Un
duo inséparable
Présentation : Laurent Berlivet
Combien de novices ont voulu débuter
directement avec un warbird aux lignes pures plutôt qu'avec
une affreuse « caisse à savon » ?
Aircore a peut-être trouvé la solution pour éviter
la frustration grâce à son concept Duo Pack qui propose,
pour un équipement commun, deux avions au tempérament
très différent mais à l'allure attrayante :
le Principle en 2 axes pour se faire la main et le mythique P-51
Mustang en 3 axes pour la vitesse et la voltige.
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Le Principle est une aile haute pilotée
en 2 axes profondeur-direction, d'où le dièdre
important. Son train classique très avancé permet
de décoller du sol. L'avion est aussi capable de voltiger. |
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Le Mustang est vraiment une belle petite maquette
avec des formes bien proportionnées. L'état
de surface est très propre, les billes du polystyrène
sont peu visibles dès qu'on prend un peu de recul. |
Marque : Aircore
Modèle : DuoPack Principle + P-51 Mustang
Prix TTC indicatif : 169 € |
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Equipements
Servos : 3 ultra-microservos
Contrôleur : 6A
Moteur : Brushless 18 mm, 2180 kv
Hélice : 5''x4,25''
Pack prop : Lipo 2S 250 mAh
Radio : 4 voies livrée |
Caractéristiques Principle
Envergure : 555 mm
Longueur : 440 mm
Corde : 103 mm
Profil : Plan convexe 13%
Surface : 5,6 dm²
Masse : 113 g
Charge alaire : 20 g/dm² |
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Caractéristiques P-51 Mustang
Envergure : 545 mm (Principle)
Longueur : 475 mm
Corde : 133, 113, 58 mm
Profil : Biconvexe dissymétrique à 10%
Surface : 5,2 dm²
Masse : 115 g
Charge alaire : 22 g/dm² |
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La boîte colorée relativement volumineuse,
équipée d'une poignée de transport, renferme
un bloc de polystyrène compartimenté protégeant
parfaitement tous les éléments.
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La boîte-valise de transport
est compartimentée pour bien caler chacun des éléments. |
P-51
Mustang |
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Tout d'abord, on y trouve
le fuselage d'un P-51 Mustang peint en gris et arborant
un décor maquette du Cathy II, l'avion du Captain
John Barry Lawler basé en Italie en juillet 1944.
L'état de surface du polystyrène moulé
est très propre, les fines billes laissent apparaître
des trous, bien sûr, mais on ne les voit plus à
1 mètre. De nombreuses décalcomanies recouvrent
la cellule, des cocardes en passant par l'immatriculation,
le nose art ou encore les croix des victoires. Les lignes
de structure sont trop marquées pour l'échelle
mais c'est sans importance. Les gouvernes sont articulées
par d'astucieuses charnières en plastique qui offrent
ni jeu ni flottement. Le fuselage s'ouvre en partant du
nez jusqu'à l'arrière de la verrière,
le joint le long du capot est pratiquement invisible, se
confondant avec les lignes de tôles. A l'intérieur,
les tringleries sont en place ainsi qu'un baquet en plastique
destiné à recevoir la platine radio ;
nous y reviendrons. De nombreux petits aimants sont placés
à différents endroits pour que tout s'assemble
sans nécessiter d'outil.
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Le décor réaliste
est celui d'un appareil ayant existé : celui
du Captain John Barry Lawler basé en Italie en
juillet 1944. |
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Le long capot est tenu par
un tenon à l'arrière et des petits aimants
au milieu et à l'avant. |
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La platine tient solidement
en place grâce à de nombreux aimants incrustés
dans les flancs. Les tringleries terminées par
des aimants se raccordent bout à bout. On voit
ici les commandes de profondeur et direction sur le
Mustang. |
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L'assise de l'aile avec les
aimants placé côté bord de fuite. |
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Trou
pour l'évacuation des calories sous le fuselage.
Les charnières en plastique sont sans jeu et
tournent sans forcer.
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L'aile d'une pièce est rangée
à côté. Elle possède en son milieu
des barres de torsion actionnant les ailerons. Un téton
un plastique permet son centrage à l'avant tandis
que ce sont à nouveau deux aimants qui la plaqueront
sous le fuselage.
A l'intrados sont collés deux plots en plastique
servant à enquiller les jambes de train d'atterrissage
en corde à piano. Les roues en mousse mesurent 27
mm de diamètre, donc à réserver aux
surfaces parfaitement lisses ou uniquement pour l'exposition
statique.
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La petite hélice s'emboîte
dans le porte-hélice très particulier.
Attention à ne pas l'endommager car une seule
est livrée. |
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Un petit émetteur 4 voies en 2,4 GHz
STL permettra de piloter ces deux modèles, et d'autres
de la même gamme par la suite. Il est très basique
avec 2 manches montés sur rotule, 2 voyants lumineux et
des trims. Pas le moindre autre réglage possible et malheureusement,
pas moyen non plus de le passer en mode 1, même après
l'avoir démonté. Il est donc réservé
à ceux qui pilotent en mode 2, avec les gaz à gauche.
