
dans une voiture, et en prenant quelques précautions, le
planeur ne va pas se déformer : il pourra rester en plein
soleil sur le terrain même en plein été. Un
point très important est d'utiliser une couleur claire
: une aile bleu foncé ou noire ne tient pas 3 minutes au
soleil…
Même si un PLA standard convient tout à fait, j'ai
fait des essais très prometteurs avec du PLA amélioré
Ariane
Plast Ingeo3D870 qui s'imprime vite et bien, résiste
à la chaleur et peut être recuit pour renforcer ses
propriétés mécaniques et thermiques.
Le PLA de 3d Labprint Poly Air 1 est intéressant car très
résistant mécaniquement. En revanche il est plus
dense que le PLA standard et ne propose pas d'amélioration
du point de vue thermique.
Imprimante Prusa MK3S
L'impression prendra du temps, 400
h environ mais pendant que l'imprimante travaille, on peut faire
plein d'autres choses.
J’avoue utiliser 2 imprimantes Prusa MK3S en parallèle
pour gagner du temps, ce qui me permet avec un peu d’habitude
(5 prototypes) de faire le premier vol 15 jours après le
lancement de la première pièce imprimée.
Le montage en lui-même une fois les pièces imprimées
est super rapide, plus rapide que beaucoup d'autres planeurs en
kit.Une après-midi pour assembler le fuselage, 2 jours
pour les ailes, une après-midi pour la radio.
56° en surface en plein soleil
de juillet.
Température de l’air : 28°. Pas de déformation.
Le plus pénible est la finition des pièces.
Il faut une bonne ponceuse orbitale, un "simple" ponçage
peut suffire comme sur le quatrième prototype mais on peut
aussi poncer plus grossièrement puis entoiler les ailes au
vinyle. Je reviendrai sur la finition plus loin.
Le PLA LW (PLA qui s’expanse à l’impression qui
permet d’obtenir des pièces 2 fois plus légères),
pourrait être intéressant pour le volet de dérive
et le stabilisateur horizontal. Le centrage serait facilité
pour la version planeur pur. Pour la version électrique,
aucun intérêt puisque le centrage dans ce cas est idéal
sans plomb avec des stabilisateurs « lourds ».Pour le
reste de la structure, ce plastique est vraiment trop mou pour un
modèle de cette taille.
Pour quel budget
Le Pla : 5 kg soit environs
70 €
Les longerons en carbone moins
de 50 €
La colle et la radio
Le vol
Depuis 6 mois, l’ASW15 est mon « planeur du dimanche »
: facile à transporter, vite monté, gratteur et voltigeur.
Je l’ai testé dans des conditions très variées.
L’objectif de départ d’avoir un modèle comparable
à l’équivalent en construction traditionnelle est
rempli. Il pèse le même poids qu’un ASW15 Airtech
par exemple.
En vol, l'ASW 15 se révèle très sain, le lancer
à la main ne pose aucun problème. La montée au
moteur électrique est rapide et le calage moteur d'origine ne
nécessite aucune compensation. Le respect du profil de l'aile
permet de très bonnes performances en vol : taux de chute faible,à
l’aise dans les ascendances, mais pour autant le planeur peut
accélérer pour assurer toute la voltige de base. La maniabilité
est excellente grâce aux larges surfaces mobiles des ailes. Le
tonneau tourne particulièrement rapidement et bien dans l'axe.
Avec sa grande dérive, le renversement est une formalité.
Les 5 kg du modèle permettent une voltige ample avec de bonnes
restitutions. Malgré tout le décrochage intervient très
tard, toujours dans l’axe.
Lancé à la Madeleine
(64)
Atterrissage tout sorti
Enfin la combinaison des flaps et des ailerons légèrement
relevés permet des approches avec une forte pente pour des atterrissages
très sécurisants. Là aussi la corde des volets
conséquente est bénéfique.
Le train d'atterrissage est au choix rentré ou fixe sorti (on
peut aussi mettre un train rétractable). Le train sorti permet
les remorquages sans chariot.Le modèle est d'ailleurs équipé
d’origine d'un crochet de remorquage. La structure a été
conçue pour résister a des remorquages musclés
(240 cc).
Même si j’utilise principalement mon ASW 15 en plaine,
ce modèle sera tout à fait à l’aise en vol
de pente. Peut-être faudra-t-il envisager de fibrer le fuselage
sur les pentes un peu rudes…Sur les pentes de La Madeleine (64)
l'ASW 15 a su montrer ses qualités voilières dans de petites
conditions.
On peut dire que l’ASW 15 imprimé a un vol tout à
fait comparable à l’équivalent en construction traditionnelle.
En approche suivi du DJI FPV
Conception
Il m'aura fallu pas moins de 6 mois et 4 prototypes pour obtenir un
modèle totalement opérationnel et un nombre d'heures difficile
à calculer à dessiner sur Onshape, en partant du plan
3 vues du réel, que j’ai suivi au plus près.
Contrairement aux modèles imprimés en 3D, toutes les surfaces
font au minimum 0,8 mm d’épaisseur (2 parois lors de l’impression
avec une buse de 0,4). Non seulement le modèle est plus solide
mais surtout la finition peut être bien plus soignée grâce
à l’épaisseur de la peau qui permet un ponçage
efficace.
Le modèle a été recoupé en morceaux de 20
cm de hauteur maximum et la conception a été étudiée
pour éviter au maximum les supports à l’impression.
L’écope de refroidissement
qui intègre le crochet de remorquage.
La platine radio en deux parties.
Le train dans sa version sortie
fixe.
Les loquets de blocage du train.
Le verrouillage de l’aile.
Vue interne vers la poutre de
queue avec les guidages de la commande de profondeur.
Le verrou de l’aile.
Le nez de la version planeur pur.
Le tronçon F4.
Le logement du servo de volet
: au format KST 10X ou équivalent.
Le winglet et le saumon
L’écope / crochet
de remorquage et la fixation moteur.
Vue interne de la commande de
largage.
La commande de profondeur
et l'empennage complet.
En coupe , de gauche à droite,
l’ergot arrière de centrage de l’aile, le logement
de la prise multiplex, le logement de la clé d’aile,
le perçage du verrouillage de l’aile, et l’ergot
de centrage de l’aile avant.
La résistance mécanique est obtenue par l’ajout
indispensable à cette échelle de renforts en carbone :
- Pour le fuselage, ce sont 4 joncs de 1,5 mm en carbone (ou fibre de
verre) qui courent tout le long des parois dans des fourreaux ouverts
(pour pouvoir infiltrer la colle facilement). Ils servent aussi de guide
lors du collage des pièces.
- Pour l’aile, ce sont des renforts en jonc de carbone 4 mm qui
reprennent les efforts. Ils sont doublés sur les 30 premiers
centimètres de l’aile. Encore une fois j’insiste,
bien suivre la procédure de collage pour ne pas perdre une aile
en vol.
Rupture du longeron en plein vol
sur un des premiers prototypes.
La fragilité
de l'aile liée au décollement du longeron au niveau
de l'emplanture sur les protos a été identifiée
et corrigée.
Les premiers prototypes avaient une fragilité de l'aile liée
au décollement du longeron au niveau de l'emplanture. Trois ruptures
en vol m'ont amené à modifier le mode de collage du longeron
et à le doubler sur les 40 premiers centimètres de l'aile.
Finalement, comme l'atteste une vidéo que j'ai partagé
sur YouTube, l'aile accepte sans casser ni déformation permanente
34 kg (voire plus) appliqués au centre de la clé d'aile
en prenant appuis sur la demi-envergure.
Test de solidité de l'aile
de l'ASW15 imprimé en 3D.
Les avantages finalement d'un modèle
imprimé
Temps de main
d'œuvre très réduit
Coût
très faible pour un planeur de 4m
Respect du profil
et qualités de vol.
Réparation
/ Reconstruction simples et pas cher : on retrouve ou réimprime
les morceaux, collage en bout à bout et un peu de fibre
si nécessaire.
Les inconvénients
Il faut une
imprimante 3D, mais actuellement une imprimante à 200
€ suffit.
Le modèle
est probablement plus fragile lors des chocs mais plus simple
à refaire.
Attention de
ne pas l'oublier dans une voiture. Voir mon expérimentation...
Les fichiers
Les fichiers 3D sont disponibles contre 35 €
sur Cults
3D
Le modèle est donc imprimé à partir des fichiers
3MF. C’est l’équivalent des fichiers STL, ils contiennent
tous les paramètres3D du modèle mais aussi tous les paramètres
d’impression (épaisseur de couche, positionnement des supports…),
à condition de les utiliser avec Prusa Slicer, logiciel gratuit
à partir duquel j’ai créé ces fichiers 3MF.
Si vous ne jurez que par Cura par exemple, vous pourrez ouvrir les 3MF
comme des STL mais sans aucune information sur les paramètres
d’impression.
Pour importer dans votre slicer et tester sur votre
imprimante, le concepteur met à disposition ces 3 fichiers
d'exemple, au format 3mf. (Clic droit sur le lien pour télécharger
le fichier.)
J’ai ouvert un groupe
Facebook d’aide et d’entraide autour de ce modèle
(clic sur l'image pour suivre
le lien)
Impression des pièces
Arrière de maître
couple
Platine radio partie arrière
Volet de dérive
Toutes les pièces sont imprimées en PLA en couches de
0,3 mm avec une buse de 0,4 mm. Il n'y a pas d'intérêt
à faire des couches plus fines.
4 périmètres, 5 couches dessus-dessous remplissage grille
20%. Pas de ventilation, augmenter d'une dizaine de degrés la
température d'impression par rapport à la température
conseillée.
Pour éviter le warping (déformation des pièces
en refroidissant), ne pas hésiter à chauffer fort le plateau
(70°) et utiliser par exemple de la 3DLac.
Les flaps imprimés
en grappe. A droite, la verrière opaque.
Le fuselage
- F1 à F10 : Le fuselage en lui-même est composé
de 10 pièces de F1 à F10. F4 intègre ses supports
dans le dessin 3D, qu'il faudra couper une fois imprimés. Les
fichiers 3MF regroupent certaines parties du fuselage.
- La dérive fixe est en 2 parties Rudder 1 et Rudder 2. Le pied
de dérive est quasiment la seule pièce qui nécessite
un peu de support : ils sont placés sous l'axe de la charnière
de la dérive et sous la partie inférieure des karmans
du stabilisateur horizontal. Ils sont intégrés dans le
3MF qui regroupe les 2 parties de la dérive.
- Le volet de dérive : il est en 4 parties, regroupées
dans un seul 3MF
- La verrière existe en 2 versions :
• Une entièrement imprimée, en 2 parties
• Une version à thermoformer sur un moule à imprimer
+ son baquet à imprimer en 2 parties. Je pourrais peut-être
fournir quelques verrières thermoformées sur demande.
Le moule une fois imprimé est rempli de plâtre, puis finement
poncé, mastiqué…
- Le sabot arrière : en 2 parties sur le 3MF et sa roue de préférence
en TPU (PLA Flex)
- Le train est en 3 versions :
• Train rentré, c'est donc une simple trappe fixée
par 2 loquets pour la rendre amovible
• Train sorti fixe : il se compose du châssis, de la jante
en 2 parties et du pneu à imprimer en PLA Flex ou TPU
• La trappe pour utiliser un train rentrant électrique
(j’ai utilisé le train électrique pour planeur ¼
chez Flash RC). Il faut aussi imprimer le support de train électrique
pour l’utiliser.
- Les renforts du fuselage : la platine radio en 2 parties très
épaisses (mais creuse) pour rigidifier le fuselage et le couple
en arrière de la cabine.
Quelques
tronçons du fuselage, avec notamment le nez et le maître-couple..
La partie
arrière conique et le support du train d'atterrissage fixe.
Le stabilisateur horizontal
- Pièce très simple car c'est un stabilisateur pendulaire.
Chaque demi-stabilisateur est composé de 2 parties.
- La commande de profondeur : elle comprend la chape, le palonnier en
2 parties, l'axe et enfin la pièce qui s'emboite sur l'axe. Tout
est sur un seul plateau 3MF.
La commande de profondeur
La commande de profondeur
Le stabilisateur horizontal en
2 parties
Montage
Tous les assemblages se font à la colle cyanoacrylate avec
accélérateur. Seul le collage des longerons se fait avec
de la résine époxy.