Curieusement, l'émetteur ne fonctionnait pas après
avoir glissé dans le dos du boîtier les 5 piles livrées.
Testées l'une après l'autre, il s'est avéré
qu'une pile était complètent vide. Après
l'avoir remplacée, tout est revenu dans l'ordre, la led
indiquant le bon fonctionnement.
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5 piles sont livrées. En
façade, 2 leds indiquent le fonctionnement. |
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L'une des piles livrées était
vide. Dans ce cas, l'émetteur ne s'allume pas du tout. |
La petite batterie 7,4 V est composée
de 2 éléments de 250 mAh. La première action
à effectuer est d'ailleurs de la mettre en charge dès
l'ouverture de la boîte afin de voler au plus vite puisque
les autres manipulations ne prendront que quelques minutes. La
charge peut être effectuée à la maison avec
le chargeur-équilibreur spécifique et l'adaptateur
220 V ou directement sur le terrain avec l'adaptateur et sa prise
allume-cigare sur le 12 V ; tout cet équipement fait
partie du kit. Là encore, on n'a droit qu'à un seul
pack, donc pour ne pas se retrouver frustré après
le premier vol, mieux vaut en acquérir au moins un deuxième
dès le départ.
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Le petit chargeur-équilibreur
lipo est livré avec deux adaptateurs pour le 220 V
et le 12 V. |
L'astucieuse
platine modulaire |
Reste dans le carton l'élément
de base de ces modèles, à savoir une platine interchangeable
en plastique qui comporte tout l'équipement électronique
greffé de part et autre. Elle servira pour tous les modèles
de la gamme, sans nécessiter la moindre intervention mécanique
ni électronique. A l'avant est vissé un petit moteur
brushless à cage tournante de 18 mm de diamètre
et 11 g, d'un KV de 2180 semble-t-il. Il est doté d'un
porte-hélice à griffes « prop safe »
très efficace qui libère l'hélice en cas
de choc.
Juste derrière se trouve le contrôleur 6A. La batterie
2S se fixe dessus au moyen d'un morceau de Velcro. Sous la platine
est accroché un récepteur 4 voies en 2,4 GHz déjà
appairé avec l'émetteur.
Suivent 3 ultra-microservos digitaux et leurs commandes terminées
par des aimants.
Le Principle est l'avion de début, piloté en 2 axes
profondeur-direction uniquement. Le servo de dérive possède
cependant un palonnier à deux branches et deux tringleries
car ce servo devient celui des ailerons sur les autres avions
pilotés en 3 axes comme le Mustang, c'est là la
combine qui évite d'avoir à reprogrammer quoi que
ce soit.
Chaque tringlerie est terminée par un petit aimant, il
suffit juste de s'assurer que tout se plaque bien avant de lancer
le modèle. Il est préférable d'ouvrir la
cabine pour maintenir la platine à sa place avec le doigt
afin d'éviter qu'elle ne recule lorsqu'on pousse sur l'hélice
pour la clipser dans le porte-hélice.
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A l'avant, le puissant petit moteur
brushless à cage tournante de 18 mm de diamètre
suivi aussitôt du contrôleur 6 A d'un côté
et du récepteur 4 voies en 2.4 GHz. |
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Le moteur est équipé
d'une pince qui libère l'hélice et son moyeu
spécial au moindre choc. |
Aucun collage, pas le moindre outil n'est nécessaire
à la mise en croix. Il faut simplement ne pas avoir les
doigts trop gros.
Vu la faible masse des modèles, on préférera
un jour sans vent pour les premiers essais.
Le Principle peut décoller d'une piste
si elle est parfaitement lisse. Le décollage s'effectue
obligatoirement face au vent et pratiquement à pleine puissance
pour quitter le sol au plus vite car le taxiage est quasi impossible,
la moindre aspérité offrant un obstacle disproportionné
devant les petites roues.
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Le train classique très en
avant permet de décoller d'une piste en dur. Il faut
cependant rester parfaitement face au vent car le taxiage
est impossible. |
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Pas moyen de décoller de
l'herbe, bien sûr, à cause de la taille des roues.
On lance l'avion à la main. |
Tout de suite on constate que la puissance est
très importante, voire trop pour ce modèle qui grimpe
suivant une pente de plus en plus prononcée. Si c'était
modifiable, j'ajouterais quelques degrés de piqueur au
moteur. En fait, le palier tient avec le manche poussé
au 1/3 et permet un vol tranquille. Le volet de direction est
minuscule et pourtant très efficace. En réduisant
les gaz et en tirant sur le manche de profondeur, le Principle
finit par décrocher gentiment à plat. En relâchant
les commandes, il reprend doucement sa ligne de vol. Pas moyen
de le mettre en vrille, on n'obtient qu'une large spirale.
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Le vol en palier tient à
mi-puissance. Plein pot, ça grimpe presque à
la verticale. La vitesse de vol reste raisonnable et les évolutions
ne demandent pas beaucoup d'espace. |
Moteur coupé, l'avion prend sa pente
de descente qui ne nécessitera qu'un arrondi avant le toucher
des roues. Il ne faut pas s'attendre à un long roulage,
tout s'arrête en moins d'un mètre sur piste en dur,
et instantanément dans l'herbe.
Avec plus de moteur, le comportement devient plus remuant. L'avion
passe les boucles bien sûr, mais également les tonneaux,
ce qui est plus étonnant avec un 2 axes. Ils tournent assez
lentement et demandent un départ nez haut avec mise en
puissance. L'autre point qui surprend, c'est le vol dos. Il faut
pousser à la profondeur de façon conséquente
et l'action à la dérive se fait dans le même
sens qu'en vol à plat, alors qu'en général
elle est inversée.
Cet avion n'est donc pas destiné qu'à faire des
8 horizontaux, il plaît également au pilote plus
aguerri.
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Malgré son pilotage en deux
axes, le Principle peut être remué et tient même
le vol dos de façon tout à fait correcte. Ca
n'est donc pas qu'un simple avion de début. |
En un clin d’œil, on retire la platine pour l'installer
à bord du Mustang. C'est un peu plus délicat puisqu'en
plus de la profondeur et de la direction, il faut s'assurer que
les ailerons sont bien connectés. Le risque, c'est que
les aimants se collent côte à côte et non pas
bout à bout. Si c'est le cas, on s'en rend compte très
vite puisque les gouvernes se sont pas à plat.
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Le train d'atterrissage est fin
et léger. Il n'altère pas les qualités
de vol, qui restent étonnantes avec leur précision
malgré la petite taille du modèle. |
Inutile d'essayer de décoller du sol, le train n'est
pas suffisamment placé en avant. Le nez s'abaisse à
chaque fois un peu trop, l'hélice touche et se détache.
On saisit donc l'avion par le fuselage juste devant le bord d'attaque
et on le propulse d'une pichenette. Il part comme une flèche
et répond de façon précise, c'est presque
étonnant vu la petite taille. On ne ressent pas le manque
de piqueur moteur sur cette cellule, tout est parfait. La puissante
permet de voltiger de façon ample mais on peut aussi évoluer
de manière très serrée sans que le comportement
devienne vicieux. C'est vraiment un petit modèle plaisant
à piloter. Plus fin que le Principle, les qualités
de plané sont meilleures.
Les tonneaux barriqués sont tout à fait réalistes.
Les déclenchés doivent être effectués
en additionnant direction et ailerons.
Dans le vent, le Mustang se dandine un peu mais beaucoup moins
que la petite taille le laisserait supposer.
On peut laisser le train fixé sous l'aile, les perfos sont
quasi identiques avec ou sans. Cependant, c'est la mise en pylône
pratiquement assurée à chaque atterrissage. Il est
donc préférable de ne le conserver que pour une
présentation au sol.
La petite batterie permet 9 minutes de vol acrobatique
avec le Mustang et pratiquement 15 avec le Principle en volant
plus tranquillement. A noter qu'avec le petit chargeur-équilibreur
livré, la batterie n'a jamais dépassé les
91% de charge alors qu'elle accepte 98% avec un modèle
plus performant.
Le petit émetteur livré n'a montré aucune
faiblesse concernant la portée. Après les premiers
vols, j'ai retiré le récepteur de la platine, en
coupant la gaine thermorétractable qui le maintient en
place pour en mettre un autre en 2,4 GHz de même poids et
encombrement, afin de conserver mon émetteur habituel,
en mode 1.
Aircore a parfaitement réussi son pari.
L'équipement fourni est fiable, le principe de montage
avec les aimants est très efficace puisqu'il suffit de
quelques secondes pour passer d'une cellule à l'autre.
La décoration, l'allure générale et les qualités
de vol sont au rendez-vous, on n'en demande pas plus. D'autres
warbirds de légende complètent la gamme comme par
exemple le Spitfire, le Focke Wulf 190, le Messerchmitt 109 ou
encore le Zero, il y en a donc pour tous les goûts.
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La surface d'aile dépasse
à peine les 5 dm². La charge alaire reste cependant
raisonnable et les qualités de vols sont étonnantes. |
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Les deux machines complémentaires :
aile haute ou basse, pilotage en 2 ou 3 axes, et vol tranquille
ou plus tonique. Tout ça avec le même équipement. |
On
a aimé
- Concept original
- Absolument tout est livré
- Allure des modèles
- Conversion de l'un à
l'autre rapide
- Qualités de vol
- Autonomie
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On
a moins aimé
- Une seule batterie livrée
- Une seule hélice
fournie
- Manque de piqueur sur
le Principle
- Le Mustang passe facilement
sur le nez
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Contacter l'auteur : laurent@jivaro-models.org |