L'aile, version 2
(Mise à jour du 12 janvier 2024)
Mon ASW 15 imprimé en 3D a beaucoup évolué
depuis les premiers prototypes en 2021. C’est depuis 3 ans
mon « modèle du dimanche » qui a accumulé
plus de 200 vols, principalement en remorquage en plaine.
Aucun défaut structurel majeur ne s’est révélé
mais je voulais améliorer le modèle sur 2 points
principaux :
- La rigidité de l’aile : selon la phase de vol ou
même au sol, l’aile prenait une courbure pas toujours
esthétique, sans effet sur la solidité cependant.
- La fiabilité, la précision et le montage des articulations
de gouvernes ne me convenaient pas.
Après pas moins de quatre prototypes, après avoir
entièrement redessiné l’aile, j’ai finalement
corrigé ces défauts : l’aile encaisse la voltige
sans broncher et les gouvernes remplissent le cahier des charges.
Les fichiers
3D sont disponibles contre 35 € sur Cults
3D
Le longeron
Coupe à
l'emplanture
C’est lui qui donne sa solidité et sa rigidité
à l’aile en flexion. Contrairement à un planeur
tout composite, la peau de l’aile ne procure que très
peu de solidité et de rigidité.
Le longeron est constitué de fibres de carbone stratifiées
à l’époxy directement dans un logement au
premier tiers de l’aile. Chaque aile est donc constituée
de 2 ensembles : bord d’attaque et bord de fuite qui seront
assemblés une fois le longeron stratifié dans la
partie bord de fuite.
La mise en œuvre de la bande de carbone est bien plus simple
que l’ancien système de longeron composé de
joncs de carbone 4 mm.
Le longeron
juste après polymérisation avant d'être
recoupé
Les gouvernes
Après moultes essais avec un axe, des
charnières souples en TPU, des charnières du commerce…
j’ai finalement opté pour des articulations réalisées
avec du ruban adhésif. Même si cette technique peut
sembler un peu low tech, et c’est ce qui m’a freiné
au départ dans l’utilisation de ce système,
il se trouve que ce système est parfait : simple à
mettre en œuvre, précis, quasi invisible. En vol,
aucun sifflement même à haute vitesse, preuve d’un
écoulement fluide.
Enfin, cette aile redessinée est un modèle
surfacique. Si cela ne vous dit rien, sachez que grâce à
cela, cette aile peut être redimensionnée très
facilement dans le slicer pour faire un planeur de la taille que
vous voulez, plus grand ou plus petit.
La prochaine mise à jour de l’ASW 15 concernera le
fuselage qui bénéficiera de la même technique
de dessin.
Fournitures
Ce nouveau mode de construction de l'aile permet
de ne pas dépendre de fourniture spécifique comme
des joncs en carbone de 4 millimètres en 2 M de long utilisés
sur la première aile.
- Pour imprimer l'aile, il vous
faudra environ 2,5 kilos de PLA. J’utilise du PLAPlus
de Ariane Plast. Ses caractéristiques sont assez proches
du polymère de 3D LabPrint qui convient très
bien lui aussi. On peut aussi utiliser du PLA standard. Le
PLA LW n'est en revanche absolument pas adapté. Il
serait intéressant d'essayer avec du PETG chargé
en fibre de carbone ou en polycarbonate chargé en carbone
lui aussi, mais les impressions seront plus compliquées.
- Il faut environ 20 m de ruban de carbone 250 g/dm²
en 5 ou 7 cm de large. Ce ruban est beaucoup plus facile à
manipuler que des mèches, probablement utilisables
elles-aussi. En revanche, ne pas utiliser de tissu de carbone
car les fibres ne sont pas orientées de manière
optimum et surtout sa rigidité rendrait sa mise en
place dans son logement impossible.
- 500g de résine époxy fluide de stratification.
- De la colle cyanoacrylate extra fluide et son accélérateur.
- La clé d'aile est un jonc de carbone de 14 millimètres
de diamètre.
- Pour l'installation radio, 4
servos d’aile de 10 millimètres d'épaisseur
avec le moins de jeu possible. Si vous avez le budget, n'hésitez
pas à placer des MKS HV6130.
- Pour les commandes, il faudra de la tige filetée
2 mm et les chapes qui vont avec.
Impression des pièces
Cette disposition a été
modifiée car elle induisait trop de contraintes
sur le plateau magnétique
Avertissement
Les pièces sont dimensionnées
pour être imprimables sur la plupart des imprimantes 3D.
La hauteur maximum des fichiers est de 216 mm pour les ailes.
Buse de 0.4.
Tous les éléments sont imprimés en PLA standard.
Pas de PLA LW, cela ne marchera pas.
Il faut impérativement ouvrir les fichiers 3MF avec Prusa
Slicer en tant que projet. Si vous ouvrez les fichiers avec Cura
par exemple, vous verrez les modèles 3D mais sans les informations
d'impression comme le nombre de périmètres, le remplissage,
les supports, etc. Si vous tenez à utiliser Cura, je ne
pourrais pas vous aider mais en ouvrant les pièces avec
Prusa Slicer en parallèle, vous pourrez renseigner tous
les paramètres d'impression manuellement.
Prusa Slicer interprète mal les pièces surfaciques
et montre des erreurs sur les fichiers. Surtout ne pas tenter
de corriger les fichiers. Cela n’a aucun impact sur les
impressions.
La disposition des pièces
est optimisée pour réduire au maximum la déformation
du plateau d’impression et donc obtenir des jonctions
précises.
Grâce
aux nouveaux supports organiques, toutes les pièces
sont imprimables.
Les supports
organiques permettent de maintenir les longues pièces
fines pour une impression précis.
Chaque demi-aile est coupée en 10 tronçons
principaux dans le sens de l’envergure. Chaque tronçon
est lui-même composé d'un bord d'attaque et d'une
partie bord de fuite. Il faut ajouter à cela la nervure
d'emplanture et le saumon.
Les parties mobiles, ailerons et volets, sont composées
respectivement de 4 et 5 tronçons simplement assemblés
bout à bout.
J'ai rassemblé les pièces par groupe, ce qui permet
de diminuer le nombre de manipulations lors de l'impression.
Globalement les paramètres d'impression
sont :
- 2 périmètres sur la peau externe
- un périmètre sur les renforts internes
- pas de couche de dessus ni de dessous
- pas de remplissage
- quelques supports organiques sont ajoutés pour stabiliser
les pièces les plus longues et fines comme les ailerons
ou les volets ainsi que pour imprimer le système de commande
- certaines pièces ont des modifications de plage de
hauteur ce qui permet de faire varier les paramètres
d'impression sur la hauteur des pièces.
Assurez-vous que le logement de la clé
d’aile est bien adapté au jonc de 14 millimètres,
c'est-à-dire qu'il rentre sans trop forcer mais sans trop
de jeu.
Il reste à imprimer les 4 palonniers des ailerons et des
flaps. Ils sont marqués G pour le côté gauche
et D pour le côté droit. Ils ne seront collés
à leur place qu'une fois la finition terminée.
Les 5 parties des volets sont numérotées
pour les coller dans le bon ordre.
Les guignols imprimés avec le support
organique.
Assemblage des pièces
Une fois que toutes les pièces sont imprimées,
il faut les assembler bout à bout avec de la colle cyanoacrylate.
Un soin tout particulier doit être apporté pour obtenir
un assemblage sans défaut qui compliquerait la finition.
J'utilise de la colle cyanoacrylate extra fluide. Attention lors
de sa manipulation, elle est tellement liquide qu'on peut facilement
en avoir sur les doigts voire pire dans les yeux.
Un rapide ponçage des zones de collage améliore
la force d’adhésion et facilite l’alignement
en supprimant l’effet patte d’éléphant.
Cette colle permet de prépositionner les pièces
de la manière la plus précise possible, puis de
pointer avec de la colle. Grâce à sa fluidité
la colle va fuser dans toute la jonction. Un peu l'accélérateur
va permettre une prise rapide. Il faut ensuite, toujours par infiltration,
finir de mettre de la colle sur tout le contour du collage. Avant
la prise de la colle, il vaut mieux essuyer avec du papier absorbant
les débordements, ça sera toujours ça de
moins à poncer.
Le mieux est de travailler avec des gants en latex. Ainsi on peut
grâce au toucher avec la pulpe du doigt vérifier
du bon alignement des pièces avant de les coller, sans
crainte de se coller les doigts.
Pour être le plus précis possible, l’idéal
est de travailler avec une lumière rasante qui mettra en
relief des imprécisions d'alignement.
J'ai testé différents systèmes d'auto-alignement.
Même si souvent ils permettent un alignement globalement
plus rapide, il est difficile d'obtenir un assemblage précis
à tous les coups.
On commence donc par assembler tous les bords d'attaque entre
eux puis tous les bords de fuite ainsi que les volets.
Ne surtout pas assembler les bords d'attaque et les bords de fuite
ensemble pour l'instant.
Il faut d'abord réaliser le longeron.
Il faut privilégier l'alignement des pièces sur
la face qui reliera le bord de fuite et le bord d'attaque. Les
pièces sont donc posées sur une surface bien plane
sur cette face. Pour être sûr qu'elle repose bien
à plat sur le plan de travail, il est bon de donner un
coup de poncette pour supprimer les défauts d'impression
les plus gros qui gêneraient l'alignement.
Pour assembler les ailerons et les volets, il est utile de s’aider
d’une cornière en aluminium qui permet de guider
les pièces sur 2 plans.
Stratification du longeron
La partie arrière
de l'aile est placée à la verticale afin d'y
glisser les rubans de carbone.
Le longeron en carbone est donc stratifié
dans la partie bord de fuite de l'aile.
Il faut une table d'environ 2 m de long. Le bord de fuite de l'aile
est positionné verticalement dans ses supports de construction
qui seront assurés grâce à du scotch de masquage
par exemple.
Avant d'entamer la stratification il faut s'assurer que les 2
grandes sous-parties bord d'attaque / bord de fuite s'encastrent
bien.
Il faut préparer environ 150 g de résine époxy
pour chaque longeron. Le mieux et de procéder par petite
quantité, en 2 fois par exemple.
J'imbibe le ruban de carbone directement dans l'aile en amenant
la résine progressivement, couche après couche avec
une grosse seringue et en étalant la résine pour
la faire pénétrer dans le tissu avec les doigts
gantés.
Le longeron est stratifié avec du ruban de carbone de 250
g/m².On le trouve sous forme de rouleau de 5 à 10
m de long et d'une largeur de 5 ou 7 cm.
Avec un ruban de 5 cm de large, il faudra environ 6 couches, dégressives
de l'emplanture au saumon.
Les 2 premières couches parcourent toute l'envergure, puis
les couches suivantes sont d'une longueur dégressive, environ
30 cm de moins à chaque fois. Le but est de remplir de
carbone l'évidement prévu à cet effet. Il
ne faut pas en mettre trop afin de pouvoir emboiter la partie
bord d’attaque. Le ruban de carbone et replié en
accordéon pour occuper au mieux l'espace disponible. Il
faut s'assurer que le carbone soit bien imprégné
de résine couche après couche.
Finalement on se retrouve avec 6 bandes entassées
à l'emplanture pour finir avec 2 bandes au saumon avec
des bandes de 5 cm de large. Avec des bandes de 7 cm, 5 bandes
suffisent à l’emplanture pour remplir le logement.
Il reste à assembler le bord d'attaque avec le bord de
fuite toujours en gardant celui-ci sur le support d'assemblage.
Ajouter un peu de résine époxy sur les zones de
collage. Il faut positionner très précisément
les 2 parties afin que l’emplanture et les saumons du bord
correspondent exactement. Il faut mettre l'assemblage en pression
grâce à des morceaux de scotch répartis sur
toute l'envergure, des élastiques ou des serre-joints.
Une fois que les 2 parties sont bien jointives, pour être
sûr d'avoir une aile bien plane, enlever les supports de
montage et poser l'aile sur l'extrados bien à plat sur
la table. Au bout de 24h00 la résine sera totalement polymérisée.
Pour consolider le collage bord d'attaque / bord de fuite, une
fois la résine durcie, on peut infiltrer un filet de cyanoacrylate
dans la jonction.
La nervure d'emplanture étant en 2 parties pour faciliter
l'impression, il faut les assembler entre elles et ne pas oublier
d'insérer un écrou ou mieux, un insert de taille
M3. Ils permettront de fixer l'aile au fuselage.
Enfin il faut finir par coller le saumon et la nervure d'emplanture
à l’aile.
Stratification du ruban
de carbone directement dans l'aile.
Finition
Plusieurs modes de finition sont possibles :
- Brut d'impression : le PLA sera simplement poncé et vernis
éventuellement. L'état de surface dépendra
beaucoup du soin apporté à l'assemblage des pièces
sans grosse correction possible. Une bonne solution rapide si
on veut montrer que l'on a un planeur imprimé en 3D. Dans
ce cas on peut utiliser des PLA colorés mais il faut absolument
éviter les PLA de couleur sombre, qui au soleil se ramollirait
très rapidement.
La première
version de l'aile simplement poncée et vernie.
- Finition entoilée. Pour un état
de surface quasi parfait, une aile entoilée à l'Orastick
pourra être facilement améliorée grâce
à l'utilisation de mastic de carrossier passé à
la spatule puis poncé. L'entoilage à l’Orastick
est très rapide. Il ne faut surtout pas utiliser l’Oracover
qui demande à être chauffé, ce qui détruirait
immanquablement votre aile. L’Orastick est simplement chauffé
sur les contours très rapidement pour assurer les collages
sans risque pour l’aile.
L'aile recouverte d'Orastick. C'est
rapide à poser et l'état de surface est très
propre.
- Finition avec marouflage à la fibre
50 g/dm² : solution la plus solide qui permet de gommer
complètement les imperfections d'impression, et qui
permet d'obtenir une aile plus solide dans le temps pour
environ 200 g de plus par aile.
L'aile marouflée à la fibre sera ensuite
soit mastiquée et peinte, soit entoilée à
l’Orastick.
Il ne faut pas utiliser la résine époxy pour
le marouflage, mais de la résine photo-polymérisable,
utilisée habituellement en impression 3D. En effet,
la résine époxy n’adhère pas
du tout au PLA.
J’utilise de la résine
Anycubic Water-Washable Clear.
Installation radio
Pour des raisons aérodynamiques, je me suis appliqué
a les encastrer au mieux dans l'aile. Ceci implique l'utilisation
de bras de levier assez courts, et donc nécessite l'utilisation
de servos avec peu de jeu et des commandes soignées et
rigides.
Ouverture pour le passage
des câbles de servos.
Le fil passé avec un jonc de fibre de
verre ou une corde à piano.
Vu que la place est comptée, il n'y a pas beaucoup de
possibilités pour réaliser les commandes. Je vous
recommande d'utiliser de la tige filetée M2 et des chapes
de bonne qualité adaptées. Les commandes sont dessinées
au plus juste : les chapes sont en bout à bout sur la tige
filetée.
Avant de coller les palonniers de commande, il est plus simple
d'insérer les chapes à l'intérieur. Les perçages
des palonniers seront ajustés avec une corde à piano
au bon diamètre, chauffée.
Les chapes à boules ne sont pas recommandées du
fait de leur encombrement et par les efforts en torsion qu'elles
imposent aux palonniers, déformations qui diminuent la
précision des commandes.
Le servo d'aileron
Servo de volet en place
Les connexions des servos :
- Il faut couper 2 câbles de rallonge servo à la
bonne longueur
- A l'emplanture, ils sont soudés sur une même prise
multiplex 6 broches, le plus et le moins communs.
- Côté servo, les 3 fils sont soudés sur des
connecteurs électroniques en barrette, mâle au pas
2,54 millimètres
- Le faisceau ainsi réalisé est passé à
travers l'aile grâce à un jonc de carbone ou une
corde à piano. Pour entrer dans le logement du servo, il
faut pratiquer une ouverture avec une fraise, une mèche
ou à chaud.
Le faisceau
de câble sur prise Multiplex.
Les débattements : Le maximum sur toutes les surfaces
(flap uniquement vers le bas).
Articulation
de volet avec du ruban adhésif.
Le poids d'une demi-aile toute équipée, prête
à voler, entoilée avec de l’Orastick, est
de 1590 g.
(Mise à jour
du 7 janvier 2024)
Les fichiers de l'ASW15 n'ont cessé d'être optimisés.
La description ci-dessous présente une version désormais
obsolète et n'est donc présentée qu'à
titre d'information.
La nouvelle version est décrite ci-dessus.
Les fichiers
Chaque aile est composée de 10 tronçons
principaux d'une vingtaine de centimètres de hauteur, de
la nervure d'emplanture en 2 parties, et du saumon en 2 parties.
Il faut ajouter les ailerons et les volets.Tous les tronçons
de chaque partie mobile sont imprimés en une seule fois
: en effet ils sont reliés par une pièce à
mi-hauteur pour rigidifier l'ensemble pendant l'impression des
parties les plus hautes et obtenir une qualité optimale
d'impression. Il suffit de couper la languette de liaison après
l'impression en passant plusieurs fois un cutter sur la jonction.
J'ai pour habitude de remplir le plateau au maximum, ce qui permet
sur une Prusa MK3 d'imprimer une aile en 2 fois pour les tronçons
principaux et les parties mobiles en une fois. Les impressions
sont longues mais nécessitent très peu de manipulations.
Chaque moitié de demi-aile prend environ une journée
complète. L’impression de plusieurs tronçons
en même temps permet aussi de diminuer les contraintes thermiques
et donc le warping lors de l’impression : les tronçons
sont imprimés moins vite, ils créent entre eux un
environnement ou l’air est plus chaud et plus stable. De
plus les tronçons sont orientés sur des axes différents
sur le plateau ce qui diminue le risque de torsion du plateau
sous la contrainte de warping.
Verrière
imprimée en 2 parties
Tronçon
central de l'aile
Les
ailerons droit et gauche
Tronçon
central de l'aile
Les
flaps
Malgré tout, si vous craignez les
impressions trop longues, ou les coupures de courant, il est facile
sur Prusa slicer d’inactiver certaines parties,en choisissant
les pièces à imprimer sur le panneau de droite.
En plus des tronçons principaux il faut imprimer les saumons
+ winglets pour les 2 ailes sur un seul plateau, et les nervures
d'emplanture chacune en 2 parties.
Les autres éléments accessoires de l'aile comprennent
les commandes d'ailerons (tringle et guignol) et les vis de fixation
de l'aile.
Le
winglet et son saumon.
Montage
1 - Assemblage des panneaux d'aile
• Gratter les "pattes d’éléphant"
sur les surfaces en contact avec le plateau, soit avec un canif,
soit avec du papier de verre. Faire de même sur les renforts
verticaux Internes pour que les taquets d'emboitement se positionnent
parfaitement.
• Repercer le passage des axes des surfaces mobiles pour
que le jonc de carbone qui servira d’axe coulisse facilement.
• Vérifier que les joncs de carbone 4 mm qui servent
de longeron coulissent facilement dans leurs longerons. Si nécessaire,
réaléser avec un tube laiton 4 mm monté sur
une perceuse.
• Assembler W1 à W10 : Faire un montage à
blanc pour chaque assemblage. Les longerons ne seront collés
qu'une fois l'aile entièrement assemblée.
• Utiliser une lumière rasante pour s'assurer que
les pièces sont parfaitement positionnées.
• Avec une cale à poncer, bien aplanir la zone du
longeron du haut de chaque pièce, parfois des surépaisseurs
de matière empêchent un collage jointif.
• Encoller avec de la cyanoacrylate toutes les surfaces
sur l'une des pièces, ne pas faire couler de colle dans
les fourreaux des longerons.
• Positionner les 2 pièces bien à plat, posées
sur l'intrados, sur un plastique de protection pour éviter
que la colle n’atteigne le plan de travail.
• Utiliser l'activateur. En cas de petites fentes résiduelles
liées au warping, remplir de cyano + accélérateur.
• A ce stade, ré-aléser les fourreaux des
longerons avec un long tube de laiton 4mm si nécessaire,
en passant par l'emplanture puis par l'extrémité
de l'aile.
• Coller le saumon (pas le winglet)
• Insérer un écrou M3 dans la nervure d'emplanture
(pour le verrouillage de l’aile sur le fuselage), soit en
force, soit en le poussant avec la pointe d'un fer à souder
(chauffer au minimum). Puis coller les 2 parties de la nervure
d'emplanture.
• Coller la nervure d'emplanture.
• Bien vérifier que les longerons coulissent dans
leurs fourreaux.
• Couper les 8 longerons aux bonnes dimensions, dépolir
les jonc carbone 4mm en les tournant dans du papier de verre avec
une perceuse.
Première version
de l’aile avec un seul longeron. La version définitive
en a 2 sur la partie centrale.
2 - Collage des longerons
C'est une étape cruciale pour la solidité de l'aile.
C'est le point qui m'a donné le plus de mal dans la mise
au point de ce modèle. En effet le décollement (et
non la rupture) du longeron au niveau de l'emplanture a été
à l'origine de la perte de 3 premiers prototypes. C'est
en modifiant la fixation de ce longeron que le problème
a pu être résolu comme cette vidéo le montre
: même avec 35 kg appliqués sur la demi-envergure,
l’aile tient bon sans aucune déformation permanente.
Le longeron n'est pas simplement collé, il est serti dans
l'aile sur les 7 premiers centimètres à l'emplanture.
Il sera moulé dans son fourreau au niveau de l'emplanture
pour avoir un peu la forme d'un clou. Ce collage permet une résistance
maximale en traction.
Après avoir dépoli le longeron sur toute sa longueur,
il faut éliminer complètement la résine qui
lie entre elles les fibres de carbone. En extérieur à
l'aide d'un chalumeau à gaz, avec un masque, il faut bruler
les 7 premiers centimètres des 8 longerons (4 courts et
4 longs). Il faut laisser brûler jusqu'à ce que la
flamme s'éteigne (attention qu'elle ne progresse pas trop
le long du longeron). Aucun risque de bruler les fibres de carbone
! Laisser refroidir, secouer les fibres pour faire tomber les
cendres.Chaque longeron doit ressembler à un pinceau.Et
voilà les longerons prêts à être moulés
sur les premiers centimètres dans le fourreau.
La
résine liant les fibres est brulée au chalumeau
pour pouvoir ré-imprégner les fibres et mouler
le longeron à l’emplanture.
Tout
est prêt pour le collage de longerons. On voit bien
les longerons comme des pinceaux.
Le collage se fait donc à l'époxy
de stratification :
• Imprégner les fibres libres de l'emplanture des
longerons
• Injecter avec une seringue et un bout de durite silicone,
directement dans les fourreaux environs 25 g par aile, répartis
équitablement et proportionnellement à leur longueur
dans chacun des 4 fourreaux. L'aile est maintenue verticalement
pour que la résine descende le long de l'aile. Attention
à ne pas déborder dans le fourreau de la clé
d'aile. L'époxy va forcément couler par le saumon,
protégez le sol.
• Introduire les longerons en les enfilant doucement pour
que la résine ait le temps de se répartir. Ne pas
hésiter à ajouter un peu de résine le long
du longeron lorsqu'il ne reste que les 10 derniers cm à
enfiler. C'est cette zone qui doit être particulièrement
bien collée. Pour pousser le longeron à la fin (il
ne reste que les fibres moles imprégnées, utiliser
par exemple un tournevis de la bonne taille. Bien tasser et fouler
les fibres qui déborderaient. C'est ce qui permet de mouler
le longeron dans son fourreau. Pour mouler les fibres encore plus
en pression on peut enfoncer un cure-dent ou un morceau de jonc
de 1,5 mm sur les 2 ou 3 premiers cm.
• Enfin laisser durcir la résine 24h en maintenant
l'aile bien à plat.
3 - La clé d'aile
Il faudra probablement réaléser le logement du fourreau
en laiton. Soit avec un long foret de 13mm, mais le plus efficace,
le plus précis et le moins cher est de fabriquer soi-même
ce foret : découper un morceau de 20 cm dans le jonc de
clé d'aile de diamètre 12 mm.Coller à son
extrémité un morceau de 3cm de long du fourreau
laiton à la cyano. Créer quelques indentations avec
un disque à découper sur l'extrémité
en laiton. Il n'y a plus qu’à réaléser
en tournant lentement, sans chauffer, si besoin utiliser un peu
d'eau.
Le fourreau laiton sera finalement collé à la colle
époxy en ayant pris la précaution d'obturer son
extrémité pour éviter que la colle ne rentre
à l'intérieur. On peut utiliser un bouchon en Dépron
collé à la cyano par exemple.
Le
foret fait maison pour aléser le logement du fourreau
de clé d'aile.
4 - Les gouvernes
Les ailerons et les volets sont collés de la même
manière, simplement en bout à bout. Il n'y a pas
d'emboitement.
• Gratter les pattes d'éléphant
• Utiliser un profilé aluminium en L de 40mmx 40mm
par exemple comme guide de collage.
• Les tronçons sont placés dans le bon ordre,
posé sur l'intrados dans le profilé, la charnière
au contact de la partie verticale du profilé alu.
• Utiliser une lumière rasante pour bien positionner
les tronçons sans décalage. Bien caler les tronçons
dans le L du profilé.
• Tout est collé à la cyano + accélérateur.
• Vérifier que l'axe carbone (1,5 mm) coulisse librement
dans la gouverne, au besoin réaléser avec une corde
à piano montée sur une perceuse.
Le fuselage
Encore une fois, tout est collé à la colle cyano acrylate.
1 - Le corps du fuselage
• F1 à F10 : Commencer par le nez : coller les joncs carbone
1,5 mm en 2 m de long. IIs serontre coupés ou ajoutés
au fur et à mesure des besoins. Enfiler une par une les pièces
dans les joncs et encoller à la cyano d'abord les tronçons.
Une fois l'assemblage solide, coller les longerons par capillarité
avec de la cyano très fluide.
• Assembler les 2 tronçons de la dérive entre eux
sans oublier les longerons verticaux en carbone 1,5. Ensuite assembler
la dérive au reste du fuselage en l'enfilant dans les longerons
recoupés à la bonne taille.
• Coller la platine radio et le couple de renfort à l'arrière
de la cabine.
• Le sabot arrière ne sera collé qu'après
avoir poncé le fuselage.
2 - Le stabilisateur
• Coller les 4 tronçons 2 par 2. Ils sont symétriques
mais les tronçons externes sont identiques.
• La commande de profondeur sera traitée à la fin
avec l'installation radio
3 - La dérive
• Coller les 4 parties entre elles de la même manière
que pour l'aile.
• Il faut s'assurer que la dérive débat assez librement.
Pour l'insérer dans ses gonds il faut insérer l'axe inférieur
en faisant coulisser le volet vers le bas. Les axes moyens et supérieurs
devraient s'emboiter en exerçant délicatement une pression
de l'arrière vers l'avant. Si l'articulation est un peu dure,
on peut poncer les axes et utiliser un peu de silicone.
• La commande se fait classiquement avec du câble aller-retour.
2 trous au niveau du train permettent de guider les câbles. Je
les ai fixés sur la dérive avec 2 vis de 3 mm.
La dérive fixe, on voit bien les « gonds
« imprimés qui permettent l’articulation du volet.
Assemblage de la partie arrière
avec des joncs de carbone en renfort.
4 - Le tain
• Selon la version choisie, assembler les pièces entre-elles
puis visser les loquets fermement avec de la visserie M3.
• Il faut insérer un bout de tube laiton dans la jante
(coller les 2 parties) pour permettre un roulement efficace. C'est une
vis M3 qui servira d'axe.
5 - La verrière
- Version imprimée. En 2 parties, à encoller entre elles.
- Version thermoformée : imprimer le baquet et coller les 2 pièces
ainsi que le tableau de bord. Si vous maitriser la technique du thermoformage,
imprimer le moule positif, le remplir de plâtre, poncer, lustrer,
thermoformer. Ajuster la verrière thermoformée qui sera
collée par exemple au scotch double face 5 mm de large utilisé
pour les voiles de bateau RC. Je peux peut-être fournir quelques
verrières sur demande. Sur le baquet, il faudra coller à
l'avant le verrou imprimé à la bonne place.
• Le verrouillage de la verrière se fera à l'arrière
avec une corde à piano 2 mm pliée en L. Une fois le loquet
et la verrière en place, il faut marquer l'emplacement du perçage
du loquet (un peu de feutre Posca sur l'extrémité du loquet
poussé en place par exemple).
Le baquet imprimé
Le baquet est peint avec une bombe
style granit.
La verrière
en 3D à l'écran puis tout juste thermoformée
posée sur le baquet imprimé.
La verrière
transparente est vraiment plus réaliste.
6 - La commande de profondeur
C'est un servo standard qui actionne le stabilisateur pendulaire par
l'intermédiaire d'un tube carbone 3 mm (il faut un tube de 1,5 m).
Tous les guidages de la commande sont imprimés en même
temps que le fuselage. Côté servo, il faut coller dans
le tube une tige filetée 3 mm pour visser une chape métal.
A l'arrière, la chape imprimée est collée et assurée
avec une vis après avoir dépoli le tube. Il vaut mieux
passer la commande dans le fuselage avant de coller la chape.
Le mouvement de rotation du stabilisateur est transmis directement par
la rotation de la clé de 8 mm.
Sur cette clé, 3 collages sont à surveiller : celui du
palonnier et ceux des 2 ergots de calage des stabilisateurs.
Il ne faut surtout pas faire fuser la colle dans l'articulation entre
la clé et le fuselage...
Les 3 collages sont assurés en insérant des joncs de 3mm
collés à travers la clé percée.
Bien surveiller le calage de l'ensemble, prendre son temps. C’est
le seul moment délicat du montage avec les longerons.
7 - Commande de largage
Une simple corde à piano 2 mm va tout droit vers l'écope
sous le moteur actionnée par un servo standard. Il est vissé
dans son logement sous la platine radio.
La finition
Sur les 4 prototypes, j'ai expérimenté plusieurs solutions
:
• Soit on ponce au mieux et on garde l'aspect brut du PLA :
Avantage : on gagne un peu de temps, réparations faciles, on
gagne un peu de poids. C'est le modèle N° 4 orange qui est
traité ainsi.
Inconvénient : On voit que c'est un modèle imprimé
en regardant de près, finition moins lisse donc peut-être
moins aérodynamique. Il faut une bonne impression à la
base car on ne peut rien mastiquer.
Le planeur en PLA
brut d'impression.
• L'autre option est de poncer le modèle, mastiquer au
polyester, poncer puis entoiler au vinyle adhésif (surtout pas
du plastique thermocollant type Oracover). Pour le fuselage difficile
d'entoiler, il faudra poncer, apprêter et peindre.
Avantage : le modèle a le même aspect qu'un modèle
réduit standard. Finition brillante.
Inconvénient : plus long, plus lourd, réparations plus
visibles.
Masticage des gouvernes.
Le fuselage mastiqué avant
de recevoir son apprêt.
Masticage au polyester , on voit la ponceuse Mirka
Deros.
L’aile après ponçage
et masticage (mastic polyester) puis entoilage au vinyle.
Lumière rasante pour mettre
en évidence les irrégularités, quand même
pas mal pour de l’impression 3D.
Le rendu brillant
est ici obtenu avec un vernis polyuréthane en bombe bi-composants.
Il existe une troisième finition possible que je suis en train
d'expérimenter : marouflage de l'aile à la fibre de verre
25 g/dm², 110 g pour le fuselage, avec de la résine
photopolymérisable pour imprimante 3D : elle a le gros avantage
de bien adhérer au PLA contrairement à la résine
époxy et elle durcit instantanément quand elle est exposée
à une lumière spéciale ou au soleil. Ce qui permet
de travailler très rapidement. De plus, cette résine se
ponce très facilement.
Premiers essais de
marouflage à la fibre avec de la résine photo-polymérisable
Remarques
Ne comptez pas poncer à la main, il faut impérativement
une bonne ponceuse orbitale (MirkaDeros pour moi) et le bon papier
MirkaAbranet. Je commence au 40, puis 80, puis 380… Avec
des disques de ponçages de mauvaise qualité, le
résultat s’en ressent.
Avec le 40 on peut dégrossir, sans tendance à faire
chauffer le plastique. Plus on descend dans le grain plus ça
chauffe. Attention le plastique n'aime pas ça.
J'ai testé pas mal de finitions : pour la version entoilée,
le mastic polyester fonctionne très bien. On peut s'accommoder
d'un ponçage plus grossier (400)
Pour la version brute, le vernis polyuréthane en bombe
est pas mal pour faire briller. J'ai aussi de très bons
résultats avec le résine transparente photo-polymérisable
utilisée pour l'impression 3D (pour le fuselage en tout
cas ; un peu lourd pour l'aile peut-être).
Assemblage
Le patin arrière
et sa roue.
L'hélice de la version
motoplaneur.
Installation radio et train rentrant.
Le centrage s'obitent sans plomb.
- Vérifier régulièrement la fixation du moteur.
Les vis se desserrent avec la chaleur et les vibrations.
- L'accu est fixé avec un bracelet en velcro à la platine
radio
- Ne pas oublier de visser les ailes au fuselage…
- Les stabilisateurs horizontaux sont enfilés sur leur clé
et bloqués avec une petite vis.
- La programmation radio est assez classique pour une aile à
4 servos. Il faudra un peu de compensation à piquer pour les
aérofreins crocodile. Pas besoin de compensation à la
profondeur pour le moteur en revanche.
- Le centrage en version électrique s’obtient facilement
en plaçant l'accu vers l'avant de la cabine. En version planeur
pur, il faudra un peu de plomb. De ce fait, la version planeur pur est
aussi lourde que la version électrique.
N'hésitez pas à venir discuter sur la page
FaceBook dédiée à ce modèle, à
m'envoyer des images de vos modèles et à me faire part
de vos remarques...
Remorquage sur le terrain
de DuhortBachen.
En approche tout sorti.
Nul doute que nous n’en sommes qu’aux balbutiements de
l’utilisation de l’impression 3D au service des modèles
volants. J’ai pris beaucoup de plaisir à expérimenter
de nouvelles techniques grâce à l’impression 3D et
ce n’est pas fini ! De par la rapidité de réalisation,
je ne doute pas que chacun pourra apporter sa touche personnelle à
la réalisation de ce modèle : choix des matériaux,
finitions… Partagez vos expériences sur le groupe.
Liste des fichiers ASW15-3DP
Nom
Pièces
Remarques
Fuselage
F1 F2
F1 F2
F3
F3
F4
F4
F5
F5
F6
F6
F7 F8
F7 F8
F9 F10
F9 F10
Rudder 1-2
Dérive fixe 1 et 2
Rudderflap
Volet de dérive 4 pièces
Horizontal stab
4 pièces des 2 surfaces horizontales
Horizontal stab LW PLA
Idem, paramètre d'impression pour LW PLA
Option
Elevator command
4 pièces de la commande de profondeur
Frame 1
Platine radio 1
Elevator command
5 pièces de la commande de profondeur
Frame 2
Platine radio 2
Printed canopy
Verrière opaque imprimée, 2 pièces
Baquet1
Baquet2
Verrou baquet
Rear skid
Patin arrière 2 pièces
Wheel skid
Roue patin arrière, 2 pièces
Optional gear up bay
Trappe de roue fermée fixeet ses 2 loquets
Option
Optional Fixed landing frame
Train fixe sorti, jante (x2) et loquets (x2)
Option
Optional electric retract gear frame
Support arrière de train rentrant
Option
Optional Tire
Pneu train principal
PLA Flex (TPU)
Amortisseur train rentrant
Verrou avant train rentrant électrique
Option PLA Flex
Trappe train rentrant
Trappe ouvrante pour train rentrant
Option
Moule verrière 1
2 pièces
Option
Moule verrière 2
1 pièce
Option
Stand
Berceau pour le fuselage
Aile
Wing L 12345
5 premiers tronçons aile gauche
Wing R 12345
Idem à droite
Wing L67891
5 tronçons externes
Wing R 67891
Idem à droite
Optional simple wingtips
Saumons simple gauche et droit
Optional winglets wingtips
Saumons avec winglets 4 pièces
Rootribs
Nervures d'emplanture, Droite et Gauche en 2 parties